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Publié par
Nombre de lectures
24
EAN13
9782373162677
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Vaste programme pour un petit pays où le sexe fait la loi ! Des pornocrates de tout poil, (c'est le cas de le dire), mettent en coupe réglée tout ce qui peut l'être. Jusqu'au pasteur sans foi, ni loi métamorphosé en vendeur d'aphrodisiaques ! Mais le peuple est là qui résiste à ces prédateurs.
Kafui la petite fonctionnaire obligée d'arrondir ses fins de mois sur le trottoir ne s'en laisse pas plus compter que Boubou, gréviste, fauché comme les blés ou que le zémidjan en proie à une terrible démangeaison sexuelle. Le pouvoir vacille et Radio Tout-Va-Bien-Au-Pays continue à diffuser ses insanités.
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9782373162677
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La République des slips PRINCIPAUX PERSONNAGES 1. LES APHRODISIAQUES CéLESTES INTERMEDE 1. 2. LES AMBASSADEURS D’EUROPE INTERMEDE 2. 3. LA MINISTRE VOLEUSE DE SLIPS INTERMEDE 3. 4. L’INTERPHONE, LE VISA ET LE ZEMIDJAN INTERMEDE 4. INTERVIEW DU PROFESSEUR STANLEY 5. MISERE PECUNIAIRE ET SEXUELLE INTERMEDE 5. 6. LE PIÈGE A CONS
PRINCIPAUX PERSONNAGES
KAFUI, petite fonctionnaire et prostituée.
KOFI BOUBOU, fonctionnaire mal payé et gréviste.
LE ZEMIDJAN, conducteur de taxi-moto.
LE PASTEUR, apôtre d’une secte farfelue et vendeur d’aphrodisiaques.
1. LES APHRODISIAQUES CÉLESTES
LE PASTEUR : Achetez ! Achetez ! Spécial volivoli à l’eau bénite ! Achetez ! ( Il s’arrête auprès du fonctionnaire et de la jeune femme qui sont en plein marchandage) Monsieur, je devine en vous un fonctionnaire mal payé et gréviste. Quant à vous, jeune femme, je suis sûre que vous cherchez de quoi faire bouillir la marmite. Au nom du Seigneur tout-puissant, je ne vous condamne pas, je vous comprends. Le père et la mère à nourrir, un ou deux oncles et tantes sans parler des petits frères et sœurs qui ont toujours faim. Jamais rassasiés, ceux-là. Je sais de quoi je parle.
KAFUI : Si tu sais de quoi tu parles, alors tais-toi et laisse-nous tranquilles. Où sont tes ouailles et ton église ?
BOUBOU : Depuis quand un pasteur vend des aphrodisiaques dans la rue ? Volivoli à l’eau bénite ! N’importe quoi !
LE PASTEUR : C’est la crise, mon ami. Mon produit est authentique, essaye-le et, je te le jure, la jeune dame te fera cadeau de ton argent ou t’offrira le plaisir à crédit. J’ai plusieurs variétés : « L’Homme Debout », « Un Coup K.O. », « Queue de Cheval », « Matraque de Chair », « Piston de Locomotive ».
BOUBOU : Toi, cesse de m’énerver ! Est-ce que je t’ai dit que je suis en panne ? Si tu en doutes, envoie-moi ton épouse, elle te dira de mes nouvelles.
KAFUI : Regardez-moi ce pasteur à la con ! Il encourage la fornication que des gens comme lui qualifient de péché mortel. Chuia ! Moi me faire baiser à crédit ! Tu veux dire que moi je suis moins chère que la dernière des vauriennes ? C’est ton volivoli-là que je vais manger ? Pauvre type.
LE PASTEUR : Mes amis, ne m’en voulez pas ; marchandage n’est pas querelle. Aujourd’hui, il y a inflation de pasteurs. N’importe qui se proclame pasteur ; il suffit de savoir par cœur deux ou trois psaumes et en avant l’arnaque ! Monsieur…
BOUBOU : Kofi Boubou. Vos médicaments, c’est efficace ?
LE PASTEUR : Au nom de Jésus, notre sauveur, c’est du super. J’ai même du « Bois Bandé » qui peut réveiller une femme morte. Je te le laisse à moitié prix. Prix d’ami.
KAFUI : Hé pasteur, arrête tes conneries, hein ? Tu crois que moi je vais accepter que ce gars me chevauche pendant une demie heure au lieu de cinq minutes ? Plus vite ça tourne, plus tu as de clients. J’ai des bouches affamées qui comptent sur moi.
LE PASTEUR : Ecoute, ma jolie, on peut s’entendre, c’est très simple : je fais un dépôt chez toi, que tu peux vendre avec des bénéfices à tes clients avides de sensations fortes. Monsieur Boubou, la demi-mesure est à 500 francs seulement. ( Il sert Boubou et fait un dépôt auprès de Kafui ). Ton nom, ma jolie ?
KAFUI : Kafui. J’aurai aussi droit à des bénédictions ?
LE PASTEUR : Bien sûr, Kafui. Mais j’exige que tu me consacres deux nuits par semaine dans ton nid d’amour et je te bénirai à profusion. Eau bénite des reins garantie naturelle ! Au nom de Dieu !
BOUBOU : C’est pas trop cher payé ? Tu fais des bénéfices sur toute la ligne, toi !
LE PASTEUR : ( Sur le ton de la confidence) Approchez ! Approchez ! ( Il jette des regards à gauche et à droite) C’est un secret d’Etat. Le dictateur en personne se ravitaille chez moi, je vous dis. Et deux fois par semaine, s’il vous plaît ! Il a un très grand appétit sexuel au point que l’offre a parfois du mal à suivre la demande. Chut ! Gardez ça pour vous, sinon j’aurais de très, très gros problèmes. Celui que j’ai remplacé comme fournisseur, a fini son séjour terrestre dans le ventre des crocodiles sacrés du Palais. Son aphrodisiaque « La Pioche de Fer » n’a pas pu redresser la pioche du dictateur. Sa queue coupée, au préalable, a été mangée en sandwich au goûter du dictateur. Il paraît qu’il l’a fait glisser dans sa gorge avec du sodabi de Vogan.
BOUBOU : Ah ! C’est donc ça ! J’ai eu vent de cette affaire au ministère, sans les précisions que tu m’as données. Trois ministres ont été tabassés en plein Conseil des ministres parce que le monstre s’était soûlé la gueule pour n’avoir pas pu baiser une pute étrangère qui a quitté le pays sans laisser d’adresse.
KAFUI : Moi aussi j’ai eu vent des conneries du patron du pays. Il paraît que son médicament « La Pioche de Fer » a fonctionné à retardement et il hurlait de douleur dans les couloirs du Palais. Chut ! Il paraît qu’il se serait vidé les couilles en niquant le trou de l’évier de son lavabo. Il s’en serait tiré avec quelques égratignures sur le gland.
LE PASTEUR : Je me sauve, vous êtes trop bavards, vous allez me créer des ennuis. (Il hèle le zémidjan qui passe et disparaît)
INTERMEDE 1.
RADIO-TOUT-VA-BIEN-AU-PAYS
LE MINISTRE D’ÉTAT LYNCHÉ DANS UN BORDEL
Le ministre d’état auprès du président de la République chargé des loisirs présidentiels a été lâchement agressé dans l’exercice de son travail. Les pompiers d’abord puis la brigade anti-émeute ont dû intervenir pour que force demeure à la loi si chère à notre chef d’état bien-aimé qui vient d’être réélu...