L Œil de Repseth
154 pages
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L'Œil de Repseth , livre ebook

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Description

Depuis des millénaires le continent Pellhinare est sous la coupe des fanatiques de Repseth. Après la disparition des derniers Titans, leur dieu victorieux a banni ses adversaires divins et leurs derniers soutiens au Pays de l’Oubli. Pourtant, au cœur même de Pellhinare, quelques combattants isolés, druides, métamorphes, nerhafens ou sélénites, défient sans relâche sa puissance et traquent les dernières parcelles de pouvoir titanesque. Lorsqu’un chevalier assoiffé de vengeance dérobe l’Œil de Repseth, la relique la plus sacrée de l’Empire, l’ordre repsethi tremble. Nombreux sont ceux qui souhaitent utiliser les pouvoirs de la relique pour servir leurs propres desseins. Mais c’est sans compter sur la volonté sournoise et possessive de l’Œil lui-même...


Dès les premières lignes de L’Œil de Repseth, premier livre de sa nouvelle trilogie Divinité Alpha, Nicolas Cluzeau nous replonge dans le sombre multivers des Chroniques de la Mort Blanche, un univers violent où rien ni personne n’est ce qu’il paraît être.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 janvier 2018
Nombre de lectures 2
EAN13 9782374535210
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Depuis des millénaires le continent Pellhinare est sous la coupe des fanatiques de Repseth. Après la disparition des derniers Titans, leur dieu victorieux a banni ses adversaires divins et leurs derniers soutiens au Pays de l’Oubli. Pourtant, au cœur même de Pellhinare, quelques combattants isolés, druides, métamorphes, nerhafens ou sélénites, défient sans relâche sa puissance et traquent les dernières parcelles de pouvoir titanesque. Lorsqu’un chevalier assoiffé de vengeance dérobe l’Œil de Repseth, la relique la plus sacrée de l’Empire, l’ordre repsethi tremble. Nombreux sont ceux qui souhaitent utiliser les pouvoirs de la relique pour servir leurs propres desseins. Mais c’est sans compter sur la volonté sournoise et possessive de l’Œil lui-même…

Dès les premières lignes de L’Œil de Repseth , premier livre de sa nouvelle trilogie Divinité Alpha , Nicolas Cluzeau nous replonge dans le sombre multivers des Chroniques de la Mort Blanche , un univers violent où rien ni personne n’est ce qu’il paraît être.
Divinité Alpha
Tome 1
L'Œil de Repseth
Nicolas Cluzeau
Collection du Fou
Pour celle qui a été ma muse durant la rédaction de ce roman. Elle se reconnaîtra. Pour Éric, Ambre et Michel.
1
Extrait du journal d’Arcane d’Ogéval :
[…] « … Alors que nous naviguons entre les falaises des Interdits, je reprends la plume. Tant d’histoires et d’épreuves. Tant de morts et de destinées brisées. Farhagen m’a toujours affirmé que tout avait un prix dans cette vie, et que nos projets ne font pas exception. Des gens que j’ai aimés, d’autres que j’ai haïs, mangent à présent les pissenlits par la racine. Bientôt je vais devoir les laisser, lui et l’Esclave, affronter leur destinée, puis je repartirai vers la mienne, à Sélenpolis, où j’ai à présent tant à faire. [...]
[…] L’équipage du Crépuscule s’est habitué à sa nouvelle capitaine, et à la nouvelle Âme du navire. Rares sont les croiseurs qui peuvent se vanter de posséder une ancienne déesse dans leur Réseau Runique… » [...]
«  Proclamation :
Moi, Farhagen, Grand Jarl du Nord, Prince d’Ymauril, Soleil des Gouffres Glacés de Minuit, Aurore Boréale tissée par les Moires, revenu d’entre les épreuves imposées par les dieux et les Titans, déclare et confirme l’avènement de la souveraine Brynhild sur l’ensemble des Royaumes Ymirithes : Okanthe, Caernie et Tirkrade. J’abdique en sa faveur en accord avec la décision du conseil des Amiraux et des Goddars d’Ymauril. Dans sa générosité jamais démentie, pour l’immense travail que j’ai fourni et ma qualité de sauveur des Îles, ainsi que pour faciliter les ordalies qui m’attendent de l’autre côté du monde, Brynhild m’a accordé l’honneur de me céder le Crépuscule , croiseur royal qui a fait son temps en nos contrées, ainsi que les deux corvettes fluviales qui lui sont allouées… »
Extrait du discours de Farhagen à la tribune du Conseil Ymirithe, le 10 Rhéan 2536 (calendrier Ymirithe)
 
 
Dissimulé derrière la meurtrière, Arwyn vérifia la rune à feu de son mousquet, puis regarda à travers la lunette enchantée. Au loin, dans les ruines – ou plutôt entre les bâtiments anciens encore debout, sur les voies oubliées par les millénaires – des troupes se mouvaient.
Les Repsethis.
Ces têtes d’écailles grouillaient comme des cafards. Ils sinuaient dans les rues, les avenues, entre les arbres dispersés sur les artères fantômes aux pavés disjoints.
Tous le cherchaient. Au-delà, le grand lac Stromarite scintillait sous la lumière d’un soleil de plomb. Un antique croiseur lourd impérial, amarré aux quais du vieux port, dressait vers les cieux les trois mâts de son gréement et la cheminée de sa chaudière au terraverre. Celle-ci fumait légèrement et derrière le navire, on pouvait apercevoir, au-delà du lac, les étendues de savane et les montagnes de l’orient.
— Ils ont déployé les grands moyens pour vous, n’est-ce pas ? Cette délicate attention de leur part fait chaud au cœur… ou devrais-je dire à l’estomac, mon bon maître ?
Arwyn se retourna vivement et serra les dents. Son abdomen lui envoya un souvenir de sa transformation récente. Il eut l’impression de recevoir des dizaines de coups de couteau en plein ventre. Le souffle coupé, le chevalier plissa les yeux et envisagea la silhouette humaine de lave et de flamme qui flottait dans les airs à côté de lui.
— Par les pouvoirs d’Ortoz, ai-je jamais demandé ton avis, Brasier ?
— À de nombreuses reprises. J’avais même émis l’idée que vous ne vous intéressiez pas à ce projet insensé des sieurs Georgias et Imirild.
— Nous avons frappé à la tête des Repsethis, au cœur de leur empire. La vengeance m’a été accordée.
Brasier se déplaça jusqu’aux meurtrières. Les troupes repsethis armurées et habillées de vert émeraude se dispersaient en sections bien disciplinées. Des officiers se déplaçaient, juchés sur des lézards géants. Plusieurs vouivres domestiquées volaient au-dessus d’eux en spirale, sondant le terrain chaotique et gigantesque de la métropole.
— Oh, oui, je vois ça. Regardez, mon bon maître, ils sont paralysés par la terreur, je le crains.
Arwyn se plia en deux de douleur et jura. L’Œil imposait peu à peu son influence. Curieusement, cela lui procurait autant une impression de puissance que de souffrance. Son tatouage corporel de disciple d’Ortoz le lançait et faisait battre son cœur à toute allure. Il suait sous son armure cuirassée aux runes scintillantes.
Brasier disait vrai : les Repsethis, loin d’avoir été démoralisés par la perte du Roi-Théocrate de Pontari, ne le lâchaient pas d’une semelle. Il ne fallait même pas se demander comment ils avaient retrouvé sa trace : l’Œil émettait des fréquences runiques que les prêtres de Repseth devaient aisément pouvoir traquer.
Arwyn reprit sa place devant la meurtrière et visa un officier sur son lézard géant. Il voyait le cimier de son casque briller et les deux poignées de ses sabres ornés de joyaux scintiller de mille feux. Il donnait des ordres, parlant avec d’autres sous-officiers aux épaulettes dorées. Une sphère de lumière émeraude flottait au creux de sa paume, au sein de laquelle on distinguait de nombreux petits points plus clairs.
Le chevalier d’Ortoz visa la poitrine de l’officier.
— Nous ne nous rendrons pas, Brasier, tu le sais. Je préfère mourir au combat.
— Hélas, mon bon maître, je ne le sais que trop. Mais dans ce cas, ils vont récupérer l’Œil.
— Cette relique n’était pas vraiment mon objectif. Dommage collatéral, comme ils disent au sein des services de renseignement.
— Sans elle, vous n’auriez pas survécu. Peut-être y a-t-il une leçon à en tirer ? Une raison de vous échapper ? Une possibilité de donner aux ennemis de l’Empire repsethi un angle d’attaque possible grâce à ce qui est à présent au fond de vous ?
Arwyn fronça les sourcils et ôta son œil de la lunette de visée.
— Je n’en sais rien, Brasier. Les cauchemars me disent que je dois aller vers l’ouest, toujours, mais c’est le Bouclier de Mithras et le plateau du Pays Oublié. Un endroit que les légendes de l’Empire classent comme maudit, interdit, détruit, empoisonné.
— Qu’importent les légendes, mon bon maître Arwyn. Ne vaut-il pas la peine de vivre pour continuer la lutte contre vos ennemis ? La fuite me semble nécessaire en l’occurrence. Pas le combat. Nous sommes surclassés à au moins cent contre un.
Arwyn eut un petit sourire au coin des lèvres. Il redressa les épaules malgré la douleur irradiant de son abdomen, se caressa la barbe et la moustache, qu’il avait bien fournies, puis affermit sa prise sur son mousquet de guerre.
— Il m’en faut au moins cent pour mourir dans l’honneur, et je vais en emporter le plus possible avec moi avant de tomber avec, flottant au-dessus de moi, le panache rubis des flammes d’Ortoz et du domaine de Rathvaur, vengé à jamais ! Dis-moi, tu as bien implanté les mines à feu runiques sur les flancs ?
— Je l’ai fait, conformément à vos ordres, mon bon maître.
Arwyn visa et verrouilla l’officier qui montrait des bâtiments et des rues à ses subalternes. Il finissait de donner ses ordres. Le chevalier retint sa respiration. Pas de vent, pas d’intempéries, un soleil magnifique, et sa cible qui faisait l’erreur fatale de briller comme une lumière au sein des ténèbres. Les grognements des lézards géants, les cris des vouivres, les flammes de Brasier à côté de lui étaient les seuls sons. La distance s’afficha sur le cadran intérieur du viseur, en lettres magiographiques : 1140 pieds.
Le réticule relevé un peu au-dessus de l’officier pour tenir compte de la balistique du plomb enchanté, Arwyn appuya sur la détente. La détonation retentit comme un coup de tonnerre et des dizaines d’oiseaux nichant dans les ruines s’envolèrent soudainement. L’officier repsethi tomba à la renverse sur le dos de son lézard, son armure émit une lumière d’un beau vert clair et il roula au sol.
La monture rugit et s’agita dans tous les sens. La plupart des soldats et leurs supérieurs se mirent immédiatement à couvert ou coururent vers un abri. Certains montrèrent l’endroit d’où était parti le tir, et des armes à feu visèrent la tour percée de très nombreuses meurtrières. Des cris retentirent en repsethi. Une grêle de plomb s’abattit sur la façade et les vouivres planant au-dessus de la cité plongèrent vers elle.
Arwyn se baissa instinctivement. Des projectiles rebondirent sur la tour, un fusa au-dessus de lui et se perdit dans une poutre du plafond. Puis il se releva, visa une tête qui dépassait au nord de sa position, sur une avenue bordée de murets. Il fit feu. Un crâne explosa en pulpe de sang et de flammes. La chambre sous le canon de son mousquet enclencha un autre plomb enchanté. D’autres tirs répliquèrent. Maintenant, ils étaient plus précis, visant sa meurtrière en priorité. Il jeta un œil par une autre : des dizaines de soldats couraient de chaque côté du bâtiment, dans les rues, et s’approchaient. Les officiers juchés sur leurs lézards géants avaient déployé leurs boucliers de protection en forme de dôme et leurs montures

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