Moutarde & sopalin
239 pages
Français

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Moutarde & sopalin , livre ebook

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Description

Sur une Terre où la religion règne en maître, trois amis décident d’accompagner un chercheur de météorites au Proche Orient. Tous sont loin de se douter qu’une rivalité a déjà opposé Zloïls et Auraéliens depuis plusieurs millénaires. Les conséquences de cet affrontement se trouvent partiellement dans la Bible où les faits ont été interprétés spirituellement par les populations locales ; mais les rivalités se poursuivent encore aujourd’hui.
Les quatre amis s’en rendront rapidement compte et vont se trouver, contre leur gré, engagés dans des aventures où ils risquent leur vie, poursuivis par les Zloïls, les Auraéliens et les populations locales des pays où ces aventures les conduisent.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 août 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312060071
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Moutarde & sopalin
Francis Taft
Moutarde & sopalin
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2018
ISBN : 978-2-312-06007-1
P REMIÈRE PARTIE : Prémices
Préambule
Z LODA , PLANÈTE Z LOÏL 15000 ANS AVANT J.-C {1}
La voix du Maître s’éleva et l’assistance fit silence. Elle était harmonieuse cette voix, bien timbrée, claire, distincte. Ce qu’elle disait plaisait aux auditeurs. Le Maître était beau, grand, bien proportionné. Ceux qui lui faisaient face et qui écoutaient ses paroles avec attention et respect, étaient eux-mêmes grands, beaux et jeunes, garçons et filles mélangés, habillés comme il convient pour cet exposé inaugural et confidentiel. Tous les appareils d’enregistrement, de prise de notes, d’écriture, qu’ils soient mécaniques, électroniques ou autres, étaient interdits pendant cette séance. Car ce n’était pas les faits qui étaient importants pour ces futures initiés, tout le monde les connaissait, mais leur esprit. Ceux-ci devraient d’abord comprendre puis développer la civilisation à laquelle ils appartenaient.
– Les premières manifestations de la vie eurent lieu dans les océans, dans des conditions qui défient notre imagination d’aujourd’hui, dit le Maître . Indirectement , nous sommes les héritiers de ces phénomènes qui commencèrent il y a trois milliards d’années {2} sur Sol3. Les premières cellules, disons ainsi car il n’y avait aucun témoin, tiraient leur énergie des sources de chaleur et des radiations présentes. Elles se regroupèrent en organismes pour répartir au mieux cette puissance. Elles s’en servirent pour se reproduire et au cours des nombreux échanges et maillages, l’intelligence naquit rapidement et se développa. C’est ainsi que les URS émergèrent.
Cette planète possédait d’autres cellules vivantes mais selon des dispositions différentes et qui prirent beaucoup plus de temps pour se déployer. Les URS mirent moins de deux milliards d’années pour passer de l’état de cellules individuelles à celui d’organismes capables d’emmagasiner de grandes connaissances, de découvrir D5 {3} , de maîtriser les déplacements de planète à planète dans la Galaxie. Ils élaborèrent de nombreuses et fructueuses théories. Les URS se différenciaient de tous les autres organismes connus par leur absence de tube digestif, de parties dures comme le squelette ou la carapace. Ils n’avaient pas besoin de cela. La radioactivité les protégeait et les nourrissait. Lorsque les sources d’énergie se raréfièrent, parvenus au sommet de leur puissance, ils quittèrent la Terre et vinrent s’installer chez nous, sur Zloda.
Le Maître s’accorda une pause. Les auditeurs restaient suspendus à ses lèvres car ils découvraient un des secrets réservés aux initiés, de leur civilisation.
– Lorsqu’ils s’établirent chez nous, nous étions déjà en devenir mais nous n’étions que des organismes incomplets et promis uniquement à un avenir animal. Les URS nous prirent en charge. Ils développèrent nos capacités et nous éduquèrent. Ils nous formèrent tout en restant eux-mêmes. Progressivement , ils nous léguèrent leurs savoirs, leurs techniques quand nous fûmes en mesure de les comprendre et de les maîtriser. Nous grandîmes ainsi pendant plus de cinq cents millions d’années. Mais le mérite des URS est d’avoir su attendre que la Nature nous épanouisse, d’avoir accompagné cette évolution sans la brusquer. Par des changements génétiques, des croisements et d’autres choses que nous ignorons par manque de documents, ils firent de nous ce que nous sommes. Ce sont les trois cents derniers milliers d’années qui virent les progrès les plus spectaculaires, nous faisant passer de l’âge de pierre à l’âge interstellaire , âge dans lequel nous sommes depuis cent cinquante mille ans. Arrivés au terme de leur évolution, les URS s’éteignirent et il ne reste rien d’eux que la connaissance léguée à notre civilisation. Nous , les Zloïls , nous en sommes les héritiers. Nous leur rendons hommage. Et la meilleure façon de le réaliser, c’est encore d’agir vis à vis des autres comme ils ont fait pour nous.
L’assistance approuvait pendant que le Maître reprenait son souffle. Il poursuivit :
– Nous retournâmes sur Terre. La description que nous en avaient laissée les URS n’était plus conforme à ce que nous retrouvâmes. La planète avait évolué. Le territoire que nous découvrîmes, il y a quarante-cinq mille ans, était habité par des êtres de petite taille, un mètre cinquante, très puissants, possédant une grosse tête, avec une mâchoire impressionnante. Ces créatures attirèrent notre attention car elles pratiquaient une activité inconnue de nous : l’art pariétal. Elles sont désignées sous le nom de Neandertal. Nous décidâmes alors de faire pour elles ce que les URS avaient fait pour nous. Nous ne voulions pas migrer sur Terre, nous voulions rester sur Zloda.
Heureusement, il y avait une planète pas trop lointaine de la nôtre, AURÆ, qui elle, n’avait pas connu le développement humanoïde. Nous y transportâmes donc de nombreux Néandertaliens. Ils s’y développèrent techniquement très rapidement.
Parallèlement, sur Terre, d’autres groupes rivaux émergeaient : Cro-Magnon, Homo Sapiens Sapiens. A quoi est due la disparition progressive des Néandertaliens sur Terre ? Plusieurs raisons sans doute : manque d’adaptabilité, diminution de la fécondité, pressions en D5 des groupes concurrents. Probablement un peu tout cela en même temps.
Cette décadence de Neandertal était en parfaite opposition avec ce qui se passait sur AURÆ . Très vite, ils s’étaient révélés aptes à la compréhension d’idées complexes. Par croisements, anastomose et aussi d’autres techniques, nous améliorâmes le fonctionnement du cerveau, augmentant ainsi les performances intellectuelles.
Cette évolution a un contrecoup inattendu : les Auraéliens rencontraient pour se reproduire des difficultés croissantes. Pour retarder leur dégénérescence, ils décidèrent de prolonger la vie de chaque fœtus en le clonant. L’idée était de les faire vivre l’un après l’autre en transférant la totalité de la mémoire dans le clone suivant. Après la naissance de l’original, les corps clonés restaient en hibernation pour retrouver la vie un par un, chacun à son tour, d’où une difficile gestion des jeunes. Pour préserver l’identité de chaque individu, la mémoire de l’original, intégralement conservée, vient enrichir clone-1 de son existence passée. A la mort de clone-1, clone-2 reçoit les mémoires intégrales de clone-1 plus celle de l’original et ainsi de suite jusqu’au clone final. Cette technique s’est peu à peu amplifiée et développée. Actuellement , on compte plus de cent clones pour un original. A la mort du dernier, l’individu est considéré comme décédé et l’ensemble de ses mémoires, après un délai raisonnable, vient alimenter le souvenir collectif.
Cette technique fut rendue possible grâce aux connaissances techniques qu’ils nous volèrent et à leur habileté à travailler sur le cerveau. Chaque original nouveau-né, dès qu’il atteint l’âge de seize ans, reçoit le mémoriel qu’il portera toute sa vie et tous ses clones après lui. Ce mémoriel, vu de l’extérieur, se présente comme une large coiffure portée en permanence. En réalité, c’est un implant biologique vivant. Il n’est ôté qu’à la mort du corps pour transfert sur le clone qui doit lui succéder. Il se compose de deux parties : le mémodon qui représente la partie stockage de la mémoire, immense magasin qui se remplit peu à peu et l’infobion. C’est une plaque bionique qui intervient comme élément de sécurité. Il permet le décodage du mémodon mais seulement s’il est dans le corps du clone correspondant. Ainsi , l’intimité mais aussi le respect intégral de l’individu sont pris en compte. On peut accéder au mémodon et copier ce qu’il contient, mais cette information est inintelligible si elle n’est pas reliée à l’infobion correspondant. Ce n’est qu’après la mort du dernier clone, que l’infobion permet l’accès de tous aux souvenirs de celui qui n’est plus. Mais il y a un délai qui correspond à chaque situation particulière. L’infobion est la clé de ce système. Sans lui, il n’y a aucune possibilité d’explorer le mémodon.
Il faut également préciser quelques points complémentaires : aucun transfert de mémoire n’est réalisé sur un clone âgé de moins de dix-huit ans ; chaque corps est capable de vivre cent ans avec tous ses moyens sauf accident ou assassinat, voire plus.
En hibernation, un corps vieillit d’environ 0,5 % du temps écoulé à l’extérieur. Le premier clone a environ dix-huit ans et demi lorsqu’il prend son fonctionnement et le dernier plus de cinquante ans selon les conditions d’existence de ceux qui l’ont précédé.
Quelques milliers d’années plus tard, les Néandertaliens étaient devenus des Auraéliens, fiers et ombrageux, capables de se débrouiller seuls. Ils étaient autonomes et voulaient le rester. Par contre, leur fertilité continuait à décroître régulièrement. Nous les abandonnâmes sur leur monde.
Neuf mille ans après leur arrivée sur AURÆ , eut lieu le premier affrontement matériel entre eux et nous. Ils attaquèrent un de nos vaisseaux qui était en tournée de reconnaissance chez eux. Ils réussirent à s’en rendre maîtres et par un odieux chantage, nous imposèrent un transfert de technologies à leur profit. Nous acceptâmes.
La différence fondamentale avec notre civilisation est que les Auraéliens sont des Humains. Pas nous, même si nous nous ressemblons. Les URS, originaires de la Terre, nous ont façonnés à leur idée. Eux non plus n’étaient pas des Humains. Ils nous ont voulus beaux, intelligents. Ils ont modelé nos esprits à l’image du Cosmos. Nous le revendiquons. Mais, au contraire d’eux, nous sommes des êtres sexués. Ils ont voulu que nous puissions jouir de tous nos sens. Ce que nous faisons. Notre philosophie est qu’il n’y a pas de mal dont on ne puisse tirer au moins un bien.
A l’image du Cosmos, nous utilisons la force sans nous préoccuper d’altruisme. Nous l’avons fait avec les Humains de Neandertal, cela s’est r

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