Dictionnaire humoristique incomplet et inexact
234 pages
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Dictionnaire humoristique incomplet et inexact , livre ebook

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Description

Recette pour écrire un dictionnaire humoristique dont l’inexactitude suscitera chez le lecteur l’envie de rétablir la vérité :

- n’avoir peur ni de l’Académie ni des critiques,
- débrider l’imagination,
- invoquer les mânes des Grands Maîtres (Alphonse Allais, Coluche, Pierre Dac, Raymond Devos, Desproges, Anatole France, Rabelais, etc.)
- s’interdire tout plagiat ou pastiche,
- s’emparer de substantifs d’apparence ordinaire ou de noms de personnages historiques ou mythologiques,
- les « travailler » pour faire apparaître un ou plusieurs de leurs sens cachés,
- mélanger du vrai et du faux bien dosés,
- saupoudrer d’un sel bien à soi,
- faire publier par un éditeur « fin gourmet en littérature ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 juillet 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332549020
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright




Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-54900-6

© Edilivre, 2013
Dédicace

À mes regrettés parents et à J-P. Fernon, professeur de lettres classiques, et C. Labazée, écrivain, avec mes remerciements pour leur engagement amical et désintéressé.
Professeur Chondar

Professeur Chondar

« De sable à un professeur pensant d'or assis
sur un chondar ou tambour tibétain de pourpre
chargé d'un nœud d'éternité aussi d'or et bordé du même »
Après s’être tenu à l’écart des universités et des Grandes Écoles afin de conserver à son esprit sa pureté originelle, il donne ici libre cours à son imagination dans une œuvre
didactique et interactive
propre à inciter le lecteur curieux et appréciant l’humour à démêler le vrai du faux.
Quiconque lira son
Dictionnaire humoristique, incomplet et inexact
ne sera plus jamais le même.
*
Ses titres et prix honorifiques :
Président de l’association Érudits sans frontières ,
Directeur de l’Institut pour l’Érudition sans peine,
Président fondateur de la Clinique pour Cancres Congénitaux ,
le Prix LEBON * de la Paix des Ménages (2009)
lui a été décerné pour ses deux livres :
« Comment céder devant son conjoint sans perdre la face »
« Méthode pour avoir toujours raison dans son couple »
Par ailleurs, le professeur Chondar a obtenu le prix de
Philosophie Absconse
(concours international. 2012)
avec son ouvrage :
« De l’utilité de la proto-théorie néo-scientifique primaire pour l’étude des ouvrages de philosophie transcendantale rédigés en patois picard sous le règne de Napoléon III »
* Lebon : anagramme de Nobel, bien sûr !
PRÉFACE
par Christian Labazée,
Docteur Honoris Causa de l’Oktoberfest Universität de Munich
On voudra bien ne pas s’en étonner : à l’heure où ces lignes sont écrites, leur auteur ignore tout, ou presque, de celui qui se fait appeler « Professeur Chondar ».
Cette méconnaissance suffit-elle à le discréditer ? Certes pas, répondra-t-il sans hésiter, balayant l’objection d’un revers de main méprisant : seule l’ignorance, ainsi que ne l’a pas démontré Emmanuel Kant dans sa « Critique de la Raison Pure », est garante de la parfaite objectivité. Devant la perplexité palpable du lecteur, le préfacier veut bien néanmoins consentir à cet aveu : le « presque » du premier paragraphe suffit à établir sa légitimité à gloser sur ce Professeur.
Si je n’ai, en effet, jamais eu l’honneur à ce jour de croiser sa route, et à plus forte raison d’entrechoquer mon verre avec le sien, je n’en connais pas moins trois choses essentielles à son sujet – ce qui est plus que n’en savent l’immense majorité des lecteurs, du moins je l’espère car cela implique que ce dictionnaire aura franchi les limites du cercle de sa famille et de ses amis.
La première est son blason : « De sable à un professeur pensant d’or assis sur un chondar ou tambour tibétain de pourpre chargé d’un nœud d’éternité aussi d’or et bordé du même . » Car cet homme, dont l’humilité confine presque à la négation de ses qualités, a un jour été possédé de cette lubie – tout à fait inoffensive – de se faire réaliser des armoiries. À cette fin, il a fait appel à un ami commun, spécialiste réputé de l’héraldique dont le moins qu’on puisse dire est qu’il n’est tenu par aucune forme de secret professionnel (et, le serait-il, que ses origines auraient tôt fait de l’en délier tant est irrépressible chez lui la faconde méditerranéenne) : c’est ainsi que, par cet intermédiaire, j’ai appris l’existence de Chondar. Louées soient les toquades !
Il me faudrait plus de place que je n’en ai ici pour parler de la deuxième chose que je sais de ce dernier : son grand œuvre. Un roman dans le goût et le style du XVIII e siècle, au croisement des genres picaresque et libertin, ayant pour titre La Jarretière et la Corde , qu’il peaufine, remanie, améliore inlassablement avec une exigence qui relève – pour un dilettante de mon acabit – de l’obsessionnel. Je suis de ceux, sans doute peu nombreux encore, qui ont la chance d’en découvrir les versions successives, sans jamais m’en lasser tant elles réservent de surprises. Marchant allègrement sur les brisées du marquis de Sade et de Restif de la Bretonne, l’auteur ne se livre pas à un quelconque pastiche : il écrit un pur roman des Lumières, traquant et extirpant avec l’obstination d’un Torquemada le plus infime détail anachronique, aussi bien dans le décor que dans l’expression. J’ai l’espoir qu’un éditeur moins étroit et frileux que les autres acceptera de reconnaître les mérites purement littéraires de ce roman. Mais je refuse dès aujourd’hui d’en rédiger la préface, de peur de lasser par des répétitions
La troisième, ô lecteur, tu la partages désormais avec moi, et même tu la tiens à cet instant précis entre tes mains. Il s’agit bien sûr de ce « Dictionnaire humoristique, incomplet et inexact ».
Pourquoi n’ai-je pas été autrement surpris quand j’en ai reçu la première version (que le bougre n’a pas manqué, à son habitude, de remplacer par une nouvelle à peine en avais-je lu la moitié) ? Pourquoi ne me suis-je pas étonné de ce que le Professeur Chondar se soit lancé dans la réalisation d’un ouvrage de ce genre ?
Les réponses à ces interrogations tiennent toutes entières dans son roman encore inédit, La Jarretière et la Corde . Elle est dans la quantité stupéfiante des notes de bas de page, passionnantes et étourdissantes, qui en jalonnent la lecture, et qui toutes puisent leur raison d’être dans un des ouvrages de référence qui remplissent trois bonnes pages sans interligne : citons, au hasard, le « Dictionnaire » de Trévoux (1762), le « Lexique de l’ancien français » de Frédéric Godefroy, le « Catéchisme de Montpellier » (1720), le « Dictionnaire comique, satyrique, critique, burlesque, libre et proverbial » de Ph.-J. Le Roux (1750), et je vous passe les huit éditions achevées du Dictionnaire de l’Académie Française (1694, 1718, 1740, 1762, 1798, 1835, 1878 et 1932).
Grâce à quoi cet homme, que je n’imagine pas autrement que comme un gourmand et un gourmet, révèle en chaque mot, chaque expression, une saveur originale, et nous fait saliver en ressuscitant le goût de termes et de tournures tombés peu à peu en désuétude. Conséquence funeste et désastreuse, pour nos modernes esprits, d’un rejet de plus en plus généralisé de toute forme d’effort et d’un lâche abandon à la facilité.
Rien d’étonnant donc, pour qui – comme moi – a été initié à l’œuvre du Professeur, à ce qu’il se soit attelé à la rédaction d’un dictionnaire. Cet amoureux des mots et de la langue ne saurait vivre, j’en jurerais, sans en avoir une bonne demi-douzaine à portée de la main. Je ne serais pas autrement surpris d’apprendre qu’il interrompt ses rêves dans leur déroulement pour aller s’assurer, dans le Dictionnaire de l’Académie, édition de 1740, qu’un de ses personnages n’a point utilisé un substantif ou un verbe à mauvais escient !
Mais pourquoi un « Dictionnaire humoristique, incomplet et inexact » ?
De tout temps, les dictionnaires ont prétendu – par leur volonté revendiquée de toucher à la perfection de l’usage – au sacré. Le flou, l’approximation, le doute, ne sont pas leur domaine. C’est aussi leur limite : ils expliquent, ils dévoilent. Mais, définitifs par définition, ils n’incitent guère. Aucun, à ma connaissance, et ce n’est pas Chondar qui me contredira (sauf à vouloir me fâcher), n’a jamais eu pour objectif de désorienter ses utilisateurs en leur fournissant matière et prétexte à rechercher ailleurs, et par eux-mêmes, la vérité du sens.
Et c’est bien parce que cette lacune se faisait cruellement sentir que ce Professeur a résolu de la combler. « Nous invitons donc le lecteur désireux d’épuiser le sujet (sinon lui-même) et soucieux d’exactitude à se faire sa propre idée sur ces questions » écrit-il en conclusion de son entrée sur la Myrmécie, terme dont j’ignorais jusqu’à l’existence alors que j’en ai été victime dans ma jeunesse !
De Abbaye (cistercienne) à Zédaron , en passant par Prostate , Migraine et Charibaude , le lecteur va donc butiner ces quelques grains d’ellébore qui le purgeront de toute constipation puritaine, d’un bon nombre d’idées reçues, et de tout éventuel complexe d’inculture – à la condition, toutefois, qu’il ne se contente pas de sourire aux définitions inattendues, singulières, oniriques, voire surréalistes et qu’il décide ensuite de s’aventurer sur la voie de la connaissance, hors de laquelle il n’est point de salut.
Dans chacune de ces élucubrations d’un esthète à l’érudition débridée, je retrouve ce qui fait le sel de son roman : la liberté indomptable, le refus obstiné de toute forme de conformisme et de compromis, l’irrévérence, l’irrespect, l’insolence – qui ne sont en rien volonté puérile de choquer mais manifestations d’une robuste santé rabelaisienne – et, au final, la jeunesse. Le Professeur Chondar est un jeune homme que le poids des ans ou les pesanteurs de l’existence n’ont pas affaibli, qui ignore le mot « renoncement », et qui sait pertinemment que seuls les morts ne rient pas.
On m’opposera que les économistes, les avocats, les courtiers en bourse et les assureurs ne rient pas non plus. Certes. Mais à cette objection, je réponds : leur indigence dans tous les domaines de l’esprit est telle qu’ils ignorent même qu’ils sont morts.
Christian Labazée
Ciboure, 2 octobre 2012
Abbaye (cistercienne)  : du latin arbor cisterciensis  : abbaye dont les moines se consacraient à la culture de l’arbrisseau appelé ciste . Ils en recueillaient la gomme-résine, odorante et visqueuse, pour faire des parfums ou des médicaments.
La récolte des rameaux et des feuilles de ciste se faisait à l’aube, juste avant l’office appelé laudes.
Nommée plaisamm

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