Fils du vent
344 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Fils du vent , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
344 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« 25 ans après un tour du monde en famille, c’est en solitaire que l'auteur décide de revivre un épisode de son passé atypique. Son rêve se concrétise au bout de 3 ans, 9 mois et 37 500 milles parcourus. Au fil des pages, vous ne serez jamais seul. Ce récit a pour but de vous embarquer à bord de Free Spirit, de vous faire rencontrer nos amis, peuples accueillants aux cultures variées et passionnantes, de partager nos aventures, de vous faire vivre et ressentir nos joies et nos peines, nos douleurs parfois, cette sensation de bonheur immense d'être sur l'eau, à la barre sur les longues traversées océaniques et en kitesurf à l’escale, au cœur des plus beaux spots de la planète glisse.

Du mariage entre la mer et le vent, le marin et son voilier, l’homme et la nature, est née cette aventure. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 décembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414064175
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-06415-1

© Edilivre, 2018
Exergue

Il a consacré sa vie aux sports de glisse ainsi qu’à celles et ceux qui les pratiquent, Jean-Philippe Louis a été un des pionniers de la pratique du Kitesurf en France, mais surtout un mari, un père de famille, un pote, un chasseur de courbes émérite, multiglisse et touche-à-tout, le guide spirituel et bienveillant à la barre de Free Spirit… En mémoire de mon Ami LOULOU

« La mer ! Sa seule beauté attire, retient le regard et donne l’impression d’une étendue intouchée de commencement du monde, d’une puissance qui dépasse l’être humain ».
Reine Malouin
Dedicace

« Pour notre fille Manël Ozon-Bellamy ; que j’aime plus que tout au monde. Ce petit cœur d’Amour est né le 5 octobre 2017, un jour de beau temps, par grand vent de nord-ouest et mer agitée. Welcome on board ! ».
FREE SPIRIT en détails
– Carte d’identité du Saphir 34 :
– longueur de coque hors-tout : 10,80 mètres,
– largeur maxi : 3,40 mètres,
– tirant d’eau mini : 0,70 mètres,
– tirant d’eau maxi : 2,15 mètres,
– poids total : 5 tonnes + 1,6 tonne de charges utiles,
– poids total du lest : 1,8 tonne,
– poids de la dérive : 1,1 tonne,
– tirant d’air : 14,38 mètres,
– surface de grand voile : 28 m 2 ,
– surface du génois sur enrouleur : 36 m 2 ,
– surface de trinquette : 18 m 2 ,
– surface du spi asymétrique : 85 m 2 ,
– moteur inboard : Nanni Diesel de 21 CV,
– capacité des réservoirs d’eau douce : 2 X 90 litres,
– capacité du réservoir de fuel : 80 litres.
– Construction : aluminium, coque en forme, avec semelle plane pour le beachage, barre franche et système de bi-safrans, gréement de cotre,
– architecte : Sylvestre Langevin,
– année de naissance et première mise à l’eau en 2000,
– Free Spirit est unique . Un seul exemplaire de cette taille est sorti du chantier de construction naval Gilles Voisin ; spécialisé dans la fabrication de dériveurs intégraux en aluminium.
– Matériels embarqués :
– annexe gonflable 2,45 mètres + moteur hors-bord Yamaha de 6 CV + une ancre repliable 2,2 Kg,
– mouillage principal : ancre Delta 16 Kg + 45 mètres de chaîne de 10 mm + 40 mètres de câblot,
– mouillage secondaire : ancre plate 14 Kg + 30 mètres de chaîne de 8 mm,
– pare-battages (9 ovales + 1 ronde + 2 mousses rigides),
– haussières de diverses longueurs,
– 1 pilote automatique de barre franche Raymarine SPX5 tiller GP,
– 1 GPS fixe intérieur avec antenne externe branché en NMEA avec la VHF AIS de Navicom,
– 1 VHF portable et étanche à l’immersion,
– 1 GPS Garmin (lecteur de cartes marines) fixe avec antenne intégrée,
– 1 GPS portable Garmin,
– 1 détecteur de radar Mer-Veille,
– 1 récepteur radio petites, moyennes et grandes ondes, BLU,
– boat-radio,
– 1 PC portable familial (musiques, photos, vidéos, internet…), + 1 PC de bord avec logiciel de navigation Open CPN + cartes marines,
– une balise de détresse Fast Find 210 avec GPS intégré,
– radeau de survie SeaSafe hauturier + matériel de sécurité obligatoire (fusées, miroir, harnais, gilets de sauvetage, bouée fer à cheval, lampe à renversement, couverture de survie, extincteurs, trousse de secours…),
– 1 vélo pliable en aluminium,
– 1 taud de protection solaire 6 mètres de long sur 3,5 de large,
– 2 bidons de 25 litres d’eau douce, + 1 douche solaire de 10 litres,
– 2 bidons de 25 litres de gazole,
– matériel de pêche et plongée : palmes, masque, tuba, 1 fusil harpon, un bloc de plongée de 10 litres,
– matériel de Kitesurf Marque NAISH : 3 ailes (1 Park 10 m 2 de 2011, 1 Park 14 m 2 de 2011, 1 Torch 10 m 2 de 2007) + 2 barres + 2 boards (Thorn 130 X 39 de 2011) + 2 harnais.
Quelques chiffres à l’arrivée sur Saint-Denis d’Oléron, France, Le dimanche 6 juillet 2014
– Départ le 7 octobre 2010 de Saint-Denis d’Oléron.
– En 3 ans et 9 mois ; Free Spirit a parcouru 37 500 mille nautiques (69 450 kilomètres) autour du globe sur 3 océans, et croisé 2 fois l’Equateur.
– 17 grandes traversées océaniques, 210 escales dans 22 pays, 5 continents, 20 monnaies.
– 362 nuits et 450 jours passés en mer. Plus qu’une année à naviguer !
– 67 coups de vent supérieurs ou égaux à force 7, dont 17 supérieurs à force 9 (plus de 45 nœuds).
– Meilleures 24 heures : 205 milles à 8,55 nœuds de moyenne.
– Record de vitesse : 15,9 nœuds.
– 218 heures de moteur, 300 litres de gasoil, 80 litres d’essence pour le moteur de l’annexe, 28 kilos de gaz pour la cuisine.
Préambule
Deux décennies se sont écoulées depuis notre retour à la vie terrestre, néanmoins ces choses-là sont inscrites dans notre code génétique, et transmises comme l’ADN de père en fils. Tôt ou tard, j’étais prédestiné à reprendre la mer, sur la route des Alizés.
1983, nous partons en famille, Papa, Maman, mon frère jumeau et moi, pour ce qui devait être un tour d’Atlantique de 2 ans, en commençant par un petit détour norvégien, finalement remanié en tour du monde de 4 ans et demi, itinéraire classique d’est en ouest, avec un retour par la Mer Rouge, la Méditerranée et enfin le Canal du Midi à bord d’un VIA 36 nommé Côte-de-Beauté. Mes yeux de gamin se souviennent parcimonieusement de cette vie atypique de marin-nomade pour l’époque, de nos chamailleries entre frangins, les copains, la pêche, l’école à bord (assurée par nos parents), la plongée, la voile, et surtout les rencontres imprévisibles, improbables, voire surréalistes, qu’elles soient humaines ou animales, notre insouciance de bambin défiant sans cesse les lois de la distance qui s’étire, et du temps qui s’écoule. Papa assure la bonne marche du bateau et navigue au sextant, tandis que Maman se passionne pour les coquillages. La vie à bord se déroule placidement.
2006, un ami de mes parents me propose de l’accompagner sur une traversée de l’Atlantique à bord de son catamaran via l’archipel des Canaries, Dakhla au Maroc, les îles du Cap-Vert, et La Martinique. Banco ! Je saisis cette chance de renouer avec les éléments, de reprendre le chemin des embruns et de composer avec la mer et le vent, le Kitesurf en plus. Dès la première nuit, je ressens cette plénitude, ce bien-être inaltérable que me procure le seul fait de voguer de nouveau sur l’océan bienfaiteur. Mais comment ai-je pu m’en passer si longtemps ? La période de sevrage est terminée, il est temps de bouffer du mille. 4 mois en Martinique me permettent de progresser en Kitesurf, je travaille seulement le soir libérant ainsi toutes mes journées pour arpenter la côte au vent de long en large. Les jours s’égrènent paisiblement me laissant également du temps pour mûrir un projet d’achat de navire et pourquoi pas de voyage. Je me plais à m’imaginer naviguant vers des contrées lointaines, celles de mon enfance, restées à jamais gravées dans ma mémoire. Mais ces songes ne seraient-ils pas imaginés que pour le rester, nageant parmi les méandres d’un esprit volage… ?
Avril 2007, de retour en métropole, je cherche activement un voilier. C’est à Saint-Briac sur Mer que mes yeux se posent pour la première fois sur la perle rare, un Saphir 34, dériveur intégral en aluminium construit à l’unité. Mon futur « Joyau » me semble idéal pour ce genre de pérégrinations ; simple, solide, peu onéreux à entretenir et facile à manœuvrer. Guindeau, pompes de cale et d’eau douce mécaniques, pas de frigo, pas de groupe électrogène. Un panneau solaire de 80 watts suffit largement pour les besoins du bord. La sobriété prime sur la complexité. En octobre : le coup de foudre se concrétise par la signature de l’acte de vente. Notre première navigation jusqu’à Concarneau s’effectue dans des conditions musclées. En plein BMS (Bulletin Météorologique Spécial), Free Spirit double le Cap Fréhel à plus de 10 nœuds de moyenne, signe d’une délicieuse route du Rhum en perspective.
Aussi loin que remontent mes souvenirs ; la mer a toujours nourri chez moi une passion inextinguible. C’est pourquoi lorsque l’occasion s’est présentée ; Free Spirit, Loulou (nom de baptême de mon pilote automatique) et moi avons largué les amarres, officiellement pour un tour d’Atlantique, mais avec pour réel objectif d’effectuer le tour du globe poussés par les Alizés bonheurs, dans le sillage de Côte-de-Beauté, afin de rallier les plus beaux spots de Kitesurf du monde à la voile, tel est mon crédeau. Le programme de navigation va s’imposer de lui-même, la route des Alizés, avec un détour par le Cap de Bonne-Espérance, le retour par la Mer Rouge étant devenu trop dangereux à cause de la piraterie qui règne encore au sein du Golfe d’Aden. Il y a l’appel du large mais aussi celui du voyage, des rencontres ; entre les autochtones qui perpétuent la tradition d’un accueil toujours aussi sincère et chaleureux, et les voyageurs, souvent marins, parfois tourdumondistes. Certains m’ont connu sur la première circumnavigation, lorsque je n’étais qu’un gosse, chétif et agité, aux cheveux constamment hirsutes, mèches brûlées par le sel et le soleil des tropiques.
Projet utopique ? Pensées chimériques ? Non… Grâce à un budget restreint et maîtrisé, une soif de découverte inébranlable, mon rêve s’est réalisé. Le temps d’équilibrer le budget, de préparer le bateau pour la navigation hauturière, puis le jour du grand départ se présente enfin. Le 7 octobre 2010, nous nous élançons de Saint-Denis d’Oléron, sous les yeux rougis par l’émotion de mes parents. Je leur annonce qu’ils ne s’inquiètent pas ; leur fils du vent ne part que pour un tour d’Atlantique d’un an, 18 mois tout au plus. Mais les chiens ne font pas des chats, à l’instar de mes parents 25 ans plus tôt, ce périple va se transformer en odyssée de 3 ans et 9 mois.
Avant de commencer ce récit, vous devez savoir que très

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents