God Mystère
276 pages
Français

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God Mystère , livre ebook

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Description

God Mystère raconte deux ans de l’histoire d’une femme, Love, aux prises avec un monde d’hommes et d’argent, dans lequel elle veut trouver sa place et garder son identité sans aucun compromis, tout d’abord dans son premier métier, celui de dirigeante d’une marque de produits de beauté puis dans sa vocation de chanteuse auteure-compositrice-interprète. Elle y parviendra mais presque au prix de sa propre vie. Dans ce thriller psychologique sur fond de mode, de show-biz, de musique et de sombre trafic d’êtres-humains, l’Autre, la Fée qui vit à l’intérieur de Love (son Guide, son Ange Gardien, la partie divine de son être, son intuition), la sauvera toujours des situations désespérées. Love parviendra à suivre cette voix intérieure malgré la pression des personnes malintentionnées qui font scintiller devant elle de nombreuses tentations. Très souvent on entendra les dialogues intérieurs de Love avec l’Autre, et quelquefois, lorsqu’elle s’adressera à un tiers, Love s’exprimera avec la voix grave de l’Autre…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 août 2015
Nombre de lectures 2
EAN13 9782312034690
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

God Mystère
Elaine Kibaro
God Mystère




















LES ÉDITIONS DU NET
22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
A Salvatore


















© Les Éditions du Net, 2015
ISBN : 978-2-312-03469-0
Préface
L OVE ET MOI
Love et moi
Dans un conte de fées
Comme on a pu s’aimer
Se cacher se tuer se bouder
Se lasser enfin se retrouver
Je t’ai marquée sur la joue
Tu sortais du chou
Toi tu savais qu’un jour je te tiendrais
Et tu cherchais sur la glace
Le reflet de la grâce
Que je t’avais jurée pour l’été
Love et moi
Les yeux écarquillés
On a pu s’admirer
C’est moi qui t’ai ainsi modelée
Aujourd’hui je vais enfin t’aimer
Je t’aí marquée sur le bras
Tu me quittais toi
Tu allais là-bas pour mieux m’oublier
Pour me chercher m’inventer
Me prier m’invoquer
Me créer enfin me retrouver
Love et moi
On s’est superposées
Vous pouvez regarder
Love c’est moi
Si son cœur a brûlé
C’est pour mieux fondre le monde entier
Je t’ai marquée sur la joue
Tu sortais du chou
Hors du miroir qui nous avait soudées
De mon côté je marchais
Je pensais programmais
L’été où je te retrouverais
Love et moi
Le feu nous a sauvées
Il nous a cimentées
Love c’est moi
Le feu nous a brûlées
Notre flamme brille au monde entier
Lalalalalalalalalalala….
C HAPITRE I
« Love et moi »
Le plus ennuyeux dans la vie, c’est ce manque de mémoire général. Les gens traversent des épopées, et ne se souviennent pas réellement des choses, des mots, des gestes, des couleurs, des ondes qui passent. Ils connaissent juste la fin des histoires, jamais le pourquoi…
Love, c’est moi. J’ai vingt-six ans et deux mois, et les yeux ouverts sur le monde, ouverts à en faire peur. On m’appelle Love, parce qu’immanquablement, les hommes, les femmes aussi, pensent à faire l’amour en me voyant.
Moi, je joue là-dessus, Je leur fais miroiter Love, pour qu’ils ne devinent pas l’Autre, la très grande, la très pure, la très puissante et la très sûre qui se cache à l’intérieur de Love, de l’inoffensive Love.
Quelquefois, certains la perçoivent inconsciemment, et proposent à Love des tâches que nul ne songerait à lui offrir à priori. Love cache bien l’Autre. Elle est tout miel, tout sourire, tout amour. Mais de temps en temps, L’Autre laisse fuser, comme par mégarde, une pointe d’ironie brûlante, une conclusion des plus synthétiques pour clore une conversation, un ordre à la cantonade, pour démêler une situation. Alors, tout le monde regarde Love étonné.
Mais Love n’a pas bougé; sa peau a des reflets de soie; elle sourit, tendre énigme… Love ne prend jamais part aux discussions; son visage interroge…
Et les gens pressés parlent d’autre chose, finissent d’avaler leurs pommes sautées, arrosent leur ulcère à l’estomac… « Quelle horreur ! », dit Love…
Love m’appartient. Elle est à moi. Je la pénètre toute entière, et l’on joue, l’on joue à se jouer des félons… Et ils sont légions…
Man, c’est l’homme qui vit avec Love, avec l’Autre aussi. Il les connait toutes les deux et je crois qu’il les aime autant l’une que l’autre. Man, c’est l’archétype du mâle, et avec Love, il forme un couple parfait, sculptural. Il n’est pas une femme qui n’ait rêvé d’être à Man : il émane de lui une telle force ou chaleur, que fondent les plus glaciales. C’est tout à fait normal qu’il ait rencontré Love, voir la loi de l’électricité, pôle positif et pôle négatif, je vous ferai un dessin…
Je ne vous décrirai pas la Cité sortilège, Atalana, lumière de la Terre, qui brille de cinquante années d’avance sur les autres villes. Love habite Narghil, capitale de la République Nirgalienne et voisine ancestrale du Royaume Bussonnique (capitale : Libra). Ces deux états appartiennent au continent Atlante et connaissent un développement proche de votre monde actuel. Aujourd’hui, je me sers de l’auteur pour vous transmettre, dans votre langue, ce témoignage du temps ou Man et moi n’avions pas encore détruit l’Atlantide par nos découvertes…
Lundi, jour de repos.
C’est idiot : il faut quand même se lever, car après deux ans de travail, la direction bussonnique de Love se déplace pour la rencontrer. C’est l’Autre qui pousse Love à mettre sa robe des grands jours, au décolleté provoquant; et Love se sent femme, super femme.
« Après tout, qu’est-ce que tu crains ? dit L’Autre, on ne peut que te féliciter… Et quoiqu’il arrive, en septembre, tu te consacres à tes œuvres. »
Quinze heures : deux hommes qui reçoivent Love comme de la poudre aux yeux. Je les guide à travers le dédale des couloirs, je leur parle dans leur langue;
– Je vous attends depuis deux ans, dit Love.
– Vous êtes la première de nos démonstratrices à l’étranger, à laquelle nous rendons visite. Vous faites plus de chiffre que notre point de vente d’Atalana. Nous voulons développer notre marché en Nirgalie; pouvez-vous nous y aider ?
– Bien sûr. C’est ce que je vous avais proposé au départ, mais vous n’étiez pas prêts.
– Saurez-vous trouver des filles et les former ?
– Facilement; il vous faut des visagistes comme moi. Quant à la formation, c’était ma spécialité il y a peu de temps, avant d’entrer chez vous.
– Nous venons confirmer notre accord avec la chaine des grands magasins de Lantique qui nous a ouvert la voie de ce pays. Etes-vous contente ?
– Certainement. Je disais toujours à mon mari que cela arriverait.
– Que fait votre mari ?
– Il est comédien et rentre très tard le soir, après le spectacle…Je ne dors presque jamais.
– Et que faites-vous en attendant ? Souffle le plus grand des deux.
Love éclate de rire…
Dix-neuf heures :
– Man, devine qui tu as devant toi ?
– Dis-moi ?
– La future directrice de Fivès pour la Nirgalie.
Man la fait tourner dans ses bras :
– Tu vois, quand je t’affirmais que nous sommes protégés. Tu vas enfin quitter ton stand de Lantique et pouvoir t’occuper de toi et de tes chansons.
– Tu rigoles ? Je vais sûrement avoir plus à faire, mais je serai libre de m’organiser comme je veux… Ne dis rien à personne avant le début des opérations, je ne veux pas éveiller les jaloux. Je commence le premier octobre.
– C’est dingue la vie… Voir ton chemin s’ouvrir peu à peu…
– Oui… Mais je dois d’abord réussir cela avant de chanter. Sinon je m’en voudrais trop… Tu sais, à quinze ans, je me suis juré de m’occuper de la beauté, et je voulais aller le plus loin possible dans ce domaine que tout le monde me déconseillait… Il faut être au sommet pour partir. Et je ne veux pas quitter ce métier en fuyant.
Plein été.
Il est dix heures du matin. Je me réveille émerveillée.
Enfin. Le canal s’est ouvert…
Le canal. Chacun de nous est un canal. Mais passé l’enfance, on ne rencontre plus que des canaux fermés. C’est bête un canal bouché, c’est sale aussi, forcément…
Pour recevoir la puissance cosmique et les messages de la subconscience universelle, il faut ouvrir le canal. Cela vient un jour, si l’on guette ce déclic; je me souviens… Hier, Man n’a pas dormi chez moi. Il est parti voir son fils. Je me souviens, la nuit, ces frissons de terreur, sans raison.
Dans mon lit, la couverture sur la tête, je n’osais plus bouger d’un millimètre… Je sentais tant de monde dans la pièce. Et cette voix qui claironnait en riant dans mon crâne : « N’aies pas peur, tu crées cela toute seule. »
Alors, les frissons-courants-électriques ont repris leur ascension. Il y eut en moi une explosion, puis plus rien… Juste un sommeil ambigu, actif.
Ce matin, une main invisible vient de tracer en lettres d’or sous mes paupières, les mots suivants : « 3 septembre. »
L’autre traduit : « Voici le premier rendez-vous

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