Voyage en Absurdie
38 pages
Français

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Voyage en Absurdie , livre ebook

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Description

Qu'ont de commun Hayange, Maxim’s, un petit village du Pays de Duras, le jardin d’une banlieue parisienne et un marché de Noël ? Ils sont le lieu d'un film inimaginable et absurde. Et si votre vie ordinaire basculait soudain, jusqu'où iriez-vous face à une situation insensée ? Y êtes-vous préparés ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 mars 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381534763
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Voyage en Absurdie
 
La SAS 2C4L —NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelquemanière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte,ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage nidans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demande et pour le compte d'unauteur ou d'un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité .
 
 
FrançoiseLadarré
Voyageen Absurdie
Nouvelles
 
 
Ce récit est une œuvre de pure fiction. Par conséquenttoute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantesou ayant existé ne saurait être que fortuite.
 
 
Fuyons la folie des extrémités qui n’ont d’issue que desabîmes
SAINT SIMON
LAISSE BÉTON
Dimanche, un jour comme un autre. Le réveil est justedifficile parce que c’était la fête de la Saint-Jean, hier, et j’ai sacrément festoyé. 
« Allez, mets-toi debout ! Tu as un livre denouvelles à écrire. »
Un vague ressenti de migraine, mais pas franc.
Qu’ai-je fait hier  ? Je ne m’en souviens plus. Entous cas, j’ai sacrément mal dormi.
Je descends me préparer un méga bol de café. Il va mefalloir bien ça pour affronter mes personnages. Depuis quelque temps, jeprocrastine. 
Ma machine me verse un liquide innommable jaunâtre. Zut, vafalloir que je la détartre. Bien sûr, je n’ai pas mis le café. Dans mon placard,il n’y en a plus. Comment ai-je pu oublier d’en acheter  ?! Lajournée va être dure. 
Malgré tout, je me prépare un super plateau de belles chosesconsistantes : œuf, jus d’orange, miel, confiture, pain grillé, bacon maissans café.
« Après ça, tu n’auras plus faim » me revient laritournelle que me chante souvent mon amant.
En attendant, ce matin, il est absent et je le regrette.Donc je déprime. Je me sens un peu seule et fatiguée après la fiesta d’hier. Jeme dirige sur ma terrasse toute neuve et m’installe dans un joli fauteuil enrotin, qu’il m’a offert pour mon anniversaire.
Là, je, m’enveloppe dans mon châle. Je suis bien. Tout estcalme dans cette petite campagne. Et de la véranda, je peux contempler mon beaujardin. C’est mon rituel, tous les matins.
Levant les yeux, j’aperçois alors qu’une foule de cabinestéléphoniques jaunes a envahi mon jardin. J’en compte une bonne trentaine. Surce, je me lève et, patatras ! Mon bol se renverse et se casse. J’ai beaume frotter les yeux, mais en vain, je ne rêve pas : la pelouse s’est bientransformée en béton, et les cabines sont fichées çà et là. Je descends illicodans le jardin, pas rassurée du tout.
J’ai beau donner des coups de pied dans certaines d’entreelles, mais elles sont bien réelles. Je me fais mal à chaque fois. Après avoirjoué les badauds, je colle mon visage sur la vitre, me glisse dans l’une d’entreelles. C’est un peu flou et poussiéreux, mais il doit encore être très tôt.
À l’intérieur, j’y vois un coin livre, des petits rideauxfantaisie que je pourrai tirer. J’aime bien le concept. Faudra que j’y mette duchauffage l’hiver. À ce moment-là, une grosse sonnerie retentit, ellerésonne dans ma pauvre tête migraineuse. Je décroche.
J’entends mon père disparu il y a 15 ans. Je suis étonnée desaisir parfaitement sa voix. Et pourtant, ce matin, je n’ai pas mis mesécouteurs. Je suis émue de pouvoir lui donner de mes nouvelles. J’ai tant dechoses à lui raconter depuis son départ vers le paradis. Mes petits enfants qu’ilne connaît pas bien sûr et qu’il aurait adorés, mes ballades, mes projets…
Il me dit qu’il me félicite de me lancer dans l’écriture. Ilpoursuit : 
— Je veille sur toi et tu y arriveras, je n’en doutepas. Surtout, n’abandonne pas ! Tu sais, je me cache dans ton armoire etje t’insuffle des idées.
— Alors, toute cette envie d’écrire, ça viendrait detoi. Je le sens chaque jour. Pourtant avec tout ce que tu faisais, je ne t’aijamais vu écrire.
— Oui, peut-être est-ce une des dernières choses quej’aurais aimé faire.
Je reste interdite, mais il a raccroché alors que je suissur le point de me répondre. Furieuse, je secoue l’appareil de toutes mesforces. Malgré cela, j’échoue. De rage, je me dis que j’arriverai à mes finsdans la prochaine cabine téléphonique, que je saurai bien le retrouver. On neraccroche pas au nez à sa fille. Ainsi, dans la cabine suivante, je décroche. J’assisteà un vrai concert surtout une cacophonie qui me vrille les tympans.
Hop hop hop, pas tous à la fois s’il vous plaît ! C’estalors que Pascal, mon idole, vient s’installer dans mon petit fauteuil et semet à jouer de la basse. J’ai du mal à tenir debout. 
— Rien que pour tes beaux yeux !
Je suis sonnée. Que m’arrive-t-il  ? Mais autanten profiter.
Après la sérénade, je l’emmène faire un tour dans mon jardin.Et je lui fais part de mon ahurissement devant ce cataclysme. Lui, il restecalme et de ses bras vigoureux, il entoure mes épaules frissonnantes.  ...

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