Voyage au Pays des Maures
180 pages
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Voyage au Pays des Maures , livre ebook

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Description

En 2003, après la lecture du Chercheur d’absolu écrit par le célèbre explorateur Théodore Monod, l’auteur s’embarque pour son premier voyage dans le Sahara, en Mauritanie. Depuis, il n’a de cesse de retourner arpenter ces dunes de sable infinies, sculptées au gré du vent et qui le fascinent tant. Dans ce récit, il nous fait partager sa nouvelle expérience avec ses amis Papito et Tom ainsi que leur guide Mohamed Ould Boydya. Après avoir dépassé Nouadhibou, la capitale économique du pays, les quatre hommes se dirigent vers une zone exploitée par les orpailleurs, puis traversent l’erg d’Azefal, où demeurent de nombreux sites archéologiques. Là, au milieu de ces paysages désertiques, la chaleur sèche et intense s’infiltre partout et boire simplement une gorgée d’eau fraîche devient un plaisir pur et merveilleux. Tandis que le soir, quand l’harmattan, le fameux vent du Sahara, s’est enfin calmé, le silence et la paix intérieure qui l’accompagne s’emparent alors du cœur et de l’âme des hommes. L’aventure peut commencer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 décembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414180370
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-18035-6

© Edilivre, 2018
Voyage au pays des maures
 
 
Coincé entre le Maghreb et l’Afrique Occidentale, le vaste pays des Maures s’étale sur un million de kilomètres carrés, soit deux fois et demi la France et ne compte que quatre millions d’habitants.
C’est un pays enchanteur chevauchant le Sahara et le Sahel. Il est bordé au Nord par le Sahara Occidental, par le Mali à l’Est, le Sénégal au Sud, et à l’Ouest cette immense étendue de sable est collée tout contre l’océan Atlantique sur environ 500 km de plages sauvages ou de hautes dunes orangées parfois viennent mourir. C’est un endroit du globe essentiellement désertique. En Mauritanie le sable représente les deux tiers du pays mais au cœur de ces espaces fluides le relief érodé laisse émerger parfois de magnifiques massifs de roches noires, des montagnes posées au centre de vastes plaines ensablées s’étirent sans fin, comme au loin sur l’horizon, des plaines de sable jaune pâle ou orangé, parfois ponctuées d’acacias et d’herbes à chameaux.
Le pays des Maures, c’est aussi de larges regs, des déserts de pierres qui n’en finissent pas ou encore des cordons de dunes étendues sur des centaines de kilomètres, traversant Est/Ouest ces espaces Sahariens. Des paysages étonnants notamment au centre du pays, ou ces énormes plateaux tubulaires, géants de granit, sont d’une beauté à couper le souffle.
A leurs pieds, on découvre, presque cachées, de nombreuses petites oasis perdues dans le sable ou calées dans les entrailles des contreforts du Massif de l’Adrar, ceinturées et ornées de grands palmiers dattiers. Quelques rares gueltas, des pièces d’eau, sources de vie, sont nichées dans des lieux presque tenus secrets, au pied des roches et sur les plateaux noirs des massifs de l’Adrar et du Tagant situés au centre du pays.
La végétation en Mauritanie est rare, des zones essentiellement désertiques, souvent limitées à quelques acacias, des arbustes armés d’épines acérées et à quelques rares buissons, les « herbes à chameaux », qui font les maigres repas de dromadaires errant au milieu du sable, se nourrissant de touffe en touffe après la courte saison des pluies.
La population a gardé son authenticité, ce peuple est d’origine Berbère. Les Maures ont le plus souvent le teint clair et les traits fins.
Les hommes, les « Hassani », sont pour la plupart grands et minces, leurs yeux noirs et vifs scrutent l’immensité. Ils sont presque tous vêtus traditionnellement dans de beaux et larges boubous bleus ou blancs ornementés et brodés avec du fil de couleur or. Enturbannés de leurs chèches noirs ils ont une allure noble, ce sont les seigneurs du désert. Les femmes nomades, finement voilées, leurs silhouettes entortillées de sublimes tissus légers et colorés, ondulent de loin au vent du désert. Souriantes aux visiteurs, les maures vous offrent spontanément un thé traditionnel accompagné de quelques dattes, installées sous leurs belles Kaïmas, les grandes tentes blanches du désert.
De nombreux endroits en Mauritanie méritent une attention toute particulière et, sur les traces de Théodore Monod, j’espère pouvoir vous faire rêver, à l’occasion de ce nouveau voyage, vous faire mieux découvrir ce pays de sable encore un peu perdu, aux mille et une facettes.
Je voyage en Mauritanie régulièrement depuis une douzaine d’années, en Land Rover 4X4 équipé et autonome et, depuis tout ce temps, j’ai eu la chance d’explorer souvent toutes ces vastes contrées !
Des endroits rares, parfois difficiles d’accès, un univers magique de sables colorés et de cailloux, un monde habité par d’élégants hommes du désert, ces nomades isolés disséminés loin dans le sable.
Des hommes fiers, poètes et conteurs, qui ont su gardé leurs valeurs grâce à des codes anciens et aussi par une transmission orale qui court toujours depuis la nuit des temps.
Ces derniers jours avant de quitter la Provence je range mes affaires de voyage, soigneusement et méthodiquement, essayant de ne rien oublier, je règle la paperasserie courante de telle sorte que pendant mon absence tout soit réglé. La préparation et la révision de mon Land Rover, opérée par des amis sûrs, est parfaite bien avant mon départ, je n’ai pas le droit de tomber en panne dans le désert !
Les semaines défilent vite, comme toujours, l’heure de mon départ approche et pendant ces derniers jours je deviens mélancolique à l’idée de tout laisser derrière moi, encore une fois. Je m’occupe jusqu’au dernier jour, remplis mon emploi du temps et mon esprit mais en même temps je reste très excité à l’idée de replonger bientôt dans un nouveau voyage, une nouvelle séquence de liberté, une nouvelle aventure remplie probablement de quelques surprises et de moments magiques.
Je fonce donc plein Sud, vers la Mauritanie.
Nous sommes déjà au mois d’Octobre et, lorsque je quitte notre maison en Provence, l’automne ouvre déjà ses portes à l’hiver, le mistral souffle, parfois avec violence, il commence à faire froid, la nuit tombe de plus en plus tôt.
Je laisse une fois de plus derrière moi, ma petite femme qui, en compagnie de notre gentille chienne Djam, va m’attendre pendant quelques longues semaines, patiemment. Je suis toujours triste de la quitter mais j’ai besoin de m’évader au cœur d’une nature sauvage et perdue, c’est pour moi devenu un équilibre nécessaire.
A la frontière Sud du Sahara Occidental j’embarquerai dans mon Land Rover Mohamed Ould Boydya, un guide Mauritanien, avec l’objectif cette fois-ci d’aller découvrir en sa compagnie de nouveaux endroits secrets et bien sûr pouvoir dialoguer, communiquer plus sereinement avec les hommes du désert, les « Hassani », sous leurs grandes Khaïmas, mieux comprendre leur univers, leur vie de nomade. Qui sont-ils vraiment, comment vivent-ils dans ce monde perdu en phase avec une nature rude, leurs campements isolés les uns des autres.
Il m’arrive souvent de rêvasser, seul à la maison en étant assis dans un bon fauteuil, à la vision de belles images sur la Mauritanie, ce beau pays dur à vivre mais magnifique, revivant ainsi toutes les profondes émotions que j’ai déjà eu la chance de ressentir là bas, dans l’autre monde, parfois assis en tailleur sous une Khaïma, en buvant un verre de thé vert, fort, brûlant et sucré, ou simplement posé en fin de journée sur le sommet d’une haute dune orangée, regardant sur l’horizon le soleil décroitre lentement, rougissant le ciel, pour enfin disparaitre laissant sa place à une profonde nuit, une nuit Saharienne, étonnante et vivante, constellée d’étoiles jusqu’au sol, dans un silence absolu.
Mon land Rover file à bonne allure vers le grand Sud, le moteur diesel ronronne à un rythme régulier. Mon dromadaire à quatre roues a pris son rythme de croisière depuis longtemps traversant le Maroc puis le Sahara Occidental par un long fil noir goudronné qui n’en finit jamais.
La distance à parcourir est encore très longue, plusieurs milliers de kilomètres me séparent du but de ce voyage Saharien.
Papito « l’Africain », les cheveux et la barbe blanche, un vieil ami avec qui j’ai voyagé à plusieurs reprises, me suit avec son Toyota blanc. Nous nous entendons bien. Papito a passé une bonne partie de sa vie en Afrique à serpenter ce continent mystérieux qu’il aime profondément.
Thomas, un autre ami et compagnon de voyage nous a rejoint. Il aime lui aussi le continent Africain et bien sûr la Mauritanie qu’il a déjà parcourue en ma compagnie lors de précédentes balades. Tom, pour les copains, aime par dessus tout voyager, c’est le sens de sa vie que de découvrir, souvent seul avec son sac à dos, la vraie nature et les vrais gens. C’est un être extrêmement attentionné, sensible et rempli de bonté, je suis heureux de sa présence.
Ce voyage, pour nous trois, va se transformer en un long rêve éveillé vers un monde Saharien que nous aimons tant, certes un monde perdu mais un univers magique, resté propre et pur.
Bien plus tard, en Mauritanie, dans le pays des Maures, plongés ensemble dans un monde infini de sables et de cailloux, nous remplirons nos esprits, nos âmes et nos corps d’humilité face à la nature qui domine partout et qui peut être hostile parfois.
Nous souffrirons de la chaleur, séchant au vent du désert pendant la journée, étant souvent isolés, et mesurant au jour le jour les valeurs simples de l’existence, l’importance de l’eau source de vie.
Nous nous tournerons ainsi vers l’essentiel, en vivant pleinement cette nouvelle aventure, nous serons libres et heureux.
Le chemin n’en finit pas pour rejoindre le pays des Maures, je l’ai parcouru à de nombreuses reprises depuis toutes ces dernières années ponctuées de voyages réguliers en Afrique.
Du port de Tanger au Nord du Maroc, jusqu’à Nouadhibou en Mauritanie, il nous reste encore environ 2500 km à parcourir, par une seule route goudronnée qui descend toujours plein sud, longeant l’océan Atlantique. C’est le seul accès possible, il est emprunté toute l’année par de gros camions de transport lourdement chargés qui, inlassablement, descendent et remontent le continent Africain.
Notre première étape sera la traversée de l’Etat Marocain, une porte géante ouverte vers l’Afrique par le mince détroit de Gibraltar.
En traversant rapidement ce pays exceptionnel, raffiné, ravissant, dont la géologie est et restera à tout jamais un livre ouvert, je contemple en roulant les sommets du haut Atlas dont les roches énormes, aux formes et aux couleurs étonnantes, m’enchantent à chaque fois.
Tout autour des Djébels, les minuscules villages Berbère sont agrippés à la roche, leurs petites maisons en pisé et à toit plat imbriquées les unes dans les autres. Ces maisons s’harmoni

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