Chroniques d’un temps rwandais , livre ebook

Edilivre - Elsa Delaunay

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32 pages

Français

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Description

19 septembre 2016, terminal de Roissy Charles-de-Gaulle, l’heure du départ a enfin sonné. Destination : Kigali, puis on emprunte une route joliment vallonnée jusqu’à Rwamagana. Là, la vie s’écoule selon un autre rythme, plus lent sous le soleil et avec des horaires qui s’accommodent de l’Équateur. Les plats arrosés de pili pili sont un régal, résumant à eux seuls toute la saveur du Rwanda. Les rencontres ne manquent pas dans ces bus bondés, bruyants, inconfortables mais ô combien chaleureux. Tandis que les bas-côtés grouillent de vie entre les vélos surchargés et colorés qui tentent tant bien que mal de se frayer un passage et les petits chevriers qui conduisent tranquillement leurs bêtes. Puis vient le temps des entraînements dans ces collines a priori indomptées et indomptables, leurs escarpements sauvages rendant la foulée difficile mais en fin de compte, la beauté des paysages l’emporte sur tout. Et la vie qui là encore ne cesse de fourmiller avec ses petits écoliers, ses troupeaux qui paissent et ses habitants. Chroniques d'un temps rwandais.

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Informations

Publié par	Edilivre
Date de parution	28 septembre 2017
Nombre de lectures	0
EAN13	9782414139675
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-13965-1

© Edilivre, 2017
Dédicaces

Aux fées, aux elfes, aux loups, aux brebis égarées.
A ceux qui font de leurs rêves, une vie toujours réinventée.
A Sandrine.
Terminal
Commencer par ce mot : terminal. En ce début d’automne, ce mot marqua surtout le début de l’envol. La route pour ailleurs, pour ces mille collines est passée par là. Terminal 1 – Roissy Charles De Gaulle.
Que ce jour de septembre fut long. Difficile pour une journée de maitriser l’impatience accumulée depuis des mois. Difficile d’arriver à se poser, ne serait-ce que quelques minutes. Difficile, au fil des heures, de suivre les conversations. Ne pas être partie mais être déjà ailleurs. Se sentir différente et déjà nouvelle.
Et puis, te sentir, toi, comme une présence étrangère. De la journée, tu ne m’avais pas quittée, douce compagne des méandres de mes pensées. D’abord une présence à peine marquée, un frisson, un hoquet. Et puis, tu as pris de l’assurance, étendant ton emprise, gagnant ta place au plus profond de moi, grignotant mon euphorie, te repaissant de ma hâte, distillant doutes et craintes.
Retour en arrière. Trois années passées pour faire d’un doux rêve, un beau projet, entre cheminement singulier et engagement personnel. Retrouver la terre du Rwanda, accorder le rythme de mon cœur au pouls des collines.
Alors, quand sonna l’heure des au revoir, j’avais presque oublié ta présence, toi, la boule au creux de mon ventre.
Terminal 1. Roissy Charles de Gaulle. 19 septembre 2016. 21h30.
Le rythme des jours
Se lover dans le temps qui passe, prendre ses marques tranquillement, sereinement sur cette terre étrangère qui me semble aujourd’hui pourtant si familière et tant aimée…
Un mardi de septembre, quand est arrivée l’heure des premiers pas sur le sol rwandais, mes yeux se sont étonnés de trouver Kigali si changée ; Des nouvelles constructions, des chantiers en cours, la valse des échafaudages ; l’impression d’une métamorphose… Le long de la route qui me menait à Rwamagana, j’ai peu parlé, me contentant d’écouter et de voir défiler les paysages de mes souvenirs, me laissant envahir par une douce mélancolie me ramenant quelques trois ans auparavant. Le pays s’était modifié mais je retrouvais cette sensation et cet émerveillement qui m’avaient cueilli la première fois devant la beauté des vallons rwandais.
Une fois les valises rangées et mon installation effective, pour la première fois, je pris le chemin qui me menait à l’école. Je finirai par le connaitre par cœur, de jour comme de nuit, à pied ou en vélo, sous le soleil ou sous la pluie, la tête en l’air, les yeux écarquillés vers le ciel étoilé à guetter la grande ourse.
J’ai su m’adapter au fait de vivre au rythme du soleil et, après avoir maudit plusieurs fois le coq du voisin qui entamait de très bon matin sa sérénade, je suis même parvenue à le devancer...