Un p'tit dernier pour la route , livre ebook

Edilivre - Christian Moriat

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408 pages

Français

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Extrait

Description

De « Mon mari s’appelle Bébé » à « Libérez les cartes bleues ! » en passant par « L’homme qui avait vendu sa femme », l'humour a sorti ses griffes pour égratigner, sans méchanceté d’ailleurs, les petits et les grands travers de nos concitoyens, au cours de 60 monologues et dialogues trempés à l’encre de la dérision.
Variés, profonds, hypersensibles, parfois poétiques, souvent hilarants, ces textes arrivent à point nommé pour nous faire rire de tout en général et de nous en particulier... à une époque qui n’est guère à la farce.

Sujets

Humour

Informations

Publié par	Edilivre
Date de parution	16 avril 2013
Nombre de lectures	0
EAN13	9782332544797
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright

Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-54477-3

© Edilivre, 2014
Bibliographie et palmarès
Bibliographie et palmarès :
Romans :
L’école dont l’instit est un cancre (2 vol.) (édit. Praelego)
Lucile Galatte ou le temps des gauloises bleues (édit. Velours)
Théâtre :
« Les fleurs du paradis » et « Jamila ou l’enfance lapidée » : 1 ers Prix du Théâtre de la Madeleine 2 010 et 2 011 (édit. ABS)
« Elie et les clowns du ghetto » : 2 ème Prix du Théâtre de la Madeleine 2 011 (édit. ABS)
« Le Métis » et « Le Terreau des migrateurs » : 1 ers prix Scénoblique 1 998 et 2 008
Son et Lumière :
Spectacles Vindovera : De 1986 à 1993 (édit. « Les amis du château »)
Spectacle de rues :
Le chemin des étoiles.
Sketches :
Plus de 200
Les sketches de Christian Moriat sont diffusés régulièrement sur les antennes de Radio France.
Poésie :
Grands Prix de Poésie 2010 (Centre culturel de la Maison du Boulanger de Troyes et Académie Tonnelier de Nancy-Laxou)
Médaille de la Ville de Troyes : 2 010
« La représentation des sketches est soumise à l’autorisation de l’auteur ou de ses ayants droits.
Avant le début des répétitions, une demande d’autorisation devra être déposée auprès de la SACD 11 bis rue Ballu – 75 009 Paris France »
Préface
Autrefois, pour me délasser, entre deux pièces de théâtre ou deux Son et Lumière, j’écrivais des sketches. Puis, un beau jour, des intermittents du spectacle m’ont demandé de leur écrire des one-man shows.
Je ne pouvais pas refuser, d’autant plus que, parmi eux, il y avait un cocher-conteur, et que ce nom, à lui seul, me faisait rêver. L’idée d’écrire des textes pour des touristes et pour que ceux-ci leur soient racontés au pas lent d’un cheval me semblant en effet, une motivation suffisante. Pour eux, j’ai donc imaginé de courts monologues – d’où le titre : « Un p’tit dernier pour la route ! »
Jusqu’au jour où un ami me proposa la création d’un site internet… « Pour te faire connaître », m’avait-il dit.
C’est ainsi que tout a commencé.
A présent, il ne se passe pas une semaine sans qu’on ne me réclame une ou plusieurs saynètes. L’éventail de mes « clients » s’élargissant chaque jour davantage…
Il va du comédien amateur ou professionnel au candidat au baccalauréat-option théâtre, en passant par le postulant à de simples concours ou à de simples auditions.
Sans oublier le professeur de français en France ou à l’étranger, le psychologue, le psychiatre, l’orthophoniste, l’étudiant, l’animateur de fêtes, le metteur-en-scène, le producteur de spectacles et j’en passe, lesquels me réclamant des textes… de plus en plus de textes.
Car il y a celui ou celle qui veut interpréter un sketch à l’occasion de l’anniversaire de Mamie ou pour le départ en retraite d’un collègue. Puis il y a aussi celui ou celle qui veut jouer en solo dans une salle de théâtre… Alors pour tous ceux qui m’écrivent de France, des Dom Tom, des USA, de l’Inde, du Liban ou d’ailleurs, je me suis mis à produire, toujours produire… Y a-t-il occupation plus belle que celle qui consiste à faire rire ses contemporains ? D’autant que l’époque n’est actuellement guère à la farce.
Puis des animateurs de Radio-France (France Bleu) sont venus visiter mon site. Mes textes leur ayant plu, ces derniers m’ont aussitôt contacté. Car ils souhaitaient ouvrir une rubrique théâtrale lors de leurs matinales. Puis ils ont commencé à me jouer. Par la suite, ils m’ont demandé de leur écrire des sketches où l’on y brocardait l’Absurde au quotidien. Bref, nous étions sur la même longueur d’onde puisque telle était mon sujet de prédilection !
Toutefois, ils m’imposèrent quelques contraintes dont celles-ci : composer de courts dialogues de deux à huit minutes et… pour deux hommes. Depuis l’aventure continue, à raison de deux ou trois diffusions par semaine, sans compter les rediffusions, et ce, tout au long de l’année.
C’est ainsi qu’à travers les ondes, je me suis fait une foule d’amis – la rubrique « Les trois coups de Jack et Martial » étant particulièrement prisée par les auditeurs de France Bleu – et si vous souhaitez en faire partie, il n’est que de lire ce florilège de mes plus beaux textes…
* * *
Pour celles et ceux qui voudraient enchaîner plusieurs d’entre eux, des liens et à tout le moins un fil conducteur, sont nécessaires pour constituer un spectacle homogène et bien ficelé. C’est ce que j’ai réalisé pour des comédiens qui me l’ont demandé.
Mais, je n’ai pas cru bon ici de vous les donner à lire, car, tout dépend des sketches que vous souhaitez retenir… Et comme il y en a une soixantaine… cela ne m’était guère possible.
* * *
Bonne lecture… Et bonne représentation.
Christian Moriat
Achats de voitures
1 Le pack de 4
Résumé : Un particulier veut acheter une voiture. Mais, le concessionnaire les vend par packs de 4
Dialogue : pour 2H.
Humour réaliste.
Durée : 3mn30
Le Vendeur : Désolé, Monsieur. Nous ne pouvons pas faire d’exceptions. Nous ne voudrions pas faire de précédents.
L’Acheteur : M’enfin ! Je n’ai pas besoin de 4 voitures. Alors qu’une seule me suffit !
Le Vendeur : Toutes nos automobiles sont vendues par lots de 4, de 8 ou de 16, Monsieur. En aucun cas, nous ne pouvons vous les vendre à l’unité.
L’Acheteur : Et pourquoi donc ?
Le Vendeur : Pour rendre service à la clientèle.
L’Acheteur : Et pour rendre service… un peu à vous aussi ?
Le Vendeur : Même pas, Monsieur. Même pas. Nous sommes perdants.
L’Acheteur : J’ai besoin qu’on m’explique.
Le Vendeur : Au lieu d’acheter un lot de 4 voitures à 80 000 euros seulement, si on les vendait une par une, ce n’est pas 20 000 que le client aurait à débourser, mais 30… ! CQFD. Vous êtes gagnant.
L’Acheteur : Si je comprends bien : en achetant le lot de 4, je gagne 40 000 euros ?
Le Vendeur : Exactement. Plus vous dépensez, plus vous gagnez !
L’Acheteur : C’est tentant.
Le Vendeur : Laissez-vous tenter.
L’Acheteur : Je voudrais bien… mais… pour gagner 40 000 euros, je dois tout de même en débourser… (Soupirant) 80.
Le Vendeur : Vous vous rendez compte de l’effort commercial que nous consentons ?
L’Acheteur : C’est cher.
Le Vendeur : Le lot de 4 est cher. Mais, ramenée à l’unité, la voiture est bon marché.
L’Acheteur : A quoi me sert le prix à l’unité, si je ne puis acquérir le lot entier ?
Le Vendeur : Mettez-vous à plusieurs.
L’Acheteur : Je ne connais personne.
Le Vendeur : Achetez les 4. Gardez-en une. Revendez les 3.
L’Acheteur : Je vais avoir du mal à payer.
Le Vendeur : Empruntez.
L’Acheteur : Je suis surendetté.
Le Vendeur : On pourrait s’entendre.
L’Acheteur : Puis… j’ai un garage pour une auto. Pas pour 4.
Le Vendeur : Laissez-les dehors.
L’Acheteur : On va me les voler.
Le Vendeur : Assurez-les.
L’Acheteur : (Après réflexion) C’est vrai que j’ai besoin d’une voiture pour aller travailler.
Le Vendeur : Voyez bien… M’enfin, Monsieur ! Si de notre côté, nous faisons un effort. Vous pourriez en faire également un, du vôtre !
L’Acheteur : Des efforts, j’en fais tous les jours.
Le Vendeur : Vous, les clients, vous êtes marrants. Vous voudriez le beurre et l’argent du beurre.
L’Acheteur : Quand le prix du beurre aura rattrapé celui de la voiture, on en reparlera.
Le Vendeur : Ça va venir.
L’Acheteur : Faut… faut que je réfléchisse…
Le Vendeur : Soyez réaliste ! Les yaourts, les petits suisses, les rouleaux de PQ… vous les achetez bien par paquets de 4, de 8, de 16 ou de 24 !
L’Acheteur : Ben oui.
Le Vendeur : Pour les voitures, c’est pareil… Est-ce que ça vous viendrait à l’idée de dire à la caissière d’un supermarché : « Bonjour Madame. Je voudrais un rouleau de PQ ! Seize, ça me fait trop. Je n’ai pas un gros besoin » ?
L’Acheteur : Ben non.
Le Vendeur : Vous feriez rigoler tout le monde !
L’Acheteur : Ben oui.
Le Vendeur : Mais rien ne vous empêche de prendre les 16 rouleaux. D’en garder 1. Puis de revendre les 15… ! Le PQ, c’est comme les voitures. Et ça roule aussi… à condition d’acheter le PQ en rouleaux !…
L’Acheteur : Vous me faites rire.
Le Vendeur : Alors, n’exigez pas d’un concessionnaire, ce que vous n’exigeriez pas d’un supermarché.
L’Acheteur : Je sais bien.
Le Vendeur : Regardez autour de vous. Tout est vendu en lots. Aujourd’hui, le lait, la bière, l’eau, les œufs, l’électricité, les voitures… ! Demain, les maisons d’habitation ! On vous proposera un pack de 4 pavillons ou de 6 immeubles ! Et tout ça pourquoi ? Pour préserver le porte-monnaie du client ! Voyez ! On s’occupe de lui !
L’Acheteur : Ça pousse à la consommation.
Le Vendeur : Faut bien la relancer. Elle est en berne.
L’Acheteur : Hélas !
Le Vendeur : On participe à l’effort national. N’allez pas nous le reprocher !
L’Acheteur : Désolé. Je… je ne peux pas suivre.
Le Vendeur : N’avez qu’à acheter un vélo ! Pfff !
Mais là aussi. On vous le vendra par packs de 6, de 12 ou de 24 !!!
Noir
2 Le siège
Résumé : Un particulier achète une voiture qu’il ne peut pas démarrer car le vendeur ne lui a pas laissé la bonne clef.
Dialogue pour 2H.
Humour archi déjanté.
Durée : 3mn30
SCENE 1 :
(A l’accueil)
M. Durand : Bonjour Monsieur l’Agent du Service d’Accueil de la Concession « Auto-Cubitus »
L’agent : Bonjour Monsieur le Client-Mécontent. C’est à quel sujet ?
M. Durand : Je viens d’acquérir une Citropeunault 242 dans votre concession.
L’agent : Très bon choix, Monsieur.
M. Durand : Je n’en doute pas. Cependant…
L’agent : Nous vous remercions de votre confiance.
M. Durand : Il n’y a pas de quoi. Mais…
L’agent : … La Citropeunault 242 est une excellente voiture.
M. Durand : Je ne dis pas le contraire…
L’agent : … Elle est d’un bon