Gilles Renaud : Entretiens
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Gilles Renaud : Entretiens , livre ebook

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Description

Gilles Renaud a pratiquement tout fait au théâtre : régisseur, administrateur, metteur en scène, directeur de la section Interprétation française à l'École nationale de théâtre (1987-1992), enseignant et comédien. De Cherry Sundae au Père Didace, en passant par Monsieur Bovary, sur les planches ou devant les caméras, il est l'un des plus grands et des plus prolifiques acteurs de notre scène culturelle.
Menés par Jean Faucher, préfacés par Michel Tremblay, ces entretiens nous révèlent un Gilles Renaud passionné par son métier et profondément humain. Ses croyances, ses amours, sa famille, ses expériences de tournages, ses déceptions et ses coups de cœur pour certaines œuvres auxquelles il a travaillé nous sont ici révélés.
Gilles Renaud n'a que 12 ans lorsqu'il sait qu'il va devenir comédien. Cinq ans plus tard, il prend la décision de réaliser son rêve. Après des études à l'École nationale de théâtre, il débute sa carrière en tant que régisseur au Théâtre du Rideau Vert en 1965, et depuis, le comédien polyvalent joue continuellement et souvent dans des productions d'envergure et des premières telles que Hosanna de Michel Tremblay (1973), Oncle Vania de Tchekhov en 1983, ainsi que Littoral de Wajdi Mouawad en 1996 et, plus récemment, Bonbons assortis de Michel Tremblay en 2006.
Il a également joué au cinéma et à la télévision. Ces dernières années, on peut le voir régulièrement à la télévision, que ce soit dans Cover Girl, Temps dur, Grande Ourse, Le Cœur découvert, Les Machos, La Vie, la vie et au cinéma dans près de vingt films dont Le Survenant, Gaz Bar Blues, Le Sexe des étoiles, La Dame en couleur.
Sa rencontre avec le metteur en scène Pierre Brassard et l'auteur Michel Tremblay marquera sa carrière. Ce dernier dit d'ailleurs de Gilles Renaud qu'« il a toujours évolué comme acteur et, devrais-je l'ajouter, comme être humain et il est passé avec le temps - comme on dit d'un bon vin qui vieillit bien - d'excellent acteur à immense comédien ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 février 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764418079
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Biographie
Du même auteur chez Québec Amérique
Françoise Faucher, biographie, Jean Faucher et Anne-Marie Villeneuve, Montréal, 2000.
Gérard Poirier, entretiens, Montréal, 2003.
Albert Millaire, entretiens, Montréal, 2004.
Rémy Girard, entretiens, Montréal, 2005.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
 
Faucher, Jean
Gilles Renaud : entretiens
(Biographie)
Comprend un index.
9782764418079
 
1. Renaud, Gilles - Entretiens. 2. Acteurs - Québec (Province)
- Entretiens.
I. Renaud, Gilles. II. Titre.
PN2308.R46F38 2006 792.02’8092 C2006-941044-5


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Dépôt légal : 3 e trimestre 2006 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada
 
Révision linguistique : Danièle Marcoux et Claude Frappier Conception graphique : Isabelle Lépine Mise en pages : Jean Yves Collette Retouches photo : Mathieu Douville et Martine Doyon
 
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
 
©2006 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com
Imprimé au Canada
Sommaire
Biographie Du même auteur chez Québec Amérique Page de titre Page de Copyright Dedicace Préface Avant-propos - Le poseur de questions I - Ma mère est morte d’amour II - L’art dramatique, ma passion III - Les Enfants de Chénier ou le Théâtre du Même Nom IV - Michel Tremblay V - Le professorat VI - Sur la scène VII - Les auteurs québécois VIII - La vie privée IX - Proust, Pivot et les autres... X - La télévision (téléthéâtres et séries) XI - Encore et toujours la télévision XII - Quelques menues indiscrétions XIII - Sous les feux des projecteurs du cinéma XIV - Entretiens et biographie Index des noms cités Table des matières Cahier photos Gilles Renaud
À Nadine, Marie, Lili, Catherine, Geneviève, Guillaume et surtout Louise...
Préface
AU début, il me faisait un peu peur. Sans doute parce qu’il représentait tout ce que je ne voulais pas être : un vrai gars. Brassard l’avait choisi pour jouer dans Lysistrata – nous étions en 1969 – et Gilles affichait avec l’arrogance de la jeunesse son beau physique et son grand talent. Tout ça devait cacher le manque de confiance en soi d’un acteur encore en devenir qui vient à peine de sortir d’une école de théâtre, mais je ne m’en rendais pas compte, fasciné et impressionné que j’étais par le pourtant si peu subtil écran de fumée dont il s’entourait : il pouvait se montrer tout à la fois insolent, loud, charmeur, drôle et surtout, je l’ai tout de suite remarqué, il était à son aise sur une scène et excellent comédien. Mais je les évitais, lui et son ami Jean-Pierre Cartier que Brassard avait aussi engagé, probablement parce qu’ils me rappelaient mon peu de virilité et aussi, je dois l’avouer, parce qu’ils montraient tous deux, pendant les répétitions de Lysistrata, un sens de l’humour et de la repartie un peu macho auquel je n’étais pas habitué et qui me laissait pantois, désarmé, cloué sur place. Ne trouvant rien à répondre à leurs facéties d’un goût qui n’était pas le mien – n’étais-je pas un peu snob? – je les laissais faire en les évitant le plus possible. Je ne sais pas si Gilles en était conscient, mais il ne faisait pas grand cas de moi lui non plus et je lui en savais gré.
Ce n’est donc que quatre ans plus tard, pendant les répétitions de Hosanna, en 1973, que j’ai commencé à apprécier l’homme, sa grande sensibilité sous des dehors bourrus, son intelligence du texte et du contexte, son humanité, son amour du travail bien fait, son professionnalisme. Il a accepté d’emblée de jouer un homosexuel dans Hosanna à une époque où ce n’était pas encore bien vu, sans se soucier le moindrement de sa réputation ou de son image de vrai mâle (le Gilles Renaud de l’époque de Lysistrata n’existait donc déjà plus ?), et nous a livré un sensationnel Cuirette que ceux qui ont eu le bonheur et le privilège de voir n’ont pas oublié. Et il n’a jamais cessé de m’étonner depuis : des magnifiques pères qu’il a joués pour moi (Armand, Alex, Léopold, etc.) à l’hilarant et si touchant travesti dont il nous a fait cadeau chaque semaine dans Cover Girl, en passant par son personnage dans Littoral de Wajdi Mouawad et son père Didace dans le film Le Survenant, il a toujours évolué comme acteur et, devrais-je l’ajouter, comme être humain et il est passé avec le temps – comme on dit d’un bon vin qui vieillit bien – d’excellent acteur à immense comédien. Il est devenu un incontournable de nos scènes, de notre télévision, de notre cinéma, et c’est tant mieux : c’est nous, en fin de compte, qui en sortons gagnants.
Quant à l’homme, à l’ami, il reste toujours présent dans ma vie – j’ai écrit le personnage du narrateur, dans Bonbons assortis, en pensant à lui – et je compte bien le garder pour le reste de mes jours parmi les personnes les plus importantes de mon existence même si nous ne nous fréquentons pas et que nos liens sont surtout d’ordre professionnel. Quand nous nous retrouvons, nous continuons la conversation là où nous l’avions laissée la dernière fois, comme si nous nous étions vus la veille, n’est-ce pas là la preuve d’une vraie intimité ? Je suis toujours content de le voir, je sens la même chose de sa part, que demander de plus?

MICHEL TREMBLAY Entrelacs, le 12 novembre 2005
Avant-propos
Le poseur de questions
« La poésie des imaginations éparses et confuses entre pour une grande partie dans ce qui se rapproche des souvenirs et des confidences.
Il faut éviter de poser des questions. Toute question est honteuse. Il faut, surtout à notre âge, donner les réponses. »
Vittorio Gassman écrivait tout haut ce qu’il m’arrivait de penser tout bas.
Je trouvais souvent les interviewers bien bavards, écoutant plus ce qu’ils disaient, laissant parfois très peu de temps à ceux qu’ils interrogeaient.
Au début des années 1970, alors que j’étais toujours un des responsables des téléthéâtres, les techniciens affiliés au syndicat Nabet étaient en grève de zèle, et ils devaient refuser de faire des heures supplémentaires. Devant cette menace, la direction radio-canadienne nous obligea à laisser tomber nos dramatiques pour un temps.
L’inaction m’a toujours agacé, surtout quand elle est forcée.
Il est beau de ne rien faire, encore ne faut-il pas en abuser.
J’allai donc trouver mon chef de service et je lui proposai une renaissance de Propos et confidences. C’était une série qui avait eu une vie courte, qui avait été abandonnée. Mais je proposais une formule renouvelée, une formule qui plut beaucoup aux administrateurs tellement accrochés à la comptabilité. J’avais le dessein de reprendre cette série sans journaliste, sans recherchiste, sans décor bien sûr, puisqu’en principe nous tournerions (les techniciens sur film dépendaient d’un autre syndicat, apparemment moins exigeant) chez l’invité lui-même.
Oui, l’invité, en général un comédien ou une comédienne, parlerait tout seul devant une caméra qui enregistrerait ses propos.
Ce que je fis, pendant une quinzaine d’années, en plus de mes chères émissions dramatiques. Ainsi, je prouvais mon attachement à ce qu’avait dit Vittorio Gassmann : « Il faut éviter de poser des questions... il faut donner les réponses. »
Comme j’avais atteint l’âge où, administrativement, on n’a plus les capacités indispensables pour continuer notre « belle ouvrage », le gouvernement fédéral se fit un plaisir de se délester de ma personne. À ses yeux c’était maintenant, pour moi, le temps du repos. Allez, ouste... à la retraite !
Étant plus que jamais agacé par l’inaction, j’ai eu la chance de pouvoir publier chez Québec Amérique les échanges que j’ai eus avec des anciens et des nouveaux amis comédiens. Sous ma gouverne, ils se sont laissés aller à me conter leurs exploits professionnels et à bien vouloir l

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