La dette publique, une affaire rentable : À qui profite le système ?
80 pages
Français

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Description

"Il faut réduire la dette !". On crie à la faillite ! Tel un père qui demande instamment à ses enfants d'aller ranger leur chambre, notre gouvernement nous dit : "Assez de cette gabegie ! Il est temps de devenir sérieux, remettez vos prétentions sociales au tiroir, l'heure est au travail et aux économies". Ce qu'on ne nous dit pas, c'est qu'il y a une quarantaine d'années, l'Etat français n'était pas endetté, à l'instar de la plupart des autres nations, d'ailleurs. En moins de quarante ans nous avons accumulé une dette colossale qui avoisine les 1600 milliards d'euros ! Pourquoi ? S'est-il produit quelque chose qui a fait que l'on ait soudain besoin de recourir à l'emprunt, alors qu'auparavant on se suffisait à nous-mêmes ? Et si tel est le cas, qui en bénéficie vraiment ? Qui émet la monnaie ? André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder nous disent les vraies raisons de la dette et dénoncent les mécanismes destructeurs scrupuleusement occultés. Vulgarisateurs de la "chose économique", leur but est de permettre aux citoyens de "savoir", afin qu'ils ne se laissent pas impressionner par les épouvantails que l'on agite sous leur nez. Afin de comprendre surtout que nous avons tout pour relever l'immense défi humain et écologique de notre temps et que la dette et l'argent ne sont que "vrais-faux" problèmes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 avril 2011
Nombre de lectures 37
EAN13 9782913492967
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0374€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

André-Jacques Holbecq & Philippe Derudder
avec la collaboration du collectif GRESSO (Groupe de Recherches Économiques pour un Système Sociétal)
La dette publique, une affaire rentable
À qui profite le système ?
Préface d’ Étienne Chouard
É ditions Yves Michel
5 allée du Torrent - 05000 Gap (France)
Tél. 04 92 65 52 24
www.yvesmichel.org




Remerciements
Merci une nouvelle fois à tous nos amis les humains, ceux d’ici que nous connaissons et ceux d’ailleurs qui nous connaissent au moins de façon épistolaire.
Merci à tous les lecteurs de nos autres livres qui, par leurs critiques et leurs questions, ont permis la naissance de celui-ci.
Merci à ceux du GRESSO qui alimentent, soutiennent et enrichissent nos travaux.
Merci à Yves Michel, pour son combat pour un monde plus juste et plus fraternel.
Merci à nos épouses, enfants et proches qui continuent à nous « supporter ».
Merci également aux nombreux auteurs qui ont orienté la teneur de ce livre. Au risque d’en oublier beaucoup, citons M. Aglietta, M. Allais, A. Chaineau, D. Clerc, J. Creel, F. Lordon, J.-M. Harribey, H. Kempf, B. Maris, L. Pfeiffer, D. Plihon, J. Robertson, O. Rocca H. Sterdiniak, G. Soros, J. Stiglitz, P. Viveret...
« Il est une chance que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce que si tel était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin . »
Henry Ford (1863-1947)
Fondateur de la Ford Motor C ie






Préface
par Étienne Chouard 1
Tous les citoyens devraient parfaitement connaître les mécanismes élémentaires de la création monétaire et de la dette publique : notre émancipation politique et économique dépend directement – et inévitablement – de notre émancipation monétaire. À ce simple titre, ce livre est important et pourra sans doute changer votre compréhension du monde, comme il a changé la mienne.
J’étais, en 2005, tout entier consacré à l’analyse de nos institutions (françaises et européennes) ; j’avais compris, cette même année, que ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir , que tous les abus de pouvoir étaient rendus possibles par la malhonnêteté des processus constituants. Je discutais sur mon forum des grands principes d’une bonne Constitution, et nous écrivions sur le wiki une Constitution d’origine Citoyenne , ce que j’appelle le site du « Plan C ».
J’avais donc commencé à construire un outil – que je crois inédit et prometteur – pour une prochaine émancipation générale. Mais je négligeais complètement, par ignorance, un point absolument essentiel, un point à cause duquel toute solution politique semble effectivement interdite. André-Jacques Holbecq est venu un jour sur le forum du Plan C et a créé un fil étrange dont le titre était « Reprendre la création monétaire aux banques privées » ...
La réaction fut rapide et le fil de discussion est devenu un des plus actifs et riches du site : nous progressons tous ensemble assez vite sur ce sujet décisif et méconnu : ce sont les banquiers privés qui maîtrisent le pouvoir politique, et la maîtrise privée de la création monétaire est un verrou diabolique qui interdit en profondeur tout droit des peuples à disposer d’eux-mêmes .
Par habitude, par ignorance, par négligence, nous acceptons sans le savoir une profonde servitude non nécessaire : il n’y a rigoureusement aucune raison d’abandonner la création monétaire aux banques privées.
Ainsi, des sommes considérables, celles des intérêts de toute cette création monétaire privée, sont retirées depuis des décennies à la collectivité française, dans la plus grande discrétion et sans la moindre justification politique ou économique, et sans le moindre débat public sur le sujet.
De plus, une dette publique extravagante, annuellement renouvelée, complètement asphyxiante pour les services publics et pour le bien-être général est née de cette invraisemblable ponction. Cette dette est très injustement imputée à la prétendue incurie de l’État : il n’en est rien, puisque les dépenses publiques restent assez stables en France depuis des décennies. Non, c’est bien d’un racket privé de la richesse publique qu’il est question à la source de la dette publique, depuis 1973 en France, et partout dans le monde ; à l’évidence, l’internationale des banques existe déjà bel et bien, et il est plus que temps de la repérer et d’en décrire les méfaits.
Comprendre cette servitude injuste et la faire connaître à tous les citoyens, c’est déjà préparer notre prochaine libération.
Puisqu’on m’en donne ici l’occasion, je vais remercier André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder du fond du cœur : ils ont, dans leurs différents livres, écrits seuls ou en commun, considérablement enrichi mon analyse politique des abus de pouvoir en me rendant sensible un rouage déterminant dans l’oppression des hommes (nés libres) par le travail forcé. Tous deux cherchent honnêtement, ils écoutent tout le monde, ils passent des milliers d’heures à expliquer et expliquer encore ce qu’ils ont compris.
Et, puisqu’il est presque mon voisin, André-Jacques devient un ami : et je le vois progresser à toute vitesse, en nous emmenant avec lui.
Il est généreux et pragmatique, il reconnaît tout naturellement ses erreurs, son action est utile, très utile, pour le bien public. Je suis heureux de l’avoir rencontré et je vous engage à le découvrir à votre tour.
Étienne Chouard



1 . É tienne Chouard a acquis une certaine notoriété par sa campagne personnelle contre le traité établissant une constitution pour l’Europe. Le 25 mars 2005, il publie une analyse critique envers le Projet de Traité Européen, se présentant comme un citoyen sans parti, sans étiquette et sans ambitions politiques personnelles... et des centaines de milliers de visiteurs affluent sur son site dans les semaines qui suivent (http ://fr.wikipedia.org/wiki/ %C3 %89tienne_Chouard).




Petite histoire absurde d’une dette qui court... qui court...
Le 1 er janvier 2011, vous voilà dans le besoin d’acheter une voiture afin de pouvoir vous rendre à votre travail. Votre banquier compatissant crée et vous prête 10 000 euros au taux raisonnable de 7,2 % l’an.
Hélas, vous avez mal calculé votre budget et vos revenus ne vous permettent de rembourser ni les intérêts ni le capital pour le moment !
À chaque échéance, vous voilà dans l’obligation d’emprunter en plus, auprès de votre banquier (toujours compatissant), le montant des intérêts que vous devez sur ce que vous avez déjà emprunté !... La roue tourne et d’année en année, globalement, la dette augmente.
Janvier 2021 : la voiture a 10 ans. Elle ne vaut plus rien, mais vous, vous êtes redevable de 20 000 euros
Janvier 2061 : vers la fin de votre vie, vous devez maintenant 320 000 euros... mauvais plan pour vos héritiers.
Janvier 2111 : il y a juste 100 ans que vous avez pris ce crédit de 10 000 euros: vos enfants, à leur tour vieillissants, doivent maintenant plus de 10,2 millions d’euros aux successeurs de votre banquier compatissant 2 …
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Absurde ?
Et si cette petite fiction n’était que la triste réalité du peuple français, et de tant d’autres ?
La dette des administrations publiques qui s’élevait à 239 milliards d’euros au début de 1980, avoisinait les 1600 milliards fin 2010, soit près de sept fois plus, trente ans plus tard.
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2 . Le nombre 72, divisé par le taux d’intérêt, donne le nombre d’années nécessaires pour voir un doublement d’une créance ou d’une dette (exemples : à 9 %, intérêts cumulés, le capital double en 8 ans, et à 7,2 % d’intérêt, la période de doublement est de 10 ans). C’est ainsi que les croissances deviennent exponentielles…




Subtilité de langage
Si vous obtenez un prêt pour vous acheter une maison, on vous a fait crédit... Vous sentez-vous honteux pour autant ? Bien au contraire ; si vous êtes éligible au crédit, c’est que l’on a confiance en vous. Vous « valez » au moins ce qui vous a été prêté.
Mais si d’un seul coup on appelle cela « dette », il y a comme un poids qui tombe sur vos épaules, doublé d’un vague sentiment de culpabilité. Autant le crédit est valorisant, autant la dette est « honteuse ». Or dette et crédit sont synonymes. Lorsque vous sortez de la banque, tout heureux d’avoir obtenu votre crédit, vous avez une dette du même montant. Mais le langage est ainsi fait que parfois, des synonymes ne signifient pas la même chose. Pourquoi parle-t-on de la dette de l’État ? Voudrait-on nous culpabiliser ?
Il est aussi une autre subtilité : L’intérêt sur la dette... On appelle cela le « service de la dette ». Penser que certains pourraient avoir « intérêt » à la dette publique ! Allons donc. Mais que certains aient rendu l’immense « service » de prêter à la collectivité, quelle grandeur d’âme. Si la somme rondelette que l’État français verse à ce titre tous les ans était appelée « intérêt de la dette », on pourrait avoir la tentation de se dire : « Ah oui ? Et qui a donc intérêt à cela ? » Question gênante que l’on n’a sans doute pas envie que l’on approfondisse. Alors mieux vaut l’appeler « service de la dette »... dans l’espoir peut-être que l’on se demande : « Mais qui a eu la gentillesse de nous rendre ce service-là ? »
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Chapitres
1- Histoire en raccourci de la monnaie et des banques
Le « cauri », petit coquillage, est à notre connaissance une des premières monnaies utilisées par les hommes.
En Europe, on trouve les premières traces de monnaie métallique chez les Grecs, au VI e siècle av. J.-C.
La monnaie 3 , qu’elle soit faite de métaux pauvres, métaux précieux, coquillages ou autres « objets », est la représentation symboliqu

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