Il était une autre foi...
98 pages
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Il était une autre foi... , livre ebook

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Description

Quelque part en France à l'été 2050..... L'environnement était le même, mais leur vision, elle, avait changé... Ils se sentaient comme neufs, débarbouillés de tout : de quoi en somme ? De ce qu'ils avaient été auparavant, avant la grande transition qui avait décidé de ce qu'ils seraient à présent : DES MUTANTS. Qu'était-il advenu du vieux monde? Ils ne s'en rappelaient même plus.
Cela avait été difficile et douloureux : c'était ce que certains rescapés anciens leur avaient raconté comme un souvenir, un conte. Mais ils ne comprenaient plus.....

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 juin 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332577887
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright




Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-57786-3

© Edilivre, 2013
Chapitre 1 Quelque part en France, à la fin de l’été 2050
L’environnement était le même, mais leur vision, elle, avait changé, avait bougé d’angle.
Un voile s’était levé, non déformant mais comme « re-naturant » l’espace.
Tout semblait plus éclairé, plus intense, plus net…
Tout semblait plus signifiant… plus vivant, plus… vibrant.
Même l’air était devenu plus présent, plus palpable, plus… tangible, plus « fragancé » aussi.
L’éther était plus consistant, dorénavant vecteur d’une information plus subtile et compatissante à l’égard de la destinée universelle. L’air semblait même être devenu une nourriture physique pour les nouveaux habitants de la planète et véhiculait des effluves venant de tous les pays. Même pour les oiseaux, celui-ci figurait une nouvelle carte du ciel pour leurs migrations.
Ils se sentaient comme neufs, voyant ce nouveau jour poindre d’une clarté presque qu’aveuglante, innocentés et débarbouillés de tout, baignés en eux-mêmes, en leur propre lumière. Ils ne se reconnaissaient plus, tant leurs repères avaient évolué ou même avaient complètement changé en vertu de lois secrètes qu’ils ignoraient et ne maîtrisaient pas encore.
Ils avaient été lavés, mais de quoi en somme ?
De ce qu’ils avaient été auparavant, avant la grande transition qui avait décidé de ce qu’ils seraient dès à présent : des mutants !
Ils se découvraient maintenant plus finement… Déroutés aussi : ils se donnèrent quelques temps pour découvrir cette réalité nouvellement acquise et se livrèrent à une observation attentive du contexte de vie qui serait désormais le leur. « Echoués » dans un nouveau paradis, éparpillés ça et là au pied d’arbres étranges, allongés dans des berceaux de mousse veloutée qui avaient accueilli leur métamorphose silencieuse et inéluctable, dans une nature qui avait changé avec eux en fait, ils comprirent que la planète entière s’était réveillée. Dotés de nouveaux outils : de sens beaucoup plus développés grâce auxquels ils étaient en mesure d’appréhender de nombreuses réalités, de percevoir même plusieurs mondes en un seul : faramineux et troublant en même temps pour pouvoir s’y retrouver. Le sens, la direction étaient éveillés et ne faisaient plus mystère… Ils avaient une vision radiale, multi-directionnelle. Et tout se liait d’une façon phénoménale, cohérente, démasquant une haute intelligibilité… Une vague gigantesque de vie semblait les contenir tous, les reliant par le fait les uns aux autres d’une manière ingénieuse et extraordinairement juste et appropriée… Ils se reconnaissaient désormais comme tissant un tout, une mosaïque magique, un patchwork multicolore où des formes sans cesse évoluantes jouent entre elles aux sons harmonieux de la nouvelle terre… S’accordant comme une seule âme. Ainsi, tous les règnes se comprenaient et se complétaient, dessinant l’harmonie de l’univers.
Chapitre 2 Questionnement
S’étonnant parfois de tant de similitudes entre eux, comment avaient-ils pu exister si longtemps en ignorant cela, en cohabitant avec cela sans le sentir ?
Dans cet état de séparation apparent : ils n’arrivaient même plus à le concevoir… Même leur mémoire qui, déjà les avait maintenus dans leur propre passé, en perpétuant bien des souffrances, avait été effacée au chant de la mutation, emportant avec elle tout le processus de la pensée qui en avait découlé et les avait rendus esclaves du temps, du temps psychologique en quelque sorte.
Désormais cette partie d’eux avait définitivement disparu… reléguée dans les annales de la planète comme des données en recyclage, ou bien évaporée en une mémoire oubliée, à tout jamais codée dans l’éternité et pour l’heure, devenue désuète !
Plus d’autobiographie humaine de ce temps troublé des ténèbres où l’être avait vécu séparé de lui-même et des autres, propageant de fait et partout, la discorde, la douleur et l’autodestruction… Il l’avait fallu, ce changement instantané, pour se connaître à nouveau et donc il s’était révélé nécessaire et vital, afin de se rendre au palier suivant, celui du nouveau monde.
Il traînait seulement en leur cœur un sentiment de douce incrédulité et une certaine candeur à l’évocation de ce moment reculé… ressassé, égaré aussi, dont il ne restait plus de traces, à peine quelques cendres éparses, survivantes, mais vite refroidies sur leur lit mortuaire, en attente de la prochaine transformation.
Pour eux, tout était lié d’une façon magistrale, sensuelle, sacrée, mathématique, télépathique…
Comment avaient-ils pu se jouer pareille comédie, pareille farce ?
Et surtout pendant aussi longtemps ? Quel décret avait été signé pour laisser faire pareille chose, les laissant exsangues, inanimés et quasi morts au sol terrestre durant cette ère d’errances ?
C’était ce que quelques « rescapés » leurs avaient raconté, car eux ne s’en rappelaient décidément pas. Un homme et une femme bien primitifs leurs semblaient-ils : Marthe et Jean paraissaient tellement caricaturaux et grossiers en leur véhicule de chair ; tellement déséquilibrés et opposés en leurs composantes masculines et féminines, tellement lourds et pesants dans leurs énergies, tellement inharmonieux dans leur langage dissonant, discordant, très confus et presque toujours inadéquat et contradictoire par rapport à celui de leur être réel. Tout ce brouhaha choquait leurs oreilles « extra-sensibles » et envahissait leur espace de sonorités discordantes et grinçantes.
De plus, pour les « nouveaux », ces différences entre les deux sexes qui leurs paraissaient tellement excessives et caricaturales avaient disparu et chacun des deux évoquait un harmonieux et unique mélange des deux principes, formant un œuf de lumière pour le moins grandiose.
Mais, ils ne comprenaient plus les choses de la même manière… C’était si étrange !
Cela semblait avoir été si difficile ! Parfois long, surtout douloureux… à cause de l’ignorance, en ce cycle achevé : c’était la seule sensation qui persistait en leur âme.
Ils avaient été les magiciens d’un mirage, leur avait-on dit, mais ils ne parvenaient pas à se l’imaginer, ni en sons, ni en lumières, ni en images ! En tout cas la nature avait été d’un courage exemplaire en acceptant en son sein, inlassablement, indéfiniment et avec une telle patience le cheminement des hommes jusqu’au bout de leurs exactions. Elle avait eu besoin à un moment crucial de se reposer, de se régénérer afin de préparer et d’orchestrer le cycle suivant.
Chapitre 3 La nouvelle donne
Pour ceux qui avaient vécu leur véritable naissance au jour de leur « l’illumination », seul « maintenant » faisait sens.
Un sens « radial » et non plus linéaire.
Ils avaient les capacités d’appréhender toutes les données d’une situation au même instant.
Leur cerveau était capable de saisir la réalité d’une façon vierge, non influencée par de vieilles recettes ou expériences : telle une page vierge.
Dans une transparence lumineuse, nouvellement acquise.
Celle-ci leur donnait accès à des possibilités innovantes, une créativité infinie et ils commençaient tout juste à en ressentir une certaine joie. Une contemplation, un ravissement indicible et silencieux… Quelle euphorie de tester ces nouvelles qualités et caractéristiques mises à leur disposition… Du nouveau, tel qu’ils n’en n’avaient jamais vécu.
Même leur corps s’en était transformé : délesté de toute cicatrice résiduelle, il était devenu plus performant, plus souple, plus adapté et plus attaché au service de leur nouvelle conscience, plus sensible à celle-ci et plus coopératif à ses désirs épurés… Ils avaient entre autre la possibilité de s’auto-guérir car ils étaient mieux armés dans la connaissance d’eux-mêmes et se faisaient une confiance évidente. Fini le marasme de l’ignorance ; disparues, ses barrières trompeuses.
Seule la bénédiction de la vérité vraie et auto-existante pour chacun subsistait, ainsi que le désir et la joie de la partager et de l’offrir en commun ce qui au fond était pareil. Que d’étonnements !
Ils ouvrirent les yeux devant un spectacle sublime qui leur semblait pourtant familier.
Une féerie dont ils faisaient maintenant partie intégrante.
Ils évoluaient en symbiose avec elle, conscients maintenant d’eux-mêmes de façon plus sensible.
Quel repos pour le cœur : cette lueur inconnue et novice ; plus de spéculations éprouvantes : seulement les prémices d’une gratitude et d’une bénédiction élogieuses envers ce qu’avait toujours été la Vie, ignorée dans sa profondeur et bafouée en son sens réel. Un autre de ses aspects se dévoilait aujourd’hui aux yeux des hommes qui étaient en mesure de l’appréhender : tout avait-il été planifié, prémédité pour ce moment grandiose et unique ?
Seules une ingénuité, une candeur éperdue et une sagesse enfantine les animaient…
Leur nouveau royaume s’érigeait désormais dans un contexte où la nuit intérieure n’existait plus…
Ils ne savaient plus ce qu’avait été cette ère de « difformités », de distorsions et de violentes incompréhensions. Ils se posaient souvent la question de différentes façons et à différents moments tant ils avaient été surpris.
Ils se sentaient vieux et en même temps pétris d’une sagesse certaine, tellement jeunes en leur corps récemment adaptés dont chaque cellule était consciente instantanément ! C’était comme un retour au monde de l’enfance, mais cette fois, dotés d’une maturité « juvénile » éternellement adaptative et essentiellement renouvelée : non stagnante en des stéréotypes, comme cela avait été le cas dans l’ancien monde.
Leur cerveau était doté d’une plasticité totalement inconcevable.
Quelle fluidité et quelle aisance naturelles à évoluer, à fouler ce sol amical et accue

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