Les Pétasses de La Lanterne
184 pages
Français

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Les Pétasses de La Lanterne , livre ebook

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Description

Chacun sait qu'une rencontre peut changer la vie d'une façon tout à fait inattendue. Qui aurait pu imaginer que le groupe des « pétasses » évolue si rapidement au détour d'un été, dans un bistrot de Saint-Malo ? La diversité des personnages offre un creuset dans lequel cette alchimie opère. On y rencontre même des francs-maçons... Un message de fraternité présenté avec un humour sévère parfois, toujours succulent, sans oublier la poésie chère aux auteurs.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 novembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414153947
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-15392-3

© Edilivre, 2018
Publications de Marie Robin
Publications de Marie Robin (Robin-Bourdon) :
Traversée, partitions à quatre mains, Edilivre 2009
Andréï P., Edilivre 2010
Huis clos, Editions Yellow Concept 2012
Recueils poésies :
Solitude, Sensualité, Liberté, Editions Yellow Concept 2012
L’écharpe de la douleur, Edilivre 2015
Temps suspendus, Edilivre 2015
Dis, tu me racontes une histoire ?, Edilivre 2016
www.marie-robin-expressions.fr
A propos de la couverture
Crédit photographique : Jacques Beun.
Image extraite de sa série sur les serres du jardin du Thabor à Rennes.
Jacques Beun est un artiste qui réside à Rennes et expose régulièrement en France et à l'étranger. La Tour Bidouane à Saint-Malo a déjà servi d'écrin pour ses images, ainsi que le Musée Manoli à La Richardais et la galerie La Boucherie à Saint-Briac.
La recherche de Jacques offre à notre regard des images inédites qui nous entrainent dans un voyage où tout est possible.
Voici ce que Gilles Cervera dit de son travail :
« Jacques Beun ne montre pas ce qu'il montre, il donne forme à une vision. »
Dédicace


Ce livre est dédié à l’ensemble des pétasses du monde pour leur dire que tout espoir n’est pas perdu !
« Ne râlez plus après l’obscurité, allumez donc La Lanterne ! »
Roland Tafforin
Tout lecteur pensant se reconnaître dans un des personnages se tromperait lourdement !
Comment ce livre est né
L’écriture est une chose très sérieuse. Entreprendre d’écrire un livre est un pas franchi vers l’inconnu et il faut sans doute une part d’inconscience pour oser l’aventure.
Elle peut être libre ou du moins sembler l’être, guidée par la main de l’auteur qui aura pour objectif de transmettre un message ou quelques bribes de réflexions à donner au lecteur.
Il est aussi envisageable de s’imposer des règles dans la forme et dans le fond. L’écriture devient alors un exercice de contraintes particulières, dans des limites imposées, consenties, mais la liberté y trouvera toujours sa place. Immanquablement, dans ces contraintes, quelque chose de jubilatoire se produit. Un jeu s’installe entre l’auteur et l’acte d’écriture. Le défi est lancé avec soi et c’est déjà beaucoup !
Imaginons que deux compères à la plume légère et enjouée décident de construire à quatre mains un texte, si possible un livre, dans une joute sympathique, chacun écrivant à son tour l’histoire inconnue encore et qui au fil des jours prendra forme.
Je m’étais amusée à jeter quelques lignes sur le papier un soir de pluie d’été. Je les avais transmises à mon cher ami Roland, mon frère, qui jongle avec les mots comme je joue avec eux. Le jongleur a rebondi sur mon texte, l’allongeant de quelques lignes, les siennes. Il s’était emparé de mon début d’histoire qui devait être sans fin, s’amusant à souhait étant donné le côté assez déjanté, prêt à déraper, de la chose.
Je n’allais pas en rester là ! Le duel qui ne connaîtra ni vainqueur ni vaincu était engagé : chacun a mis sa patte et son imaginaire au service de l’histoire, suivant un fil rouge défini ensemble, nécessaire pour ne pas se perdre en chemin.
Dans cet exercice jubilatoire nous n’avons eu pour prétention que de nous amuser en construisant cependant un édifice qui tienne debout afin que ce livre apporte quelques réflexions à tous et quelques pierres au progrès de l’humanité. La plus importante étant celle du bien vivre ensemble, solidaires et responsables, dans la diversité.
Dans ce même esprit nous avons décidé de faire partager nos doux délires, nos rires, nos peines, tout ce qui se glisse entre les lignes, à peine voilée parfois, espérant que nos zygomatiques travaillent en harmonie avec nos abdominaux. Par ce que quand même, le cœur à l’ouvrage est une valeur importante dans la vie, et l’écriture redevient sérieuse !
Vous avez entre les mains l’objet qui a pris forme dans ce travail en commun, il ne reste qu’à vous en emparer.
Marie Robin-Bourdon
Chapitre 1
18h15 : vite, vite ! Il faut se préparer, c’est le jour de La Lanterne…
Ce chaque vendredi où avec les copines on se retrouve, histoire de se raconter la semaine. Pourvu que ce soir il y ait au moins un beau mec. Qu’est-ce que je vais mettre ? Moyen, le temps, mais tant pis pour ma gorge qui commence à s’enrailler, je vais mettre mon tee-shirt moulant bien décolleté, on ne sait jamais… et puis le nouveau string panthère acheté cette semaine au cas où. Je me demande bien ce que Brigitte va encore nous raconter ce soir. Bon, pour le moment, je m’habille et je me coiffe… Horreur ! zut zut et rezut… ! J’ai oublié de passer à la boutique pour un nouveau mascara. A tous coups Patou va le remarquer ! Elle ne va pas manquer de dire, quand tout le monde sera là : « tiens, tu as mis le même mascara que la semaine dernière » Elle n’en rate pas une. Elle, c’est une nouvelle mini-jupe par semaine et les boucles d’oreille assorties. De toutes façons je n’ai plus le temps, le rendez-vous est à 20 heures et il faut que je me lave les cheveux, impossible de les coiffer aujourd’hui, ils sont tout électriques, jamais mes peignes et mes baguettes ne tiendront.
Chaque vendredi donc, selon un rituel bien réglé, elles allaient toutes vers La Lanterne pour boire un verre, dîner entre amies/ennemies, passer le temps… A l’affût d’un mâle qui traînerait par là, en bonnes croqueuses affamées, au régime depuis… plus ou moins de temps.
Une fois par mois, Patou invitait un écrivain. Non pas qu’elles s’intéressent l’une ou l’autre aux livres, loin de là, mais pour pouvoir dire ensuite aux autres ennemies, au bureau ou dans les dîners, qu’elles avaient passé une soirée littéraire. Parce que ça fait bien, quand même ! De l’annoncer aux autres, ça rendrait presque intelligent.
Un jour, toute fière de sa trouvaille, elle invita une écrivaine.
Elle aimait bien ces nouveaux mots qu’elle sortait à tout bout de champ. Ça lui donnait la conviction de faire partie de cette élite intellectuelle se devant d’être au plus près des dernières nouveautés. Elle n’arrivait, la pauvre, qu’à faire du « Mr Jourdain ».
Margot (l’invitée se nommait ainsi) n’était pas une personnalité tenant le devant de la scène dans le monde de l’édition. Elle ne vivait pas de sa plume mais de l’estime de tous ceux qui avaient lu ses livres.
Patou avait prévenu ses amies mais leur avait expliqué qu’une auteure régionale ne pouvait qu’être flattée d’être conviée par leur cercle. Elles lui glisseraient gentiment les noms de tous ces gens importants à qui elles ne manqueraient pas de parler de ses livres. Elle espérait également, mais cette fois-ci ça n’allait pas manquer, que quelques mâles, par les paroles alléchés, s’approcheraient.
Patou avait demandé au patron si la personnalité qu’elles accueilleraient ce soir-là pouvait lire quelques poèmes. Il avait bien sûr accepté. De toute façon elle n’en doutait pas, ce cabaretier inculte en profiterait pour se forger une réputation de café littéraire. D’ici que son copain de comptoir, pisse copie de Ouest Bretagne soit là, elles pourraient avoir leur photo dans la rubrique culture ! Ce qu’elle ne savait pas, qu’elle était loin d’imaginer, car il y avait belle lurette que sur ce plan son imagination ne débordait plus, c’étaient les raisons qui avaient amené Margot à accepter de les rencontrer.
Elles étaient toutes attablées en terrasse et certaines, toujours arrivées très en avance, avaient déjà siroté un ou deux cocktails bien alcoolisés pour se mettre dans l’ambiance de la soirée. Brigitte restait sobre et savait le faire remarquer en commandant sa bouteille d’eau pétillante haut et fort, n’hésitant pas à faire le listing des bienfaits pour le teint, pour le corps, pour la voix. Et toutes savaient que de la voix, elle en avait !
Patou avait parlé avec Margot au téléphone seulement, elles ne s’étaient jamais rencontrées. Mais elle saurait la reconnaître puisqu’elle l’avait vue dans les journaux à quelques reprises et sur le net. Patou était moderne ! Elle s’était installée en bout de table pour surveiller l’arrivée de l’écrivaine et diriger ensuite le débat. Elle pourrait se vanter de lui serrer la main en premier ou même de l’embrasser, elle oserait sans doute. Comme si elle la connaissait depuis toujours.
Margot est arrivée discrètement sur la terrasse, un petit cartable à la main, le sourire aux lèvres. Elle n’avait pas mis la tenue des grands soirs, n’avait pas pris deux heures de son précieux temps pour se préparer, elle était venue en baskets et en jean, avec pour seules fantaisies son écharpe et sa bague. Dès que Patou l’a vue, elle s’est levée et a dû prendre le temps de tirer sur sa jupe trop mini, à la limite de l’indécence. Elle s’est avancée en se tortillant sur ses talons aiguille et tous les consommateurs de La Lanterne ont pu entendre ses épanchements et ses smacks appuyés sur les joues étonnées de Margot. Elle avait l’habitude d’être invitée et de s’adapter à qui elle rencontrait. Mais là, un challenge l’attendait sans doute, du moins c’est ce qu’elle se dit en voyant la tablée insolite.
Patou fièrement a présenté l’auteure du jour, se permettant de passer sa main grasse de pommade dans le dos de celle qui commençait à se demander ce qu’elle faisait là. Elle oscillait entre l’envie de filer dans ses baskets et celle de rester malgré tout pour essayer de partager son écriture, puisque c’était bien la raison qui l’amenait en ce lieu qui par ailleurs semblait accueillant. Margot était loin de s’imaginer que cette rencontre allait changer sa vie. Pour l’instant elle entreprit ce qu’elle était venue faire. Parler de ses livres bien sûr, ce qu’attendaient ces femmes, mais surtout l

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