Plantes médicinales au balcon , livre ebook

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Un petit coup de fatigue ? Le persil, le romarin ou le curcuma vous redonneront la pêche. Une toux grasse qui ne passe pas ? Vite, une infusion de feuilles de lierre séchées ou d’hysope. Une digestion difficile ? Essayez la décoction de graines de coriandre…

Dans ce guide, vous découvrirez :
– près de 30 plantes faciles à cultiver sur un balcon ;
– leurs propriétés médicinales ;
– des conseils pour confectionner vos tisanes et autres soins aux plantes.


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Publié par

Date de parution

30 mars 2023

Nombre de lectures

20

EAN13

9782815321495

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

7 Mo

Sommaire Introduction Cultiver en pot Quelques précautions préalables Les contenants Les substrats Les bons gestes Utiliser les plantes pour se soigner Cueillette, séchage et conservation Les principaux modes de préparation Des grimpantes généreuses Le houblon L’igname de Chine Le lierre commun La passiflore Les herbes de la cuisine Le basilic La coriandre Le fenouil L’hysope Les menthes L’origan Le persil Le piment Le romarin La sauge Le thym Des étonnantes et exotiques L’aloès arborescent La citronnelle Le curcuma Le fraisier Le framboisier La larme-de-Job L’orpin rose La patate douce Le petit grain bigaradier Le poivrier du Sichuan Elles fleurissent, mais encore… La capucine Les rosiers Le souci Bibliographie Glossaire Page de copyright
Points de repère Cover Title Page Copyright Page Glossary Bibliography Corps de texte
Introduction
Les « Simples », c’est bien le mot le plus joli et le plus adapté pour nommer ces plantes si ordinaires aux pouvoirs extraordinaires ! Ces plantes qui nous offrent un soin par le simple fait de nous réjouir de leur présence dans notre propre « écosystème », quel qu’il soit, par le fait de se relier à la terre en les cultivant ; de la graine, au plant ou à l’arbuste, même en pot. C’est une vie permanente qui se déploie au cours de ses cycles, avec ses cadeaux, bien sûr, mais aussi l’inquiétude que parfois nous ressentons quand une plante est malade, ou agressée par un si petit prédateur en apparence, voire tout simplement mise à mal par les aléas climatiques. Ces plantes compagnes nous amènent toujours à « prendre soin », autant d’attentions que nous ne cesserons de leur apporter et qui en retour nous offrent tant de bienfaits.
D’après l’ANSM 1 , les plantes médicinales sont des drogues végétales dont au moins une de leurs parties possède des propriétés médicamenteuses. Autrement dit, il s’agit d’une plante qui, à l’état brut (n’ayant subi aucune transformation), possède des principes actifs (ou drogues végétales) reconnus par la pharmacopée pour leur usage traditionnel et leur effet thérapeutique. Ces plantes disposent d’une monographie de contrôle et sont dispensées en pharmacie.
C’est à travers une sélection des plus communes aux plus étonnantes que s’exprime, même sur un balcon, une biodiversité aux mille usages ; écologiques, alimentaires, condimentaires et thérapeutiques, pour notre santé et celle de la terre !
Eve

Même si la tendance s’infléchit, plus des trois quarts de la population française vit en ville, population pourtant à l’origine, avant la révolution industrielle et les deux grands conflits majeurs du xx e siècle, majoritairement rurale 2 . N’allons pas imaginer que des racines plurimillénaires puissent s’effacer comme ça, d’un coup de baguette « tragique ». Bienheureusement non, pour la ville elle-même, mais aussi paradoxalement pour cette campagne qui s’appauvrit, victime elle, si ce n’est de l’urbanisation, au moins de l’industrialisation de l’agriculture. Dans les communautés urbaines, de plus en plus souvent, le moindre espace vert est sanctuarisé par des habitants sensibilisés et, nombreux puisque forcés, sont les hommes politiques à emboîter le pas à leurs électeurs… En ville, sur un balcon, une terrasse ou dans une courette, tout est de plus en plus désormais mis en œuvre par les habitants eux-mêmes pour prendre soin : d’un peu de terre, de quelques plantes et bien sûr de tous les habitants, à jambes, pattes ou élytres. Ce n’est pas toujours aisé, raison de plus donc pour continuer à tout mettre en œuvre pour que ces belles puissent s’épanouir et, ultime remerciement, nous offrir un soin. Il n’y a pas de miracle, pas de tour de magie, juste de l’observation, de la patience et un apprentissage toujours largement récompensé.
Xavier


1 . Agence nationale de la santé et du médicament.

2 . https://www.observationsociete.fr/population/donneesgeneralespopulation/la-part-de-la-population-vivant-en-ville-plafonne/
Cultiver en pot
Jardiner sur un balcon est une vaste série de choix, de questions posées auxquelles il nous faudra répondre. Quels contenants utiliser, où, comment et quels substrats choisir. Comme dans un jardin, cultiver sur un balcon est une longue expérimentation.
Quelques précautions préalables
Le poids
Jardiner sur un balcon ne doit surtout pas nous faire oublier que, comme pour toute activité urbaine, il existe des lois, des réglementations qu’il importe de connaître. Il faut s’assurer avant tout que le balcon puisse supporter le poids des pots, jardinières ou suspensions qui seront installés. En règle générale, ils sont prévus pour supporter un poids de 350 kg maximum au mètre carré. Il faut également s’assurer de respecter l’esthétique du quartier ou du bâtiment, et bien sûr de ne générer aucune nuisance pour le voisinage, particulièrement pour tout ce qui concerne l’écoulement de l’eau d’arrosage.


La législation
La réglementation est sans équivoque en cas de dommage provoqué par la chute d’un objet placé sur le balcon : le propriétaire est responsable des dommages causés, qu’il s’agisse de blessures sur personne, dégradations de la façade, salissures… Il faut donc être particulièrement vigilant en cas de culture sur balcon ou terrasse et s’assurer que les pots soient suffisamment lestés, notamment en cas de bourrasque ou de vent violent…
L’étanchéité
C’est le problème capital et la toute première cause de litiges sitôt que l’on cultive sur une terrasse ou un balcon puisque le surplus des eaux d’arrosage doit pouvoir s’écouler sans danger pour les plafonds et les murs inférieurs. Prudence, le risque d’infiltration est grand et ne se révèle que lorsqu’il est trop tard…
Pour de plus grandes surfaces comme les toits-terrasses par exemple, il est recommandé de faire appel à une entreprise spécialisée pour s’assurer d’une bonne étanchéité, comme c’est le cas pour les configurations particulières, les terrasses biscornues, les petits balcons, les coursives et les petites couvertures en avancées, quand la mise en œuvre d’une étanchéité traditionnelle s’avère mal adaptée voire impossible. On trouve néanmoins dans les magasins de bricolage ou quincailleries des revêtements d’étanchéité ou des résines permettant d’étanchéifier son balcon soi-même facilement.
Les contenants
Au moment de choisir le contenant, il est conseillé de lutter contre cette tendance naturelle commune à tous : le « riquiqui ». L’envie de pouvoir en semer et en planter toujours plus et, il faut bien l’avouer, un petit mouvement de recul légitime face au poids de l’ensemble, fait que nous avons en général tendance à voir petit.

Prévoir suffisamment d’espace
Il existe une grande diversité de formes pour ces récipients, il faut les choisir en fonction de la culture tout en gardant en mémoire qu’une plante fournit un volume comparable de feuillage et de racines, et que la terre n’est pas seulement un support mais aussi une source de vie et un réservoir d’eau.
Tout en ayant des proportions harmonieuses, ils doivent être de grands formats pour contenir une grande quantité de terre qui aura moins tendance à sécher rapidement et à mieux nourrir les plantes. Il faut les choisir profonds et larges pour accueillir les racines et les plantes. Prudence, le col étroit d’un pot galbé, par exemple, aura une forte contenance mais la plantation sera délicate pour l’installation de plusieurs plantes.
Les matériaux
Même s’il existe une belle possibilité de matériaux différents, concrètement c’est – hélas ? – bien souvent le plastique qui l’emporte. N’oublions pas alors de penser à l’esthétique, ces pots constitueront un élément de notre décor.
La terre cuite
Le plus classique et qui a fait ses preuves depuis la nuit des temps. La terre cuite offre l’énorme avantage de restituer l’humidité à la plante et ainsi favoriser son évolution et sa croissance. En période de forte chaleur, la plante souffrira beaucoup moins et se desséchera moins vite qu’une plante en pot plastique. En effet, la terre cuite conserve avantageusement l’humidité et la restitue progressivement à la plante. Un inconvénient tout de même : les poteries en terre cuite gèlent. L’argile reste par essence un support ouvert et poreux. À ce titre, elle craint les successions de fortes gelées avec successions de pluie et de froid.

Le bois
Le bois a l’avantage d’être léger et finalement assez peu onéreux. Sans vouloir faire comme à Versailles par exemple où André Le Nôtre, pour satisfaire le roi Louis XIV, planta plus de sept cents figuiers dans des bacs d’orangerie 1 , c’est un matériau noble et esthétique. On peut le considérer sous deux angles : soit chercher des essences imputrescibles ou au moins à durée de vie longue (chêne, châtaigner, séquoia…), soit à l’inverse choisir volontairement de recycler des palettes par exemple, en sachant que si elles sont gratuites, leur durée de vie n’excédera pas quelques années.


Traitements et peintures
Attention à la tentation de la peinture spéciale, du vernis et des lasures, voire des bois traités autoclaves vendus dans le commerce : ce sont en général des polluants faisant appel à la chimie de synthèse.
Le ciment ou fibrociment
C’est un bon matériau sain, poreux, imputrescible et résistant bien au gel. Moins esthétique et plus lourd que les poteries, son côté « mobilier urbain » convient en général mieux aux cours d’immeubles qu’aux balcons.
La pierre
Même reconstituée, elle garde un aspect plus noble que le ciment mais avec les mêmes avantages et inconvénients, un coût plus élevé néanmoins.

Les matières plastiques
Les fabricants améliorent chaque année leur technique pour plus de légèreté et d’esthétique. Mais les pots en plastique, bien que légers et résistants, ont pour défauts leur sensibilité aux écarts de températures, leur tendance à conserver une humidité importante après les arrosages et surtout leur fabrication issue de la pétrochimie.
La fibre de verre et les résines
Les poteries faites dans ces matériaux sont souvent esthétiques

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