Les filles d AZ
442 pages
Français

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Les filles d'AZ , livre ebook

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Description

Jeune adolescente, Emy avait tout pour être heureuse. Une famille aimante et unie, un grand cercle d’amis et une scolarité des plus studieuses. Jamais elle n’aurait imaginé, au décès de sa mère, perdre tout ce qu’il semble pourtant normal de posséder. Sa famille s’est dispersée, l’argent a été lapidé et la santé de son père s'est dégradée.


Malgré cette descente aux enfers, elle ne s’est pas laissé abattre et a su retrouver un certain équilibre. Ce dernier est rapidement remis en cause lorsqu’elle rencontre Alain, un séduisant jeune homme d’affaires prévenant et compréhensif. Leur histoire d’amour, bien qu’idyllique, ne se passe pas comme Emy l’aurait imaginée. Les réactions imprévisibles et controversées d’Alain la laissent perplexe...


Qui est-il réellement et que cherche-t-il dans cette relation ? Jusqu’où ira-t-il, mais surtout, jusqu’où le suivra-t-elle ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9782492243455
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les filles d’AZ
 

VIRGINIE L É VANIE

 
 
 

 

 
 

Les filles d’AZ
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 

 


 
Crédits

 

Tous droits réservés
 
Corrigé par Ma plume correctrice. Sophie Eloy.

Couverture réalisée par @Belfanti-Gentil Elodie
Édité par : Les Éditions Legacy
 
 

 

 
 
 

ISBN : 978-2-492243-45-5

Dépôt légal : avril 2022
 

 
 
 
 
 

© Les Éditions Legacy

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayant s cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle .
 
 
 
 
 
 
 
 
 
1

 
 

Les yeux perdus dans ces vagues de montagnes, dans ces vastes champs de maïs et de fleurs, je sens comme une envie de somnolence qui se fait de plus en plus forte. Qui n’a jamais lutté pour ne pas s’endormir dans son bus   ? Avachie dans mon siège, bercée par les mouvements de la route et les sons de la radio, je lutte de toutes mes forces pour résister. J’aime tellement ce moment. Le calme après un dur moment de travail et juste avant les lourdes responsabilités qui m’attendent à la maison. Quinze petites minutes, rien qu’à moi et à mes pensées.
«   Arrêt place des vignes   »
Ces quelques mots émis par le conducteur sonnent la fin de mon moment de quiétude. Encore dix minutes de marche et j’arrive chez moi. Dans la rue, il est difficile de louper ma maison. Dès l’arrivée, une énorme forêt de mauvaises herbes trône dans l’allée. Des ronces arrachées jonchent le sol et dans le chemin en caillasses menant à la porte d’entrée, des trous se sont formés ici ou là par les va -et- vient des voitures. Sur la façade, le bardage en bois complètement grisé se détache par endroit s . Une chose est sûre, ça reflète tout de suite la motivation qui règne dans cette maison.
— Emmyyyy   !
— Oui , papa, c ’est moi.
— Ce n’est pas trop tôt, j’ai faim   ! Tu en as mis du temps   ! Rapporte -moi une bière en attendant.
Ça va bientôt faire un an que je vis toute seule avec mon père ici. Il a commencé à sombrer dans l’alcool après le décès de ma mère il y a un an et demi. Mais c’est surtout au placement de ma sœur cadette et de mes deux petits frères, six mois après, qu’il est complètement parti en vrille. Cela l’a entièrement dévasté. Par chance, ils ont pu rester ensemble et ont été placés au sein de notre famille, chez ma tante Julia qui vit en Corse.
Leur départ a été très difficile, d’autant plus que ce n’est pas à c ô té. Malheureusement, en vu e du manque de moyens évidents que nous avons, nous ne les voyons que très rarement. Avec l’état dépressif de mon père et le taudis qui nous sert de maison, il n’a pu en être autrement. Au moins, on sait qu’ils sont heureux là - bas. Et on s’écrit   ! Avant , on pouvait se parler via I nternet, mais depuis que nous n’avons plus d’abonnement, on reprend les bonnes vieilles méthodes.
En ce qui me concerne, j’ai demandé mon émancipation. Ma mère est morte trois mois avant mon seizième anniversaire… foutu cancer… Elle me manque terriblement. Nous étions une famille si heureuse avant, mes parents étaient très fusionnels, jamais l’un sans l’autre. Ils ont su nous transmettre les valeurs de l’amour, le vrai, ainsi que le respect des uns envers les autres. Quand les parents sont heureux, la famille ne peut qu’être dans un bonheur absolu   ! Encore faut - il que rien ne vienne le perturber.

Avec ma sœur, Laura, nous étions très proches. Malgré nos cinq ans d’écart, on aimait passer du temps ensemble, jouer ou se raconter nos états d’âme. Nous sommes très semblables physiquement, toutes les deux blondes aux yeux bleus, mais niveau caractère, elle est bien plus intrépide que moi   ! Une petite sauvageonne qui aime grimper aux arbres, le foot ou tout autre sport. Elle n’hésite pas non plus à répondre aux gens qui aiment l’embêter. Tout le contraire de moi , qui suis de nature plutôt timide et naïve comme on aime me le faire remarquer. J’ai beaucoup de mal à m’opposer aux autres et la plupart du temps je préfère laisser couler les choses pour éviter les conflits. Je suis la version féminine de Tom, le plus grand de mes petits frères. É videmment, lui n’a que neuf ans et au vu du traumatisme qu’il a déjà subi, on ne peut que le comprendre. À dix - sept ans passés, on le comprend un peu moins, mais c’est un trait de ma personnalité que je n’arrive pas à changer et malgré cela, j’ai toujours fai t le maximum pour être la maman de substitution de mes frères et sœur.

Pour le plus petit, Jordan, quatre ans au moment du départ de ma mère, ça a été très compliqué. Il ne lâchait plus le foulard qu’elle portait pendant sa chimio. Le psy disait qu’il avait fait un transfert, il fallait donc le lui laisser. Je suppose qu’il l’a toujours… Avec notre séparation en plus du reste, il a dû en avoir plus que besoin. Le jour du départ pour la Corse, il a hurlé de désespoir pour rester avec nous. J’en ai encore les larmes aux yeux en y pensant. Papa était effondré   ! À terre sur le trottoir, il n’a même pas eu la force de se relever. J’ai d û demander au voisin de m’aider à l’emmener à l’intérieur de la maison. Il n’a plus bougé de son canapé depuis. Il n’a jamais réussi à s’en remettre. Lui-même est tombé malade, l’alcool a sûrement bien aidé puisqu’il a développé un cancer du foie. Le pire c’est que ça ne le calme pas, je pense au fond qu’il n’a qu’une envie, rejoindre ma mère. En attendant, j’essaye de l’aider à se reprendre.
J’ai trouvé un petit job après le lycée, pour payer les factures. Heureusement que les fast-foods existent   ! Par chance, il y en a un près de mon lycée et j’ai réussi à m’y faire embaucher voilà presque huit mois. É videmment, cela laisse peu de temps pour des sorties entre amis, mais on rigole plutôt bien au boulot avec ma collègue Marie. Il faut dire que les clients excentriques, ça défile   ! Elle a le chic pour se choper les «   gros lourds   » comme elle aime les appeler. En même temps, c’est une très jolie fille, elle aime prendre soin d’elle jusqu’au bout des ongles. Petite brune aux cheveux longs ondulés, bien faite avec une belle poitrine et des hanches qu’elle sait parfaitement faire rouler. Alors , bien évidemment, elle reçoit un tas de compliments et même des numéros   ! Parfois , elle s’en passerait, car dans le coin , les mecs ne sont pas toujours galants.
Moi, je n’ai pas le temps et surtout pas les moyens de prendre soin de moi. J’ai toujours mes cheveux blonds attachés avec ma grande queue - de - cheval. Jamais maquillée pour souligner mes yeux bleus, pas de vernis à ongles non plus , et des vêtements les plus simples qui existent. Une vraie fille de campagne   ! Niveau corpulence, je rejoins beaucoup Marie, avec un peu moins de poitrine et ma timidité me fait rester discrète au niveau de mes hanches. Ça a au moins le mérite de me laisser faire, presque toujours, mon boulot en paix.
De toute façon, je n’aurai pas assez de temps pour me consacrer à une relation amoureuse. Entre les études, le travail et mon père, mes journées sont bien remplies. Ce n’est pas l’envie qui m’en manquerait… Je rêve comme toutes les filles de mon âge de ce beau prince charmant sur son cheval blanc pour venir me sortir de tout ça. Un coup de baguette magique comme pour cette souillon de Cendrillon et toute ma vie se transformerait en conte de fée s   ! À trop lire de belles histoires lorsque j’étais petite, je me mets à rêver de tout et n’importe quoi, mais c es deux dernières années m’ont bien ramenée à la réalité. Je ne m’attends pas à grand-chose de la gent masculine.
Au lycée, je ne fais pas partie des filles dites «   populaires   », bien au contraire   ! Comme je sors peu, je ne fais pas de rencontres intéressantes. Il y a bien Stéphane, le premier de la classe, avec qui je m’entends très bien , mais il ne s’agit que d’un ami, rien de plus. Je crois qu’il a beaucoup de compassion pour mon histoire et aimerait y faire quelque chose. Sa gentillesse, son aide de bricoleur et son rôle de «   professeur   » y sont déjà pour beaucoup. Il répond présent à chaque fois que j’ai besoin de lui, que c e soit pour des réparations, ou pour me faire rattraper des cours, il est toujours là   ! Je ne sais pas ce que je ferai s sans lui.
Heureusement qu’il y a les copines aussi, Julie et Claire, mes deux seules et véritables amies qui ne m’ont pas lâchée après toutes ces histoires. C’est souvent dans les moments difficiles qu’on reconnaît ses vrais amis. On se connaît depuis le primaire pour Julie et depuis le collège pour Claire. On a eu la chance de se retrouver ensemble pour cette année de première. Forcément, elles vivent leur vie à fond et aiment sortir, sans moi la plupart du temps puisque je ne suis jamais disponible. Ceci dit, je suis très heureuse qu’elles s’amusent, même si j’adorerai s être bien plus souvent de la partie. Je suis leurs péripéties pendant les intercours et les récrés. Julie collectionne les conquêtes et se met parfois dans de drôles de situations   ! Homme maqué ou non, peu importe, elle se lance dans des relations tumultueuses. Elle a le don de la légèreté   ! Pas de prise de tête , et c’est ce que j’aime chez elle. Elle me fait tellement rire et m’aide à prendre les choses plus simplement. En ce moment , elle sort avec un homme en couple depuis un an. Apparemment, il s’ennuierait avec sa nana … Elle se voit comme la sauveuse de ce couple et pense qu’elle va rebooster ce mec pour sa copine. On n’a pas toujours la même vision des choses…
Claire, elle, est plus traditionnelle. Elle sort avec son chéri Gilles depuis deux ans. Ils prévoient de vivre ensemble après son BAC. Lui est plus âgé de deux ans et fait des études de commerce dans une grande ville à plusieurs kilomètres de chez nous. Cette distance les oblige à

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