Mon guide pour courir toute seule comme une grande
61 pages
Français

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Mon guide pour courir toute seule comme une grande , livre ebook

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Description

Courir nous apprend à nous remettre en question. — PattiSue Plumer Championne américaine d’athlétisme CHAPITRE 1 RUNNING POUR TOUS ? Pas sûr. Bien que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs aient peuplé l’intégralité de la planète au pas de course, nous ne sommes pas tous marathoniens dans l’âme, et certains d’entre nous, tentés de faire du sport, auront intérêt à choisir une autre activité physique. Si : vous ne sortez jamais sans talons hauts, l’idée de tester vos limites vous donne envie de bâiller et celle de les dépasser d’aller vous coucher, vous êtes incapable de résister à la tentation de remettre les corvées au lendemain, vous détestez faire comme tout le monde, vous êtes vraiment paresseuse, les mots planifier, objectifs, perfectionner, hygiène de vie, winner et motivation vous sont étrangers, … alors il n’est peut-être pas nécessaire que vous investissiez dans des chaussures de running. Et même si vous avez l’envie de courir chevillée au corps, cette activité n’est pas la plus indiquée pour vous si vous avez : des genoux arthrosiques vous clouant dans un fauteuil, des douleurs dans les seins en faisant du sport, un IMC (indice de masse corporelle) colossal, des troubles de l’équilibre, une maladie de cœur, un parent, un frère ou une sœur qui a souffert ou souffre d’une maladie de cœur avant l’âge de 55 ans (65 ans s’il s’agit d’une femme). Courir n’est pas une activité de tout repos.

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Informations

Publié par
Date de parution 30 avril 2020
Nombre de lectures 6
EAN13 9782810422104
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Courir nous apprend à nous remettre en question.
— PattiSue Plumer Championne américaine d’athlétisme

CHAPITRE 1
RUNNING POUR TOUS ?
Pas sûr. Bien que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs aient peuplé l’intégralité de la planète au pas de course, nous ne sommes pas tous marathoniens dans l’âme, et certains d’entre nous, tentés de faire du sport, auront intérêt à choisir une autre activité physique. Si :
vous ne sortez jamais sans talons hauts,
l’idée de tester vos limites vous donne envie de bâiller et celle de les dépasser d’aller vous coucher,
vous êtes incapable de résister à la tentation de remettre les corvées au lendemain,
vous détestez faire comme tout le monde,
vous êtes vraiment paresseuse,
les mots planifier, objectifs, perfectionner, hygiène de vie, winner et motivation vous sont étrangers,
… alors il n’est peut-être pas nécessaire que vous investissiez dans des chaussures de running.

Et même si vous avez l’envie de courir chevillée au corps, cette activité n’est pas la plus indiquée pour vous si vous avez :
des genoux arthrosiques vous clouant dans un fauteuil,
des douleurs dans les seins en faisant du sport,
un IMC (indice de masse corporelle) colossal,
des troubles de l’équilibre,
une maladie de cœur,
un parent, un frère ou une sœur qui a souffert ou souffre d’une maladie de cœur avant l’âge de 55 ans (65 ans s’il s’agit d’une femme).

Courir n’est pas une activité de tout repos. Même pour un heureux bien-portant, demander un avis médical n’est jamais superflu avant de se lancer dans de longues foulées, et une consultation chez un médecin du sport ou un cardiologue devient vraiment indispensable, parfois même vitale, à l’approche de la cinquantaine.
➔ QUEL EST L’ÂGE LIMITE POUR S’Y METTRE ?
No limit ! L’âge n’est pas plus une contre-indication pour débuter l’entraînement que pour persévérer.
Le Britannique Fauja Singh, détenteur de nombreux titres mondiaux, dont celui du marathon dans la catégorie des plus de 100 ans , en est la preuve. Coiffé de son célèbre turban jaune de Sikh, il a commencé à courir à 88 ans pour supporter son veuvage, participé à son premier marathon à 89 et raccroché ses runnings à 101 après un neuvième marathon.

Courir n’est pas une activité de tout repos. Même pour un heureux bien-portant, demander un avis médical n’est jamais superflu. „
Il est vrai que peu de gens ont à 88 ans ni même à 50 le cœur, les articulations et la silhouette filiforme de ce végétarien strict. Cependant, on peut se mettre à la course à n’importe quel âge. D’ailleurs, commencer tard, vers 40 ans, est un avantage si l’on veut pouvoir courir encore à un âge avancé. Frais comme un perdreau de l’année, l’organisme du néophyte n’a pas encore accumulé tendinites achiléennes, périostites tibiales et fractures de fatigue qui émaillent inévitablement la vie des stakhanovistes du running.
Nombre des sexy sexagénaires qui pullulent dans tous les marathons du monde ont eu une vocation tardive, et l’on peut même admirer quelques-uns de ces seniors sans une once de gras participant à un Ironman. Dans cette épreuve titanesque, le marathon (42,195 km de course) n’est que la dernière épreuve après 3,8 km à la nage et 180,2 km à vélo. Tout ça dans la même journée en à peu près huit heures pour les meilleurs et meilleures, pour certains assez « âgés ».

La course à pied donne une vision schizoïde du vieillissement puisqu’on y est « âgé » très tôt. D’une part, il est possible de courir l’Ironman à 60 ans passés (mon dentiste le fait). D’autre part, pour la Fédération d’athlétisme, donc dans les compétitions officielles, sont considérés comme « seniors » les coureurs nés entre 1978 et 1994, c’est-à-dire âgés de 23 à 39 ans ! Arrivé à la quarantaine, on entre dans la catégorie « vétérans », joliment rebaptisée « masters » depuis deux ans. Ça file un coup de vieux, n’est-ce-pas ? D’un point de vue physiologique, cependant, l’effet de l’âge se fait sentir plus tardivement que la quarantaine.

Courir est moins aisé qu’il n’y paraît et courir régulièrement demande plus qu’une simple envie. „
Les performances, en particulier le chronomètre, commencent à décliner progressivement vers 50 ans, et ce malgré l’entraînement. Mais elles restent très honorables pendant encore des années.

➔ POURQUOI COURIR ?
Si vous lisez ce guide, c’est probablement parce que vous êtes tentée d’essayer la course à pied, le « running » comme on dit aujourd’hui avec un anglicisme de plus pour parler de l’activité sportive, ludique et fitness (forme) la plus à la mode et la plus naturelle pour le bipède que nous sommes. Malgré ce talent inné, courir est moins aisé qu’il n’y paraît et courir régulièrement, surtout durant les premières semaines d’entraînement, demande plus qu’une simple envie. Avec une ou des bonnes motivations, vous aurez moins tendance à penser « on verra demain » au moment d’enfiler votre short.
Si vous en avez juste envie et pensez que vous avez assez de volonté pour vous forcer à courir 2 ou 3 fois par semaine, sans chercher plus loin de raison de le faire, oubliez ! La vie quotidienne demande déjà tellement d’efforts qu’un de plus pour aller suer et souffrir risque d’être un de trop pour votre volonté déjà bien éprouvée.
Comme pour débuter un régime, arrêter de fumer ou mettre de l’ordre dans sa vie, le truc pour ne pas avoir à déployer des trésors de volonté est de cerner d’abord de bonnes et claires motivations qui vont doper votre envie. Au moins pour les premières séances d’entraînement.
Par la suite, le plaisir que vous éprouverez à courir (malgré la sueur et la souffrance) suffira à en faire une priorité dans votre emploi du temps.

➔ QU’EST-CE QUI VOUS FAIT COURIR ?
La superchampionne de marathon Paula Radcliffe recommande de dresser par écrit la liste de ses motivations en prenant soin de les formuler d’une manière toujours positive. Par exemple, au lieu de penser « je veux essayer pour ne pas mourir idiote » ou « je vais courir pour perdre du gras sur les cuisses », notez plutôt « pour rejoindre le mouvement » ou « pour être belle en short cet été ». Voici quelques suggestions de bonnes raisons de courir afin de vous aider à établir votre liste personnelle, et quelques données pour vous motiver.

10 BONNES MOTIVATIONS

MOTIVATION 1 | REJOINDRE LE MOUVEMENT / SATISFAIRE MA CURIOSITÉ
Allez, j’avoue. J’ai eu envie de faire comme tous ces gens qui foncent solitaires et indifférents au monde au milieu des promeneurs sur la Coulée verte ou dans le bois de Vincennes. J’ai été poussée à courir par l’envie d’essayer le running comme on essaie la clope en classe de 4 e . Parce que, si tout le monde (ou presque) s’y met, c’est que ça doit être cool.
En fait c’est plus que cela.
Au fil de vos progrès, vous découvrirez le plaisir que peut susciter son propre corps, plus mince , plus musclé , les cuisses et les mollets qui deviennent durs, comme sculptés. Courir apporte aussi le réconfort de la routine, celle du balancement de métronome des bras, celle d’un même itinéraire inlassablement suivi, sans y penser, l’ esprit libre de s’attacher à autre chose. Inventif, créatif , euphorique, il tourne à plein régime et laisse, en bout de course, en sueur et épuisée, mais hyperpositive, bien des problèmes résolus et débordante de projets .

FOCUS
DE QUOI ON CAUSE ?

Running, jogging, footing, course à pied, quelle est la différence ? Techniquement aucune mais les mots sont chargés de sens cachés.

Si vous ne voulez pas qu’on imagine que vous avez l’âge de Colette Besson (médaillée d’or du 400 m aux J.O. de Mexico en 1968), voire de Philippidès (le messager mythique de la bataille de Marathon en 490 avant Jésus-Christ), évitez de parler de « course à pied » pour désigner la discipline d’athlétisme qui consiste à courir. Même la Fédération française d’athlétisme utilise l’appellation « Pass’running » pour promouvoir son titre de participation annuel « J’aime courir », un Pass par ailleurs très intéressant quand vous voudrez vous lancer dans les courses hors stade (renseignements sur www.athle.fr ) .



Le terme « jogging » quant à lui est non seulement vieillot mais sent le survêtement et le manque de performance. Comme si l’on courait moins vite en joggant, et seulement le dimanche, pépère.

Et « footing » est encore pire, inconsciemment réduit à un trottinement tout juste bon pour parler d’échauffement. Exit donc ces deux anglicismes de papa au profit d’un autre : « running » , un terme qui sous-entend que l’on est là pour souffrir et « performer » (autre anglicisme récent). Le but du runner est implicitement de dépasser ses limites.

Cette nouvelle idée de la course a le vent en poupe depuis deux ans, réifiée dans les runnings , des souliers étudiés pour courir et marquant l’apothéose du culte de la performance .
Un jargon indissociable du bizarre concept du « mental » , un pouvoir du cerveau qui permet d’atteindre des records en terme de kilomètres parcourus, de vitesse, de calories brûlées et autres victoires personnelles sur la souffrance que l’on partage sur les réseaux sociaux avec sa community run .

C’est aussi sur les blogs que les runners échangent leurs recommandations, pour ne pas dire injonctions, techniques, nutritionnelles ou sanitaires. On frise parfois la secte !

Alors oui, courir par curiosité, pour faire comme tout le monde, est déjà une bonne raison, bien meilleure que celle d’allumer sa première clope. Il n’y a pas photo.

MOTIVATION 2 | ME PROUVER QUE J’EN SUIS CAPABLE
Si vous cherchez une activité pour avoir une bonne image de vous-même, le running est exactement ce qu’il vous faut ! Tout le reste, perte de poids, mode de vie plus sain, résistance au stress, bénéfices pour la santé à court et long terme, etc., sont des avantages collatéraux.
Passer du canapé à 5 km de course, de feignasse à sportive en deux ou trois mois (l’enjeu n’est vraiment pas surhumain), bref, se dépasser donne une incroyable confiance en soi. Parce que l’on devient plus belle bien sûr

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