Venins
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Description

Lily Gentry et Nicolas Forbes sont amis depuis l’enfance.
Fidèles à leur amitié, rien ne semble pouvoir les séparer.
Lors d’évènements tragiques, rencontrés tout au long de sa jeune vie, Lily est aidée constamment par Nicolas, qui lui apporte son soutien, sa compréhension.
Cependant, une dernière épreuve attire l’attention du jeune inspecteur Franck Adams sur les circonstances troublantes et suspectes du nouvel incident dont Lily est victime.
Pourquoi tant de malheurs parsèment-ils la vie de la jeune femme, depuis toujours ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2014
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332656261
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-65624-7

© Edilivre, 2014
Préface
J’ai foi en l’homme !
En l’être humain, entendons-nous…
Cependant, depuis toujours, et bien que mon sentiment prédominant soit d’essayer d’apporter mon aide à ceux qui en ont besoin, une constatation, à l’idée d’un tel acte, s’impose à moi :… jamais, vous ne pourrez aider quelqu’un malgré lui !
Ainsi sommes nous faits !
Tous et toutes…
Témoin privilégiée de notre lente destruction, j’ai l’ultime conviction, pourtant, qu’un jour l’homme se sauvera lui-même, parce qu’il l’a décidé et choisi, à un moment précis.
Cathy Marchand – van den Daële, dite « Kate » – Deux Acren (Hainaut) – Belgique
Résumé
Lily Gentry et Nicolas Forbes sont amis depuis l’enfance.
Fidèles à leur amitié, rien ne semble pouvoir les séparer.
Lors d’évènements tragiques, rencontrés tout au long de sa jeune vie, Lily est aidée constamment par Nicolas, qui lui apporte son soutien, sa compréhension.
Cependant, une dernière épreuve attire l’attention du jeune inspecteur Franck Adams sur les circonstances troublantes et suspectes du nouvel incident dont Lily est victime.
Pourquoi tant de malheurs parsèment-ils la vie de la jeune femme, depuis toujours ?
Citation


« … Quand le venin de la malveillance s’insinue dans un cœur, il double le fardeau de celui qui nourrit ce mauvais sentiment : il sent le poids de ses propres malheurs et la vue du bonheur d’autrui le fait frémir… »
ESCHYLE (Agamemnon) 458 avant J-C
Venins
Chapitre I
Voilà !
C’en était presque fini de lui…
Il le sentait, à présent.
C’était inéluctable…
C’était ainsi qu’il terminerait sa vie.
C’était moche !
Triste à en pleurer…
Pourtant, aucune larme ne parvenait à couler le long de ses joues.
Pas même un léger picotement des yeux !
Il n’arrivait plus à ressentir la moindre émotion.
Il aurait tellement voulu pourtant…
Seul, son esprit continuait à penser, à apporter à ce qui lui restait de conscience, ce petit quelque chose, dénué pourtant de sentiment, dans son cas,… le regret !
Celui de savoir que c’était la fin de sa vie terrestre.
Sa vie terrestre !
Le voilà, à présent, qu’il pensait comme la plupart des autres…
Les autres…
Ceux qui formaient la masse des moutons, des menés à l’abattoir, comme il aimait à penser, lui, l’être supérieur à la moyenne, la tête bien faite, bien pleine de pensées et d’idéaux inculqués depuis toujours, par les siens…
Ceux-là même qui gravitaient toujours autour de lui en répétant inlassablement le même slogan, propre à sa race, à celle des vainqueurs, de l’élite !
C’est de cette façon qu’il avait été élevé, et, peu à peu, il y avait cru…
A l’abattoir…
S’il avait pu sourire à cette réflexion désuète en un tel instant, il l’aurait fait !
Que n’aurait-il pas donné d’ailleurs, pour un bon rire ?
Celui qui sort de la gorge, qui gonfle les poumons, qui fait tant de bien à l’organisme en oxygénant le sang.
En fait d’abattoir, c’était lui le quartier de viande, prêt à être dépecé…
D’ailleurs, cela avait déjà commencé.
Les yeux de l’homme se posèrent soudain sur la masse rouge et brillante qui maculait le fond de la baignoire.
Ecarlate, comme la robe d’un bon vin que l’on fait tournoyer dans un verre, au plus fort de la lumière, avant de le déguster, de s’emparer de sa saveur.
Il respirait, à présent, l’odeur du sang.
Car le sang a une odeur qui lui est propre.
Le sien sentait comme lorsqu’il pleut sur une barre de fer…
Oui, c’était cela, ça sentait le fer, la ferraille, la mitraille…
Il reconnaissait aussi sa chaleur…
Car en coulant de ses poignets, il refroidissait et la différence de température lui rappelait les gouttes de confiture qui se figeaient le long de la bassine de cuivre de sa grand-mère, au moment sacré des confitures, lorsque l’été bat son plein et que l’avenir est plein de promesses.
Comme lorsque l’on sait que la fin est loin et qu’il vous reste encore tant de belles choses à accomplir…
Il maudit soudain les peintres venus décorer son tout nouvel appartement, d’avoir laissé traîner le cutter noir qui avait servi à lui ouvrir les poignets.
Il leur avait demandé, pourtant, de respecter ses règles.
De bien tout ranger, le soir, lorsqu’ils partaient.
Mais les deux ouvriers n’avaient rien écouté et, à présent, le cutter noir, posé sur le rebord de la baignoire, le narguait de la pire des façons.
Il n’avait plus mal.
Pourtant, il en avait reçu des coups de poing, de pieds.
Son tortionnaire s’était acharné sur lui, sans lui laisser le moindre répit, la plus infime possibilité de se défendre.
Il avait juste pu se protéger la tête en l’entourant de ses bras.
Aucun cri n’était sorti de sa gorge, tant il avait eu mal.
Son agresseur connaissait bien les points stratégiques où il fallait frapper pour faire subir cette lente descente aux enfers, faite de douleurs, dues aux fractures, aux contusions multiples que son corps avait enduré.
Il ne sentait plus la corde qui lui enserrait le cou, l’empêchant de respirer un peu plus à chaque fois, comme un collet mis là, pour attraper les lapins.
L’oxygène lui manquerait bientôt, et son cerveau serait le premier à en subir les conséquences.
Etonnamment, jusqu’à présent, seul son esprit restait en éveil et lui apportait une conscience bien nette de ce qui lui arrivait, de ce qui l’entourait.
Pas la moindre défaillance !
Tout lui parvenait encore plus clairement qu’avant, quand toutes ses facultés lui étaient encore acquises.
Il entendait le bruit de sa propre respiration aussi fort que si on lui avait greffé un amplificateur au centre des poumons.
Il pouvait, sans peine, percevoir le tic tac de sa montre bracelet, offerte lors de sa communion par son grand-père, et qu’il avait posée, tout à l’heure, sur l’évier.
En prêtant davantage l’oreille, il entendrait sûrement les bruits caractéristiques de la circulation, là, au pied de son immeuble.
Soudain, son corps eut un soubresaut.
Les nerfs, sans doute…
Un peu de sang éclaboussa alors une des parois de la baignoire, laissant derrière lui une ellipse bien nette qui se mit pourtant, doucement, à couler en fines gouttelettes dessinant ainsi une dentelle d’un bordeaux clair.
Il pensa, alors, à sa mère, et à son goût pour cette couleur.
Bordeaux, les lourds rideaux de velours du salon…
Même couleur pour les canapés et les coussins de soie assortis.
Elle arrivait même à pousser la manie à en porter un peu sur elle…
Sa mère avait toujours été étrange, lointaine,… ailleurs.
Comme il aurait aimé, pourtant, avoir une mère comme les autres !
Tendre, attentionnée, câline.
Mais rien de tout cela pour lui !
Habitué depuis sa prime enfance à faire bonne figure de tout, il avait rapidement compris qu’il devrait faire sans…
Bizarre qu’il y repense aujourd’hui.
Etrange nature humaine !
Paradoxe mystérieux de ce que l’on est et de ce que l’on aurait aimé être !
Peut-être était-ce pour cela qu’il n’avait jamais pu croire réellement à l’amour de celles qui avaient croisé de trop nombreuses fois son chemin.
Pourtant, pour la dernière, il aurait pu y croire…
Belle sans l’être vraiment, mais avec cette lumière dans le regard qui désarme et émeut.
Douce, comme toutes les autres, mais avec ce petit quelque chose en plus que les autres n’avaient pas !
Etait-ce cela l’amour ?
Celui auquel on s’abandonne corps et âme…
Son corps avait aimé à maintes reprises dans un abandon presque total, mais au dernier instant, son esprit avait repris le dessus et jamais il ne s’abandonna complètement !
Ce soir, pourtant, il y était enfin arrivé !
Succombant à la chaleur de sa peau si douce.
Saoulé par son parfum, étourdi par ses caresses pressantes…
Qu’avait-elle de différent par rapport aux autres ?
Il ne le savait pas, mais il s’était senti irrémédiablement attiré, aspiré dans des tourbillons de volupté denses et un rien maléfiques.
Là aussi, il n’avait ressenti aucune souffrance, si ce n’était une envie incroyable de la posséder, de l’avoir toute à lui, de se l’approprier définitivement, de l’engloutir comme une bouche avide, de ne plus lui donner le choix de vie ou de mort…
Et il l’avait fait !
Du moins, le croyait-il…
Lorsqu’il avait repris conscience de sa propre existence, il était allongé à ses côtés.
Elle le regardait, sérieuse et étonnée du pouvoir qu’elle avait sur lui !
Il avait du, au plus fort de sa jouissance, perdre conscience.
Il ne se rappelait plus de rien, sauf de cette envie si grande d’elle, jamais ressentie pour aucune autre.
Pourtant, elle n’était pas de son monde, de sa caste !
Se pouvait-il, alors, que malgré tout ce que son éducation lui avait inculqué, il puisse croire qu’un être aussi parfaitement assorti à sa propre personne, existe ?
L’âme sœur, le double parfait !
Il en riait, s’en moquait méchamment lorsqu’il entendait de telles absurdités débattues devant lui !
Cependant, il se l’avouait secrètement, cette fille s’était petit à petit insinuée dans son cœur, de façon discrète, voir perfide, lentement, distillant sa dépendance vis-à-vis d’elle, avec parcimonie, tel un poison lent qui ravage votre corps, alors que vous en connaissez les conséquences, mais dont vous ne savez vous passer…
L’homme regarda, à nouveau, le fond de la baignoire.
Mais combien de gouttes de sang allaient encore tomber pour que cette agonie se termine ?
Il avait froid, à présent…
Ses pieds étaient engourdis et glacés.
Dans l’autre pièce, juste à côté, il y avait le lit aux draps froissés, aux oreillers marqués du poids de leurs étreintes.
S’il avait pu, il aurait aimé en retrouver la douce tiédeur, celle où leurs deux corps s’étaient aimés quelques heures plus tôt.
Il avait l’incroyable conviction

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