La quête : Celle qui danse avec le sable
90 pages
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Description

Vous êtes à la croisée des chemins et ressentez le besoin de changer pour une vie qui ressemble davantage à votre véritable essence? C'est possible!
Elle l'a fait.
En juillet 2009, complètement épuisée, Chantal a provoqué le CRASH de sa vie. À la suite d'une rupture amoureuse très douloureuse, d'un seul coup, elle a tout quitté : son emploi, son salaire, son fonds de pension, sa maison, ses meubles, sa ville, son réseau social, ses amis, sa famille, son poids, sa sécurité, son confort, ses idéaux, ses croyances et ses promesses. Debout, devant la falaise, elle s’est laissé tomber dans le vide.
Il était temps pour elle de trouver la guérison dans la solitude et l'isolement.
C’est lors d’un voyage dans les déserts de l'Arizona qu’elle a entamé la vraie traversée du désert de sa vie. C'est là qu’a commencé sa quête ultime : devenir son vrai soi. Pendant huit longues années, elle a cherché l’inconnu. Afin d’atteindre la complétude, c’est en août 2017 que sa quête s’est terminée dans le même désert qui l’avait autrefois vu souffrir.
Dans ce livre, avec son style d’écriture unique et reconnu, Chantal raconte les événements étranges, bouleversants et romanesques qui ont jalonné son aventure. Elle partage aussi les apprentissages spirituels qui ont marqué sa vie à tout jamais.
Vous êtes à la croisée des chemins et ressentez le besoin de changer pour une vie qui ressemble davantage à votre véritable essence? C’est possible!
Elle l’a fait.
Le CRASH
1er juillet 2009
16 h 12
Sous un ciel nuageux qui menace la pluie, je suis à genoux au cimetière devant la statue du Seigneur crucifié et je prie. Dans un flot de morve et de larmes, je le supplie de me ramener le Lion. Je le supplie d’arrêter ce cauchemar horrible, cette douleur atroce qui me crampe le cœur et compresse mes poumons. Je suis en panique.
Pas de réponse.
Je veux dormir pour oublier mon mal. Non, je crois que courir serait beaucoup mieux. À moins que je ne retourne chez le Lion pour le supplier de me reprendre… Suis-je assez forte pour me
faire humilier une fois de plus? Après tout, s’il me revient, l’humiliation en aura valu la peine.
Je ne sais plus.
6 h 30
Il fait chaud et le fond de l’air est humide. J’arrive à peine d’un voyage trouble en Italie en compagnie du Lion et je n’ai pas réussi à fermer l’œil de la nuit. J’ai mal à la tête et tous mes muscles, raidis par le refoulement de ma peine, crient de douleur juste au toucher.
C’est aujourd’hui le grand jour : le Lion et moi allons discuter de ce qui ne va pas dans notre relation. Pour ne pas assombrir notre voyage en Italie, nous avions convenu de reparler de tout ça dès notre retour. Sachant qu’il ne se réveille pas avant midi, je décide de me changer les idées à la campagne.
Je roule et je regarde à peine le magnifique paysage qui défile sous mes yeux. Après deux heures de route, je traverse déjà le viaduc qui mène jusqu’à Saint-Sauveur. Je décide alors de prolonger mon trajet à Saint-Adolphe-d’Howard. J’adore ce village! Toutes ces petites maisons colorées sur le bord de l’eau à flanc de montagne me font tout simplement craquer, mais aujourd’hui, je m’en fous complètement.
Fatiguée, je m’arrête à la plage pour faire une pause et j’observe les gens qui s’amusent dans l’eau, mangent sur de jolies nappes à carreaux ou jouent à la balle sur le gazon. De toute évidence, leur bonheur détonne parfaitement avec la tristesse qui accable mon cœur.
En fait, ils s’aiment et ils sont heureux…
Je regarde ma montre. Il est l’heure de repartir vers la maison.
Sitôt mon pied déposé dans la cuisine, je me précipite sur le répondeur. La lumière clignote pour m’informer d’un message en attente. C’est le Lion et il veut qu’on se parle. Merci, mon Dieu! La
rencontre est fixée chez lui à midi. Même si mes bagages s’empilent tristement par terre, pour passer le temps, je décide d’entreprendre de laver ma salle de bain.
Midi pile, j’entre dans le modeste appartement du Lion. Il semble de bonne humeur et m’invite à m’asseoir sur son fauteuil en cuir brun recouvert d’un jeté bleu marin. Pendue à ses lèvres, je sens mon cœur s’emballer à la vitesse d’une voiture de Formule 1. Le verdict tombe sec comme une lame effilée qui coupe la tête :
– Je crois qu’il vaudrait mieux prendre une pause… Une longue pause.
De tous les scénarios possibles, il venait de cracher la seule phrase que mon cœur ne pouvait supporter d’entendre. Happée par un tremblement de terre, j’ai senti le grondement du sol sous mes pieds. Dans l’élan d’une survivante, j’ai pleuré, j’ai crié et je l’ai supplié à genoux pour essayer de lui faire entendre raison. Rien n’est parvenu à attendrir ses mots.
Après avoir passé deux heures à vomir mes émotions, le Lion m’invite à la plage. À la plage? Je reconnais bien le Lion : qu’importe les larmes, l’important, c’est de s’amuser. Malgré cette suggestion complètement farfelue, j’accepte dans l’espoir que cette sortie puisse nous réconcilier. Une heure plus tard, étendu sur la plage, le Lion ne cesse de regarder les jeunes filles
en bikini.
C’est assez! Je n’en peux plus! Je retourne à la maison!
Sur le chemin du retour, le ciel se couvre de nuages. Comme une envolée de bernaches au printemps, je lui carabine mes mots d’adieu. Le Lion met ses lunettes de soleil et pleure doucement.
Bien déterminée à ne plus jamais le revoir, je dépose le Lion sur le trottoir devant sa demeure. Dix minutes plus tard, je cogne à sa porte et lui saute au cou :
– Penses-tu qu’un jour, on va revenir ensemble?
– Oui, c’est possible. Règle tes affaires et on verra après.
Tel un bébé qui pleure dans sa poussette en regardant sa mère l’abandonner, je laisse enfin le Lion derrière moi. Nos regards mouillés se croisent pour une dernière fois.
– Un jour, on va se revoir.
– Je l’espère, mon beau Lion. Je l’espère…

Le CRASH
La pause
La première tentative
Le pèlerinage
La traversée de la ligne
La résilience
La deuxième tentative
La rechute
La recherche du sens
La complétude
Lettre à ma mère
Lettre au Lion
Lettre à moi
Lettre aux lecteurs

Informations

Publié par
Date de parution 14 octobre 2019
Nombre de lectures 7
EAN13 9782924830055
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture, mise en pages et adaptation numérique : Studio C1C4

Éditeur : Les Éditions Inspirantia, une filiale de Chantal Tessier Entreprises inc.
Tél. : 438 494-7144
Courriel : info@inspirantia.com
Site Internet : www.inspirantia.com

ISBN papier : 978-2-924830-03-1 (2 e édition, 2019)
ISBN ePDF : 978-2-924830-04-8 (2 e édition, 2019)
ISBN ePub : 978-2-924830-05-5 (2 e édition, 2019)

ISBN papier : 978-2-924830-00-0 (1 re édition, 2017)
ISBN ePDF : 978-2-924830-01-7 (1 re édition, 2017)
ISBN ePub : 978-2-924830-02-4 (1 re édition, 2017)

Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2019
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Canada, 2019

© 2019 par Les Éditions Inspirantia, une filiale de Chantal Tessier Entreprises inc.
Tous droits réservés pour tous les pays et toutes les langues.


Responsabilité
L’auteure et l’éditeur ne revendiquent ni ne garantissent l’exactitude, le caractère applicable et approprié ou l’exhaustivité du contenu de ce livre. Ils déclinent toute responsabilité, expresse ou implicite, quelle qu’elle soit.
« Maman, je t’aime comme tous les petits grains de sable. » — Chantal Tessier, 9 ans
En toute confidence
Chère lectrice,
Cher lecteur,
À la suite de huit longues années d’écriture, le jour est enfin arrivé ! Ce qui, au départ, a commencé par quelques mots griffonnés sur un bout de papier chiffonné est devenu, avec le temps, un livre.
Au début, mon but d’écrire ne se résumait qu’à exprimer ma douleur, sans logique ni censure. Au fil du temps, j’ai éprouvé un certain réconfort à pencher sur papier mes discours spirituels. Finalement, la quête du vrai soi est devenue un sujet de prédilection et elle s’est avérée être un véritable travail de recherche.
En effet, les prochaines pages de ce livre sont le reflet d’un témoignage de vie qui résume mes réflexions et mes apprentissages personnels à la lumière de nombreuses lectures. Toutefois, elles sont surtout le récit captivant et émouvant d’un parcours empreint de rencontres et d’événements exceptionnels. En d’autres mots, je n’ai pas simplement résumé ce que j’ai appris dans les livres, je l’ai réellement vécu ! Ce qui donne toute la crédibilité nécessaire à mes propos.
Si vous vivez actuellement une situation de changement, si vous êtes déchiré entre plusieurs décisions difficiles à prendre ou si vous êtes en quête de sens, ce livre est pour vous ! Et j’espère de tout cœur qu’il saura vous inspirer et, peut-être, vous aider à entamer une véritable introspection.
Je vous souhaite une lecture inspirante et réconfortante.
Avec toute ma bienveillance,
Chantal
Le faux soi (préambule)
Par un beau matin ensoleillé et fleuri du mois de mai, déjà abandonnée par mon père et coupée de ma famille composée de véritables truands, j’ai senti mes petits poumons tout neufs respirer, pour la première fois, l’air d’une maman aimante, mais elle-même seule, infortunée, trahie et blessée.
Durant toute sa grossesse, ma mère, qui travaillait dans une usine à confectionner des portes en accordéon, a pris bien soin, dans la peur et la solitude, de cacher le petit bébé dans son ventre en portant une gaine et en continuant de lever à bout de bras de lourdes planches de bois. Personne ne savait qu’elle était enceinte sauf le père, son patron et son médecin. À cette époque pas si lointaine, les jeunes filles enceintes, qui n’étaient pas mariées, voyaient encore le risque de se faire enlever leur bébé par les religieuses.
Ma mère a perdu son père à 7 ans puis sa mère à 19 ans. Le vide installé par ces pertes précoces et douloureuses a vivement été rempli par l’arrivée du nourrisson qui a dorénavant pris toute la place. Ce petit être a été aimé, écouté, cajolé, consolé, chéri, adoré et, telle une maman juive qui serre trop fort contre son cœur son petit paquet de peur qu’on le lui vole, il a été étouffé.
Fille unique, l’utérus virtuel de ma mère s’est avéré être mon premier refuge et, sans aucun doute, le plus chaud et douillet. Rien ni personne n’avait jamais réussi à dépasser ni même à égaler le confort de ce lieu protecteur débordant d’un amour enveloppant et bienveillant. Pas besoin de grandir, le bonheur était là !
Inévitablement, ce même amour, porté par une mère qui ne comprend pas l’éloignement, a fini par éveiller en moi un grand besoin de liberté. L’incapacité de ma mère à guérir de ses propres blessures et à gérer ses émotions m’a rapidement fait comprendre qu’il importait d’assurer moi-même mon indépendance envers et contre tous.
C’est alors que, très tôt, j’ai développé une incroyable autonomie. J’ai appris à être autosuffisante puis à trouver les réponses et les solutions par moi-même. Pas question que ma destinée ne parvienne à couler entre les doigts de quelqu’un d’autre ! De là, j’ai appris à conduire une voiture, à nager, à économiser mon argent, à cuisiner, à mettre de l’huile dans ma voiture, à produire mes déclarations de revenus, à réparer des meubles et à couvrir des trous dans les murs. Plus tard, je suis devenue détentrice d’un baccalauréat en communication et j’ai atteint mon objectif de devenir la directrice d’un organisme.
En 1989, à 46 ans, ma mère a fait son premier infarctus où elle a passé à un fil de voir sa vie fauchée par le vent de l’est. Dès ce jour, j’ai compris qu’en plus de devoir assurer ma propre protection, je devais assurer celle de ma mère qui, visiblement, ne savait pas prendre soin d’elle. J’ai compris que, dès lors, je n’aurais plus jamais le droit de faillir à la tâche ou de m’apitoyer sur mon sort.
De maladies graves aux grandes opérations, en passant par d’innombrables visites à l’hôpital, pendant 28 ans, j’ai été sa fille, son amie, sa secrétaire, sa conseillère juridique, son infirmière, son entertainer , son amoureux…
Pendant 28 ans, j’ai eu peur. J’ai eu peur qu’elle s’ennuie, ne mange pas à sa faim, souffre, tombe ou arrête de respirer. J’ai eu peur de ne pas être là lorsqu’elle aurait besoin de moi, d’être absente à son dernier souffle. Des inquiétudes constantes qui, parfois, ont réussi à me faire sombrer dans la parfaite détresse.
Pendant 28 ans, je me suis sentie coupable. Je me suis sentie coupable d’en faire trop ou pas assez. Je me suis sentie coupable de comprendre ou de ne pas comprendre, de dire ou de ne pas dire, d’être ou de ne pas être.
Pendant 28 ans, j’ai été la mère de ma mère.
Ex-enfant, sur-aimée par une mère malade et abandonnée par l’adulte, confuse, j’ai longtemps cherché le regard de l’autre. Insatiable d’amour, de reconnaissance et de protection, j’avais besoin d’être vue et puisque personne ne me regardait, je me suis moi-même placée dans la mire. Toujours en conquête, j’ai creusé le vide en côtoyant des personnes faibles qui s’attendaient à être sauvées ou en m’amourachant de manipulateurs avides de récompenses.
Pour éviter de devoir affronter ma propre souffrance, je me suis coupée de mes émotions. Comme certains se perdent dans l’alcool, la drogue, le jeu ou le magasinage, j’ai trouvé asile dans la nourriture. Le cœur vide, j’ai rempli mon ventre à coup d’orgies alimentaires jusqu’à souffrir d’hyperphagie, un trouble des comportements alimentaires qui s’apparente à la boulimie.
Malgré tous mes jeux de séduction et de provocation, le regard de l’autre n’est jamais venu. Grosse, la petite fille utilisait sa graisse comme une armure contre toutes les marques d’affection, les désirs et les étreintes. Mince, la séductrice ne savait pas aimer, mais elle savait baiser. À chaque évitement, une marque indélébile se gravait sur mon corps, mon cœur et mon âme.
Insidieusement, quelque chose s’était brisé en moi.
Comme des blocs Lego, chacune de mes habiletés acquises a permis de me construire un fort bien solide à l’abri de toutes les perturbations. Armée de mon costume de lin blanc bien tressé, de mes bottes en acier et de mon épée étincelante au clair de la lune, mon personnage de guerrière a brandi son épée devant tous ceux et celles qui ont osé s’approcher de moi, de mes terres et de mes protégés.
Ainsi, je suis devenue toute puissante à défier la vie… à défier la mort.
22 août
Comme tous les vendredis soirs, je pratiquais mes pas de salsa au Bacchus, une école de danse située en banlieue sud de Montréal.
Un soir, par l’entremise d’un ami, j’ai rencontré le Li

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