Une maison sous une cloche de verre
196 pages
Français

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Une maison sous une cloche de verre , livre ebook

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Description

Huis clos, dans une époque indéterminée, au sein d’un village communautaire expérimental, entre quatre personnages : un couple d’hôtes et un autre invité. Ces interlocuteurs, en situation de promiscuité forcée, vont connaître au bout d’une nuit, une destinée qui sera totalement chamboulée.

Il s’agit d’une méditation philosophique sur la nature humaine et ses failles, ainsi que sur l’acceptation de sa vraie identité intérieure.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 juin 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334151115
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-15109-2

© Edilivre, 2016
Prologue
Un
Goldie gardait le défaut de sa jeunesse, l’impatience !
Elle s’agrippait à son combiné, trépignant des pieds, la tête bougeant dans toutes les directions. Elle avait ce regard fiévreux, comme bien souvent, quand il ne lui semblait plus possible de simuler cette terrible impatience, qui lui rongeait les os, et la rendait si agressive. Elle ne changerait jamais, cela serait ainsi ! Pendant qu’elle attendait, elle inspectait du coin de l’œil, son époux. Goldie ne pouvait s’empêcher de battre rapidement, des paupières quand elle l’observait, un tic nerveux, qui démontrait à quel point, cet homme là, son homme, l’énervait plus que de raison. Visiblement, lui, semblait peu préoccupé par l’incident. Elle quitta son mari de son champ de vision, son époux si débonnaire, pour braquer ses yeux bleus, vers un autre endroit de la maison. Un peu plus loin, dans la pièce voisine, elle pouvait apercevoir deux silhouettes, serrées l’une contre l’autre, qu’elle dardait d’un esprit pensif, presque méditatif. « Voici » se dit à elle-même Goldie, « notre foutu couple d’invité ! »
Les tourtereaux conversaient à voix basse, confortablement installés, sur un grand sofa de toile rose. Goldie réfléchissait beaucoup en les scrutant, elle n’avait jamais cessé de réfléchir, dès leur arrivée en mille et une pensées qui se bousculaient dans son esprit fragile. Elle s’en remettrait décidément à eux, plus tard.
Elle ramena son regard vers son combiné, piaffant d’impatience. Goldie crût qu’elle devenait folle ! Elle attendit, elle attendit, elle attendit encore, jusqu’au moment ou, l’agent du service de maintenance marqua sa présence, par sa décision. Elle arracha machinalement, quelques pages de son vieil annuaire, tout en lorgnant de nouveau son mari.
Il venait de se servir pour la troisième fois d’un verre de Bourbon !
« Tu bois trop », lui lançait-elle
– Quoi ?
– Je dis que tu bois trop, faut que tu restes présentable avec tes invités, tes chers et tendres invités »
Elle jeta sa réplique avec suffisamment d’ironie pour que son compagnon en comprenne tout le sens.
« Occupe toi de cette foutue alarme, et fout moi la paix ! Et je te signale, ma chère Goldie, que mes invités sont aussi les tiens, alors soit présentable toi aussi ! Je parle, bien sur de ton langage de mégère, tu vois ce que je veux dire ! »
La quadragénaire tira la langue pour seule réponse. Il s’agissait bien la, de la seule réaction possible, à une telle réplique. Elle ne chercha pas à le provoquer plus, car elle eut l’agréable surprise d’entendre enfin la voix de l’agent de maintenance, chargé de la résidence lui répondre :
« Alors, je vais faire mon possible pour venir vous dépanner, dans deux heures, je ne peux pas avant’
– Deux heures ! », Tempêta Goldie, « Mais je vous rappelle que nous sommes enfermés dans la maison, le système de protection a bloqué toutes les portes et fenêtres ! Même la climatisation et la ventilation ne fonctionne pas.
– Désolé, dans deux heures, pas avant, je dois vous laisser, j’ai d’autres communications. Le service de maintenance de la Résidence Bleue de Gracewood vous remercie de votre confiance et de votre appel, à tout à l’heure, Madame Parks. »
Un bip continue et sans âme, remplaça la voix de l’agent qui venait de raccrocher, sans demander son reste. Goldie, eut son œil noir. Elle posa avec une certaine fébrilité, le combiné sur son poste téléphonique, tout en déclamant d’une voix sourde :
« Ma confiance, tu parles ! Je n’ai aucune confiance en personne, ici, à Gracewood city ! »
Elle observa une énième fois, Robert, qui sirotait calmement son alcool. Il était comme cela ! Toujours impassible et un peu affable devant les situations les plus ennuyeuses, les plus dérangeantes, qualités qu’appréciaient ses collègues de travail, au sein de son département. En cela, Goldie ne lui ressemblait en rien, elle ne possédait et ne possèderait jamais sa patience et sa passivité, sûrement plus apparente que réelle. Il était donc comme cela, son époux, une plante, qui parlait, et qui buvait trop :
« Dis donc, amène moi un verre de Bourbon, j’ai encore soif ! »
La voix de Goldie se fit plus sourde et plus ronflante, qu’elle ne l’aurait voulu. Robert tourna sa tête, à son tour, il contempla sa femme, sans expression aucune, et répondit sur un ton, mieux contrôlé :
« Non, Goldie, tu en es à ton troisième verre, cela suffit pour aujourd’hui. On va attendre sagement que le technicien vienne nous remettre en marche le système de protection, et une fois les portes de nouveau ouvertes, nos invités pourront s’en aller et nous, nous coucher.
– Hé, pauvre cloche ! ce n’est pas parce que tu es mon mari, que tu te crois obligé de jouer les machos devant TES amis ? »
La voix de Goldie, était légèrement pâteuse, pathétique effet, dû non seulement aux boissons ingurgités, mais également à une fatigue nerveuse. Elle alla se planter devant le minibar, aux côtés de Robert, qui ne quitta guère son tabouret, pour lui donner une place. Les deux comparses se fixèrent comme deux coqs, prêts au combat :
« Je veux mon verre, espèce de speedé !
– Et moi, j’ai dit non ! »
Au loin, le couple invité patientait, silencieusement. Que pouvaient ils faire, d’autre ? rien ! Espérer partir, voila tout. Les visages furent impassibles et fermés, ils attendaient donc, la suite des évènements. Robert indiqua du menton, ces derniers, à l’adresse de Goldie, qui observa à son tour les deux jeunes gens :
« Ils nous attendent, Goldie chérie, il va falloir leur dire, que nous resterons enfermé ici, dans la maison pendant au moins deux heures !
– Deux heures, » répéta dans un murmure plaintif, l’épouse acariâtre, « Deux heures avec ces cons, c’est long.
– Ne dis pas ça, les concernant, Goldie, je te rappelle qu’elle, est la fille de notre grand patron, et que lui, est son fiancé, le chef du département de la sécurité intérieure. Par conséquent, Faut être gentil avec eux, essaie si tu le peux. Montre-toi sage au moins durant les deux heures à venir, chose difficile, mais non impossible pour le genre de petit monstre que tu es. »
Robert avait cette attitude mielleuse, qui ulcéra sa compagne. Elle, pourtant, le savait !, elle le devinait toujours, son cher époux adopterait un autre timbre de voix, lorsqu’il s’adresserait aux invités ; il était du genre à prendre de haut, ce qu’il considérait comme en dessous de lui, intellectuellement et socialement, et à se montrer doucereux avec les autres. Goldie tritura une de ses mèches blondes, mèches qui lui tombaient fréquemment sur la figure, et se mit à cracher au visage de Robert, qui ne chercha guère à esquisser le jet. Il essuya avec une lenteur extrême la salive, tandis que sa femme se mit à vociférer :
« Tu n’es qu’une larve, Robert Parks, qu’une larve, tu vas t’aplatir devant eux, parce qu’ELLE est la fille de Monsieur Greenwood, regarde la cette pimbêche, elle ne sait même pas se tenir correctement sur un sofa, et pas capable d’aligner deux mots, sans faire une bourde ! Quel âge peut elle avoir cette midinette, tu peux me dire, pauvre cloche, elle pourrait être ta fille !
– Un jour ou l’autre, ma chère Goldie, je te roulerai dans la boue, parce que je pense que c’est dans cette matière que tu te sentiras le mieux. Et pour répondre à ta question, elle a 23 ans, cette blondinette, aussi blondinette que toi à cet âge là ! Sinon, elle a 20 ans de moins que toi. Lui, en a 25. Est-ce que cela te suffit comme réponse ? »
Goldie observa une nouvelle fois, la fille du grand patron, constatant qu’elle faisait plus jeune que son âge. Cet état de fait, la replongea dans ses propres 20 printemps, en une période où seule l’insouciance remplissait ses journées. Elle ne connaissait pas Robert alors, pas plus qu’aucun homme d’ailleurs.
Sa mémoire batifola, une énième fois, l’éloignant un peu du cadre qui l’entourait.
Elle se souvint de son arrivée avec ses parents, dans la résidence Verte, la deuxième résidence à être construite au sein du complexe de Gracewood city. Tous ces souvenirs bien lointains, lui firent mal, et ce ne fut qu’avec peine qu’elle ravala sa salive.
« Bon, maintenant que tu m’as fait ton numéro, on les rejoints ? », interrogea Robert.
Goldie cherchait chez son époux, un de ces regards tendre qui avait, fut un temps, conquis son cœur, mais n’y voyant que des yeux rougis par l’alcool, elle inspecta rageuse, ses invités, pour finalement répondre :
« Ok, puisqu’on n’a pas le choix.
– Rappelle-toi Goldie, tiens-toi, correctement, pas de provocation.
– Va te faire voir ! »
Deux
Elle avait la jeunesse, qu’elle n’avait plus elle-même ! se dit Goldie, en lorgnant Betsy. Celle-ci face à elle, gesticulait comme un asticot sur le sofa. Cela agaçait d’autant la quadragénaire, qu’elle dut admettre malgré elle, que la jeune femme de 23 ans, était également belle.
Oh, évidemment, il existait toujours les fameuses pilules miracles du grand Docteur Richard Greenwood, celles qui pouvaient retarder les affres inévitables de la vieillesse, celles qui ne coûtaient que, quelques Unités pour les résidentes de Gracewood, ces chères dames, mal dans leur peau ! Pourtant… pourtant, ces pilules avaient elles aussi leurs limites, dans le temps, et dans leurs actions. A la lumière de ce que sut Goldie, elle le pensait fortement.
Elle redoutait même, que leur action modifiait inévitablement les fonctions naturelles du métabolisme du vieillissement de manière irréversible, avec des conséquences fâcheuses si on les arrêtait, là, la raison, pour laquelle, elle n’avait jamais pu se résoudre à les utiliser. Goldie préférait vieillir naturelleme

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