69
pages
Français
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2012
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Ebook
2012
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Publié par
Date de parution
13 juin 2012
Nombre de lectures
102
EAN13
9782815303088
Langue
Français
À travers ce petit guide pratique, l’auteur vous fait partager sa passion et vous livre son expérience de manière à éviter les pièges qui guettent l’éleveur amateur en insistant sur les attraits d’un petit élevage de poules. De l’acquisition des premières volailles à la construction du poulailler, son aménagement, en passant par la lutte contre les parasites et les prédateurs, Mes poules & moi vous indique tout ce qu’il est bon de savoir quand on débute un tel élevage.
Au sommaire :
Publié par
Date de parution
13 juin 2012
Nombre de lectures
102
EAN13
9782815303088
Langue
Français
Cécile Schmitt
Mes poules & moi
secrets d’un poulailler amateur
Photographies de Franck Schmitt
À Franck, que j’aime et qui m’encourage chaque jour.
À Hugo, Lucas et Paolo, mes trois soleils scintillants.
Avant-propos
Voici mon expérience livrée en quelques pages. Je souhaite sincèrement qu’elle vous aide à trouver de nombreuses réponses à vos multiples questions. Et surtout celles que l’on n’ose pas poser tant elles semblent stupides !
C’est à force de rougir ou de rester désemparée, interrogative devant des situations avicoles, que j’ai eu envie de faire partager mes joies et certains de mes... embarras !
Il me semble que l’intérêt pour les poules peut naître de bien des façons : qu’il soit ravivé par un souvenir de la petite enfance, suscité par un ami dans une démarche initiatique, une visite lors d’une exposition avicole ou toute autre raison, c’est toujours une passion qui ne vous quitte plus.
Peut-être est-ce dû à l’image de la poule dans l’inconscient collectif ou à ses vertus bienveillantes ? Ou simplement à ce besoin que chacun porte en soi, plus ou moins enfoui, de répéter des gestes séculaires ou de regarder simplement la vie et d’y veiller ?
Laissez-vous conquérir par la passion des poules et surtout faites vôtre ce plaisir toujours renouvelé en observant chaque jour votre basse-cour.
Vous découvrirez alors combien vos amis sont amusés par vos incroyables poules, vous constaterez étonné que votre basse-cour est devenue la halte obligée des promenades dominicales des néoruraux moins chanceux que vous, et surtout qu’une boîte d’œufs offerte à un voisin grincheux aide à s’accommoder du chant de votre coq à 5 heures du matin !
Je crois que sans le savoir, la poule est un formidable lien social et transgénérationnel dont nous avons tous besoin.
Cécile Schmitt
Un univers de passionnés
Il n’est pas nécessaire d’être enfant ou petit-enfant de fermiers, originaire de terres agricoles, pour avoir envie d’élever des poules ou courir d’expositions avicoles en marchés spécialisés.
La passion des poules ne se recherche pas, ce n’est pas une quête ; on tombe dedans… et on ne voit plus jamais les volailles de la même façon. Rien n’est rationnel ni raisonnable dans l’envie de se constituer un cheptel de jolies poules. Pour ma part, les motivations sont multiples et fortement affectives : pour le plaisir des yeux, pour le contact privilégié avec les plumes et duvets ou la chaleur qui se dégage lorsque l’on porte tout près de soi sa poule préférée.
Alors que l’idée de quitter Paris m’occupait tant l’esprit, je ne pouvais imaginer qu’un jour, nous nous retrouverions à la tête d’une basse-cour de 70 sujets ! Car ce sont bien de sujets dont nous parlons. Superbes, attachants, objets de soin et d’affection et qui, pour nous gratifier en retour, nous offrent quelques œufs pour la plus grande joie de chacun, à condition que la lumière soit propice !
Longtemps élevés pour leur viande, en dépit de leurs caractéristiques esthétiques, paons, canards d’ornement et autres gracieux oiseaux ont aujourd’hui la faveur des « campagnards », néoruraux, heureux propriétaires d’une résidence secondaire ou simplement d’un jardin.
Il aura fallu près d’un siècle pour que la poule passe de l’ombre à la lumière dans l’esprit du public. Mais sa patience a été récompensée par le succès qu’elle rencontre et le regain d’intérêt qu’on lui porte aujourd’hui ! La multiplication des foires avicoles (une au moins par département et par an) et le recentrage sur des gestes et envies authentiques ont concouru à cet engouement.
Lentement, s’est insinuée en moi l’idée de posséder un poulailler idéal et merveilleux avec des poules de toutes tailles et de toutes couleurs, picorant, grattant, pondant comme dans la basse-cour de Martine à la ferme.
Jusqu’au jour où, ayant quitté Paris avec toute la famille pour jouir d’une campagne généreuse, disposant de suffisamment d’espace et de temps, nous nous sommes posé la question suivante : pourquoi ne pas avoir des poules dans le jardin ? Les justifications sont allées crescendo à mesure que s’accroissaient notre motivation et notre implication pour ce projet.
Bien sûr, nos amis et notre entourage nous ont regardés avec un œil amusé, voire moqueur, pensant que j’étais trop citadine pour que cette envie perdure, ou que je n’accepterais pas d’assumer un poulailler et ses contraintes l’hiver en pataugeant dans la boue et la neige.
Pourtant le désir de créer un poulailler était plus fort pour moi et soutenue par l’enthousiasme de mon mari, j’ai sauté le pas en faisant fi de toutes ces recommandations quelquefois peu encourageantes !
Puis j’ai découvert un monde que je n’imaginais pas. J’aime aller voir mes poules qui se réunissent dès que j’arrive au portillon de leurs enclos. J’ai plaisir à les attraper pour les serrer contre moi. J’ai eu une poule Padoue qui acceptait bien volontiers que je la pose sur mon épaule et qui restait là, tout près de moi, alors que je vaquais au soin de chacune de ses compagnes.
Je ne pensais pas qu’en l’absence d’échanges, comme avec mes chiens ou mes chats, je développerais un autre mode de communication pour regarder vivre et aimer mes poules.
J’ai reconnu dans leurs comportements des attitudes de curiosité qui m’ont fait rire, de la bienveillance avec leurs petits qui m’a touchée, de la bravoure qui m’a surprise, de la colère qui m’a impressionnée. Tout un éventail d’émotions que je ne soupçonnais pas chez ces oiseaux auxquels je ne m’étais pas réellement intéressée avant d’avoir ma basse-cour.
Je vous propose de vous emmener dans un univers de poules, coqs et poussins un peu enchanté, vraiment étonnant, parfois fatigant, mais surtout attachant, gratifiant et, par-dessus tout, hors du temps et des modes.
Acquérir ses premières poules
Où trouver des poules ? Cette question peut sembler saugrenue lorsque l’on n’y a jamais pensé. Mais, à part chez un voisin agriculteur qui possède une petite basse-cour avec des naissances en nombre, l’acquisition des poules qui peuplent nos rêves reste un vrai casse-tête.
Le marché agricole ou fermier
Il y a dans toutes les campagnes de France des marchés agricoles où se vendent des poules, pintades, dindes, coqs, chapons, canards à élever. Ils ont lieu soit un jour fixe par mois, soit de façon hebdomadaire.
C’est une excellente idée d’y aller en famille. Les enfants sont fous de joie de voir autant de volailles d’un coup. Ils peuvent caresser les poussins et les canetons, ou encore les lapines avec leur portée. Mais attention, il y a fréquemment aussi sur ces marchés des cochons d’Inde ou des lapins nains à hauteur de leurs yeux et de leurs mains et croyez-moi, il n’est pas toujours facile de dire « non » et de quitter les lieux avec le petit dernier qui proteste à pleins poumons !
Les volailles qui y sont vendues sont généralement des animaux de rapport. Elles ont un rôle à remplir – pondre des œufs ou finir sur nos tables : une fois grandes, elles passent à la casserole !
Bien souvent cependant, à côté de ces animaux, on trouve aussi des poules de race « pure » qui répondent à un certain « standard », correspondant à certaines caractéristiques physiques propres à la race en question. Celles-ci peuvent bien sûr être consommées, mais leurs propriétés physiques – cuisses maigrelettes chez les « combattants », par exemple – ne les rendent pas forcément attrayantes dans notre assiette.
Dénicher « la » poule
Prendre son temps est le mot clef : faire le tour du marché, observer les poules et coqs de chaque vendeur et ne se laisser tenter qu’après cette phase de découverte.
Pour ma part, j’ai commencé mon élevage avec des poules non pas de race, mais de couleur. En effet, ce critère me semblait bien suffisant. Une belle rousse dodue, une blanche et noire menue, une toute blanche élégante, une brune curieuse, un coq qui ait l’air puissant et respecté : ces volatiles sont souvent le fruit de croisement de plusieurs races et ne possèdent aucune caractéristique particulière – pour un chien, on parlerait de bâtard. J’avais, à mes yeux, la plus jo