Presque pas d’eau au potager
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Presque pas d’eau au potager , livre ebook

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Description

Entre canicules, sécheresses à répétition et restrictions d’eau, il semble désormais plus que capital d’économiser l’eau au potager…

Jean-Yves Meignen connaît bien cette problématique dans son potager du Sud-Est de la France et partage dans cet ouvrage les solutions qui s’offrent à nous : améliorer la rétention en eau du sol, pailler généreusement les cultures, ombrer le potager à l’aide de voiles ou de plantes grimpantes, densifier les plantations afin de maintenir une certaine humidité, choisir des légumes et des variétés plus résistants, cultiver en cuvette... Il s’agit également de récupérer l’eau de pluie et de mieux arroser en utilisant un goutte-à-goutte ou encore des oyas.

Prenons soin de cet or bleu !


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 mars 2023
Nombre de lectures 6
EAN13 9782815321402
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0324€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire Avant-propos L’eau, un besoin vital Tous responsables de l’eau L’eau et les plantes Le sol, réserve en eau Améliorer la rétention en eau Réduire les pertes en eau Couvrir le sol : le paillage Briser les vents Ombrer pour réduire la température Densifier les cultures Choisir ses légumes Les moins gourmands en eau l’été Cultiver en périodes plus fraîches Sélectionner les variétés Faire ses propres graines Adopter certaines techniques de culture Mieux s’organiser Buttes ou pas buttes ? Cultures en cuvettes Des aménagements pour mieux contrôler ? Quand et comment arroser ? Le sol a-t-il encore de l’eau en réserve ? Quels sont les besoins de mes plantes ? Les techniques d’arrosage Conclusion Page de copyright
Points de repère Cover Title Page Copyright Page Corps de texte

Avant-propos
Après des décennies d’alerte et de mise en garde des spécialistes du climat, nous sommes confrontés au manque d’eau pour les jardins. Alors que l’engouement pour le jardinage, et particulièrement le retour des potagers individuels, est là et qu’il est bien légitime pour se nourrir ou se faire plaisir, l’eau vient à manquer.
Quelles que soient les régions, aujourd’hui, le climat ne permet plus d’envisager de cultiver des légumes sans aucun apport d’eau par arrosage. Le volume et la répartition des pluies laissent des sols se desséchant et la disponibilité en eau est de plus en plus limitée. L’accès à l’eau, pour compenser le manque de pluie et arroser son jardin, ne sera plus aussi simple. La législation devra contraindre à une bonne gestion collective de cette ressource pour nos besoins vitaux.
Je cultive un jardin dans le sud de la France, en Haute-Provence, depuis plus de 25 ans. Cette relation au manque d’eau, dans un climat méditerranéen, est devenue au fil du temps un état d’être. J’ai décidé de m’adapter, de réfléchir, de chercher d’autres méthodes pour cultiver un potager. Beaucoup de remises en question sont nécessaires pour changer ses méthodes de travail et ses envies. Penser qu’un jardin nourricier sans aucun arrosage est possible est certainement une utopie dans la majorité de nos jardins. La réflexion repose sur la réduction des besoins en eau. Cela passe par le travail de notre sol apte à stocker l’eau, le choix des légumes et des saisons de cultures, mais aussi par un arrosage à la fréquence adaptée et en quantité mesurée.

L’eau, un besoin vital
Un rappel d’une évidence pour tous les jardiniers, les plantes ont besoin d’eau pour pousser. L’eau constitue 90 % de leurs organes. Selon leurs origines, les végétaux se sont adaptés à la disponibilité en eau. Les plantes tropicales et les plantes désertiques n’ont pas la même physiologie, les premières avec des larges feuilles se développent beaucoup alors que les secondes ont réduit leur feuillage et se prostrent au sol. Une plante produisant beaucoup de fruits charnus demande plus d’eau qu’une céréale avec des graines constituées de moins d’eau.
Tous responsables de l’eau

Une attitude juste est à trouver par chacun de nous pour gérer la ressource en eau qui est un bien commun, rappelons-le. La première attitude à avoir est de ne pas en abuser, d’adopter un comportement responsable selon sa situation face à l’eau. Les cas de figure seront certainement inégaux selon les jardins.

Le réseau public
De plus en plus de collectivités, par des arrêtés préfectoraux, réduisent ou interdisent les usages de l’eau pour les jardins. Cette eau publique, utilisée pour le potager, peut représenter un coût non négligeable. La qualité de l’eau domestique distribuée est très variable selon les régions. Elle est nécessairement traitée pour des normes d’hygiène. Le pH et la température ne sont pas toujours idéaux pour l’arrosage des plantes.
Les captages
Capter l’eau dans un cours d’eau, un forage ou une source sont des opportunités que certains jardins peuvent avoir. Ces eaux, naturellement présentes, intègrent un ensemble hydrologique équilibré mais fragile. Leur usage en grande quantité peut entraîner des conséquences sur l’environnement à court ou à long terme. Il faut savoir qu’une législation limite les captages pour justement garder une circulation naturelle de ces eaux en mouvement. Les forages, comme les puits, sont soumis à des autorisations, avec des critères variables selon les situations locales. Il convient dans tous les cas de faire une déclaration en mairie avant de réaliser un ouvrage de captage. Selon les zones géographiques, des limites de profondeurs sont imposées.

Les pluies
Certains climats offrent des pluies régulières et en quantités suffisantes pour avoir un potager « presque » sans arrosage. Cela est de moins en moins possible, soit à cause des longues périodes sans précipitations ou soit, à l’opposé, à cause de pluies en volumes trop élevés qui inondent et ne sont pas captées par les sols. Cette caractéristique de climat méditerranéen semble s’étendre à de nombreuses régions. Stocker une partie de ces eaux pluviales pour pallier les périodes sèches semble être la bonne solution. Pour autant, des limites s’imposent à la réalisation de cette idée, qui est pourtant une bonne idée, comme la quantité de surfaces nécessaires mais aussi le coût d’installation de stockage.
Il n’y a pas de déclaration à effectuer si les eaux stockées sont à des usages sans renvoi dans le réseau d’assainissement, comme ce peut être le cas si l’on raccorde des toilettes. Pour l’usage en arrosage du jardin, il convient de s’assurer que les toitures ne sécrètent pas d’éléments polluants comme l’amiante et ne surtout pas mettre de produit antigel dans les citernes.
« L’eau de pluie est vitale pour moi, principale ressource d’eau de mon jardin ; j’essaye de la récupérer le plus possible. Chaque toiture de bâtiment ou serre permet de remplir des réserves. »
L’eau et les plantes

Une tomate ou un melon sans goût le sont souvent à cause d’un excès d’eau. Il y a donc une juste mesure à trouver pour une bonne croissance et une bonne résistance. Les excès d’arrosage sont aussi souvent source d’accidents physiologiques comme les chloroses, de blocages de croissance, d’asphyxies racinaires.

Comment l’eau circule ?
Par la transpiration, l’eau évacuée par les stomates des feuilles crée une dépression permettant l’ascension depuis les racines. Cette perte en eau est considérable, en moyenne cela représente 98 % de l’eau absorbée par les racines alors que la photosynthèse n’en gardera que 2 % pour la croissance. L’évaporation par les feuilles est aussi un mode de refroidissement des végétaux, elle est donc accentuée en cas de fortes chaleurs. Nous verrons que l’ombrage réduit les besoins en eau, par baisse de la température, même si une quantité de lumière minimum est nécessaire à la croissance.

« Je fais des expériences comparatives sur les légumes de mon potager. En donnant des arrosages différents en quantités, j’observe comment les cultures réagissent et ainsi dose au plus juste pour une bonne croissance et qualité des récoltes. »
À partir du sol, l’eau véhicule des éléments minéraux et autres substances indispensables à la croissance. Cette eau est la solution du sol que les plantes absorbent. Celle-ci, plus concentrée en sels minéraux, traverse les parois cellulaires des plantes vers une zone moins concentrée. Ce qui signifie que la richesse du sol est aussi importante que la présence de l’eau. Cette solubilisation des éléments fertilisants par l’eau dépend beaucoup de ses qualités physiques comme le pH et la conductivité.
Le point de flétrissement
Selon les végétaux, il y aura un point de bascule entre l’eau qui entre et l’eau qui sort par la transpiration. La pression de turgescence est l’eau contenue dans les cellules ; si elle baisse, alors la croissance baisse. Une plante molle, très herbacée, comme une jeune salade aura un point de flétrissement très bas. Une plante ayant développé des parties de réserve comme un légume-racine aura, elle, un point plus élevé. En clair, le rapport entre l’eau disponible et le stade de besoin vital en eau dépend des types de plantes.
Aller chercher l’eau plus loin
Pour s’adapter à ses besoins en eau, le végétal va chercher à explorer plus de volume de sol et particulièrement en profondeur où l’eau sera plus présente. On comprend aisément que les cultures pérennes auront des racines plus profondément installées, quand des jeunes semis ou repiquages cherchent l’eau dans les premiers décimètres de terre.

La réaction des légumes sous la chaleur
Chaleur et manque d’eau ne sont pas à confondre. Une plante peut réagir aux températures chaudes extrêmes alors qu’elle ne manque pas d’eau. Beaucoup de légumes réagiront négativement à certains seuils de températures positives, pourtant la chaleur est normalement un facteur de bonne croissance. Globalement, au-dessus de 30 °C et sur des temps longs, des feuilles et des fleurs peuvent brûler, d’autant plus avec un fort ensoleillement et si des vents desséchants s’en mêlent. Autre conséquence négative des fortes chaleurs, la baisse d’activité des pollinisateurs sur les légumes-fruits.
Le sol, réserve en eau

Dans ce livre, je ne ferai pas mention des cultures hydroponiques permettant, hors sol, de cultiver des plantes sur des supports artificiels avec des solutions nutritives et des eaux recyclées. Nos potagers utilisent la terre ou bien des substrats dans des bacs, donc avec une vie organique. Nos terres ont pour rôle de porter les végétaux, de leur fournir des nutriments et de l’eau qu’elles retiennent des précipitations.

Les mouvements de l’eau dans le sol
Par la loi de la gravité, l’eau descend vers et dans le sol. Elle s’y infiltre plus ou moins vite et en différente quantité selon l’intensité des pluies et la nature des sols. La présence d’une végétation dense évite les effets de ruissellement de l’eau sur les sols avec une pénétration plus lente mais plus importante, alors que sur des sols nus, l’eau ruisselle pour alimenter des cours d’eau.
Ensuite, l’eau descend très len

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