L affaire Barker
80 pages
Français

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L'affaire Barker , livre ebook

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Description

La trahison d’un ami est le pire des maux. Camden vient de l’apprendre à ses dépends !


Alors qu’il part à Scotland Yard avec son acolyte Humphrey, il ne se doute pas qu’un fantôme les a pris en chasse !
Aussitôt, le spectre lui révèle une vérité terrifiante : Humphrey et lui sont tous deux des criminels, et le défunt est revenu pour prendre sa revanche.
Rien n’arrêtera son plan machiavélique, même pas Camden Elmore, qu’il a dès à présent possédé.


Nos héros parviendront-ils à se sortir de cette aventure ? Camden et son frère Nigel arriveront-ils à déjouer les pièges du fantôme pour libérer le Yard ? Une chose est certaine : tous ne ressortiront pas indemne de ce huit-clos oppressant.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782373421095
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières
Avertissement

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Remerciements
L'auteur
Camden 5 - L'affaire Barker
Pauline Andreani
Éditions du Petit Caveau - Collection gothique
Avertissement

Salutations sanguinaires à tous !
Je suis Van Crypting, la mascotte des éditions du Petit Caveau.
Si vous lisez cette histoire avec un Kindle, n'hésitez pas à activer les polices/fontes de l'éditeur (dans le menu des polices).
Si vous rencontrez un problème, et que vous ne pouvez pas le résoudre par vos propres moyens, n’hésitez pas à nous contacter par mail (numerique@editionsdupetitcaveau.com) ou sur le forum en indiquant le modèle de votre appareil. Nous nous chargerons de trouver la solution pour vous, d'autant plus si vous êtes AB-, un cru si rare !

Prologue
Quand le passé vous hante


16 Août 1920, bureau de Sir Radley, avocat



Camden s’ennuyait à mourir. Il observait d’un air rêveur les moulures du gigantesque plafond du couloir où son frère et lui-même se trouvaient. Les murs tapissés devaient bien faire quatre mètres de haut et le faisaient se sentir davantage écrasé par l’opulence du lieu.
Nigel, de son côté, battait frénétiquement la mesure du pied, si bien que son cadet, irrité par tant de nervosité, ne put s’empêcher un soupir. Ceci n’échappa guère à l’aîné des Elmore qui s’arrêta sur-le-champ.
— Qui puis-je si cela me rend inquiet ?
Le gamin de treize ans qu’était Camden haussa un sourcil. Il rétorqua :
— Comment peux-tu être ainsi ? Sir Radley a toujours été de bon conseil, non ?
Nigel lâcha une brève expiration tant pour calmer ses nerfs que pour se tenir prêt. Son jeune frère comprit qu’il n’avait pas de temps à perdre en explications et que la situation était plus grave que prévue. D’ailleurs, pourquoi Nigel avait-il insisté à ce qu’il vienne également ? Les dernières fois, son aîné y était allé seul. Le garçon fronça les sourcils tandis qu’il ne parvenait guère à étouffer cette petite voix dans sa tête qui lui disait : depuis l’internement de Nigel, plus personne ne lui fait confiance.
Camden serra les poings. Aujourd’hui, Ni’ avait besoin de lui ! Il était décidé à l’aider.
Une porte s’ouvrit et une femme joliment apprêtée en sortit. Elle rehaussa ses lunettes et annonça d’un ton solennel et professionnel :
— Messieurs Nigel et Camden Elmore.
Nigel se leva, son frère le suivit. La jeune femme s’écarta pour les laisser passer. Dans un silence de mort, ils traversèrent une entrée décorée de meubles et d’objets précieux, signe d’une richesse amassée au fil des années et d’un statut qui n’était plus à prouver. Tandis qu’ils marchaient tous deux la peur au ventre, un détail interpella le plus jeune des Elmore. Derrière une porte entrouverte se trouvait une silhouette qui les observait. Cette dernière s’éclipsa avec vivacité. Le gamin fronça les sourcils, et pressa le pas pour rejoindre son aîné. La secrétaire ouvrit la porte du bureau de Sir Radley puis les fit entrer.
— Approchez donc, messieurs ! clama la voix de baryton de leur avocat, quel plaisir de vous revoir après tous ces longs mois !
— Le plaisir est partagé, annonça Nigel sans la moindre teinte de joie dans sa voix.
Sir Radley leur fit signe de s’asseoir et, tandis qu’ils progressaient vers le bureau, ils ne remarquèrent pas l’individu qui se tenait en face de l’homme de loi. Ce dernier, cheveux noirs et petite moustache serrée au bord des lèvres, les salua d’un signe de tête et leur sourit. Camden frissonna. Il avait, comme les policiers disent, « le flair » pour les gens dont il devait se méfier. Ce particulier était l’un d’entre eux.
Ils prirent place et Sir Radley commença d’une voix monotone et pesante :
— Comme nous l’avons établi il y a deux mois, le détournement de fonds opéré par feu votre père, Monsieur James Elmore, s’élève à neuf milles sept cents 1 livres actuels, si l’on prend en compte l’inflation. Bien sûr, les comptes de votre père ont été gelés dès sa mort en 1912 et demeureront ainsi jusqu’à ce que son fils aîné atteigne sa majorité. C’est vous, Monsieur Nigel Elmore.
Camden vit son frère remuer sur sa chaise. L’homme à côté d’eux le remarqua aussi. Leur avocat se racla la gorge et poursuivit :
— Bien entendu, les économies de feu votre père sont insuffisantes pour régler les dommages et intérêts engendrés par son crime. Ces derniers se montent à quinze milles 2 livres actuels. Comme je vous l’ai fait remarquer lors de notre dernier entretien, son compte ne disposait que de mille trois cents 3 livres, dont un tiers couvre mes frais.
Nigel opina du chef. L’avocat referma le dossier qu’il avait sous les yeux et planta son regard d’azur dans celui du plus grand des enfants. L’homme hocha la tête sur un soupir et reprit :
— Les parts de votre père, suite au drame, ont rapidement été en chute libre et ne valent presque rien. Son ancien associé, Monsieur Barnes, s’est jusqu’à présent montré très conciliant et n’a pas voulu vous accabler davantage en demandant rétribution. La réalité demeure, Monsieur Elmore, que vous aurez dix-huit ans dans quelques mois et qu’il vous faudra prendre une décision.
Nigel octroya un sourire venimeux à son conseil. Il rétorqua tout de go :
— C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je n’ai pas souhaité venir accompagné de mes grands-parents, cette fois-ci, mais de mon frère.
Il jeta un bref regard à Camden. Tous deux étaient passés par tant de chemin qu’il connaissait les intentions de son aîné par cœur. Cependant, on n’apprenait pas à un vieux singe à faire la grimace, et la petite bravade du jeune homme n’eut guère l’effet escompté. Sir Radley répondit avec un léger sourire :
— Monsieur Elmore, je suis bien aise d’entendre une telle détermination à régler les choses entre héritiers, mais le fait est qu’il va vous falloir payer pour les fautes de votre père. Je vous le rappelle, Monsieur Barnes demande quinze mille livres de dommages et intérêts ! Il est même prêt à passer l’éponge sur l’argent détourné par son défunt partenaire.
Nigel serra les dents et se tendit immédiatement sur sa chaise. Au même instant, le frôlement d’un vêtement lourd parvint aux oreilles de Camden.
— La maison de votre famille aux abords de Wimbledon s’élève à vingt-trois mille trois cents 4 livres. Une belle somme qui pourrait amplement vous tirer d’affaire…
— Ne vendez pas votre maison, le cadet entendit murmurer à son oreille.
Il se tourna vers l’étrange voix et se trouva nez à nez avec l’esprit d’un homme de loi dont le coup tordu par la corde qui pendait le long de ce dernier le fit pousser un léger gémissement. Sir Radley coupa ses explications et demanda :
— Y a-t-il un souci, jeune homme ?
Camden esquissa un bref geste avec un sourire embarrassé.
— Non, maître. Ce n’est rien.
Le jeune garçon tourna un regard vers son aîné. Avait-il aperçu le spectre ? Nigel se saisit de la main de son cadet et la pressa. Ce n’était pas par pure camaraderie. C’était un signal. Oui, Nigel voyait le fantôme. Leur avocat pointa l’homme moustachu d’un geste et ajouta :
— Monsieur Chamberlain ici présent s’est offert de racheter votre manoir pour le prix offrant. Il peut également faire parvenir la somme au plus vite.
— Ne vendez pas votre maison, dit à nouveau le macchabée, elle vaut bien plus que cela.
Nigel lui jeta un bref regard sombre, se racla la gorge, et répondit :
— Si nous acceptons, dans combien de temps Monsieur Chamberlain pourra-t-il lever les fonds ?
L’intéressé ricana, touché par la fraîcheur d’une telle question. Il rétorqua d’une voix mielleuse :
— Cette bagatelle ? Quelques jours, et c’est réglé.
L’infâme bonhomme tendit un regard de connivence à leur avocat. C’en était trop ! Nigel ne voyait-il pas qu’ils se faisaient berner ? Oh, il n’avait guère besoin de l’assistance d’un fantôme bien plus âgé que lui pour s’en rendre compte ! Camden sauta de sa chaise et, poings serrés, grogna :
— Non ! Nous ne vendrons pas !
— Plaît-il ? demanda leur conseil, que voulez-vous dire ?
Ah oui, que voulait-il dire ? Il rattacha un regard angoissé au spectre qui soupira puis pointa du doigt les plans, photos et autres documents éparpillés sur le bureau.
— Vous êtes en pleine forêt, isolés, ce qui vous offre un certain confort et hausse de quinze pour cent le prix initial. Il y a quinze pièces, sans compter la cave et le grenier. Une rareté comparée aux demeures locales. Vous avez également une grande cour ainsi qu’un large jardin. Tout ceci vaut bien plus que vingt-trois mille trois cents livres.
— Jeune homme ? s’enquit Sir Radley.
Le spectre poursuivit :
— Votre père était sans doute un escroc, mais il savait ce qu’il faisait. Votre maison vaut trente mille 5 livres, au bas mot.
— Notre… notre maison vaut trente mille livres au bas mot !
L’avocat comme l’acheteur tendirent un regard circonspect au plus jeune des Elmore tandis que Nigel cachait son visage derrière sa main. Sir Radley gloussa et demanda :
— Au bas mot ?
— Au bas mot.
— Trente mille livres ? embraya Chamberlain tout autant amusé.
— Oui. Nous sommes en pleine forêt, ça compte pour le confort et hausse le prix d’au moins quinze pour cent ! Ensuite, nous avons quinze pièces, ce qui est inhabituel pour les demeures alentour. Et puis il… il y a la cour et le grand jardin ! Tout ceci ne vaut pas vingt-trois mille trois cents livres !
Nigel offrit à son cadet le regard le plus noir qu’il ne lui ait jamais donné. Chamberlain et leur conseil s’observèrent l’un l’autre. L’acheteur répliqua, mains levées :
— Si même un enfant de dix ans se met à énoncer les principes essentiels en matière d’immobilier, je jette l’éponge.
— J’ai treize ans, monsieur, lança Camden d’une voix glaciale.
L’homme lui sourit et opina du chef, puis se leva. Il tendit la main à Sir Radley qui, aussi pâle qu’un linge, commençait déjà à suer à grosses gouttes et à hoqueter d’angoisse.
— M-monsieur Chamberlain, je… je vous en prie...
Impassible et limpide tel un lac, l’intéressé ne f

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