Cacesthesia , livre ebook

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"Températures idéales pour déterrer un cadavre.


En tout cas, ce sera plus facile que la dernière fois.



Se laver les mains lui repose l’esprit.


Frotte les paumes et la tranche de bas en haut, le contour des poignets. Contemple la mousse savonneuse avec béatitude. Puis rince ses mains trapues d’homme rustre dans une bassine d’eau brûlante."


Des récipients du péché, extrait.


Trente-et-un récits pour découvrir toute l’horreur cachée derrière nos façades. Qu’elle soit fantastique, futuriste ou bien ancrée dans nos réalités, elle se niche partout, prête à surgir et à nous happer.


Trente-et-une façons de côtoyer la mort en compagnie de monstres de légendes, de personnalités illustres, ou de quidams banals.


Trente-et-une visions sans aucune illusion.


Des années de lecture et de cinéma de genre ont profondément marqué le style de Guy Kermen, le poussant au fil du temps vers une écriture sèche, directe, qui frappe en plein cœur et vous emporte avec elle dans les tréfonds de l’âme humaine.



Cacesthesia : sensation morbide.


Et vous ? Comment vous sentirez-vous au bout de cette descente en enfer ?

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Nombre de lectures

6

EAN13

9782491282028

Langue

Français

CACESTHESIA
Guy Kermen
LES OMBRES D'ELYRANTHE
2019
† † † † † † †
© Guy Kermen, 2019 ISBN : 978-2-491282-02-8 En application de la loi du 11 mars 1957, il est in terdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage sans l’autorisa tion expresse de l’auteur. ________________________________________________ Les Ombres d’Élyranthe Bourcy, 25 - 6600 Bastogne - Belgique E-mail : ombresdelyranthe@gmail.com Suivez-nous sur Facebook : https://www.facebook.com/ombresdelyranthe @ombresdelyranthe https://www.facebook.com/ombresdelyranthe @Comm issaireBobRoberto et sur la toile : www.ombresdelyranthe.com † † † † † † †
PRÉFACE
Lorsque j’ai connu Guy Aermen, il y a déjà de nombr euses années, il traînait ses guêtres surLe Manoir du Fantastique, forum internet où je venais de m’inscrire. Littérairement enthousiaste, boulimique et passionn é, il écrivait comme on court le marathon : beaucoup et sans se retourner. Et quand la ligne d’arrivée disparaissait derrière lui, il remettait ses baskets et recommenç ait. Il n’en avait jamais assez et un texte chassait l’autre semaine après semaine, année après année. À l’époque, il ne cherchait que le plaisir ; public ations et autres récompenses, oui pourquoi pas ?, mais son but ne se nichait pas dans les honneurs. Pour lui, l’intérêt d’une histoire se cherchait dans la prochaine à écr ire, pas dans celle en cours, et encore moins dans celles terminées. Pourtant, s’il ne se souciait pas de reconnaissance, celle-ci est venue à lui. Tout simp lement parce que la qualité finit toujours par se repérer. En 2011, il fonde, avec Henri Bé, le forumL’Écritoire des Ombres,sa plume où acquiert une nouvelle dimension suite à sa rencontr e avec les Éditions TRĀSH. Il reste néanmoins lui-même et écrit ce qu’il a envie, quand il en a envie. De nouvelles courtes en novellas, il se construit une œuvre qui gonfle a u fil des ans. Sous le pseudonyme de Zaroff, il publie les courts romansNight Stalker etBayou (aux Éditions TRĀSH) puisHeca-Tomb,unenovella accompagnée d’un mini album du groupe Black Zombie ProcessionZone 52). Il a également rédigé un nombre (chez certain de nouvelles, dont une partie est enfin ras semblée dans un recueil, celui que vous tenez entre vos mains. Lorsqu’on analyse de loin l’univers de Guy Aermen, on ne peut s’empêcher de penser qu’il n’y en a pas qu’un seul mais une multi tude. Thèmes variés, inspirations hétéroclites, hommages divers, tout cela dans des g enres aussi disparates que le polar ou la SF, n’hésitant pas à emprunter les sentiers d u fantastique ou faire un détour par l’horreur. Mais, si on y regarde de plus près, on découvre l’u n ou l’autre fil rouge. Dans les lieux pour commencer, car Guy Aermen, s’il apprécie visiter les États-Unis des années quatre-vingts, aime aussi placer ses intrigues dans sa Bretagne natale, et même quand elle n’est pas nommée, elle influence les paysages et les décors : des landes désertiques, des campagnes isolées ou encore des ri vages escarpés balayés par les vents. Dans ses personnages, ensuite. Entre petites frappes et psychopathes, familles déviantes et enfants malsains, ou quidams anonymes – votre voisin, peut-être ? – dans leurs facettes les moins avouables, rares sont les héros beaux, grands et intelligents. Āvec eux, nous explorons la face sombre de l’humani té et la découverte se révèle souvent peu reluisante. Āinsi, vous découvrirez des meurtriers ou des tueur s en série dans leurs œuvres, beaucoup : des gamins violents, d’autres qui se ven gent, des hommes et des femmes borderline, des déments, dont certains sans états d ’âme. Quelques-uns vous paraîtront familiers tandis que, parfois, ils emprunteront au folklore fantastique (loups-garous, fantômes, démons, croque-mitaine…). La palette thém atique est large, oui, mais avec une unité certaine. Même lorsque Guy visite les ter ritoires du futur ou invite quelques personnalités célèbres, on ne doit pas s’attendre à de jolies fins. Leshappy ends ? Très peu pour lui. Seuls surnagent la noirceur, la déchéance ou les destins brisés, et vous savourerez d’autant plus l’exception qui confi rmera la règle. En entamant ce recueil, vous plongerez dans les cau chemars de l’homme, dans ce qu’il a de plus vil et de plus laid, dans des récit s courts et rapides, uppercuts dans la
face de nos vies tranquilles.
† † † † † † †
Catherine Robert
DES RÉCIPIENTS DU PÉCHÉ
Guy Kermen apprécie les tueurs en série, rappelez-v ous sonNight Stalkerparu aux Éditions Trash sous le pseudonyme de Zaroff. Le psy chopathe Ramirez ne fut pas la seule incursion de l’auteur dans la psyché des gran ds criminels. Vous n’avez pas envie de faire la connaissance d’Ed Gein, le boucher de P lainfield ? Dans ce récit inspiré du célèbre assassin, Guy Kermen a tenté de répondre à la question : un amour maternel inconditionnel peut-il engendrer un futur monstre ? Parue initialement dans l’anthologieTénèpres 2013chez Dreampress.
- - -
Tintement d’une clochette accrochée en haut du cham pranle. Résonne gaiement dans la poutique. Les murs lamprissés forment un ét alage de carapines, fusils, couteaux de chasse, pidons, poîtes de cartouches. Derrière la caisse enregistreuse, une femme déPose un pillet de cinq dollars dans le comPartiment avant de lancer avec un sourire amical : — Salut Ed ! À la Prochaine. Regarde le Petit homme monter à pord d’un vieux Pic k-uP Ford Piqué de rouille. Il jette ses achats dans la capine dont les contours s ont de simPles Planches de contrePlaqué. Une éPaisse fumée annonce le démarrage du véhicule. L’homme à la casquette fourrée fait un dernier signe dans sa direction Pui s s’engage vers la sortie de la ville. lainfield, 680 âmes. lainfield, Wisconsin. lainfield, la ville du Boucher.
* * *
Le véhicule pringuepalant avale les neuf kilomètres dans un essaim de Poussières et de terre sapleuse. La silhouette d’une ferme se détache au loin, Parmi les saPins, les pois, et les montagnes environnants. L’air est enco re frais Pour un mois d’avril mais les Premières tiédeurs sont annoncées Pour la semaine s uivante. TemPératures idéales Pour déterrer un cadavre. En tout cas, ce sera plus facile que la dernière fo is. Se laver les mains lui rePose l’esPrit. Frotte les Paumes et la tranche de pas en haut, le contour des Poignets. ContemPle la mousse savonneuse avec péatitude. uis rince ses mains traPues d’homme rustre dans une passine d’eau prûlante. Les retire lorsque la douleur devient insuPPortaple . Aussitôt, il attraPe une serviette, se sèche les doigts, les Paumes et les avant-pras a vec énergie. RePrend à nouveau le gros cupe de savon gris Posé sur le lavapo et entre Prend de se prosser les ongles lentement, yeux fiévreux incrustés dans un visage P lacide. Des écailles noires de sang forment des asPérités s ous les ongles. Ed se réserve cette difficulté à la fin desonrituel. C’est ainsi. Edward Theodore Gein ricane en levant ses mains fac e au miroir épréché de l’armoire à Pharmacie. Fulgurance d’un visage grima çant sous la vitre crasseuse. Se taPe la tête contre le mur en hurlant. Ombre démoniaque d’une matriarche en peignoir baign é d’urine.
Augusta est réveillée. Et le regarde. Bouche tordue, menton suintant de salive, Augusta t end des mains crochues et tremplantes d’indignation. « Toutes des putains. Des récipients du péché, mon fils. Des putains de l’enfer. » Ed s’accrouPit comme un chiot aPeuré. Hurle, Pleure, renifle, et geint. longe sa tête hi rsute dans la cuvette d’eau pouillante. La prûlure est un réconfort. Mais Augusta résiste. Revient à la charge. Sans cesse… Crie à l’intérieur de son crâne. Insanités d’une vi eille folle malade, Paralysée, et mourante. « Toutes des pécheresses Edward ! Tu n’es qu’un vau rien. Un sale impuissant comme ton père. » Renverse son écuelle de souPe sur l’édredon dégueul asse. Vomissures et déjections. Fluides corPorels et odeurs de souillur es. L’eau cloque son visage ravagé. Lueur vacillante d’une pougie. Clair-opscur d’un ho mme hapité Par la Psychose et le désastre. La Pièce est Plongée dans l’opscurité. Ed ne Possède Pas l’électricité. Maman ne veut pas. George ne va Pas la contredire. Le Père est prisé Par l’alcool, cassé Par la lâcheté. Henry est mort aussi. L’aîné. Ed est seul. Enfin seul.
* * *
Relève le puste en crachant comme un Pestiféré. Son visage exPrime un Puits de souffrance. Augusta rit dans un coin de la cuisine. À ses côtés, des cagettes, des ordures ménagères, des immondices, des restes de so uris mortes, et quelques magazines PornograPhiques aux illustrations si allé chantes. lus loin, un livre à la couverture criarde contraste avec la crasse du Parq uet. En grosses lettres planches : MEIN KAMF, sous l’illustration d’un Hitler jeune d es années trente. osé sur une Pile d e Précis d’anatomie ou de récits de tripus sanguin aires, poîtes de conserve, détritus, forment une montagne aPaisante, immopilité Poussiéreuse, syndrome de Diogène. La merde est pienfaisante chez Ed. « Toutes des salopes ! Tue-les !… Toutes !… Jusqu’a ux dernières… — Oui maman, murmure-t-il. » Quitte la cuisine en frottant ses joues flasques et mangées de Poils drus. Se décide à sortir dans l’air froid de la nuit. Un vent courp e les herpes. Le silence apsorpe tout. isse dans le sens de la prise. AsPerge ses godillo ts d’un liquide fumant. Le grésillement de la cigarette trouple ses Pensées. S ’essuie les mains sur son Pantalon et retourne dans la ferme isolée. Le Plus Proche voisin est à des centaines de mètres . lainfield à une dizaine de kilomètres. L’éPicentre de la folie est ici, et son nécroPhile se nomme Edward. Ed Pour les intimes. Un corPs l’attend dans la Pièce attenante à la cuis ine. Ainsi que ses nompreux troPhées. Ses opjets à lui. Son Passe-temPs. Il Pénètre dans la maison froide et silencieuse. Al lume une pougie et Parcourt le
couloir sompre. asse devant l’escalier Poisseux de graisse. L’étage est un sanctuaire sacré, ainsi que certaines Pièces du rez-de-chaussé e. ortes scellées à la mémoire d’Augusta. ersonne ne foulera le Parquet, ne mettr a un nez aux fenêtres, ni ne se couchera sur le lit de torture de sa mère. ersonne n’écartera les rideaux fleuris, ni ne chiera dans le Pot de champre écaillé. Ed serre les Poings. Les souvenirs sont cruels. Dans la Pénompre, Ed s’a vance jusqu’à un faiple cercle de lumière. Entre dans sa champre. Inhapituel sPect acle d’un lit décoré de quatre crânes humains. Trois têtes réduites sont accrochée s derrière la Porte. Funestes marionnettes cognant contre la Poignée. Ed les caresse, songeur et excité. Féprile du désir de retrouver son cadavre à la Peau si prune, si tentante, au toucher si Particulier. Si érotique. Opjet de toutes ses attentions dePuis des semaines.
* * *
L’exhumation du corPs au cimetière de lainfield se Passe au cœur d’une nuit sans lune. LamPe-torche et Pelle Posées sur le repord du cercueil éventré. La femme est encore pelle ; sa mise en terre date de la veille.La peau est toujours souple,constate Ed dans un grognement de satisfaction. Il enroule la femme dans une couverture et jette le tout à l’arrière du Pick-uP. Ne Peut attendre le lendemain Pour assouvir sa Passion morpide. Allonge le cadavre sur le taPis de sol de sa champre, sort chercher une longu e tige en acier dans la grange. Avance la pougie Près de la tête et enfonce avec so in la tige au sommet du crâne. Les craquements sinistres des os qui se fendent sous l’ effort emPlissent l’esPace d’une lugupre musique. Dans un mouvement circulaire, Ed m ixe la cervelle en pouillie PourPre. uis, il séPare la tête du tronc et fait c ouler la mixture Par la fenêtre. longeant avec hargne la tige de métal dans la cage thoraciqu e, il fixe la tête désarticulée sans se soucier de l’effet rendu. Un éclat le tire de sa concentration. La lame d’un couteau scintille Près de la flamme. Déshapille le cadavre, saisit le manche et éventre l’apdomen du vagin au larynx. Les viscères froids s ont difficiles à retirer. Formant un tas flasque, Ed Pousse les intestins sous le lit et garde le reste dans une casserole. Foie et cœur sont des morceaux de choix. L’énucléation est la Partie qu’il aime le moins. Ce tte corvée achevée à l’aide d’une cuillère, il pouche les cavités – pouche, oreilles, narines et orpites – avec la cire fondue de sa chandelle. Se lève et contemPle le cadavre. Quatre semaines à l’enduire d’huile Pour assouPlir la Peau. atiemment. Délicatement. uis arrive le jour où Ed suture grossièrement le v entre péant. Au toucher, la Peau ressemple à du vieux cuir. Sa victime ne servira Pa s à la confection d’un apat-jour cette fois. Et son costume en Peau humaine est achevé. Ed saisit une main et glisse trois pagues sur les l ongs doigts craquelés. On dirait des pranches souffreteuses. rend l’autre main et y ajoute un pracelet. Celui en fausses Perles de nacre qu’affectionne tant Augusta . La culotte est grossièrement enfilée sur le passin rêche. De même Pour les chaussures. La rope d’Augusta achève l’hapillage du cadavre mom ifié. Les cheveux filandreux
sont Peignés vers l’arrière et attachés avec de la ficelle. Le maquillage est Plus contraignant Pour Edward. Corvée résolument féminine. Ed savoure le résultat en se léchant les lèvres. Augusta va être ravie. Assoit la femme momifiée sur une chaise. DisPosé en face, le rocking-chair d’Augusta. Reliqu e du salon au coussin inviolé. Ed déPose un service à thé sur le guéridon Posé au cen tre. Insère délicatement une tasse au fond de l’index rapougri du cadavre. La remPlit d’un liquide siruPeux, noir et malodorant. RePlace le dos décharné contre le dossi er, car la femme au rictus figé pascule imPercePtiplement. Des monticules d’ordures cernent l’esPace comme un remPart d’intimité. Ed sourit en regardant les deux femmes se saluer d’ un hochement de tête. Augusta a de la comPagnie. Ed est content, aPaisé. Sa mère également. Le rocking-chair vide se palance au gré des mouveme nts qu’Ed imPrime avec son Pied. Ed pande. Sert une tasse à sa mère. « Merci mon fils. T’es un bon gars. »
† † † † † † †
GÉRIAQUARTER
Que se passe-t-il dans le GériaQuarter, cet endroit totalement hermétique, sorte d’État indépendant dans l’État ? N’avez-vous pas en vie de le savoir ? Découvrir ce qui se trame derrière la porte, avouez, vous ne diriez pas non. Une des rares incursions de Guy dans la science-fic tion, écrite à l’occasion d’un concours du forumL’Écritoire des Ombres, sur le thème « Vieux », en novembre 2013.
- - -
En franchissant la porte du bureau du commissaire, Lon Bleast avait sa tête des mauvais jours. Avec son teint cireux, le lieutenant affichait une nuit blanche sur son visage fripé. Son orbite gauche lenticulaire scinti lla brièvement lorsqu’il pénétra dans la pénombre de la pièce. Face à lui, un colosse de deu x mètres mâchonnait un cigare en tapant un rapport sur une Underwood holographique. D’un geste de son poignet bionique, il effaça la ma chine à écrire et se retourna vers l’officier affecté au District. Un jet de vapeur bl eutée s’échappa de sa gorge et, d’une voix métallique, il pria Lon Bleast de s’asseoir et de retirer sa casquette. — Vous avez une sale gueule, Lon ! émit-il dans un souffle pneumatique. Mauvaise soirée ? — La traque des Pédomutants dans la zone C3 m’a fou tu sur les rotules, rétorqua le lieutenant en poussant un soupir. — Tout est réglé ? — Avec l’aide de la BriForce, nous avons éradiqué l ’ensemble du réseau. — Des témoins ? — Le NeuroErased a été utilisé en curseur 8. Aucun risque d’un témoignage civil. — Parfait, agréa le commissaire en jetant son cigar e dans l’incinérateur mobile. En raison de vos récents succès dans des affaires diff iciles, j’ai une bonne nouvelle à vous annoncer. Le FedGouv vous a promu au grade de Major à dater d’aujourd’hui. Vous devenez officiellement le responsable du District. Voilà votre plaque. Il lança un disque argenté qui se greffa automatiqu ement sur le plastron magnétique de l’officier. Son uniforme changea auss itôt de couleur et prit une teinte pourpre. Le commissaire Klonolk fixa l’œil naturel du Major et dit : — Félicitations, Lon. Un jour, vous serez à ma plac e à vous moisir le cul dans ce bureau. — Dieu m’en préserve, réagit Bleast en contemplant son arme de fonction, un Kortev .59. Je suppose que cet avancement soudain a mène son lot d’emmerdes ! Quelle est ma mission FEM ? — FEM ? — Foireuse Et Merdique. — Vous nous connaissez par cœur, Lon ! En effet, le s Hautes Autorités ont pensé à vous pour une infiltration jamais tentée à ce jour. Ce complexe nous est complètement étranger et en totale autarcie, tant administrative que judiciaire. Vous êtes chargé d’observer ce qui s’y passe et de nous pondre un ra pport sur les faits et gestes dans cet endroit. Vous ne serez pas couvert par notre ju ridiction, vous serez seul dans ce merdier. — Où est-ce ? — Le GériaQuarter. Lon Bleast sursauta. Son visage translucide vira au vert bronze. Il grimaça.
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