Mine de rien, t as une gueule !
234 pages
Français

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Mine de rien, t'as une gueule ! , livre ebook

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Description

Effectivement, tous, on a l’air de rien. Mais la différence qui se crée n’est pas liée à l’intelligence ou à une beauté physique particulièrement exceptionnelle, mais à la manière de se construire ou tout simplement aux moyens qu’on se donne pour vivre chaque événement qui se présente à nous. Nous pouvons passer une vie entière sans rien apprendre et sans retenir une leçon quelconque de ce qui nous arrive. On est tous rock’n’roll, on passe tous du temps devant la télé... On a tous une pseudo-culture générale. Amusons-nous avec tout cela et partageons !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 mars 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414066360
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-06634-6

© Edilivre, 2018
Prologue
A travers des itinéraires plus ou moins spontanés, des expositions de certains choix culturels voulus, d’autres inculqués parce qu’il le fallait ou parce que quelquefois, le hasard fait bien les choses, une enfant née au début des années 70 a pris la décision un dimanche matin de notre nouveau millénaire de faire partager son univers. Cet univers est-il typique de sa génération ? A-t-il ses particularités ? La réponse à ces deux questions est : OUI. Je vous laisse découvrir le pourquoi en vous souhaitant une bonne traversée emplie de plaisirs audiovisuels, de rock, d’écrivains de légende et de concepts qui ont forgé une personnalité parmi tant d’autres.
Effectivement, tous, on a l’air de rien. Mais la différence qui se crée n’est pas liée à l’intelligence ou à une beauté physique particulièrement exceptionnelle mais à la manière de se construire, ou tout simplement aux moyens que nous nous donnons pour vivre chaque événement qui se présente à nous. Nous pouvons passer une vie entière sans rien apprendre et sans retenir une quelconque leçon de ce qui nous arrive.
Personnellement, je n’ai l’air de rien mais de temps en temps, je perçois un regard qui me permet de réagir et de me dire alors que j’ai réellement une gueule au sens de la célèbre chanson interprétée par Johnny. En effet, les gens capables de ce regard sont ceux qui savent que personne ne vient de nulle part. Parfois, vous êtes surpris par la personne qui pose ce regard sur vous. Par exemple, « mine de rien, t’as une gueule… » a résumé un soir mon état d’esprit, alors que je rentrais chez moi et que je faisais, en taxi, le chemin entre les métros Abbesses et Place d’Italie. Nous arrivions à Gare d’Austerlitz et le chauffeur me déclara qu’il était également photographe. J’avoue que, par sa conversation, il avait réussi à me changer les idées et à m’intéresser à autre chose qu’à ma petite personne. De ce fait, il a réellement posé ce regard que quelque part j’attendais et il a tiré quelques portraits de moi. Nous nous sommes quittés sur cette phrase que j’aime : « Mine de rien, t’as une gueule… ».
Les deux expressions mises l’une à côté de l’autre se complètent tellement bien. Le « mine de rien » ne demande pas d’explications, c’est notre quotidien : le métro, le verre au bistrot et même les vacances que nous tentons d’organiser, sans oublier, bien sûr, notre vie professionnelle. Ce que j’ai envie de caser dans « t’as une gueule » représente toutes les autres choses dont nous allons nous entretenir. Mon souhait le plus cher serait que les évocations prévues percutent certains d’entre vous… Et là, nous serions en « conversation ».
Il est clair que nous n’avons pas tous la possibilité de devenir une rock star ou d’être l’Elu, comme dans Matrix . Cependant, nous avons tous la chance qu’un jour une personne pose son regard sur nous et nous dise : « Toi, je t’ai repéré et tu m’intéresses. » Peut-être, tout simplement, parce que notre margoulette, à ce moment-là, ressort de la masse. Il y a déjà quelque temps, le film Slumdog Millionaire a mis en image la conception que j’ai toujours eue de la manière d’apprendre des choses. Naturellement, la télévision, un ami fidèle, y joue un rôle prépondérant ! Ce garçon, issu d’un milieu social méprisé, réussit grâce à sa mémoire à répondre à plein de questions sous forme de quiz, ce qui lui permet de gagner non seulement de l’argent mais surtout l’amour qu’il a recherché tout au long de sa courte vie. Il a raflé ces deux mises au cours d’un jeu télévisé qui existe sous la même forme partout dans le monde. Il avait retenu de chaque événement vécu tout un tas d’informations, qui peuvent paraître anodines pour le commun des mortels, comme le nom d’un acteur dans un film quelconque. Nous ne pouvons jamais savoir quand telle ou telle connaissance pourra nous être utile, que nous ayons besoin de bluffer ou non.
Ces éléments mémorisés sont très variés et de toutes natures. Ils sont parfois représentatifs de notre époque, mais parfois n’ont plus aucun lien avec le monde contemporain. Et surtout, ils évoluent et se renouvellent. Personnellement, je les reconnais toujours, comme vous devez également vous-même les reconnaître. Ils forment ainsi quelque chose d’« hétéroclite ». Et je dois dire que toutes les personnes que j’aime ont cette même caractéristique, tout simplement parce qu’elles sont curieuses.
J’ai osé commencer à rassembler mes pensées en citant Johnny et Matrix . Ce ne sont pas forcément deux thèmes qui me fascinent, intellectuellement parlant, mais je les connais.
Johnny, il a toujours existé. On aime. On n’aime pas. La question ne se pose même plus. Il fait partie de notre vie. On fait souvent référence à ses chansons, « On a tous quelque chose en nous de Tennessee ».
Matrix : nous nous sommes tous précipités au cinéma pour voir enfin quelque chose qui aurait pu remplacer Star Wars , première version. On se retrouvait dans un monde plus rock and roll, moins conte de fées. Il fallait choisir entre une pilule rouge et une pilule bleue (référence au viagra, je ne sais pas). Cela ressemblait aux fêtes de l’époque : qu’est-ce que je fais ce soir ? Faut-il plutôt participer au groupe qui fait tourner le joint, à celui qui se refile le microphone dans une soirée de karaoké endiablée, ou faut-il rejoindre le groupe des buveurs ?
Généralement, c’était faire face à un dilemme insoluble digne d’une tragédie de Corneille, et donc de se mettre à la place de Chimène partagée entre son amour pour Rodrigue et l’honneur de son père. Je le dis sans exagérer. La solution était donc de passer d’un groupe à l’autre et de se retrouver dans la position de la personne sans étiquette. Mais le problème de rentrer à la maison restait entier. Vive les taxis !
Le film Matrix nous donnait des possibilités incroyables : courber une petite cuillère simplement en la regardant. De plus, Matrix nous a fait croire que, grâce à l’implantation d’une puce, nous étions capables d’atteindre le niveau de Kung Fu de Bruce Lee… Kung Fu Fighting . En extrapolant, nous nous sommes tous dit : « Mettez-moi une puce pour que je puisse faire tout ce que je n’ai jamais su faire. » Cependant, en creusant l’idée un peu plus, je me dis que nous perdrions le plaisir d’apprendre et que tout deviendrait trop facile. Ce que j’aime aussi chez Matrix , c’est le look que le film nous a imposé. La mode était redevenue simple. Il nous fallait porter un cuir, pas style Perfecto à la punk ou à la Renaud mais genre « on a de l’allure ». Le mot « cool » prenait une autre dimension. Il se détachait de toute forme d’émotions, peut-être justement à cause du masque dépourvu d’émotions que nous montrait l’acteur principal.
HE’S SOOO WHAT ?
SOOO COOOL !!!
Laissons la cool attitude de côté, posons-nous les vraies questions et en particulier une, nécessaire à l’ouverture du voyage que je tiens à vous offrir, excursions comprises… Tout d’abord, je vous offre une question qui m’a toujours turlupinée. La voilà, la première brique. Est-ce que les chansons et la carrière des Beatles font partie de ce que nous nommons pompeusement la « culture générale » ? Je dois avouer que je n’ai pas inventé cette question : elle est sortie tout droit d’un Télérama de l’été 2003. Comme dans les chansons de Vincent Delerm, je n’ai pu m’empêcher de citer ce magazine, présent dans toutes les familles bien pensantes (dans le bon sens du terme), type de famille dont je suis issue et qui m’a permis d’assembler des itinéraires.
Les Beatles ou/or The Beatles et la cité libre de Hambourg
C’est très bizarre. J’ai toujours entendu le nom de ce groupe mais la première fois que j’ai pris conscience de son importance, c’est en écoutant le 45 tours de Laurent Voulzy qui traînait dans la chambre de mon frère : Rock Collection.
Mise en scène de ce 45 tours

Ce charmant jeune homme qui est en train de lever les bras évoque les Beatles au deuxième couplet de la chanson. J’avais huit ans et je ne comprenais que les paroles en français. J’ai dû écouter deux fois pour comprendre le concept de la chanson. Toutes les personnes ou les groupes cités étaient, de toute évidence, importants. Laurent Voulzy nous expliquait les messages de leurs chansons par des mots simples. Il y associait ses souvenirs, semble-t-il.
Trop intimidée par ma découverte pour vraiment demander à mon frère si j’avais tout saisi, je suis partie en recherche dans sa discothèque. Et bien sûr, je suis tombée sur l’album bleu et sur l’album rouge rassemblant toutes les chansons qui avaient assez marqué les gens pour en faire le premier best of qui me tombait dans les mains.
Je les ai écoutées patiemment, remarquant au fur et à mesure l’évolution de ces quatre personnes d’exception, évolution que j’aime m’amuser à situer entre Love Me Do et Yellow Submarine . Mais étrangement, j’ai eu envie d’apprendre les noms inscrits sur la pochette : John Lennon, Paul McCartney, George Harrison, Ringo Starr. Je ne savais pas qu’ils étaient déjà entrés dans l’histoire. Je ne savais pas qu’un des quatre avait déjà été assassiné. Je l’ai appris certainement des mois après l’événement. Il m’est impossible de dire combien de temps s’était écoulé depuis son décès. Le fait que John Lennon ne vivait plus, je l’ai appris à Auchan. Ça se passait à ce moment miraculeux dans toute vie d’adolescent : Noël. De l’argent de poche facile à dépenser. Mon frère décide d’acheter différents 33 tours. Je l’observe de loin pendant que je m’assure que mes yaourts à la framboise ne manquent pas à la liste des courses. Il achète deux albums : Imagine de John Lennon et le live de

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