Qu est-ce que la globalisation ? : (Volume 12)
179 pages
Français

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Qu'est-ce que la globalisation ? : (Volume 12) , livre ebook

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Description

Qu’est-ce que la globalisation ? Quels rôles y jouent les échanges financiers, les communications ? Quel est le nouveau visage des migrations ? Des transferts financiers ? Des réseaux criminels ? Quelles en sont les conséquences, non seulement dans le secteur économique, mais aussi dans le domaine politique, juridique ? Spécialistes français et étrangers ont abordé ces questions lors d’une nouvelle série de conférences et nous offrent leur vision de la société-monde. Contributions de Zygmunt Bauman, Danièle Blondel, Sylvie Brunel, Gérard-François Dumont, Dominique Guillo, Pierre Hassner, Jacques Lévy, Gérard Mégie, Yann Moulier-Boutang, Anne-Marie Moulin, Hélène Rey, Isabelle Sommier, André Tosel, Philippe Weckel.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2005
Nombre de lectures 11
EAN13 9782738178862
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’équipe de l’Université de tous les savoirs est composée de : Yves Michaud (conception et réalisation), Gabriel Leroux (adjoint à la conception et à la réalisation), Mathilde Dessane (administrateur), Céline Zoubeïdi (responsable de la communication). Daniel Malingre est le président de l’association UTLS-la suite.
Que soient ici remerciés l’université Paris-V-René-Descartes qui accueille l’Université de tous les savoirs et les partenaires qui participent au rayonnement et à la pérennité de l’UTLS : le ministère de l’Éducation nationale et de la Recherche, Generali Assurances, France Culture, Le Monde interactif , les éditions Odile Jacob, Planète future.
© O DILE J ACOB , FÉVRIER 2004 15, RUE S OUFFLOT , 75005 P ARIS
www.odilejacob.fr
ISBN 978-2-7381-7886-2
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo .
Introduction

Le terme de globalisation, emprunté à l’anglais globalization , s’est imposé alors que nous disposions déjà du terme de mondialisation, qui continue parfois à être utilisé.
Il ne s’agit pas là d’une illustration de plus de la fascination pour la culture anglo-américaine, sans cesse critiquée au nom de la dénonciation de l’impérialisme et pourtant constamment reprise et diffusée parfois par ceux-là mêmes qui la critiquent. Le mundus latin qui a donné notre terme « monde » conserve en effet la référence au ciel et les connotations du grec cosmos , alors que le terme « globe » dit simplement la réalité d’une terre sphérique aujourd’hui remplie. Tel est en effet le sens du mot globalisation : le monde est un globe plein.
Face à ce fait contemporain de la « globalisation », on rappelle à juste titre qu’il y eut déjà des processus comparables, en particulier au moment des grandes découvertes du XVI e  siècle, au XVIII e siècle quand le commerce anglais couvrait le monde, au XIX e siècle lors des déferlements de l’impérialisme industriel et colonial des pays européens. Sans oublier deux guerres mondiales qui affectèrent presque entièrement le « monde ». C’est ce qu’avait mis en évidence l’historienne de l’économie Emma Rothschild en l’an 2000, lors de sa conférence du 28 octobre sur la mondialisation et l’Amérique hyperpuissance.
La différence tient néanmoins à deux choses.
D’une part, la mise en relation des différentes parties et régions du globe est complète et quasiment immédiate, à travers les moyens de communication de toute sorte. Aussi bien l’information que les denrées et les personnes se déplacent rapidement, voire instantanément. De là les effets « globaux » des migrations, des échanges commerciaux, des déplacements de population, des diffusions de virus (vivants et informatiques), des conflits armés et de la violence.
D’autre part, comme le dit Zygmunt Bauman dans sa conférence, le globe est plein : il ne contient plus de ces hors-lieux où pouvaient se déverser les trop-pleins de population ou les « indésirables », et chaque pays surveille aussi jalousement qu’il peut son territoire face aux migrations de toute sorte.
 
La série de leçons données au mois de juillet 2003 à l’Université de tous les savoirs a essayé d’analyser les différents aspects de cette globalisation : géographiques, économiques, technologiques, climatiques, viraux, militaires, etc.
Pour des raisons de place ou de retard dans la remise des textes, un certain nombre d’entre elles n’ont pas pu être reprises, mais nous avons veillé à ce que l’essentiel soit là, même si, à l’évidence, la globalisation apparaît en fin de compte comme un phénomène problématique.
D’un côté, en effet, se fait jour le soupçon qu’en réalité la globalisation ne touche que certains aspects de la réalité contemporaine, notamment pour les populations privilégiées, alors qu’à d’autres égards beaucoup d’hommes restent en dehors d’elle.
D’un autre côté, il apparaît encore plus clairement que le fait même de la globalisation, par exemple dans le domaine des médias ou de la culture, rend de plus en plus difficile, voire probablement impossible l’appréhension sérieuse et objective des faits.
Le paradoxe serait alors que l’on perçoit l’existence de certains phénomènes et problèmes sans qu’il soit possible de les conceptualiser. L’idée de globalisation devient alors le marqueur de cette appréhension sans revêtir réellement valeur explicative. Comme quoi, sur le globe, le point de vue de Dieu ou la vue depuis Sirius, demeure une illusion inévitable — mais une illusion quand même.
Yves Michaud
Les enjeux scientifiques des changements environnementaux *1

par Gérard Mégie

Les changements environnementaux qui seront abordés ici sont à prendre au sens des modifications globales qui sont aujourd’hui apportées au fonctionnement de la Terre et induits par les activités humaines. Les enjeux scientifiques les concernant sont quant à eux multiples, et l’étude, la compréhension et la prédiction de ces phénomènes lient tous les domaines de la connaissance, des sciences dures comme la physique, la biologie ou les mathématiques, aux sciences humaines comme l’économie ou la sociologie.
Il paraît établi depuis longtemps que la Terre est unique au sein du système solaire car les conditions propices à l’apparition de la vie s’y sont développées (eau, atmosphère). Paradoxalement ce n’est que depuis une vingtaine d’années que l’idée de la fragilité de ces équilibres à la surface de la Terre émerge. L’observation d’une coupe de la Terre laisse apparaître la finesse de l’atmosphère, et donne par là l’impression qu’il s’agit d’une simple couche superficielle (elle ne dépasse pas quelques dizaines de kilomètres), alors qu’elle joue pourtant un rôle fondamental, notamment dans le filtrage du rayonnement solaire. Notre atmosphère est constituée de quelques gaz majoritaires, comme l’azote, l’oxygène et l’argon (respectivement 78 %, 21 % et 0,9 %) ainsi que d’autres composants, présents en quantités infimes, mais qui présentent malgré tout un rôle tout à fait fondamental. C’est le cas notamment de la vapeur d’eau, qui présente la particularité sur la Terre d’exister sous les trois états (solide, liquide, gazeux), du gaz carbonique, du méthane, de l’ozone et des oxydes d’azote, les hydrocarbures. Leur teneur relative dans l’atmosphère est extrêmement faible. Celle du gaz carbonique par exemple ne représente que 360 millionièmes de la concentration totale de l’atmosphère, ce que l’on note 360 ppm (parties par million), la concentration du méthane n’est, elle, que de 2 ppm, et celle de l’ozone de quelques ppm.
Les constituants minoritaires de l’atmosphère ont un rôle important dans la mesure où l’équilibre énergétique qu’ils ont contribué à établir a permis à la température de la Terre de se maintenir à un niveau compatible avec l’existence de l’eau liquide, de la vie. Ces composants ont un rôle des deux côtés de la balance énergétique de la planète Terre. D’une part, la Terre reçoit de l’énergie, essentiellement du soleil, et l’atmosphère nous protège en filtrant les rayonnements qui, sinon, détruiraient la matière vivante. Le rôle indispensable de l’ozone (gaz pourtant très minoritaire) dans la filtration, en particulier du rayonnement ultraviolet, est ainsi largement connu. D’autre part, de l’énergie est émise par la Terre lorsqu’elle est chauffée par le soleil, mais dans une autre gamme de longueur d’onde que l’on appelle les infrarouges. L’atmosphère empêche ces rayons de retourner vers l’espace, ce qui réchauffe la Terre. C’est ce piégeage de l’énergie filtrée par l’atmosphère que l’on appelle l’effet de serre. Il s’agit d’un phénomène naturel et essentiel à l’apparition et au maintien de la vie sur Terre puisque sans cet apport d’énergie complémentaire, la température de la Terre serait de – 18 °C (au lieu de + 15 °C actuellement). L’eau liquide n’existerait pas, et par conséquent la vie ne s’y serait pas développée et maintenue, tout du moins sous les formes que nous connaissons. L’effet de serre est principalement dû à la vapeur d’eau et au gaz carbonique mais aussi de façon partielle au méthane et au protoxyde d’azote. La composition chimique de l’atmosphère est donc liée à la stabilité de la vie par l’équilibre climatique (l’effet de serre), par le filtrage du rayonnement solaire (l’ozone stratosphérique), mais aussi par la présence de composés oxydants, soufrés qui peuvent avoir des effets sur l’équilibre des écosystèmes et sur la santé humaine. Toute modification de ces composants minoritaires modifiera l’équilibre de la vie, et posera donc un certain nombre de problèmes environnementaux.
Ces problèmes tiennent au fait que la composition chimique de l’atmosphère n’est pas fixée mais résulte d’un équilibre : l’atmosphère est un réservoir qui échange constamment des éléments avec les autres compartiments de la Terre (la surface continentale, la végétation, la biosphère, les océans). Il existe un flux naturel continu de ces constituants vers l’atmosphère de la Terre qui ensuite, sous l’influence du rayonnement solaire, vont interagir et conduire à la composition chimique de l’atmosphère que l’on peut qualifier de naturelle ou de préindustrielle telle qu’on la connaissait au début du XX e  siècle. Aujourd’hui, aux émissions naturelles s’ajoutent, du fait de l’activité humaine, un certain nombre de sources, pouvant être additionnelles pour certains constituants mais aussi nouvelles pour des composants q

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