L’Armure d’or
310 pages
Français

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L’Armure d’or , livre ebook

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Description

« Vois ! reprit la voix. Tu viens d’avoir un aperçu de ce qu’est la Lumière du Dieu unique. Nous disons bien un aperçu car, sache-le, cent millions de soleils ne peuvent suffire à donner une image exacte de ce qu’est la Lumière céleste. Comme tu as pu t’en rendre compte, tu ne fus pas brûlé, ni consumé. Un bonheur, inconnu des hommes de la Terre, t’a pénétré et ce, par le seul don de la Grâce que Nous te faisons. Cette expérience que tu viens d’avoir, jamais plus, tu ne l’oublieras. Elle te sera un stimulant. Ton courage sera, en permanence, renforcé. Tu seras heureux d’accomplir ce qui t’est demandé. Tu auras à cœur de sauver tous tes frères humains, afin que tout comme toi ils puissent, le moment venu, être baignés du même rayonnement de lumière. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 avril 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342003628
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’Armure d’or
Emile Pellerin
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
L’Armure d’or
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
 
Emilius, comme à son habitude, à peine tirée des bras de Morphée, ouvrit son poste de radio pour écouter les nouvelles. Il fut étonné de ne pas y entendre la voix ordinaire. C’était plutôt une sorte de dialogue entre plusieurs personnes qu’il entendait, qu’il ne comprit pas. Emilius concentra toute son attention pour tenter de saisir le sens des propos qu’il percevait. Rappelons qu’Emilius est reporter d’un grand quotidien : « Le Révélateur. »
— Ne trouvez-vous pas étrange ce que nous voyons là ?
— Quoi donc ?
— Mais ce que nous voyons là, cette forme bizarre et brillante, dans l’espace !
— En effet, c’est curieux ! Depuis quand cette chose vous fut visible ?
— Difficile à dire, étant donné que je viens, seulement, d’arriver sur les lieux où ce phénomène m’est apparu.
— D’où viennent tous ces gens, réunis là ? Sont-ils des environs, les connaissez-vous ?
— Oh, que non ! Ils sont comme sortis du sol. Moi-même, j’ignore comment je suis arrivé à me trouver ici. J’étais plongé dans un profond sommeil et sans comprendre ni pourquoi, ni comment je me suis retrouvé là.
— Mais vous, monsieur, comment êtes-vous venu ici ?
— Je ne sais pas, sans doute de la même manière que vous. J’étais dans ma voiture, qui s’est arrêtée, sans aucune raison pour me retrouver dans cette atmosphère de mystère. Et cette foule qui ne cesse de grossir, de minute en minute. Que se passe-t-il donc, mon Dieu ? Ce n’est pas la nuit et ce n’est pas le jour non plus. Cette forme que nous voyons, immobile, imprécise, qu’est-ce que cela peut être ?
Emilius ne comprenait pas ce que pouvait signifier ce qu’il entendait, pas plus qu’il ne s’expliquât comment il pouvait entendre ces paroles échangées, sur des ondes, dont il ne saisissait pas la provenance. Son imagination allait bon train. Comment faire pour situer la manifestation de ce fait, en apparence si étrange ? Il voulut en avoir le cœur net. Malgré l’heure matinale, il se décida à appeler son rédacteur en chef, directement à son domicile, mais quelle surprise ! La voix qui lui répondit lui était totalement inconnue. Sans qu’il eût le temps de s’interroger plus avant, la voix lui intima de sortir de chez lui sans plus attendre. Ce qu’il fit. À peine fut-il hors de chez lui qu’Emilius eut le sentiment de se sentir comme projeté dans une autre dimension. Il tournoyait sur lui-même mais, il s’en réjouit, cette impression fut brève. Soudain, il entendit une voix, qu’il reconnut comme étant celle qu’il venait de saisir quelques instants auparavant, en ouvrant son poste de radio. Il ne voyait pas la personne qui lui parlait, bien qu’il soit convaincu de la reconnaître.
En tant que reporter, Emilius n’en était pas à un phénomène près, susceptible de le surprendre. Ce qui se passait sur l’heure le dépassait complètement. Il se trouvait comme dans une ambiance ouatée. Il voyait sans voir, incapable qu’il était de préciser les formes qu’il entrevoyait autour de lui. Était-ce des êtres réels, qui l’entouraient ? Était-il en état de veille, en train de rêver ? Son imagination, trop débordante d’habitude, lui jouait-elle des tours, au point de l’entraîner sur une pente particulièrement glissante ? Il n’eut pas le loisir de se poser plus de questions. La forme lui apparut, sans qu’il puisse préciser de quelle façon. Une chose est sûre, il la voyait distinctement, tout auréolée d’une clarté diffuse. À dire vrai, il le réalisait nettement, la clarté qui l’environnait, venait de cette forme suspendue dans l’air où l’on ne percevait aucun souffle. Mais, ô Dieu, que se passait-il donc, aurions-nous à redouter le pire ? Que faisons-nous en cet endroit inconnu de tous ceux qui étaient là, de la même manière dont Emilius s’y trouvait lui-même ? Que fallait-il déduire de cette chose indistincte, que chacun des êtres présents était à même d’apercevoir ?
La foule grossissait à vue d’œil. On n’entendait aucun bruit. Nulle voix ne se prononçait. Le silence devenait total. On aurait pu croire que tous les êtres de la Terre s’étaient, d’un commun accord, donné rendez-vous en cet endroit. Une multitude indescriptible s’amassait là, sans comprendre, immobile, dans l’attente d’un événement grave, qui ne manquerait pas de lui être révélé.
Toute cette foule qui entourait Emilius, était-elle réelle ? Lui-même, se trouvait-il dans son état normal ? Il est à croire que tous les gens réunis là avaient été avertis de ce qui se passait ici, de la même manière, à quelques différences près, que celle qui avait frappé Emilius. Ce dernier ne portait rien sur lui. Personne, d’ailleurs, autour de lui, n’était possesseur d’un objet quelconque. Bizarre, bizarre ! Vous avez dit bizarre ? Hé bien, oui ! Tout paraissait si étrange. Le temps semblait comme s’être arrêté. Nul ne manifestait de l’impatience. On était là, c’était tout. On attendait sans rien savoir. On regardait cette forme lumineuse, qui se dessinait dans le ciel. Mais au fait, était-ce bien le ciel ? Il n’y avait plus d’atmosphère. On ne percevait plus rien que cet objet curieux.
Tous ceux qui se trouvaient là, étaient-ils vivants ? N’étaient-ils pas plutôt des morts-vivants ? Étaient-ils des corps sans âme ? Chacun pouvait voir tous ceux qui se trouvaient là. À perte de vue, il voyait. Le regard de chacun pouvait traverser le corps de tous, c’est pourquoi on pouvait mesurer, sans le déterminer, le nombre de tous ceux qui se trouvaient en ce lieu. Chacun voyait, mais nul ne pouvait s’expliquer pourquoi il voyait.
Les événements se précipitèrent tout d’un coup. Tout sembla tourner, comme si l’on s’était trouvé dans une boule qui tournerait sur elle-même, les entraînant dans un tourbillon effréné. La rotation s’amplifiait de plus en plus. Bien que tous tournoyassent sur eux-mêmes, ils ne touchaient aucun de ceux qui se trouvaient à proximité. En fait, ils n’étaient pas précipités les uns contre les autres. Ça pouvait être infernal, mais ça ne l’était pas, puisque nul ne souffrait de cette révolution qui les emportait dans une folle sarabande.
Bien que chacun tournoyât sur lui-même, à un rythme qui s’accentuait, les pensées demeuraient lucides sans qu’elles soient dominées par la peur. Avaient-ils peur ? La Terre, tout entière, était entraînée dans cette ronde infernale. Nous avons bien dit infernale ? C’est une erreur car cette rotation, si rapide qu’elle fut, était douce. Le mouvement s’arrêta de lui-même, comme il avait commencé. Chacun se retrouva à la place qu’il occupait précédemment. Au fait, était-il vraiment au même endroit ? Emilius distinguait nettement la Forme devenue précise au regard de tous et pour laquelle on se trouvait là.
Cette apparition, objet de la curiosité générale, apparaissait, désormais, avec une netteté qui ne pouvait plus prêter à équivoque. Chacun était à même de constater que c’était une armure magnifique. L’éclat qui la revêtait prouvait qu’elle était faite d’or. On la voyait, mais sans pouvoir y toucher. Nous savions que nous ne pourrions y toucher, sans en avoir reçu l’autorisation. De qui nous viendrait cette permission ? Qui fait que nous étions prévenus qu’il nous serait impossible de nous emparer de cette armure ? Nul, sans avoir consulté son voisin, savait qu’il en serait ainsi, plongé qu’il était dans une sorte de transe.
Tout disparut. Il n’y eut plus rien. Emilius se retrouva chez lui, anxieux, plein d’une angoisse qu’il ne pouvait analyser. Il n’avait pas rêvé. Il en était convaincu parce qu’il se trouvait comme pénétré, comme envoûté, prisonnier d’un charme dont il ne pourrait jamais se soustraire. Cette impression était si forte qu’il voulut en faire part à son rédacteur. Sans plus attendre, il composa le numéro de ce dernier et, chose étrange, c’est la voix de son rédacteur, qu’il doutait d’entendre, qui lui répondit :
— Allô ! C’est vous, Emilius ? Je vous attendais.
— Comment cela, vous m’attendiez ? J’ai essayé de vous joindre très tôt, ce matin, à votre domicile mais, c’est une voix inconnue qui m’a répondu…
— Que me chantez-vous là ? Ce n’est pas possible, je n’ai pas bougé de chez moi.
— Je ne comprends pas. C’est pourtant bien ce qui s’est passé. La voix qui m’a répondu, m’a enjoint de sortir de chez moi. Son ton était sans réplique. Je me suis donc incliné, mais vous ne me croirez pas… Je me suis senti comme entraîné dans un tourbillon, pour me retrouver au milieu d’une foule innombrable et pour voir quoi, je vous le donne en mille ?
— Ne me faites pas languir plus longtemps, mon cher, accouchez ! Qu’avez-vous vu qui justifie à ce point votre étonnement ? Après tout, il est possible que nous ayons vu la même chose.
— Une armure, monsieur, voilà ce que j’ai vu et ce qui ne fait aucun doute, cette armure était en or.
— C’est bien ce que je pensais, nous avons vu la même chose et, sans coup férir, dans les mêmes circonstances…
— Que devons-nous en conclure, monsieur ? C’est étonnant, ne croyez-vous pas, ce qui nous arrive ? Pensez-vous que nous soyons les seuls, du moins dans la région, à avoir vu ce phénomène ?
— À vous de tirer cette affaire au clair, Emilius. Vous êtes reporter au « Révélateur ». Faites votre travail comme il se doit. Vous avez carte blanche pour démêler cette affaire. Faites en sorte que nous ayons l’exclusivité du reportage que, j’en suis sûr, vous ne manquerez pas de faire. Ce sera l’occasion d’un tirage exceptionnel du « Révélateur » lequel, d’ailleurs, en

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