Soli Terre
250 pages
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Soli Terre , livre ebook

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Description

A l'approche de la soixantaine, Chka quitte son quotidien de grand-mère pour entreprendre pendant onze mois, seule et en mode routard, un tour de l'hémisphère sud. En traversant l’Afrique australe, l’Océanie, l’Amérique du sud et l’Antarctique, elle écrit chaque jour. Au cours de ce long périple à travers les plus beaux paysages de la planète, Chka nous livre un regard aigu, critique et drôle sur le monde qu'elle parcourt. Mais au-delà d’un très riche récit de voyage, l’auteur nous livre aussi celui de sa vie, démontrant combien on ne peut se lancer dans une telle aventure sans y parcourir un véritable trajet intérieur.
Soli Terre Tome 1, ou comment l’alliance de l’itinérance, de la solitude et de l’écriture, compose un cocktail détonnant à la rencontre de soi-même.
Ce tome 1 de Soli Terre est consacrée à la partie Afrique australe de l'itinéraire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 décembre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332590190
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-59017-6

© Edilivre, 2014

Dédicace


À ma mère, qui ne m’a donné ni le goût des voyages, ni encore moins celui de rester à la maison, mais qui a su me transmettre celui du rêve et de l’aventure.
À mon père, qui a su me donner le goût des voyages et qui est mort sans même avoir pu faire la croisière de ses rêves.
Pour mes petits-enfants, quand ils sauront lire.
« La route est longue mais l’avenir est radieux »
Mao Zedong

Préambule Du 1 er  janvier au 3 mai 05 Les préparatifs
Juin 2004. Décision
Seule et nue, sur cette plage de Porquerolles où tout pourrait être idyllique et où tout semble foutre le camp, je dresse sur le revers de la couverture de mon livre la liste des pays que j’aimerais visiter, dans le désordre de mes désirs. J’aime tant faire des listes. Tiens ! Ils sont en majorité situés dans l’hémisphère sud.
Quelques minutes après, comme une pulsion, je décide ce tour du monde. Une décision instantanée qui surgit de façon concomitante avec la formation d’une idée, aussitôt annoncée au retour de la plage à ceux que je vais quitter.
Vous vous débrouillerez bien sans moi ? Sourire entendu qui veut tout dire !
L’idée d’un passage à autre chose ne me quittera plus.
Début décembre 2004. Premiers écrits
Sur ce site Internet de voyages autour du monde, où je m’inscris dès début décembre 2004 pour initier ce journal, on me demande de me définir !
Je le fais ainsi :
Femme, 56 ans, ayant voulu transformer le monde, et qui décide aujourd’hui de le contempler.
Cadre, ayant toujours été décadrée, aujourd’hui désencadrée de tout et bien décidée à le rester.
Maman juive, « dégagée » des obligations non militaires.
Scrabbleuse, accro à ses caramels (les pions en langage Scrabblesque) en quête de désintoxication linguistique.
Bénévole, s’étant auto-choisie comme nouveau champ d’intervention humanitaire.
Il y a donc… suspense… des risques à ce voyage ! Les principaux étant :
– que je m’arrête en chemin pour une cause quelconque, du type droit au logement en dur pour le peuple zoulou,
– que je bosse au lieu de paresser, en particulier à ce fichu blog qui commence déjà à me prendre tellement la tête que je me demande si je ne fais pas un tour du monde pour le plaisir de le tenir à jour,
– que j’oublie tous les mots de trois lettres, sauf bien sûr, et dans l’ordre alphabétique, les indispensables du voyage de notre ODS (Dictionnaire Officiel du Scrabble) :
Ail (j’adore), bob (contre le soleil), con (trop courant pour être évité), daw (célèbre zèbre du Zimbabwe, été (surtout en Patagonie et en Antarctique), faf (rester toujours et partout vigilante), grr !! (ne pas oublier l’incontournable rage), hot (pour le mail), île (paradisiaque), jeu (indispensable à la survie), kid (ma Nina !), lev (si je change d’itinéraire), moi (ben oui), non (vital en toutes circonstances), ose (ou tu n’auras rien), pou (faut toujours faire gaffe), qui (va là ? suis-je ? a peur du grand méchant loup ?), ras (le bol), sac (attention de ne pas le perdre), tif (voir pou), ure (sûrement quelque part sur le chemin), vin (si pas de bière), web (pour vous), XXL (ah ! non alors !), yin (sinophilie oblige), zob (ne pas s’approcher de trop près).
Cette voyageuse, d’un tour du monde d’un an dans l’hémisphère sud n’est pas tout à fait comme les autres : ni vraiment une routarde, ni non plus une grand-mère lambda…
Fin décembre 2004. Premiers préparatifs
Je prends de bonnes résolutions : arrêter de fumer, aller à la gym, me mettre au régime. J’achète même un tapis de cardio-training !
Je mets mon appartement à louer dans diverses agences ainsi que sur des sites Internet. Les revenus de cette location doivent assurer 60 % environ de mes dépenses sur place.
Je passe avec succès les différents contrôles techniques : cardio, gynéco, mammo, et bien sûr dentiste.
J’achète mon billet tour du monde (One World) et je réserve les croisières. 25 % du coût à avancer ! Les choses prennent une tournure sérieuse. Les copines m’aident question trésorerie.
Je commence à hanter sérieusement pendant des heures les rayons du Vieux Campeur pour constituer mon équipement, si bien que les vigiles m’appellent presque par mon prénom. Quel bonheur, ces heures au Vieux Campeur ! Même si l’on ne part pas autour du monde, il faut y passer un week-end et y aller « pour du beurre ». Traîner ses guêtres au rayon des guêtres précisément, et puis aller faire un tour du côté des casques coloniaux à moustiquaire, avancer un peu plus loin vers les cagoules antitout, revenir vers les chaussures que l’on enfile sur les chaussures, les vêtements qui respirent dans un sens quand il fait froid et dans l’autre quand il fait chaud, les chaussettes avec un pied droit et un pied gauche, les sacs en sac et les sur sacs, et j’en passe !
Le problème à résoudre est que je vais partout :
Dans la brousse, la boue et le bush,
Sur des atolls et des gondoles,
De l’Équateur au pôle,
Aux caps, d’Horn et de Bonne Espérance,
Dans des déserts, sur des rivières,
Des forêts primaires et denses,
Dans des camions, des avions, des bateaux,
À pied et en auto,
Avec ou non ma maison sur le dos,
Dans des mosquées et des igloos.
Alors ?
En tchador ou en paréo ?
Le choix du sac n’est pas plus simple, car il pose la question insoluble de savoir si je me définis comme une routarde ou une touriste, une « pure et dure » ou une dilettante, une jeune ou une vieille ! Mais je ne suis rien de tout cela tout à fait, et un peu tout à la fois aussi ! Je crois d’abord trouver le compromis idéal dans un sac caméléon, transformable au gré des occasions, permettant de se déguiser en ce que l’on veut. Mais je le troque finalement contre un très gros, très beau et très astucieux sac de voyage à roulettes, hyper chic (un peu trop non ?), que je regarde tous les soirs pendant des mois dormir dans mon placard.
Un voyage à pied de trois semaines dans le sud algérien me met à l’épreuve de l’itinérance et de l’effort physique et teste mes achats de matériel. Le résultat est bon ! J’en reviens en tous les cas sans avion sanitaire, et avec une liste complémentaire d’achats pour le Vieux Campeur ! Ne dit-on pas : « Qui a bu boira » ? Et comme on dit aussi : « qui peut le plus peut le moins », je suis au retour d’Algérie, début janvier, plus que jamais sur les starkings blocks.
Mi-janvier 2005. Le projet se concrétise
Je me suis remise à fumer mais tout le monde sait que je vais me re-arrêter ! Il faut dire qu’en Algérie, les Malborogh light sont à deux euros le paquet. Le tapis de cardio-training est inutilisé depuis plusieurs semaines. La prof de gym avec laquelle j’avais fait un « transfert positif » s’est faite remplacer par une belge (que je n’aime pas), parce qu’elle a été choquée d’avoir échappé au tsunami qui a radié de la carte l’île Ko Pih Pih, sur laquelle elle se trouvait en vacances ce 26 décembre !
Finalement, je me demande s’il ne vaut pas mieux mourir jeune en ayant eu dû plaisir que de faire traîner une vie de privations, si la gym sert vraiment à quelque chose, si 14 semaines en Afrique ne vont pas avoir l’effet miracle de me dispenser de maigrir avant le départ, si je n’aurais pas dû écrire plus tôt le journal de Bridget Jones !
L’appart n’est toujours pas loué, et le temps passe, et avec lui les seules questions que l’on est capable de me poser : Alors ton appart ? Ça y est ? Il est loué ? Les agences se succèdent et trouvent « le produit » comme elles disent super, mais toujours pas de candidat en vue ! Ne serais-je pas en train de « vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué » ? Non, attendons ! Le « riche-américain-très propre », ce locataire idéal, ne viendra pas avant quelques mois, m’a-t-on assuré ! S’il ressemble au Prince Charmant, il serait bien de le dire tout de suite, parce que je changerais mes plans !
Les résa avancent au fur et à mesure du calendrier, mais je dois résister aux « conseils » de mon agent de voyage (le fameux « Connaisseur du voyage), qui a l’air de trouver que mon itinéraire n’est pas très culturel (cul… quoi ?), qui suggère des changements, qui émet des doutes, etc.
Petit extrait de notre dernier dialogue :
– Mais oui Monsieur je veux aller en Tasmanie !
– Bof ! C’est comme si les touristes étrangers pour visiter la France voulaient aller en Corse !
– Oui, mais la Tasmanie ça me fait rêver ! Vous n’avez jamais entendu parler du prince de Tasmanie ?
– Ah ! Si c’est dans l’imaginaire alors !
Ceci me confirme bien dans la volonté persistante qui m’a guidée toute ma vie de ne jamais rien y connaître vraiment à quoi que ce soit !
Je lance la procédure des visas africains par un organisme de service spécialisé, car je ne me sens pas le courage d’effectuer des allées-retour entre les ambassades de Zambie (à Bruxelles), du Kenya, du Malawi, etc.
La ronde des vaccins est en route. Il n’y en a pas un auquel j’échappe. Même celui contre la rage, ce qui me semble un peu superfétatoire me concernant ! Je ne pourrais plus attraper non plus la diphtérie, la polio, le tétanos, la typhoïde, la fièvre jaune, la méningite, l’hépatite A, l’hépatite B,… J’aurais pourtant préféré un vaccin contre la déprime, la ménopause, ou l’infarctus du myocarde, mais ce n’est pas encore au point.
La liste des médics est à jour. Il y a ceux que je prends régulièrement et qu’il faut prévoir pour un an. Pour ne pas partir avec une malle sanitaire, je me demande si je ne vais pas résoudre le problème d’une autre manière : arrêter tout ce qui n’est pas vital, et donc « assumer » les changements d’humeur, le vieillissement de la peau, la sécheresse vaginale, comptant respectivement sur l’euphorie de la route, sur

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