109
pages
Français
Ebooks
2019
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
109
pages
Français
Ebook
2019
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
08 octobre 2019
Nombre de lectures
3
EAN13
9782924847176
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Publié par
Date de parution
08 octobre 2019
Nombre de lectures
3
EAN13
9782924847176
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Paul-Marcel Adam Sonia Sauvette
UN COUPLE DANS LE VAN
Trois cent soixante-cinq jours sur la route
Éditions Château d’encre
Titre: Un couple dans le van: Trois cent soixante-cinq jours sur la route / Paul-Marcel Adam, Sonia Sauvette. Noms: Adam, Paul-Marcel, 1962- auteur. | Sauvette, Sonia, 1975- auteur. Identifiants: Canadiana 20190030038 | ISBN 9782924847121 (couverture souple) Vedettes-matière: RVM: Adam, Paul-Marcel, 1962-—Voyages—Amérique. | RVM: Sauvette, Sonia, 1975-—Voyages—Amérique. | RVM: Autocaravanes—Amérique. | RVM: Amérique—Descriptions et voyages. Classification: LCC E27.5 A33 2019 | CDD 917.04/5412—dc23 Édition: Lison Lescarbeau Révision: Dominique Stengelin Correction d’épreuves: Nathalie Savaria Grille intérieure et mise en page: Folio infographie Page couverture: Patrica Gaury Photos © Paul-Marcel Adam et Sonia Sauvette Dépôt légal – 3 e trimestre 2019 © 2019 Les Éditions Château d’encre inc.
Les Éditions Château d’encre inc. 2557, rue Moreau Montréal (Québec) H1W 2M9 chateaudencre.com uncoupledanslevan.com
Table des matières
CHAPITRE 1
Se réinventer
Nicaragua, jeudi, 22 h
La permission de rêver
Changer de vie
Le courage de plonger
Nicaragua, jeudi, 22 h 55
CHAPITRE 2
La crise
Surtout, ne pas se retourner
CHAPITRE 3
Où? Et comment?
CHAPITRE 4
Terra incognita
Leçon numéro un
Mon nouveau travail
¡Gringos!
Code de conduite
CHAPITRE 5
Couper les fils
Quitter ma famille, ma maison
Ébranler mes certitudes
CHAPITRE 6
De l’importance du stationnement
La béquille
Être en sécurité
Revoir ses critères
Au chaud, avec du répulsif à coyote
Coup de cafard
CHAPITRE 7
Les besoins primaires
L’or bleu
Apprendre à se nourrir
Maslow et moi
CHAPITRE 8
L’hygiène ou redécouvrir ses odeurs... et celle des autres
La douche froide
La lessive
Le papier hygiénique
La bouteille et la Valise
CHAPITRE 9
La métamorphose de l’espace-temps
S’approprier le présent
Éloge de la lenteur
La pura vida
Ode à la lumière du Guatemala
Le décalage
CHAPITRE 10
Retour sur terre
CHAPITRE 11
Jesús es el camino
El Día de los muertos
La mort triste
Exorcisme au sommet
Dieu nous surveille
CHAPITRE 12
L’intimité ou comment vivre dans 6 m²
Et vous, vous vous engueulez souvent?
Qu’est-ce que l’intimité?
Et vous, vous vous engueulez toujours?
CHAPITRE 13
Quelque part plus au sud
Comme des enfants
CHAPITRE 14
Du privilège d’être étranger
Tour privé
Le mariage de Lafayette
CHAPITRE 15
Le sens de la communauté
Des forces telluriques mystérieuses
La place des enfants
Rêver
CHAPITRE 16
Audacieux, mais prudent
Au bon endroit au bon moment… ou pas
CHAPITRE 17
Nous ne sommes pas seuls sur la route
Au hasard des routes
Deux vans et une Harley Davidson
CHAPITRE 18
La plaque
CHAPITRE 19
L’après-moi
American way of life35
CHAPITRE 20
Voyager, ce n’est pas des vacances
À la recherche du prochain paradis
CHAPITRE 21
267 jours
La légèreté d’être
CHAPITRE 22
Leçons de vie
Ce que veut dire «vivre ensemble»
S’habituer à la générosité
CHAPITRE 23
Aventures à Tlacotalpan ou l’imprévisibilité des rencontres
CHAPITRE 24
Nager à Plastic Beach
No botar basura
Couper les arbres
Plastic Beach
CHAPITRE 25
Un Nouveau Monde
Au pays des clowns et des motmots
Les telenovelas
CHAPITRE 26
Ainsi va le van
Le choc culturel
20 160 minutes
ÉPILOGUE
365 jours plus tard
ANNEXES
ANNEXE 1
Trouver son bonheur
Planifier
Les non-négociables et la réalité
Action !
Les imprévus
La touche finale
En cours de route
ANNEXE 2
Qu’emporter sans s’emporter
Les vêtements
Les outils
La cuisine
Les produits d’entretien et d’hygiène corporelle
La technologie
ANNEXE 3
Plaisirs administratifs et frontaliers
Les documents
Les entrées et les sorties
La désinfection
Le bureau de change
Payer
Les assurances
Le contrôle
Casa rodante au Mexique
Les dépenses
Les palmes
Remerciements
À mon père, mon inspiration. À Félix, ma fierté. À ma mère. À Louan, puisse ce récit te donner l’envie de découvrir le monde.
La routine de l’aliénation ne vaut pas l’incertitude de la liberté.
– Jacques Attali
CHAPITRE 1
Se réinventer
Nicaragua, jeudi, 22 h
J’ouvre en catastrophe un caisson du camper pour y prendre ma hache. Sonia me regarde faire, inquiète. Je sors dans la nuit rejoindre Ralf, notre ami voyageur qui fait déjà le tour des véhicules, armé de sa machette. La moto du voleur est stationnée derrière le van où Sonia et Lisa restent à l’abri. Avec ma lampe torche, je balaie la forêt environnante dans l’espoir d’y voir notre homme pendant que Ralf lui crie en espagnol de revenir avec son butin. C’est que le lascar est parti avec la bonbonne de gaz et l’adaptateur de nos compagnons, mais est-il seul? Armé? En train d’appeler des complices? L’adrénaline se répand dans mes veines. Mon cerveau bouillonne, mon cœur s’emballe. Ma hache à bout de bras, je ne pense qu’à faire sortir le malfrat de sa cachette, mais qu’arrivera-t-il s’il nous attaque? Je ne me vois vraiment pas m’engager dans un combat au corps à corps. Nous sommes isolés sur une île du Nicaragua, à plusieurs kilomètres de toute habitation, à chercher vainement un voleur qui connaît sûrement la forêt comme le fond de sa poche. Bon sang, qu’est-ce qu’on fout ici?
La permission de rêver
Partir en vacances, c’est se sentir revivre. L’expression me fait sourire et réfléchir. On pense immédiatement à des excursions de quelques semaines pour se déconnecter de son quotidien. On voit des choses magnifiques, on ralentit le rythme. Ensuite, on rentre à la maison et l’on retrouve les mêmes contraintes et les mêmes frustrations. Un jour au travail, le lendemain à la plage, puis retour les deux pieds sous le bureau. La parenthèse est refermée. Le choc est violent. Comme si notre quotidien ne pouvait intégrer naturellement des espaces de liberté, d’exaltation, de découverte.
Combien de fois, assis devant mon ordinateur, ai-je souhaité m’évader en courant vers une destination idyllique? Je suis taraudé par l’impression lancinante de passer à côté de quelque chose. Quand j’en discute autour de moi, l’inévitable conclusion est «c’est comme ça», «à la retraite, on fera ce qu’on voudra», et puis, «ce n’est pas si grave que ça». Pour moi, «ça», ça ne peut plus continuer ainsi.
L’étincelle de notre projet a jailli lors d’un séjour de deux semaines au Costa Rica. Un pays qui fait rêver, où tout est plus lent. Une nature omniprésente qui résiste à l’envahissement d’Internet. Cette courte escapade me révèle, comme aucune autre auparavant, qu’il y a d’autres manières d’être. J’expérimente une légèreté que je ne soupçonnais pas. Trois nuits dans une hutte du parc de Corcovado, à deux heures de bateau du premier village, coupé de la civilisation, m’achèvent. J’ai une boule au ventre. Quitter ce lieu magique signifie que dans 48 h, je serai de retour dans ma routine.
Heureusement, ma partenaire me permet de rêver. L’idée farfelue de tout laisser tomber pour voyager s’impose progressivement. Elle incarne la possibilité de répondre à notre envie d’affranchissement. Je ressens la nécessité de revenir à une plus grande simplicité. Cette aventure comblerait la soif de vivre qui me tiraille.
Sonia vient de s’envoler pour Paris afin d’aller y implanter le système sur lequel elle travaille depuis longtemps. Chargée de projet dans une multinationale, c’est une habituée de la classe affaires. Ce séjour est le premier d’une série infernale pour les quatre prochains mois. Cette fois-ci, elle est partie avec une labyrinthite contractée