Synchronicité
188 pages
Français

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Description

«Ici loin de tout, sans les êtres qui ont créé mon passé, je me refaçonne de l’intérieur. Je coupe les fils invisibles qui me liaient inconsciemment à des images, des fantasmes, des volontés, des amis, des amours, des histoires... Ici, je marche seul sur les routes qui mènent à l’océan. Lui ne juge rien et par sa grandeur et sa puissance, il donne tout à ceux qui savent recevoir, à ceux qui veulent bien prendre la peine de se déplacer jusqu’à lui.»

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 octobre 2012
Nombre de lectures 2
EAN13 9782748391237
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0064€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Synchronicité
Nicolas Demailly
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Synchronicité
 
 
 
« Les événements synchronistiques nous imposent une vision du monde comme champ unifié où l’expérience et l’action individuelles sont fondamentalement reliées à celles d’autrui. »
Carl Gustav Jung
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Premier livre
 
 
 
« Ce sceau indique qu’il est nécessaire de focaliser sa perception sur le centre de soi-même. Les dons de la terre sont à ta disposition. Centre-toi maintenant et ouvre la porte à la sagesse, aux temps, aux facultés. De là, transporte-toi dans un espace qui te permette de voir et d’agir de manière plus claire. Ouvre le canal central de ton être. Déposes-y les racines dont tu disposes maintenant pour recevoir les multiples dons de l’instant présent.
Mets-toi en relation avec les énergies de la Terre à la manière d’un chaman qui serait assis dans la forêt. Prends le temps d’écouter l’information que te transmettent tes pieds. Tu dois entrer à l’intérieur de la vie. Va à sa rencontre et fais ce qui te met en joie. De ce point centralisateur naissent des choses magiques et abondent les synchronicités qui t’aideront à pénétrer les codes du casse-tête cosmique. »
 
Sagesse maya, explication du symbole terre
(en couverture.)
 
 
 
Témoignage
 
 
 
Est-il possible qu’il se passe ici sur terre quelques événements concordants, coïncidents… Comme si la vie était une chose intelligente, comme si une énergie supérieure me guidait comme dans une course balisée, à la recherche d’un trésor mystérieux ?
Les étapes seraient des expériences infiniment différentes, qui mèneraient mon âme, à travers mon corps, de personne en personne, de situation en situation. Sans aucun calcul mental ni aucune organisation préalable, ce voyage, que j’ai réellement vécu de fin septembre 2010 au jour de l’an 2011, fut pour moi une grande révélation. Sur le sens de la vie et surtout son fonctionnement profond.
Comme si chaque seconde possédait son sens parfait…
 
Être ici, maintenant, est la meilleure chose qui puisse m’arriver, et de toute façon rien d’autre n’est possible.
 
Je sais que ce qui se passe et ce que j’essaie d’exprimer comprend une dimension mystique ou ésotérique, mais en même temps, je suis persuadé qu’il s’agit d’un concept tout à fait observable par la science. En étudiant l’infiniment petit, afin de comprendre mieux cette dynamique propre à l’univers dans lequel l’être humain ainsi que l’ensemble des êtres vivants évoluent.
 
Comme si je suivais une aventure en étant l’acteur, le réalisateur et le spectateur, une aventure remplit de chapitres incroyables.
Tout cela pour me mener où ?
Je crois qu’il est facile de deviner où vais-je atterrir finalement, ou de comprendre qu’il n’y a pas de finale… rien qu’une succession d’expériences, une succession d’instants présents se perdant dans l’infini, mais suivant toujours la promesse de la nature qu’est l’évolution.
 
 
 
Chapitre premier
 
 
 
Tout a commencé à Paris.
—  Allons sur le pont des Arts ! dit le jeune homme au chapeau.
Je ne voulais pas au début car ce gavroche, cet enfant de la rue ne m’inspirait pas confiance. Puis au bout d’un moment d’insistance, je sentis qu’il fallait y aller.
—  Ok !
Nous le suivons mon ami et moi, traversant les rues de Paris. Je n’avais jamais vu ce fameux monument.
Une fois sur le pont, un spectacle coloré se déroule. Je contemple un coucher de soleil merveilleux et dans ce même instant, je rencontre Priscila.
Elle m’aborde et nous discutons. Cette fille est d’une beauté renversante. Nous chantons deux morceaux avec Thomas, mon grand ami Thomas. Et lors d’un refrain, d’une vibration profonde, je me perds dans les yeux de Priscila qui se perd dans les miens. Nous discutons un peu, conscients qu’il était en train de se passer quelque chose de peu commun.
Elle m’explique être au début d’un grand voyage qu’elle réalise toute seule, elle compte visiter plusieurs pays, les traverser en train, boucler la boucle et réatterrir chez elle au Portugal. Elle m’invite à partir avec elle. Cette proposition me laisse sans voix. Je pense : « oui, je veux ! Soyons fous et même plus que fous ! », mais je réponds : « non, je ne peux pas laisser comme ça tout ce que j’ai entrepris avec d’autres personnes, non c’est pas possible. »
Et puis, nous ne nous connaissons que depuis quelques minutes, est-ce possible de faire ainsi autant confiance à notre ressenti ? La raison a-t-elle vraiment raison de nous clouer au sol ?
 
De Porto à Panam
En passant par ce pont
Où tout l’or des âmes
Ne danse pas en rond
 
J’ai croisé dans ses aires
Sur ce lieu-dit des arts
Un pays sans frontières
D’une douceur rare
 
Au coucher de soleil
Un lever de rideau
Sur une des merveilles
Dont on me fait cadeau
 
On tourne autour de toi
Mais ta tête est ailleurs
Tu t’efforces au courtois
Mais cet homme en tailleur
Te touche en étant soi
 
Puis les chants et les jeux
Les échanges délicieux
Quand chaque chuchotement
Cherche un cheminement
On s’accroche sans cacher
Que chacun est touché
 
Juste une fleur bronzée
Passe là sous mon nez
Qui me fait volontiers
Prendre bien des sentiers
 
Nos desseins sont semblables
Et nos cœurs inlassables
Si commence une fable
Les héros sont aimables
 
 
Nous échangeons nos contacts et conversons à distance comme deux âmes sœurs.
Moi en France, elle au Portugal ; cette rencontre dans ma vie me fait exploser de joie et d’inspiration au quotidien.
Chaque jour qui passe, je remarque des informations sur le Portugal, comme m’assaillant de toute part, de toute source, plusieurs fois par jour : je lis un titre sur ce pays, vois un sujet à la télé, des amis qui en parlent, trouve un livre portant le nom du pays sur mon passage, sans parler de toutes les personnes qui en reviennent, m’expliquant à quel point ce pays est beau et qu’il faut que j’y aille.
 
Au bout d’un mois, les messages se multiplient. Tous mes ressentis sont perturbés. Ici, dans le sud de la France, dans le petit village que je construis avec quelques amis, je sens de plus en plus l’attraction pour un voyage sans futur. Juste un départ sans peur, seule une légère appréhension du « méconnu ».
 
Un jour, je veux partir et le lendemain matin, je suis sur la route le pouce tendu.
Je pars avec Roland, un jeune voyageur allemand en séjour chez nous.
 
Sur la route au milieu du jour, une voiture nous dépose devant un marché fermé et nous mangeons à notre faim des fruits et légumes abandonnés. Laissés là, juste pour nous…
 
Nous allons très vite et le soir même, nous arrivons à Barcelone.
 
 
 
Chapitre II
 
 
 
Dans cette immense ville, nous trouvons une place pour manger très rapidement. Un tas d’artistes révolutionnaires et généreux, nous accueillent dans une sorte de cirque géant.
Mes sentiments sont perturbés entre des bas et des hauts très marqués.
C’est la première fois que je pars pour l’inconnu, dans l’incertain, dans le risque, loin des amis, des parents, de tout le confort et de l’assurance qu’offre la vie de sédentaire.
Mais, je suis bien conscient que ce voyage est un pèlerinage, une marche initiatique.
 
Je sors du squat pour respirer un peu… Là, un « rastaman » attend. Nous discutons quelques minutes et, comprenant notre situation, il m’invite à dormir dans une maison à lui dans la montagne. J’en parle à Roland et le lendemain, nous y allons. Ce jeune homme nous y conduit.
Pendant le trajet, le conducteur nous tend un joint. Je lui explique que je ne fume pas de tabac, alors je goutte son herbe à l’aide d’une pipe. Je ressens l’effet puissant qui m’envoûte et me porte littéralement, je suis complètement propulsé vers une réalité plus douce et à la fois plus intense, plus belle et remplie d’humour, de joie et d’assurance. Il est 17 heures, l’effet durera jusqu’au milieu de la nuit.
À l’arrivée, mon ami Roland se sent très mal et préfère repartir dans l’inconnu en marchant plutôt que de dormir dans cette vieille case.
Moi je me sens extrêmement bien, tout me va, alors je suis ok.
Nous partons n’importe où, sans peur, nous marchons beaucoup. Le soleil se couche, nous faisons une pause au milieu de nulle part.
 
Passage écrit sur place, dans mon petit carnet de notes :
« Je suis là sur le bord de route, sous cet arbre à côté de ce jeune homme et comme un miroir, il vit sur le temps surfant sur les vagues. Quoi qu’il arrive nous sommes contents, nous rions, nous vivons de liberté, de gratuité, de merci.
Un coucher de soleil et le flux de l’expérience qui se décline en anglais, aux couleurs chaudes des langues latines.
«  Every thing is inside, don’t worry, every way will be the good way. Every moment, the perfect one… thank you myself, thank you the universe for the present . » 1
 
Je suis heureux, rien ne peut m’arriver. Nous continuons où notre feeling nous mène.
Nous croisons un camp de gitans, des vrais du fin fond de l’Espagne. Roland veut aller les voir, leur demander asile pour la nuit. Nous descendons de la route surélevée pour nous retrouver sur leur terrain.
Dès notre arrivée, ils me demandent de jouer de la guitare. Pensant qu’ils sont d’authentiques joueurs virtuoses de leur culture, je me déchaîne. Pour découvrir plus tard qu’ils ne jouent pas vraiment, le père tapote maladroitement et les deux fils nous observent, avec intérêt…
Ils nous demandent de l’argent, des

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