Permaculture. Le guide pour bien débuter
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Description

Travailler avec la nature et non contre elle, telle est la force de la permaculture qui vous permet de décupler les possibilités de votre jardin tout en réduisant vos efforts ! Sans engrais chimiques ni pesticides d'aucune sorte, économe en eau et utilisant au mieux l'énergie solaire, votre jardin devient hautement comestible pour toute la famille, débordant de légumes et de fruits savoureux, d'herbes aromatiques mais aussi de plantes sauvages essentielles. Plus que respectueux de l'environnement, il favorise la vie d'une abondante faune très utile qui travaille avec vous, aussi bien dans le sol que sur les plantes. Ne cherchez plus, la permaculture est la méthode qui vous manquait !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 février 2017
Nombre de lectures 91
EAN13 9782815310932
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Annie Lagueyrie

PERMACULTURE LE GUIDE POUR BIEN DÉBUTER
Jardiner en imitant la nature
Le plus parfait des modèles
À tous les amoureux de jardins, la nature n’offre-t-elle pas le plus parfait des modèles ?
Durant des millions d’années, arbres majestueux, prairies multicolores, sous-bois luxuriants ont offert le gîte et le couvert à l’être humain et à des millions d’animaux sans que quiconque n’ait rien à faire… sinon se déplacer pour récolter. Abandonnant peu à peu ce mode de vie nécessairement nomade et non sans danger (intempéries, animaux sauvages…), l’homme s’est peu à peu organisé pour se mettre à l’abri, vivre en société et produire lui-même sa nourriture sur place par le biais de l’agriculture.
Aujourd’hui, comme par le passé, ce n’est toujours pas suffisant.
Et cela ne va plus sans dégâts.
Au terme d’une très longue évolution, c’est en constatant les dérives du système agricole (érosion, déforestation) encore aggravées par la généralisation des produits chimiques et de la mécanisation (entraînant toxicité pour les utilisateurs, pollution des cours d’eau, destruction de la faune, endettement, exode rural), que des scientifiques, écologistes, biologistes et agriculteurs, en sont venus à remettre en question des pratiques de plus en plus déconnectées de l’environnement.
Partout dans le monde – au Japon, en Australie, aux États-Unis, en Allemagne – l’efficacité de méthodes, à la fois plus productives et plus respectueuses des hommes et de la nature, a été prouvée. L’agriculture biodynamique et biologique, l’agroforesterie, l’agroécologie et la culture bio-intensive, chacune avec leurs spécificités, agissent en ce sens.
Imaginée en Australie, en accord avec ces différents courants, la permaculture leur emprunte bon nombre de pratiques : le refus des pesticides, des engrais chimiques et du labour au profit des paillis, du compostage et de la culture intensive sur de petites surfaces.
Elle est avant tout une méthode de conception de systèmes d’organisation durables (ou permanents, d’où le terme choisi de permaculture) et économes en énergie.
Quand la permaculture conçoit une ferme, elle s’attache à mettre en relation hommes, plantes, animaux, environnement, climat… de manière à ce qu’ils fonctionnent ensemble du mieux possible. Ce mode d’organisation s’inspire du fonctionnement des systèmes naturels (écosystèmes) et d’une éthique humaine forte. Elle fait appel à la pratique du « design » pour en rendre compte : comme il existe des paysagistes, en permaculture il existe des « designers ».
Les trois objectifs des productions en permaculture sont :
- le soin à la terre,
- le soin aux personnes,
- le partage équitable des ressources.
Portant un regard global sur tout l’environnement, la permaculture déborde largement du cadre de l’agriculture, incluant tous les aspect de la vie courante. Tout est relié : nutrition, santé, habitat, écologie, artisanat, économie, société, communication, transports…
Or, si tous ces domaines nous concernent au quotidien et que chacun peut apporter sa pierre à un nouvel édifice, les grandes décisions échappent à beaucoup d’entre nous. En revanche, il est un domaine qui nous offre des moyens d’agir très rapidement en faveur de notre bien-être : le jardinage, unique objet de cet ouvrage d’initiation.
À la campagne et même en ville, pour cultiver des fleurs, produire des légumes ou faire pousser des arbres fruitiers, la permaculture invite à observer la nature, à comprendre comment elle fonctionne et à jardiner avec elle en profitant de sa force plutôt que de vouloir la dominer en s’épuisant : élémentaire, non ?
CHAPITRE 1 LAISSER LE SOL TRAVAILLER
« Chaque élément pris séparément n’a aucun intérêt agricole ; c’est la synergie de tous ces éléments qui va faire que le sol sera fertile ou non. »
Claude et Lydia Bourguignon
Observer
Dans la nature, on ne voit pas les jardiniers…
Alors que l’homme s’évertue à travailler la terre de son jardin qui a continuellement tendance à se tasser, les forêts atteignent des hauteurs vertigineuses, les prairies sont densément couvertes d’herbes et de fleurs sans qu’aucun jardinier ne soit visible.
Pourtant, si l’on parvient à arracher une touffe de graminée dans un pré, force est de constater qu’elle est fortement enracinée dans une terre meuble et friable, quelques vers de terre étant la plupart du temps lovés confortablement autour des racines, signe indiscutable aujourd’hui d’un sol de bonne qualité.
Ce que recherche le jardinier, c’est en effet une terre meuble dans laquelle il est facile de planter, bien aérée et qui ne reste pas gorgée d’eau à la moindre pluie. Pour la décrire, on la dit «grumeleuse» et pour en avoir une idée assez précise, il suffit d’observer celle d’une taupinière. Or, c’est l’état naturel de la plupart des sols recouverts d’arbres et de plantes sauvages.
Comment un sol peut-il rester meuble et aéré sans l’intervention de l’homme ?
Comprendre
Des «travailleurs» non déclarés…
Si la terre des espaces naturels demeure aussi parfaite, c’est grâce à l’action conjuguée des racines et de tout un peuple souterrain qui vivent en bonne intelligence, explorant le sol chacun à leur manière à la recherche de nourriture. Un seul plant de seigle peut produire 600 km de racines !
Les racines tracent
Il est peu connu que le volume des racines des plantes est nettement supérieur à celui de leur partie aérienne. Celles des arbres sont les plus puissantes, capables de descendre à plus de 100 mètres de profondeur.


Les racines sont d’une puissance méconnue.
En se développant, les racines exercent des forces qui décompactent la terre, la « travaillent » à leur manière, aussi bien en surface qu’en profondeur car les plantes ont des systèmes racinaires très différents selon les espèces. Certaines ont des racines horizontales, d’autres verticales, plus ou moins profondes et les arbres possèdent les deux.
Elles forment ainsi des galeries favorisant l’infiltration de l’eau de pluie qui s’évacue en profondeur jusque dans la nappe phréatique. Le sol est ainsi perméable, bien drainé.
Tout un peuple souterrain creuse
Pourtant plus nombreux que les êtres vivant sur terre, les habitants du sol sont restés longtemps méconnus pour la bonne raison que la plupart sont microscopiques. Cependant, tous ont un rôle capital à jouer. En bon état, un sol contient jusqu’à un milliard d’organismes vivants.
- Taupes, mulots et autres rongeurs brassent et aèrent le sol de façon très efficace en y creusant les galeries nécessaires à leur mode de vie. Une taupe peut par exemple creuser 100 m de galeries en une seule nuit…
- Les vers de terre comptent plusieurs catégories. Les plus actifs dans le brassage du sol sont les lombrics. Ils creusent des galeries verticales, non pas avec leurs pattes comme la taupe mais en ingérant la terre rencontrée. Ils vont et viennent constamment entre profondeurs et surface, pour manger des feuilles et vider leur intestin. En plus de cette action d’aération, indispensable à toute vie dans le sol, ils sont à l’origine de la formation de l’humus ( voir chapitre 2 ).


La taupe possède des griffes très efficaces.
Applications
Limiter les perturbations
Jardiner c’est perturber mais on peut s’en tenir au strict minimum. C’est déjà beaucoup et c’est surtout facile.

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