Albert Millaire : Entretiens
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Albert Millaire : Entretiens , livre ebook

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Description

Au théâtre, au petit écran ou au cinéma, Albert Millaire a brûlé les planches partout où il est passé, que ce soit à titre de comédien ou de metteur en scène. On se souviendra d'ailleurs avec bonheur de ses interprétations dans Lorenzaccio, Don Juan, d'Iberville, Wilfrid Laurier ou, plus récemment, de son rôle de curé dans le dérangeant Sur le seuil du cinéaste Éric Tessier.Ces entretiens avec Albert Millaire sont riches d'une grande complicité de l'auteur, Jean Faucher, avec son sujet; ce qui donne à lire un livre où l'humour, l'empathie et la sincérité de ceux qui ne peuvent se conter d'histoires transpirent. Voilà donc le récit d'une vie sous le signe de la passion.D'origine modeste, Albert Millaire a pu néanmoins faire des études au collège de L'Assomption, mais il ne fera pas son entrée dans les ordres tel prévu. C'est un voyage à Stratford à l'âge de 18 ans — au cours duquel il participe à un concours oratoire — qui le met sur le chemin de sa véritable destinée. À partir de ce moment, tout déboule pour lui : les années au Conservatoire d'art dramatique, ses premiers rôles au théâtre et des cours qu'il dispense aux acteurs en formation. Suit la période où il incarne des personnages dans les dramatiques diffusées à la radio de Radio-Canada dans les années 50.Il quitte ensuite pour l'Europe avec sa femme et ses deux filles. C'est pour lui l'occasion de rencontrer de grands metteurs en scène à Paris, Londres et Berlin. À son retour au Québec, il devient un habitué du Théâtre du Nouveau Monde, où il réalise sa première mise en scène : Les Sorcières de Salem. Fonceur, il décide de voler de ses propres ailes en dirigeant le Théâtre populaire de Québec pendant plus de deux ans. Il travaille ensuite sur plusieurs projets au théâtre, à la télévision et au cinéma en travailleur infatigable qu’il est.Acteur parfaitement bilingue, il décide ensuite de faire carrière en Ontario et aux États-Unis, où il obtient beaucoup de succès. Une tumeur maligne lui donne la frousse de sa vie. Soudainement, l'acteur doit faire face au plus grand défi : lutter pour sa survie. Ébranlé par cette troublante expérience, il parvient à remonter sur scène après une longue convalescence. Ce retour en force, souligné par l'obtention d'un Masque pour son rôle dans le Vania monté par Serge Denoncourt au théâtre de l’Opsis, démontre bien que les demi-mesures ne font pas partie de son répertoire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 février 2013
Nombre de lectures 2
EAN13 9782764418055
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Biographie
Du même auteur chez Québec Amérique
 
Françoise Faucher, biographie , Jean Faucher et Anne-Marie Villeneuve, Montréal, 2000.
Gérard Poirier, entretiens , Montréal, 2003.

Données de catalogage avant publication (Canada)
 
Faucher, Jean Albert Millaire: entretiens
 
(Biographie) Comprend un index.
9782764418055
 
1. Millaire, Albert, 1935- . - Entretiens. 2. Acteurs - Québec (Province) - Entretiens. 3. Directeurs artistiques - Québec (Province) - Entretiens. I. Millaire, Albert, 1935- . II. Titre. III. Collection : Biographie (Éditions Québec Amérique).
 
PN2308.M54A5 2004 792’.02’8’092 C2004-941504-2


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Dépôt légal : 4 e trimestre 2004 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada
 
Mise en pages: Andréa Joseph [PageXpress] Révision linguistique: Andrée Laprise
 
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
 
©2004 Éditions Québec Amérique inc.
Si j’exclus mes années de collège, j’aurai vécu toute ma vie dans un monde de femmes. Quel bonheur!
 
Je souhaiterais ici dédier à ces femmes ces quelques réflexions, souvenirs et commentaires; à celles qui m’ont élevé, éduqué, gâté. Avec le sourire elles m’ont laissé palabrer, ordonner, déclarer. Avec le sourire elles m’ont pardonné, provoqué, appuyé et souvent aimé, en corrigeant mes fautes de français et en gardant le silence sur tout ce qui aurait pu me blesser.
 
À ma veuve de mère, à mes belles amies, à mes précieuses filles, à ma chère femme Michèle Marchand.
 
A. M.
Préface

En 1991, le Collège de l’Assomption a créé «LE LAURIER D’OR» pour honorer les plus méritants de ses anciens élèves. Albert Millaire fut le premier à recevoir cette distinction. Ce fut l’occasion pour Catherine Bégin de saluer son ami.
Albert Millaire, l’homme
 
Je trouve extrêmement sain pour une société qu’une de ses plus probantes institutions d’enseignement reconnaisse et honore, parmi bien d’autres vertus, le sens de la rébellion, l’audace toute nue, la marginalité et, pour tout dire, la plus tonique délinquance.
 
Car Albert Millaire, ressortissant de chez vous, modèle format épique pour nombre de ses concitoyens de tous âges, n’est pas tant s’en faut, un saint confit dans la grâce ni le prototype de l’homme tranquille.
 
S’il en a déjà abondamment payé le prix sans s’en étonner , s’il s’ennuyait même sans doute plus tard en chemin de voir son premier chef (pour peu qu’il sache se conforter de quoi que ce soit!) d’être aussi libre et d’assumer ses couleurs hors de tout sentier battu, je ne doute pourtant pas que quelque chose en lui soit aujourd’hui violemment ému par votre témoignage.
 
Et cet Albert-là au-dedans, qui va longuement ruminer son émotion, est tout aussi bien l’adulte en pleine vision d’avenir et possession de son présent qu’il est devenu aujourd’hui, que le jeune flo qui quittait vos rangs en 1955, pressé par le théâtre. Car il est l’image de la continuité, de la totale fidélité à soi-même.
 
Je le connais depuis 1956, à mon entrée au Conservatoire national d’Art dramatique où il était de la promotion Shakespeare, précédant immédiatement la mienne; trente-cinq ans plus tard (et ce n’est qu’un début!), il est toujours le même. Et toujours inattendu. Cette longue pratique que j’ai de votre camarade m’autorise à l’affirmer : tel qu’en lui-même l’éternité le fixe. Albert Millaire est un vivant paradoxe.
 
Académiste et intrinsèquement féru de tradition, il est aussi… incroyablement d’avant-garde (par exemple : alors qu’il est directeur artistique du Théâtre populaire du Québec, c’est lui qui pave la voie au Grand Cirque ordinaire et en favorise l’éclosion en offrant à ses comédiens fondateurs des conditions de travail d’une nouveauté et d’une liberté absolues pour l’époque; au sein d’une compagnie institutionnelle, la chose serait encore un exploit à l’heure présente !); d’un égotisme déclaré, dont il s’amuse d’ailleurs le premier, il est en même temps quelqu’un qui porte en silence l’humanité sur ses épaules… ; parfait émule de Port-Royal, ce rigoriste vit en fabuleux bon vivant ; et pourtant, cet hôte superbe et superbement convivial est… un grand solitaire.
 
Il a sans doute conjugué d’instinct, lui, le fameux: «Allez vers les sommets ; il n’y a pas d’encombrement » du général de Gaulle. Ou alors un fatalisme l’y aurait mené, auquel, par un sens aigu de la responsabilité, il n’aurait même pas songé à se dérober et qu’il a peut-être même accéléré dans son appétence pour le grandiose. Selon les jours, il peste peu ou prou devant l’isolement où mène la quête du Saint-Graal ; mais jamais je ne l’ai entendu renier la redoutable vocation des élus.
 
On ne se fait pas leader, on l’est à la naissance. Albert était ainsi marqué et la chose se confirme chez lui tant dans le quotidien que dans la grande voie d’exception. Regardez-le aller , lâché en liberté dans quelque comité à midi ou en fête de trois heures du matin ; on n’entend que lui. (N’était-ce pas vous au demeurant, ses condisciples, qui lui aviez forgé sa devise maison: « Fends l’air et pète ta broue !»…?) Il ne converse pas, il ne discute pas ; il décrète. Gestuelle à l’avenant. Son verbe d’ailleurs est aussi à la hauteur de ses exigences personnelles. Et nous, du commun, parfois tentés de bémoliser certaines de ses expressions coutumières – … « fondamentalement », « fustiger », « se rendre indispensable » et tutti quanti –, en arrivons bien à admettre sa superbe laissant bouche bée, qu’une pareille outrance a pour résultat de… nous oxygéner. L’envergure croît avec la fréquentation. Mais s’il est draconien, ancré au plus profond et donc lent à muer, il n’est pas du genre momifié, loin de là; ô joie de le voir un jour défendre une position qu’il attaquait avec véhémence chez son vis-à-vis cinq ans plus tôt, mais qu’il a fort honnêtement étudiée avec le recul pour , le cas échéant, la faire sienne envers et contre tous, si nécessaire. Il aura même alors la grâce étonnante de reconnaître spontanément et l’origine de l’opinion et la distance qu’il a parcourue pour s’y rallier.
 
Mille choses restent à dire sur lui : qu’il obéit à une morale et à des critères personnels parfois indécodables pour les autres et cependant extrêmement précis pour lui ; que cet Alexandre le Grand sévère, sans complaisance ni diplomatie mais avec un formidable instinct politique, est parfois en manque d’approbation et recueille les amis dans une grande humilité ; que ce petit gars de Verdun se réclame « …d’Amérique d’abord » au sens noble du terme ; que ce grand seigneur , follement généreux, aurait bien besoin qu’on lui donne les outils professionnels qui lui permettraient d’être encore plus avant au service de son art et donc de ses contemporains ; que celui-là qu’il est, n’étant pas un passif, initiera toujours au risque de ses énergies vitales et certainement toujours au dam de sa sérénité intérieure…
 
Et qu’avec toutes ses contradictions comme avec l’étrange mélange de ses qualités et ses défauts, Albert Millaire sera toujours un être magnifique, un homme de qualité rare, que vous avez su reconnaître et honorer. Je vous en loue d’autant, gens du Collège de l’Assomption, au-delà de tout le bien qu’Albert a toujours dit, avec fierté, de vous sa véritable Alma Mater .
 
Catherine Bégin
Sommaire
Biographie Page de titre Page de Copyright Dedicace Préface 1 - L’Enfance 2 - Le Conservatoire 3 - L’Envol pendant et après les études 4 - Mon année en Europe 5 - Le Ret

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