Les « Drôles » d aventures de Sophie.com
98 pages
Français

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Les « Drôles » d'aventures de Sophie.com , livre ebook

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Description

« Vous êtes libre, célibataire, divorcée, veuve ou même mariée rien de plus facile, d’après différents sites... il suffit d’un clic, d’une rencontre et vous trouverez l’âme sœur ! Telle est leur devise. Et moi aussi, un jour, j’ai fait cette démarche... » Beaucoup de rencontres et énormément de surprises... Des rencontres décoiffantes, parfois comiques, d’autres invraisemblables, et certaines sans commentaires...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 décembre 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748396256
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0049€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les « Drôles » d'aventures de Sophie.com
Michka Dufour
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Les « Drôles » d'aventures de Sophie.com
À toutes celles qui ont, un jour comme moi, répondu à un flash ou un message de rencontres sur le Net.
Préambule
Me voici domiciliée en Bretagne et bien décidée à quarante-neuf ans à oublier ma vie parisienne et à me consacrer à ma nouvelle vie. Étant enseignante, mon premier objectif était de me faire une renommée dans cette nouvelle contrée. Donc au bout de quelques mois, ce but étant atteint, je me suis lancée dans des rencontres éventuelles sur ces fameux sites de rencontres.com.
Beaucoup de messages, de flashes, de visiteurs… Il m’a fallu être plus exigeante : photo obligatoire, une personne de ma région, quelques détails sur sa taille, son âge, ses hobbies et surtout sur son statut « Homme marié ou vivant maritalement S’ABSTENIR ! »
Passer du temps à « tchatter » n’est pas ma tasse de thé, donc lorsque la fiche signalétique m’interpelle, je laisse un message, j’attends la réponse puis je lui propose de me laisser son numéro de téléphone afin de prendre contact pour un éventuel rendez-vous (la voix peut parfois révéler bien des choses !).
Malgré mon annonce claire et précise : « Cherche homme libre », j’ai rencontré beaucoup de menteurs : mariés ou vivant maritalement qui ne cherchaient que l’aventure d’un soir ou plusieurs.
Je ne vais pas vous raconter mes rencontres quelconques, sympathiques autour d’un verre, car c’est sans intérêt. On se rencontre, on discute, on se dévoile mais pas de petite étincelle pour un prochain rendez-vous. Il ne suffit pas, hélas, de réunir deux personnes pour que tout devienne magique. Je ne parlerai pas non plus de ceux avec qui j’ai fait un petit bout de chemin.
Par contre, je vais vous détailler mes rencontres les plus insolites, renversantes et invraisemblables… Mes « cas ».
Les prénoms ont, bien sûr, été changés… ainsi que les lieux des rencontres.
Ces aventures inédites vous paraîtront certainement impossibles, voire incroyables et pourtant…
Chapitre 1. Kévin
Un soir de novembre, après plusieurs flashes et mails et surtout sur les conseils d’une amie (« Tu pourrais faire un effort, aller prendre un café avec lui, qu’est-ce qu’une demi-heure au pire… même si d’emblée, il ne te plaît pas »), je prends donc contact avec Kévin et nous nous fixons rendez-vous pour le vendredi à 18 h 30 au « Port aux princes charmants ». Ce jour-là, j’y suis vraiment allée à reculons car ni sa photo ni sa voix ne me stimulaient. Mais ma meilleure amie me répétait : « Allez, tu verras bien, peut-être que… »
Port aux princes charmants
18 h 20 : me voici aux aguets. Ressemblera-t-il à la photo ? Aurai-je une bonne ou désagréable surprise ? Bref ! Toutes les questions que l’on peut se poser avant une rencontre Internet.
18 h 30 : je le vois, je le reconnais immédiatement, très fidèle à sa photo mais dans le dos, un énorme sac à dos. Tout de suite, je me dis : « Oh ! là, là ! » Puis, je me reprends et vais vers lui en lui proposant d’aller boire un verre. Je sais déjà que ce rendez-vous ne me correspond pas du tout mais « un minimum de savoir-vivre » oblige.
18 h 32 : nous rentrons dans une brasserie, nous nous installons à une petite table face au bar. Logiquement, ce sont des rendez-vous très discrets où les échanges se font plus ou moins à voix basse, mais là encore une fois « Oh, là, là ! ». Kévin parle très fort et a une élocution très particulière. Première question de Kévin : « Alllooors, y a combieeen de temps que tu es inscrite sur .com ? J’suis bien content de te rencontrer enfiiin. Et toiii ? »
Quelques visages se sont alors tournés vers nous et je lui ai demandé de parler beaucoup moins fort. Il m’a expliqué (ainsi qu’aux autres car tout le monde pouvait suivre notre conversation) qu’il avait un problème auditif suite à un accident. Il était devenu un employé d’une très grande entreprise, destitué de son poste suite à une chute et mis à disposition pour faire des photocopies et aider ses collègues. Je n’avais qu’une hâte, en finir avec ce rendez-vous, discuter cinq minutes. Au revoir et merci.
Kévin a commandé, très fortement, une « chopine » (un mot que je ne connaissais pas pour désigner une bière) et moi dans la foulée, j’ai demandé un kir. Je pense qu’à ce moment précis, j’avais besoin d’un remontant et je voulais une boisson facile à boire afin d’écourter cette rencontre au plus vite. Et c’est là que ce fameux sac à dos est intervenu.
18 h 45 : les boissons commandées, l’historique de notre carrière dévoilé, Kévin se retrouve vite à court d’arguments. Et à ce moment précis, il me dit (ou plutôt il nous dit, car il parlait toujours aussi fort) : « Aaah ! Je suiiis sûûûr que tu te demandes pourquoiii je suis venuuu avec un sac à dooos et ben, tu vas voir… Je t’ai apporté mes passions. Tu vaaas voir… »
Cette réflexion, étant comme toutes les autres, prononcée à voix haute, la rangée des personnes accoudés au bar s’est alors retournée pour (et par curiosité) découvrir ses passions.
Il a sorti une pochette jaune, cartonnée à élastiques tout en me disant : « Tu vaaas voir ! » Et tout le monde attendait de voir. De sa pochette, il sort trois feuilles A4 avec des photos imprimées en couleur (quatre photos sur chaque feuille, donc douze !)
La première « planche » : des photos d’un cheval et lui me disant (et nous disant) : « Voilà, ça, c’est mon chevaaal, je ne le monteee pas tous les jours mais de temps en temps le week-end. Regaaarde ! Là, c’est la tête de mon chevaaal vue de face, la deuxième c’est la tête de mon chevaaal vue de profil… » et là, toute la rangée du bar s’est de nouveau retournée et riait. À ce moment précis de l’histoire, je suis restée « zen » malgré le grotesque de la situation, car j’étais persuadée que mes amis (prévenus de mes rencontres) m’avaient fait une blague style « caméra cachée ». Alors, je regardai tout autour de moi à la recherche d’un éventuel objectif. Et Kévin poursuivait ses commentaires : « Là, c’est mon cheval dans son box et lààà, il se promèèène… »
N’en pouvant plus, je lui explique que je suis sportive mais que je déteste les chevaux et que nous n’avons pas de points communs. Mais, il me coupe la parole et enchaîne : « Attends ! Je vais te montrer maaa maison. (Il sort alors la deuxième feuille A4). Lààà c’est ma maison au lever du soleil, lààà c’est au coucher du soleil, lààà c’est… ».
Et le temps passait, au bar plus personne ne cachait des éclats de rire, même le barman semblait être de la partie et Kévin continuait et moi, je pensais : « Quelle bonne blague, mais où sont donc les caméras ? » J’avais hâte de partir et m’attendais à tout moment que quelqu’un vienne me voir en m’annonçant : « On vous a bien eue, c’était pour la caméra cachée ou l’émission " Ça n’arrive qu’aux autres " Mais… rien ! » Le barman, sourire aux lèvres, s’est approché de notre table pour savoir si nous désirions boire autre chose. Une seule réponse m’est venue à l’esprit : « Non merci ! »
Tandis que Kévin recommandait une « chopine » et me priait de reprendre un verre, j’ai trouvé que c’était le moment opportun pour m’expliquer et m’éclipser.
19 h 10, je lui annonce :
— Ok Kévin ! Je vais être franche avec toi, je crois et j’en suis même sûre, nous n’avons aucun point en commun. J’aime le soleil, je suis un ...

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