Alice au pays des crimes
359 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
359 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Le livre s’ouvre sur l’image d’une jeune fille, Alice Arcania, qui se tient debout face à l’océan, seule sous la pluie. Une jeune fille bien étrange, qui veut seulement être libre et vivre ses rêves. Elle décide alors de partir à Seattle pour commencer une nouvelle vie. Là-bas, à la suite d’un heureux hasard, elle est engagée par le FBI où elle excelle rapidement grâce à son déficit d’inhibition latente, véritable don lui permettant de remarquer les détails les plus infimes. Cannibales, tueurs en série, psychopathes en tout genre, Alice se retrouve vite au pays des crimes, et cette nouvelle existence la ravit! Mais elle n’en demeure pas moins mystérieuse pour son entourage: d’où lui vient sa passion pour les séries et son goût pour les balades au bord de l’océan? Est-elle vraiment allergique à l’alcool? Pourquoi a-t-elle si souvent des moments d’absence? Pourquoi panique-t-elle dès qu’elle se sent enfermée? Et surtout, pour quelle raison refuse-t-elle de lever le voile sur sa vie antérieure? Mais tôt ou tard, ses vieux démons referont surface... L’auteur s’inspire directement des séries américaines dont son héroïne raffole. On y retrouve des personnages charismatiques, tels que la jeune femme surdouée, le boss grincheux au grand cœur, le trublion de service, sans oublier les criminels de tous poils. Construit en saisons elles-mêmes divisées en épisodes, ce roman met en scène des intrigues plus palpitantes les unes que les autres et nous plonge avec délice dans l’univers des séries made in USA dont elle maîtrise parfaitement les codes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 octobre 2011
Nombre de lectures 1
EAN13 9782748369830
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Alice au pays des crimes
Alisone H. Rutcity
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Alice au pays des crimes
 
 
 
Pour toi et ton évasion,
Ton histoire, je la raconte,
Parce que la vie est un don,
Pour que chaque jour compte…
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Saison 1
 
 
 
 
Épisode 1. Une nouvelle épopée
 
 
 
Par une journée de mai, elle s’avançait vers l’océan qui s’étendait devant elle. Elle contemplait le ciel bleu parsemé de petits nuages gris. Son regard se posa sur l’horizon où les bateaux allaient et venaient par dizaine. Sûrement pour pêcher ou transporter des marchandises. Elle s’imagina alors à bord d’un de ces cargos et essaya de représenter son corps menu est frêle seul sur la plage. Comme à chaque fois dans le Nord, la pluie survint au moment où l’on s’y attendait le moins. Tel un déluge, les gouttes d’eau tombaient sur la jeune fille qui restait là sans bouger. Pour elle la pluie n’était pas un mauvais élément et elle riait beaucoup de voir tout le monde s’empresser d’attraper son parapluie et de se réfugier dessous, comme s’il pleuvait des gouttes d’acide. Elle, elle aimait sentir l’eau couler sur son corps, les gouttes mouiller ses cheveux ; elle avait le sentiment d’être totalement seule au monde et d’être libre. La liberté de faire ce qui lui plaisait. Personne pour lui dicter des ordres. Personne pour l’obliger à faire quoi que ce soit. La liberté avait cependant un prix qu’elle avait nommé culpabilité et elle en souffrait, hélas. « Hélas » parce que ça avait été dur d’être là où elle se trouvait ; se trouver sous la pluie devant l’océan cela avait presque été « mission impossible ». Et c’était pour ça que sa plus grande ennemie actuelle était la culpabilité. Et c’était également pour ça qu’elle ne pouvait pas bouger à cet instant, son cerveau réfléchissait à toute vitesse comme s’il écrivait sur un ordinateur des pages et des pages de lignes… Comme si quelqu’un était derrière tout ça en train de taper comme un forcené sur son clavier pour découvrir un sens caché : celui de ses pensées, de son esprit… C’était possible, l’écriture aide à cela, et à force de pratiquer, la jeune fille en avait déduit qu’elle n’avait d’autre choix que de laisser la culpabilité de côté pour se fixer un seul objectif : vivre. Et alors que la musique résonnait dans sa tête, elle écrirait elle-même son histoire qui, contrairement aux autres ne serait pas utopique… Et c’était les rêves qui seraient calqués sur la réalité et non l’inverse, elle vivrait la vie qu’elle aurait dû avoir. La vie que chaque être humain est censé avoir en venant au monde… La liberté. Alors elle regarda le déluge tomber sur l’océan comme si c’était la fin du monde et elle pensa qu’elle avait enfin réussi. Elle se dit que ça en valait la peine… Il était impossible de décrire ce sentiment de liberté : il était peut-être trop grand pour être vu ou aperçu, mais assez puissant pour être rêvé…
 
On dit que rien ne vaut la vie. Tout dépend de laquelle. Le rêve qu’a chaque personne devrait devenir réalité, et la réalité elle, devrait n’être qu’une vaste rêverie de laquelle on voudrait s’extirper en se réveillant très vite. Pour ça, il faut faire comme la fille, partir chercher son rêve…
Comment pourrait-on l’appeler cette fille ? Emma ? C’est un joli prénom. Ou alors, pour rester dans le thème des rêves : Alice. Pourquoi ? Et bien parce que notre jeune fille se trouvait dans ce qu’elle appelait « Le Pays des Merveilles. » Va pour Alice. Et comme le premier bateau qu’elle aperçut au loin se nommait « Arcania », nous l’appellerons Alice Arcania. Cette fille c’est vous, c’est moi, c’est tout le monde. Ex-prisonnière d’une camisole invisible qui s’échappe pour découvrir la vraie vie. Comme un enfant enchanté devant une glace, elle était enchantée de sa renaissance. Elle ne regrettait rien de ce qui s’était produit, elle pensa que ce qu’elle avait dû faire pour en arriver là, l’avait finalement endurcie. Faut-il tout nommer dans ce livre ? Nommer l’endroit où elle se trouvait ? Il suffit juste d’imaginer une plage en face d’un océan. N’importe quelle plage, n’importe quel point d’eau suffira. Le soleil est partout le même. Alors on peut comprendre ce qu’elle vécut ce soir-là. La pluie avait occulté le soleil mais le roi de l’univers n’avait pas disparu pour autant et l’heure de se coucher arriva. Sur les flots, elle admirait pour la première fois un coucher de soleil sur l’horizon, elle était debout, les pieds touchant l’eau salée. La bouche grande ouverte de stupeur face à la beauté de la scène et buvant l’eau du ciel. Un arc-en-ciel apparut et ses yeux passèrent de l’arc coloré au soleil qui disparut petit à petit. La musique résonnait encore dans sa tête. Quelle musique ? Toutes. Toutes les musiques qu’elle connaissait et qui lui avaient permis de « s’évader » de temps en temps, de rester physiquement quelque part mais de transporter son corps et son esprit ailleurs. Bien loin de cet endroit maudis qu’elle ne connaissait que trop bien. Les musiques retentirent dans son cerveau, elles lui signifiaient que bientôt, elles ne seraient que de vastes et lointains souvenirs. Maintenant que la nuit commençait à tomber on aurait pu croire qu’elle rentrerait se mettre à l’abri, mais il n’en fut rien. Elle s’assit sur la plage avec une telle délicatesse comme pour n’abîmer aucun grain de sable. Et elle attendit en regardant les étoiles. Allongée devant l’océan, elle avait les yeux levés vers le ciel. Et là, elle réalisa qu’elle était libre, sur la plage, devant l’océan, sous les étoiles et au loin elle vit le phare éclairer quelques bateaux perdus. C’est alors qu’elle se demanda si elle ne rêvait pas… Ça n’était pas le cas, parce qu’elle sentait ce moment, elle vivait cet instant. Tous ces doutes se dissipèrent. Maintenant elle savait qui elle était et ce qu’elle devait faire.
 
Vers vingt-trois heures ce soir-là, la pluie avait fait place à une fine brume. Alice commençait à ressentir quelques frissons sur sa peau. Elle décidait d’aller se réchauffer quelque part. Elle marchait d’un pas assuré, bien qu’elle ne sût absolument pas où aller. Puis, une dizaine de minutes plus tard, elle trouva une sorte de taverne ouverte. Elle entra et sentit la chaleur de l’endroit réchauffer immédiatement son corps. Elle sentait également la bonne odeur du bois qui brûle dans la cheminée. L’espace de quelques secondes, elle s’imaginait dans un de ces endroits mystiques au temps du roi Arthur ou d’autres légendaires épopées. Mais Alice faisait preuve d’une telle empathie qu’elle pouvait ressentir les émotions des autres, se mettre à leur place en s’appropriant leurs gestes, leurs façons de parler, leurs savoirs. Cet état de « caméléon émotionnel » l’avait aussi bien aidé que dérangé.
— Puis-je vous aider ?
C’était le tavernier ou en tout cas, c’était comme ça qu’Alice le nomma dans sa tête. Elle essaya de reprendre ses esprits.
— Oui euh… Vous avez une chambre ? Pas trop chère si possible…
— Oui, il nous en reste une. Ce sera tout ?
— Bin oui, finit-elle.
Elle s’assit quand même devant la cheminée pour faire sécher ses vêtements et se réchauffer. L’homme du comptoir lui apporta néanmoins un verre d’eau. C’était mieux que rien. Alice admirait les flammes danser dans la cheminée. Lorsque l’heure fut trop tardive, la jeune fille alla se coucher et ses rêves se révélèrent tout à fait différents de ses songes passés. Les rêves servent à échapper à une réalité trop pesante, trop dure ; mais lorsque cette réalité est celle que l’on a toujours souhaitée, de quoi sont composés les rêves ? La réponse à cette question, Alice ne la chercha pas, elle se contenta pour la première fois de sa vie de simplement dormir.
 
Alice se réveilla le lendemain vers neuf heures. Le soleil avait pénétré à l’intérieur de sa chambre et l’avait bercé d’une douce lumière. Elle se serait crue au paradis. Elle descendit les escaliers qui menaient au comptoir de la « Taverne » comme elle l’aimait à l’appeler, puis elle paya sa note.
— Petit déjeuner ? questionna le patron.
— Non, répondit la jeune fille, je n’ai pas faim… C’est fou non ?
Elle avait prononcé cette dernière phrase à voix basse, à elle-même. Alice qui n’avait pas faim, c’était apparemment un « miracle. » Elle sortit et déambula dans les rues en direction de la plage, encore.
Je ne vais pas écrire indéfiniment ce genre de choses : plage, océan, taverne, plage, océan… Pourtant, c’était bien à ça qu’Alice voua ses premières années de liberté. Dans la journée elle cherchait un logement, parce que ça revenait cher de payer des chambres d’hôtes. Choisissons un pays pour mieux raconter le reste de l’histoire. Et bien, tant qu’à être libre, autant quitter son pays d’origine, non ? Alice se trouverait alors à… Seattle ! L’océan, la plage et des ferry-boats : c’était parfait pour Alice. Elle aurait préféré le Panama mais ça n’aurait pas concordé avec la suite du récit ; j’apporte volontairement quelques modifications pour préserver l’anonymat de l’héroïne.
Où en étais-je ? Oui, un logement à Seattle, elle l’avait l’argent nécessaire pour un petit studio pas cher. Comme elle avait quitté son pays, elle avait aussi changé de l’argent. Après quelques heures de visite, elle avait enfin trouvé un studio qui lui convenait, avec vue sur l’océan. Qui l’aurait cru ? Comme elle n’avait pas vue sur le phare, elle accrocha quelques images de ces géants des mers aux murs de son studio. Décidément, elle avait dû être gardienne de phare ou s

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents