Récupérez vos graines au jardin
120 pages
Français

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Description

Vous aimez jardiner mais trouvez que les plants et sachets de graines pèsent lourd dans votre budget ? Vous avez envie de récupérer vos propres graines et de les donner à vos amis et famille ? Mais comment faire concrètement ?

Que vous soyez débutant ou jardinier chevronné, « faire » ses graines est à la portée de tous. C’est juste plus simple pour certaines plantes que pour d’autres qui peuvent s’hybrider avec des espèces voisines. Dans cet ouvrage, vous découvrirez comment récupérer et conserver les graines de 50 plantes différentes, des tomates-cerises aux cosmos en passant par les pruniers et le basilic. Légumes, fleurs, aromates ou arbres, vous aurez envie de tout essayer…

En +, des astuces récup pour faire vos sachets de graines et vos petits godets en papier !


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 avril 2023
Nombre de lectures 9
EAN13 9782815321419
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0324€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire Introduction Pourquoi et comment ? Pourquoi récolter ? Que peut-on récolter ? Comment récolter ? Les fiches plantes Bette, blette, poirée Carotte Haricot Laitue Mâche, doucette Maïs Navet Potiron, courge, courgette, cornichon, concombre et melon Sarrasin, blé noir Tomate Basilic Cerfeuil commun Ciboulette Coriandre, persil arabe Origan Persil Anémone de Grèce Angélique Capucine Coquelicot, pavot somnifère Coquelourde Cosmos Échinacée pourpre Eschscholtzia Ipomée pourpre Lin Malope trifide Millepertuis Monnaie-du-Pape Nigelle Pois de cœur Rose trémière Souci officinal Tanaisie commune Tournesol Zinnia Châtaignier Érables Laurier-sauce Noisetier Pêcher de vigne et Prunier Rosier Sorbier des oiseleurs Sureau Tilleul DIY récup Adresses Page de copyright
Points de repère Cover Title Page Copyright Page Corps de texte
Introduction
Depuis que nous sommes tout petits, on nous enseigne que la magie de notre présence sur Terre est liée à une graine. Il est donc bien naturel que les semences des végétaux supérieurs nous fascinent autant qu’elles nous nourrissent ou bien nous soignent. S’intéresser à elles, c’est retrouver le respect pour la quintessence du vivant dans sa captivante diversité.
Certaines semences, à l’image des graines de coquelicot pas plus grosses qu’une tête d’épingle, sont pourtant capables d’attendre des années le moment opportun pour redonner naissance à un individu qui formera à son tour des centaines, voire des milliers, de copies presque conformes à l’individu primordial. Et c’est dans ce presque que l’homme a décelé la possibilité de choisir, d’amplifier ou de fixer des caractères qui lui semblaient les plus avantageux pour ses besoins primordiaux.
Observer, repérer, sélectionner, cultiver, récol­­ter, conserver, partager et puis tenter de comprendre ce que contiennent ces bijoux de technologie vivante constitue autant d’étapes à franchir pour espérer conserver et transmettre ces patrimoines naturels, culturels et agricoles. Des « recettes de base » indiquent le repérage de la maturité des fruits, par exemple, ou les principes de conservation à respecter pour ne pas risquer de voir disparaître tous les efforts d’une saison ; toutefois, chaque espèce possède ses particularités, à l’image de ces formes singulières, architecturales et poétiques que peuvent prendre les graines.
La mission de la science est de nous expliquer ces mystères. Elle le fait sans relâche en mettant au point des biotechnologies audacieuses et complexes qui semblent nous faire miroiter un contrôle absolu sur ce que nous pourrions produire. Friands de nouveautés, malheureusement de moins en moins facilement reproductibles, nous sommes de plus en plus dépendants de cette science industrielle et globale qui nous éloigne de la maîtrise locale, voire individuelle, des graines liées aux territoires. Réapprendre à produire les semences des variétés ancestrales, ou tout simplement de celles qui nous plaisent et qui sont adaptées à l’endroit où nous allons les cultiver, constitue un enjeu moderne d’une certaine pratique agricole.
Que devons-nous récolter, que pouvons-nous récolter, quelles sont les plantes les plus faciles à reproduire fidèlement, que devons-nous savoir pour nous lancer à notre tour dans le processus complexe et long de la sélection variétale ? Autant de questions auxquelles cet ouvrage tente de répondre afin que produire ses propres graines demeure un savoir, un plaisir, un espoir et une aventure.
Pourquoi et comment ?
Pourquoi récolter ?
Le jardin potager ou ornemental met en scène et organise la présence des éléments végétaux qui le composent. La nature sème au hasard le fruit de ses amours, alors que le jardinier traditionnel autorise par la plantation la présence et le développement de certains végétaux. Le passage par la graine pour assurer la multiplication permet d’obtenir en une saison de végétation des milliers de copies des plantes les plus florifères ou aux fruits les plus goûteux, et adaptées à un terroir spécifique. Mais il fait prendre le risque de la fécondation croisée entre les individus par le pollen apporté par le vent ou les insectes butineurs, provoquant le brassage des caractères, anéantissant parfois le travail lent de la sélection humaine.
Récolter ses propres semences, c’est espérer une transmission fidèle des qualités de certaines plantes, sans s’interdire la découverte de changements potentiels que ce mode de reproduction induit. On comprend mieux le succès de la multiplication végétative dans la pratique horticole, comme le bouturage, le greffage, voire la multiplication in vitro des individus les plus précieux pour conserver coûte que coûte des copies certes identiques mais sans aucun potentiel d’adaptation aux éventuels changements. Récolter et semer des graines, c’est aussi prendre le risque de voir apparaître des variations, certaines adaptatives, au sein d’un groupe de plantes relativement fidèles dans leurs caractères à la génération précédente.
Connaître le mode de pollinisation des végétaux permet de comprendre comment se font les échanges entre les individus au sein d’une variété et avec les membres d’autres variétés, voire d’autres espèces. Contrôler strictement la pollinisation en la réalisant artificiellement est une pratique extrême et délicate réservée aux jardiniers experts et curieux. Cultiver des légumes et des fleurs en choisissant certains individus producteurs des meilleures semences que sont les porte-graines permettra aux néophytes de commencer à gagner en autonomie et à participer à des échanges. Jardiner, c’est apprendre quelques règles de base, développer sa patience sans jamais cesser de prendre du plaisir et de s’émerveiller sur ce que la nature sait produire depuis la nuit des temps.
Le plaisir, l’observation, la proximité au vivant
Pourquoi récolter ? Les raisons efficaces, écologiques ou pratiques sont nombreuses. Mais regarder, observer les fruits et les graines, c’est « toucher des yeux » l’inventivité du monde végétal ; regarder de près, même de très près, découvrir un monde d’harmonie et de créativité, c’est à coup sûr s’émerveiller !
Et c’est un plaisir intense, accessible à tous, qui nous rapproche du vivant et qu’on oublie souvent pour ne regarder que les fleurs et leurs couleurs ou les pommes bien denses des laitues du potager !
Après avoir mis en place des stratégies de séduction pour se faire polliniser, chaque espèce en développe de nouvelles pour assurer sa descendance : D’abord mettre à l’abri les graines en optimisant la place et, pour cela, définir une architecture adéquate. Les fruits, dans leur définition de « porte-graines », et surtout les fruits secs comme les capsules de pavot ou de nigelle, délimitent des chambres aux cloisons légères et élégantes : avez-vous déjà essayé de couper dans la longueur ou transversalement une capsule de coquelicot ? La structure est parfaite ! Les techniques de rangement sont multiples : les mauves les agencent en couronnes bien serrées appelées fromageons, les tournesols présentent jusqu’à un millier de graines sur un plateau raffiné et élégamment structuré, quant aux cosmos sulfureux, eux les groupent plus simplement en boules hérissées qui s’émietteront à maturité ! À vous de découvrir et admirer le nombre infini de variantes. Ensuite, faire en sorte que les graines, une fois prêtes, soient à même de conquérir de nouveaux territoires, plus loin ou encore un peu plus loin ! Et là aussi, l’inventivité des plantes n’a pas de limites. Si tout le monde connaît les parachutes du pissenlit ou les samares de l’érable qui voyageront avec le vent, qui connaît la virgule charnue sur la graine de la chélidoine que les fourmis apprécient tant qu’elles ramènent les graines dans leur habitat ? Et qu’ainsi les chélidoines peuvent germer sur les murs ? Qui regarde de près une laitue qui est montée parce qu’on ne l’a pas mangée ? Les fleurs jaunes toutes petites fanent rapidement et donnent ensuite un aspect poussiéreux, pas propre diraient certains… Et pourtant, si on y regarde de près, voir un fruit de laitue c’est regarder une boule d’arbre de Noël, éphémère, légère, parfaite… et chaque graine, dotée d’un parachute appelé pappus, est prête pour le grand voyage sur brise…
Et tant d’autres exemples ! Alors observez, les découvertes seront infinies ; les inventeurs ne s’y sont pas trompés qui ont imité les graines de la bardane pour créer le Velcro !

Économies et indépendance
Planter son jardin commence en général par l’achat de plantes élevées en petits godets, voire en conteneurs. Toutefois, le passage en caisse vous fait entrevoir que l’achat d’un paquet de graines semble plus avantageux, dans la mesure où vous maîtriserez la délicate étape du semis. Un sachet de graines de carottes en contient suffisamment pour assurer la consommation annuelle d’une famille.
Mais voilà, vous désirez varier votre menu, apporter de la couleur dans vos massifs ! La multiplication des variétés, le prix de ces sachets rapporté au kilo et le renouvellement annuel pourraient constituer un frein majeur à vos achats. Pourquoi ne pas ajouter à votre plaisir de jardiner la récolte, ou la production programmée, de graines ? Récolter des semences gratuitement sur vos propres plantes, participer à des échanges avec d’autres jardiniers est une si belle manière de cultiver le rapport aux vivants, hommes et plantes.
Évidemment, vous devrez être patient si vous semez des arbustes ou des arbres qui ne produiront des fleurs qu’une fois arrivés à pleine maturité. Les légumes et les fleurs annuelles ou vivaces satisferont tout le monde, et en particulier les plus pressés d’entre vous. Vous pourrez même, sur ces dernières, envisager de vous lancer dans vos propres sélections visant peut-être l’amélioration mais plus probablement une meilleure adaptation aux conditions particulières de votre jardin.
À une tout autre échelle, le contrôle et la normalisation généralisée des produits du commerce qui s’applique au végétal permettent d’

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