L Exilé du Temps (cycle de Setni n° 1)
169 pages
Français

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L'Exilé du Temps (cycle de Setni n° 1) , livre ebook

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Description

Le cycle de Setni, agent spatio-temporel, comprend neuf titres, axés, en majorité, sur un thème d’uchronie, tout particulièrement lorsque Setni devient enquêteur temporel.


Mais, dans ce premier opus, Setni se retrouve nommé grand amiral de la flotte de la Confédération Galactique, basée sur Pollux III. Il lui faut, en effet, faire face à l’invasion des Magelliens, étranges créatures venues des Nuages de Magellan qui se sont mis en tête d’envahir la Voie lactée. Et ils ont mis au point une arme imparable qui défie toutes les lois immuables de la physique et rend plus qu’aléatoire le fonctionnement de toutes les machines et de tous les astronefs.


L’amiral Setni, grandement secondé par Orma, une ravissante Sirénienne auquel il n’est pas insensible, doit mener de difficiles — et désespérées — batailles spatiales dans des conditions d’infériorité numérique. Par deux fois exilé dans le temps par les Magelliens, il parviendra, grâce à Orma et à son animal télépathe — l’Ethir —, à retourner la situation, réintégrer son présent et finalement triompher, après d’incroyables péripéties et des aventures riches en rebondissements de toute nature.


Pierre Barbet, est un des pseudonymes sous lequel a écrit Claude Avice (1925-1995) né au Mans. Docteur en pharmacie et écrivain de Science-Fiction, on lui doit plus d’une cinquantaine de romans de SF et d’uchronie.


Un auteur français de SF trop rapidement — et injustement — oublié qu’il faut absolument redécouvrir.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 10
EAN13 9782366346565
Langue Français
Poids de l'ouvrage 17 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0064€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection SF



















ISBN

Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain
Pour la présente édition : © PRNG EDITION S — 2022
PRNG Editions (Librairie des Régionalismes) :
48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 cressé
ISBN 978.2.36634.193.5 (papier)
ISBN 978.2.36634.656.5 (numérique : pdf/epub)
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.


AUTEUR

PIERRE BARBET




TITRE

L’eXILÉ DU TEMPS cycle de Setni n° 1




CHAPITRE PREMIER
L ’étoile Pollux est entourée d’un cercle écarlate sur l’atlas de la Confédération Galactique, en effet, Kalapol, la capitale de cette puissante fédération stellaire se trouve sur sa troisième planète. Le Grand Conseil des Sages, chefs de toutes les étoiles situées dans la Voie Lactée, y siège dans un bâtiment gigantesque tout de plastex aux chatoyantes couleurs : le Galax .
Mille mètres d’un seul jet ! Une inoubliable impression de majesté alliée à une grâce sans pareille : symbole de la prospérité de la Confédération.
Pourtant, les alentours de ce bâtiment habituellement encombrés d’innombrables kinésos, étaient étrangement calmes. Sur l’astroport voisin, couvert de croiseurs, de cuirassés, d’énormes porte-missiles, le trafic était nul. D’ailleurs, en y regardant bien, l’aspect de ces vaisseaux paraissait étrange : leurs contours étaient comme estompés par une brume de chaleur. Impensable dans cette cité sous globe avec ses climatiseurs, ses vastes sas servant au passage des navires fonçant vers le large.
Que se passait-il donc ?
Au loin, un kinéso solitaire filait vers le Galax. Sur sa coque brillaient les feux rouges clignotants annonçant qu’il était prioritaire. A son bord, un officier de la flotte penché sur les commandes paraissait avoir le plus grand mal à contrôler son engin, tant celui-ci roulait et tanguait en tous sens.
C’était un robuste gaillard portant le costume bleu nuit des astrots frappé du soleil d’or, avec sur ses épaules les insignes de son grade de commandant. Arrivé à proximité du Galax, il piqua directement sur l’une des plates-formes servant à l’atterrissage des kinésos, et, ouvrant son cockpit, sauta sur le sol lisse, laissant aux mécaniciens le soin de garer son engin. Toujours courant, il passa devant les sentinelles qui eurent à peine le temps de rectifier la position pour le saluer et parvint en quelques minutes devant le bureau du vice-amiral Tortobag, commandant des forces polluciennes en l’absence de son chef, l’amiral Setni.
Sur présentation de son coupe-file, on laissa entrer le retardataire dans le saint des saints. Rectifiant sa tenue, il se glissa dans le groupe des officiers entourant Tortobag. Les murs portaient d’innombrables cartes stellaires où des spots lumineux figuraient la position des différentes escadres : l’état-major avait, en effet, été convoqué d’urgence pour examiner la situation après la défaite subie par Setni, envoyé au-devant de mystérieux envahisseurs venus des nuages de Magellan. Déjà, une partie des planètes périphériques étaient tombées sans coup férir. Là-dessus, toutes les machines polluciennes se mettaient maintenant à fonctionner de manière anarchique...
Heureusement pour le nouveau venu, la séance n’avait pas encore commencé, ce qui lui permit de reprendre son souffle. Alnipos, l’aide de camp de l’amiral, était précisément en train de faire part des dernières nouvelles.
— On vient de signaler une émeute dans Kalapol, annonçait-il. Les distributeurs de denrées alimentaires viennent à leur tour de tomber en panne. Les rations sont totalement impropres à la consommation. Du coup, la foule s’est ruée sur les gardes, les prenant à partie, criant au sabotage.
» Le téléviseur, atteint par des projectiles, a explosé, il y a des victimes. Deux gadidiens ont été arrêtés, quatre tritidiens tués...
— Impensable ! Qu’allons-nous devenir si les distributeurs ne fonctionnent plus, eux aussi ? Nous nageons en pleine folie !
— Même les transports publics sont touchés : ce matin, ma femme a pris l’héli pour Rolpolis, et elle s’est retrouvée à Jorsberg !
Une ride profonde apparut sur le front de Tortobag, un colosse aux cheveux gris qui ne se laissait pourtant pas facilement émouvoir :
— Certes, soupira-t-il, la situation empire d’heure en heure : tous nos appareils semblent soudain pris de folie, manifestant une fantaisie délirante. Encore heureux que nous ayons pu mobiliser nos forces et les faire décoller d’ici avant cette catastrophe. Toutes les planètes sont touchées par ces aberrantes modifications des lois scientifiques.
— J’espère que le Grand Conseil va prendre des mesures immédiates, déclara Alnipos, sans quoi les émeutes vont devenir impossibles à contrôler. Nous sommes au bord du désastre : ce matin même, je me rendais à bord du Deneb pour livrer des pièces électroniques secrètes. Soudain, j’ai remarqué comme une brume à travers le vitro-plastex. J’appuie sur le dispositif de freinage... Et je percute de plein fouet l’aviso Léo 3 . Au dernier moment, j’ai réussi à sauter : les rétrofusées de mon siège m’ont sauvé, mais je l’ai échappé belle !
— Incroyable ! Mais il y a pire : cet après-midi, j’ai donné ordre de procéder à des essais de projectiles téléguidés au large de Pollux : ils ont raté une fois sur cinq ! Nos bombes les plus puissantes ne sont plus que des jouets d’enfants.
— Le bruit a couru que l’on avait rappelé l’amiral Setni...
— C’est exact, mais je ne vois pas ce qu’il pourra faire de plus que moi ! Il a fait partie d’un commando chargé de recueillir des renseignements sur ces damnées créatures arrivées de Magellan. Sur dix navires, deux seulement sont revenus et leurs équipages étaient tellement désemparés par les phénomènes inhabituels dont ils avaient été témoins qu’il a fallu les mettre en traitement dans des centres spéciaux, sur la planète Néos. Setni, lui-même, se trouve encore entre les mains des médics. Demandez plutôt à Pentoser ce qu’il en pense : il faisait partie de cette expédition.
L’officier retardataire avait repris son souffle :
— En effet, assura-t-il, lorsque nous sommes parvenus à proximité du secteur occupé par ces Magelliens, nos éclaireurs ont soudain cessé d’obéir à nos ordres. Malgré nos écrans protecteurs, nous avons eu le plus grand mal à agir sur les commandes pour rebrousser chemin à toute vitesse. C’est incompréhensible. Nous avons cru devenir fous ! Tous nos navires d’escorte ont été détruits.
— Voyez, souligna Tortobag, nous sommes désarmés devant ces créatures ! Je dois cependant mettre en œuvre les dispositifs prévus en cas d’invasion. Je vais déclencher le plan de défense numéro 86. Voulez-vous me transmettre le dossier qui le concerne.
L’aide de camp s’affaira, appuya sur des touches. Les cartes murales changeaient d’aspect, se modifiant au fur et à mesure que les données nouvelles s’y inscrivaient.
— Tout est prêt, Amiral, annonça-t-il.
— Parfait ! fit Tortobag en s’approchant pour étudier le dispositif. Mais, après quelques secondes d’examen, il se retourna d’un air furieux :
— Vous vous foutez de moi, Alnipos ! s’exclama-t-il, un peu d’attention, sacrénom, vous avez mis en place le 88 !
— Excusez-moi, Amiral, fit l’aide de camp, très pâle, j’aurais pourtant juré...
— Un officier de la flotte ne peut pas se permettre de faire des erreurs ! Ôtez-vous de là, espèce d’incapable, je vais le programmer moi-même !
Les lumières s’effacèrent sur les cartes, puis d’autres les remplacèrent au fur et à mesure que l’amiral enclenchait les boutons. Lorsqu’il eut terminé, il se retourna d’un air triomphant et se pencha sur les dessins baroques des constellations.
Mais, bientôt, il dut se rendre à l’évidence : le computeur, lui aussi, était détraqué...
L’amiral médita un instant en se frottant le menton d’un air perplexe, puis il reprit d’une voix traduisant son profond découragement :
— Regagnez vos postes : je vais faire contrôler tous nos appareils. Bien sûr, cela ne servira sans doute à rien... Je vais aller avertir le Grand Conseil...
Tous les officiers se dispersèrent en discutant entre eux avec animation.
Alnipos s’en alla avec Pentoser, lui glissant à l’oreille d’un air sarcastique :
— Une veine que le vieux ne se soit pas mieux débrouillé que moi ! Sans quoi, qu’est-ce que j’aurais pris !..
— Ouais ! approuva son compagnon, mais quelle pagaille ! Cette fois, il va falloir qu’ils se décident à réveiller les Grands Cerveaux !
— Mince, alors, tu crois qu’ils nous sortiront de là ?
— C’est notre dernier espoir : n’oublie pas que ce sont les intelligences humaines à coefficient psychique exceptionnel dont on a conservé le cerveau dans des cuves spéciales.
— Je sais, on ne les consulte que dans les circonstances exceptionnelles, pour ne pas risquer de détériorer leurs neurones, mais, cette fois, cela en vaut la peine.
— Pas de doute. Évidemment, chaque fois qu’on les réveille, il en meurt deux ou trois, malgré les soins prodigués par les cuves iono-échangeuses, mais tant pis...
Les deux officiers regagnèrent leur bord. Les équipages étaient au complet, en état d’alerte. Chose bien inutile, en réalité, puisque les puissants navires étaient incapables de décoller !
Les jours suivants furent cauchemardesques : l’un après l’autre, les appareils tombaient en panne. Cinq grands Cerveaux ne purent être réveillés, mais on brancha toutes les cuves iono-échangeuses disponibles et les autres p

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