Vengeance post-mortem
132 pages
Français

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Vengeance post-mortem , livre ebook

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Description

Jean et Mathilde, deux jeunes gens, vont quitter leur petit appartement de la rue Rivoli à Paris pour aller vivre en pleine campagne dans un magnifique château situé à Corps-Nuds, en Ille-et-Vilaine suite à un héritage qui s'annonce providentiel...

Leur vie va cependant être complètement bouleversée à cause des exigences testamentaires du défunt. Au fil des mois, le couple ira de découverte en découverte, de disparitions étranges en disparitions inquiétantes sur fond d'ésotérisme... Les murs du château se souviennent, et la vengeance n'est jamais très loin...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 novembre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334009652
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-00963-8

© Edilivre, 2017
Chapitre 1
Mathilde buvait son café en se demandant avec perplexité ce que pouvait bien leur vouloir le notaire. Jean, son compagnon, rentrera tard ce soir et ne pourra répondre aux nombreuses questions qu’elle se posait déjà. Machinalement, elle alluma la télé tout en préparant le repas du soir et essaya de ne plus se torturer l’esprit, en attendant le retour de sa moitié. Son métier de bibliothécaire lui permettait de rentrer assez tôt dans son petit appartement meublé de la rue Rivoli, à Paris. Pour Jean, c’était plus difficile ; ses horaires de commercial dans le bâtiment étaient, à son humble avis, beaucoup trop extensibles. Cela faisait maintenant sept ans qu’ils étaient ensemble mais il ne se passait pas un jour sans qu’elle pense à lui. En était-il de même pour lui ? Elle n’en mettrait pas sa main à couper.
Jean était très indépendant, sûr de lui mais, à son grand regret, trop affable avec le sexe opposé. Ce qui l’avait surtout attirée chez lui ; c’était cette faculté de mettre tout de suite ses interlocuteurs à l’aise en abordant tous les sujets même les plus complexes. D’ailleurs, ses collègues de travail l’avaient surnommé : « le caméléon ». A la grande différence de Mathilde qui était une grande angoissée, il prenait la vie comme elle venait avec une certaine philosophie. Physiquement, il n’était pas ce que l’on appellerait « un apollon » mais il avait énormément de charme et sa haute stature en imposait.
Elle fut soudain brusquement interrompue dans le cours de ses pensées par le bruit de la porte d’entrée qui claquait. Elle se précipita pour accueillir Jean et lui sauta dans les bras.
– Oh ! Doucement, tu m’étouffes, dit-il en se dégageant rapidement de son emprise. Quoi de neuf, aujourd’hui ?
D’un air mystérieux, elle lui tendit l’enveloppe du notaire et se pencha sur son épaule pour en lire le contenu.
Cher Monsieur,
Je vous informe, par la présente, que votre oncle, Monsieur Henri de La Bosse, est décédé le lundi trois juin deux mille douze à son domicile et vous prie de venir à l’étude de Corps-Nuds le mercredi cinq juin à dix-huit heures, pour la lecture de son testament. Veuillez prévenir le secrétariat si vous êtes dans l’impossibilité de vous rendre au rendez-vous. Dans l’attente de vous voir.
Veuillez agréer, Monsieur, mes sentiments respectueux
Maître Vaillant
– Alors ça, si je m’attendais à une telle nouvelle ! S’exclama Jean. Mais quelque chose m’intrigue, que peut bien me vouloir de sa tombe, ce vieil aristo complètement « has been » ? Nous n’avons plus de contact avec lui depuis la mort de sa femme, il y a au moins dix ans. Je n’ai d’ailleurs jamais compris comment la sœur de maman a pu le supporter aussi longtemps sans devenir folle. Tu te souviens, Mathilde, le jour où il a refusé de nous héberger parce que nous n’étions pas mariés ? Notre union n’était pas légitime à ce qu’il paraît !
– Oui, je m’en rappelle comme si c’était hier. Je suis devenue rouge écarlate. Tu m’as prise par le bras et nous sommes sortis aussitôt en jurant que c’était la dernière fois que nous mettions les pieds dans son château. D’ailleurs, il n’a même pas levé le petit doigt pour nous retenir…
– Bon, que ce vieux gâteux ne vienne pas perturber notre soirée ! « A Chaque jour suffit sa peine », disait mon grand-père.
Et Jean se mit à siffloter ravi de sa citation tout en pensant que la vie pouvait parfois réserver bien des surprises.
Chapitre 2
Jean avait pris sa journée pour se rendre à l’étude de Corps-Nuds, petite commune située en Ille et Vilaine, à quatre heures de Paris. C’était une belle maison de maître en pierre, avenante, avec de nombreuses fenêtres. Il fut le premier client à entrer dans la salle d’attente meublée avec goût. Il ne voulut pas s’asseoir et marcha de long en large, les mains derrière le dos à se poser mille et une questions, quand le notaire fit son apparition et l’invita à entrer dans son bureau.
– « Bonsoir, Monsieur Duclos, veuillez-vous asseoir. Nous attendons mademoiselle Blanche de La Bosse qui ne saurait tarder maintenant. Je vous présente mes sincères condoléances… »
Un coup bref à la porte interrompit le notaire et une belle blonde platine, âgée d’environ cinquante ans, fit son apparition dans le bureau. Maître Vaillant accourut vers elle, lui baisa la main et fit les présentations. Elle sourit, satisfaite de l’intérêt que lui témoignait le notaire, mais ne jeta même pas un regard à Jean assis à côté d’elle. Maître Vaillant ouvrit l’enveloppe posée sur son bureau Louis quinze et commença la lecture du testament, à voix haute et intelligible.
Moi, Henri de La Bosse, en possession de toutes mes facultés mentales, déclare léguer mon château de La Pichardière avec tout son mobilier, sis à Corps Nuds, à mon neveu Jean à condition qu’il respecte les trois conditions énoncées ci-dessous.
J’exige qu’il se marie dans l’année avec sa compagne Mathilde.
Qu’il s’engage à ne vendre la propriété sous aucun prétexte.
Au fur et à mesure de la lecture du testament, le visage de Blanche de La Bosse se décomposait petit à petit. Le notaire s’en rendit compte et accéléra la lecture du testament en évitant de regarder sa cliente.
Qu’il laisse ma sœur vivre dans les dépendances du château jusqu’à sa mort…
– Comment est-ce possible ? S’écria-t-elle en jetant un coup d’œil ulcéré au notaire.
– Je comprends votre désarroi, mademoiselle de La Bosse, mais Feu votre frère était en possession de toutes ses facultés mentales…
– C’est impossible ! Vous dis-je. Quant à vous, ne croyez pas vous en tirer à si bon compte car je vous briserai ! Vociféra-t-elle.
– Madame, calmez-vous ! Je suis aussi étonné que vous ! D’ailleurs, cela faisait très longtemps que je n’avais plus de relations avec votre frère. Je dois même vous faire une confidence : je ne l’aimais pas du tout, ajouta Jean.
– Alors, c’est parfait ! Vous refusez donc les clauses du testament. Je me retrouve la seule et unique héritière du domaine. Maître Vaillant, veuillez consigner tout cela par écrit, je vous prie.
– Pas si vite ! Ne prenez pas vos désirs pour des réalités. Ce château me plaît énormément et Mathilde et moi envisageons de nous marier très prochainement, dit Jean avec un sourire en coin à l’adresse de sa tante, dont, hier encore, il ignorait jusqu’à l’existence.
– Prenez peut-être le temps de réfléchir, monsieur Duclos, suggéra le notaire.
– Non non, ce n’est pas utile. Ma décision est prise : j’accepte cet héritage providentiel avec ses contraintes, bien entendu.
Maître Vaillant se tourna alors vers sa cliente et lui demanda si elle était d’accord.
– De toute façon, je n’ai pas beaucoup le choix, dit-elle en fusillant Jean du regard.
– Je vois que vous êtes devenue raisonnable, je m’en réjouis, rétorqua le notaire en poussant un soupir de soulagement.
– Nous serons amenés à nous revoir, monsieur Duclos.
– Tout le plaisir sera pour moi.
Jean quitta Maître Vaillant, le cœur léger et guilleret comme un pinson. Il avait hâte de rentrer pour tout raconter à Mathilde. Sur la route du retour, au volant de son cabriolet noir, il eut le temps d’échafauder tous les scénarios possibles et inimaginables pour annoncer sa décision à sa compagne.
– Alors ? S’empressa-t-elle de le questionner une fois Jean rentré dans leur appartement.
– Tu ne devineras jamais ce qui nous arrive, dit-il en arborant un large sourire.
Il la mit rapidement au courant des clauses du testament et, sans attendre son assentiment, il l’entraîna dans une farandole endiablée qui les laissa tous les deux complètement épuisés mais hilares. Jean fut le premier à reprendre ses esprits et commença à échafauder des projets tous plus farfelus les uns que les autres. Mathilde ne l’avait jamais vu dans un tel état d’excitation. Elle le laissa se calmer avant d’aborder les choses sérieuses.
– Cet héritage est providentiel car notre appartement devient exigu et trop bruyant avec les nouveaux locataires du dessus. Cependant tu ne crois pas que tout cela est un peu précipité ?
– Bien au contraire, c’est l’occasion qui fait le larron. Dans un premier temps, nous allons donner notre préavis au propriétaire et, comme les vacances approchent, nous pourrons préparer tranquillement le déménagement et notre mariage, ajouta Jean, ravi.
– Tu oublies un détail important et de taille !
– Je ne vois pas lequel ?
– Mon travail ? Répondit-elle d’un ton autoritaire et chargé de reproche.
Dans sa précipitation, Jean avait complètement oublié le travail de sa future épouse mais il se ravisa aussitôt.
– Bien sûr que non ! J’ai confiance en toi ! Tu es une excellente bibliothécaire et tu ne resteras pas longtemps sans emploi, s’exclama-t-il en toute bonne foi.
Mathilde faillit s’étrangler de fureur et d’indignation.
– J’ai peut-être mon mot à dire, tu ne crois pas ?
– Mais ne t’énerve pas ma petite Mat et pense à la chance que tu as. Je t’offre une vie de rêve loin du bruit de la capitale. Que veux-tu de mieux ?
– Seulement que tu me concertes et que tu me demandes mon avis avant de prendre des décisions.
– J’ai cru bien faire, mais on peut en discuter si tu veux, dit-il d’un air contrit.
Mathilde soupira et prit le temps de la réflexion avant d’ajouter :
– Non, tout compte fait, ce sera plus facile si c’est moi qui démissionne. Ton salaire est plus important que le mien et nous allons avoir besoin d’argent, ne serait-ce que pour certains réaménagements du domaine, sans oublier le plus important : notre mariage. Cette dernière idée la rendait folle de joie puis elle oublia bien vite ses griefs personnels et sauta au cou de Jean qui, habitué aux brusques sautes

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