La porte rouge
175 pages
Français

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La porte rouge , livre ebook

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Description

Fantastique - Paranormal - 390 pages


Ezra est un homme d’une trentaine d’années qui partage la vie d’Emy, enceinte de leur premier enfant. Ils vivent tous les deux une relation amoureuse fusionnelle et l’avenir devant eux apparaît radieux.


Malheureusement, à la suite d’un accident, Ezra trouve la mort et passe de l’Autre Côté. Il tente coûte que coûte de rester auprès de sa femme... espérant voir sa fille grandir. Mais le monde des vivants et celui des esprits ne sont pas faits pour cohabiter.



Comment Ezra peut-il encore imaginer demeurer auprès des siens ?



Et que se cache-t-il derrière la porte rouge ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782379613722
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La porte rouge


Billie Ana
Billie Ana


Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-372-2
Concept de couverture : Didier de Vaujany
Bonjour,
Permets-moi de te tutoyer. J’ai un certain nombre d’années même si je ne peux l’attester réellement. On pourrait dire que je ne fais pas mon âge et cela m’aurait flatté dans d’autres circonstances.
Il va falloir me faire confiance. Tu te demandes sûrement pourquoi je te dis ça. Tout simplement parce que, si tu poursuis ta lecture, au fur et à mesure de l’encre noire qui va parcourir ces pages, tes idées risquent de changer. Je vais t’ouvrir les portes d’un monde que tu ne soupçonnes pas ou, au contraire, que tu soupçonnes un peu, inconsciemment, mais sans jamais y croire vraiment.
En lisant ces pages tu ne trouveras rien de fou, rien de mirobolant, pas de courses poursuites impressionnantes dans de superbes voitures de sport, pas de combats épiques en tenue de soldat de ferraille qui laisserait entrevoir mes cuisseaux, pas d’armes à feu, pas de Graal à aller rechercher, juste une vérité sur ce qu’il se passe vraiment…
Par contre, au fil de cette histoire, tu croiseras peut-être mes larmes, un peu de tristesse, de l’amour parfois, de la détresse souvent, quelques sourires et quelques douloureux souvenirs. Je vais te donner une autre vision de la vie.
Je vais peut-être bousculer tes certitudes, tes croyances, ce que tu es. Tu ne seras peut-être plus tranquille dans ta petite vie quotidienne, peut-être même tu ne dormiras plus très bien après m’avoir lu.
Alors, réfléchis bien, tu peux encore refermer ce livre.
Tu es encore là ? Bien. Je t’en remercie. J’aimerais que tout cela soit lu par le plus grand nombre, pour partager ma réalité qui n’est pas que la mienne d’ailleurs. Elle nous concerne tous. Elle te concernera un jour, ainsi que la personne qui partage ta vie, tes enfants, tes parents, tes grands-parents. Elle nous concerne tous, êtres humains, êtres vivants.
Je ne veux brusquer personne, évidemment. C’est pourquoi je t’ai laissé le choix d’arrêter ta lecture, mais, si tu es encore là, c’est que j’ai attisé ta curiosité. C’est bien d’être curieux, cela prouve que tu as l’esprit suffisamment ouvert pour écouter ce que j’ai à dire et pouvoir changer ta vision des choses.
Avant de me présenter, je te remercie d’être ici avec moi, de me tenir compagnie. Chaque fois que tu ouvriras ce livre, je serai là. Ta compagnie me fera du bien, elle me réchauffera, me fera me sentir vivant. Tes doigts autour de ce livre, c’est comme si tu me tendais la main pour me donner un peu de courage.
À l’instant où tu lis ces lignes, je suis avec toi, juste à côté de toi. Je t’observe, je regarde ton profil, la tête penchée sur mes écrits. J’aimerais que tu la tournes vers moi, que je puisse observer les traits de ton visage, les photographier pour me les rappeler pour toujours, mais tu ne le feras pas parce que tu ne crois pas en moi, pas encore. Je viens de t’instiller le doute. C’est toujours comme ça que ça commence.
Moi, je te vois, je suis là et je ne te laisserai pas. Désolé par avance pour les petits courants d’air que je pourrai te faire ressentir si je m’approche un peu trop près, car pour le moment, la seule chose dont je peux profiter, c’est ta chaleur. Il fait si froid ici.
Surtout, si à un moment donné, tu me trouves trop proche de toi pendant ta lecture, ou bien la nuit, n’hésite pas à me le dire ! Tu peux le faire oralement si tu ne te trouves pas trop ridicule, mais si tu as du mal à accepter tout ça, tu peux aussi le faire dans ta tête. Je saurai t’entendre et je tâcherai de me faire tout petit dans un des coins disponibles de la pièce.
Je m’appelle Ezra Daniel. Mon prénom, d’origine hébraïque, signifie « Aide ». J’aime à me dire que, quelque part, ce n’est pas un hasard si nos chemins se croisent entre ces pages. Je vais sûrement t’aider à voir plus clair dans ce brouillard. Quel brouillard ? Celui de la mort, de la « vie » que l’on peut mener de l’autre côté.
Maintenant que tu sais de quoi l’on va parler, veux-tu que je te laisse quelques minutes pour te préparer ? Non ? Très bien, je n’ai pas douté de toi une seconde, ni de ta détermination, de ton courage.
J’ai trente-et-un ans depuis quarante-huit ans maintenant, car comme tu l’as compris, je suis mort. De façon assez classique : un accident de voiture, rien de bien sensationnel. J’ai laissé derrière moi ma femme, Emy, qui était enceinte de six mois de notre petite fille. Elles me manquent terriblement, tu t’en doutes sûrement.
Merci de me tenir entre tes mains pour que j’affronte cela de nouveau, pour m’aider à l’accepter.
On y va ?
Chapitre 1
 
 
Je suis mort dans un accident de la route. Un jeudi. Il faisait nuit, il était tard, aux environs d’une heure quinze du matin. Je ne roulais pas particulièrement vite. Je n’avais même pas bu un verre d’alcool contrairement à mon habitude. Je n’étais pas alcoolique, loin de là, mais au début, Emy était inquiète lorsque je buvais le soir avec des amis, plus particulièrement si je conduisais pour rentrer. Avec le temps, cette peur s’était transformée en phobie.
Chaque fois que je prenais la voiture, que ce soit pour faire de la route ou aller acheter du pain à cinq minutes de la maison, je pouvais entendre son cœur résonner dans la sono de la portière. Un battement fort et intense qui parfois s’accélérait ou s’interrompait. À la vue de ses angoisses grandissantes, de l’inquiétude dans ses yeux qu’elle tentait de me cacher, je lui avais promis que je ne boirais plus une goutte lorsque je sortirais, tant qu’elle serait enceinte.
J’aurais pu boire un verre ou deux, même plus que de raison, Emy ne l’aurait pas su puisqu’elle ne me voyait pas à mon retour. Épuisée par la grossesse, elle s’endormait de bonne heure, d’un sommeil de plomb, jusqu’au petit matin où son appétit d’ogresse la réveillait. Par contre, j’aurais pu être démasqué par son odorat hyper développé, dû à son état, qui lui permettait de sentir l’odeur des fraises à des kilomètres à la ronde.
Vous avez déjà constaté ce talent de tête chercheuse chez les femmes enceintes quand il s’agit de nourriture ? Je trouve cela fascinant !
Malgré tous ces petits changements, une chose était restée intacte : sa beauté. Que dire ! Elle était superbe ! Elle avait des cheveux roux, couleur de feu, qui lui arrivaient aux épaules. Sa chevelure était indomptable. Elle avait renoncé depuis longtemps à coiffer sa crinière de lionne. Je lui demandais souvent de laisser pousser ses cheveux, mais elle refusait catégoriquement, car une fois long, elle ne savait plus quoi en faire. Un jour, ce que je pris pour une coupe ratée par la coiffeuse, qui ne devait pas avoir le compas dans l’œil selon moi, se révéla être un carré plongeant. « C’est la mode ! » m’avait-elle dit en sortant de chez le coiffeur, tournant sur elle-même.
Sa grossesse la faisait changer d’humeur et de coupe de cheveux aussi facilement qu’elle pouvait manger du jambon de Bayonne juste après un bonbon mentholé. Son teint était rosé, agrémenté de petites taches de rousseur qu’elle adorait. Elle prenait soin de ne pas trop se maquiller pour les laisser ressortir. C’est ce que j’aimais chez elle. Elle affectionnait tout ce que les femmes détestaient habituellement. Elle savait voir le bon côté des choses.
Ses yeux bleus étaient d’une profondeur à couper le souffle et se révélaient une arme redoutable lorsque l’on se disputait. Je devais faire en sorte de ne pas me laisser bercer par cet océan bleu pour ne pas capituler. Son regard paraissait constamment malicieux.
Néanmoins, malgré ces petits désagréments de grossesse qui jouaient en ma faveur, j’avais toujours tenu ma promesse et je n’avais plus bu autre chose que du coca light lors de mes sorties. Je ne voyais pas l’intérêt de mettre sa confiance à l’épreuve. Je voulais la sentir rassurée, sereine, qu’elle puisse dormir sur ses deux oreilles et que notre enfant grandisse dans son ventre sans être écrasé par le poids des angoisses qu’Emy avait du mal à contenir. Bien qu’elle prît sur elle en m’adressant un sourire chaque fois que je passais la porte, je n’étais pas dupe et remarquais très bien sa ride du lion, bien plus creusée qu’elle n’aurait dû l’être.
Plus la grossesse avançait, moins j’avais envie de sortir. S’occuper d’une femme enceinte n’était pas de tout repos ! Elle n’en disait rien ouvertement, mais sa bonne humeur m’informait qu’elle était satisfaite de cela. Elle craignait tellement que sa petite fille grandisse sans papa. Et non ! Je vous arrête ! À aucun moment, je me suis senti forcé de faire quoi que ce soit. C’était tout naturel pour moi de prendre soin d’elle, de la protéger, j’aimais ce rôle. J’appréciais veiller sur son sommeil d’en bas pendant qu’elle dormait profondément à l’étage.
Je n’aurais pas aimé être ailleurs que près d’elle. Ma vie c’était elle au singulier, puis elles au pluriel. J’adorais plus que tout passer dans la chambre, m’asseoir doucement au bord du lit pour la contempler. Des fois, elle dormait, d’autre fois, elle faisait semblant. Je voyais un petit sourire au coin de ses lèvres, mais on jouait tous les deux le jeu. J’aimais me lever avant elle le matin quand elle ronflait encore. Elle m’en voudrait de dire ça, elle a toujours soutenu que ce n’était pas vrai. Je suis navré de te l’apprendre, mon Amour, mais tu ronflais parfois à en réveiller les morts !
Le matin, je sortais discrètement de la chambre et m’amusais à anticiper le petit-déjeuner colossal qu’elle allait engloutir : des fraises, des oranges, de la glace et parfois des envies étranges. Une fois, aux aurores, elle m’avait réveillé pour me demander de lui préparer un steak haché. Après en avoir franchement rigolé, la laissant un peu honteuse de cet appétit qui prenait parfois possession d’elle, j’étais descendu lui concocter son plat et le lui avait amené sur un plateau.
Au fil des

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