Une corde au cou
184 pages
Français

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Description

Le corps nu d’une jeune fille est retrouvé au parc de Font Obscure dans le treizième arrondissement de Marseille. Si les premiers indices laissent supposer qu’elle s’est pendue, les enquêteurs se rendent vite compte qu’il est impossible qu’elle ait commis cet acte sur les lieux de la découverte, d’autant qu’aucun élément ne permet de l’identifier.


Aimeric Moss, le très jeune et tout nouveau commissaire de la Brigade Criminelle, doit s’occuper de cette affaire complexe. Une affaire qui lui rappelle le meurtre de sa mère, survenu neuf ans plus tôt dans ce même parc.


Pure coïncidence ? C’est en tout cas ce que pense son adjointe et amie, la commandant Monica Montpladec. Mais pour Aimeric, c’est lui qu’on cherche à atteindre dans cette mise en scène. Lequel des deux a raison ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 janvier 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782383513513
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Une corde au cou
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Claire Fasce-Dalmas
Une corde au cou
Une enquête du commissaire Aimeric Moss

 
Pour tout savoir sur mes romans :
http://clairefasce-dalmas4.wixsite.com/polar

 
 
Notes de l’auteur
Cette histoire est une œuvre de pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des faits divers existants ou ayant existé serait donc totalement fortuite.
Cependant, les lieux qu’ils soient de Marseille ou d’ailleurs sont bien réels. À ce propos, voici quelques explications sur certains lieux spécifiques :
L’Évêché  : Nom donné à l’Hôtel de police, situé dans l’ancien Évêché de Marseille.
Le Jarret  : rocade très fréquentée qui contourne le centre-ville de Marseille et constitué par 5 boulevards (à la hauteur des Chartreux : Boulevard Françoise Duparc), mais à laquelle les Marseillais donnent, communément, le nom de la rivière qu’elle recouvre depuis plus de 50 ans.
La Major  : Nom raccourci donné, par les Marseillais, à la Cathédrale Sainte-Marie Majeure.
Les Réformés  : Église Saint-Vincent de Paul située en haut de la Canebière sur l’emplacement de l’ancienne chapelle des Augustins réformés.
Et pour les non-initiés, un petit lexique, en fin d’ouvrage, vous donnera les définitions des vocables bien particuliers encore usités par les Marseillais, cités dans cet ouvrage et mis en italique.
 
 
C ’était les vacances de la Toussaint. Au Parc de Font Obscure, tout proche de leur domicile dans le treizième arrondissement de Marseille, cinq enfants avaient établi leur quartier près de l’escalier d’accès donnant sur la traverse de la Palud. Ils avaient improvisé un terrain de foot pour rejouer à leur niveau le match du siècle. Il existait bien, un emplacement dédié à l’activité avec des cages, sans filet toutefois, mais il était trop éloigné au gré des parents et trop spacieux pour eux cinq. Ils avaient marqué le bord des buts, au moyen de leurs vestes mises en boule, de part et d’autre d’un espace fictivement délimité.
— Le grand Karim a récupéré le ballon ! s’égosillait l’un d’eux, commentant lui-même son jeu sur le ton d’un journaliste de télévision.
Il venait de faucher la balle au pied de son camarade et courait en zigzaguant pour éviter des joueurs imaginaires vers des cages fictives où un gardien, concentré, se tenait prêt à arrêter le tir. Derrière lui, l’attaquant adverse, plus pataud, peinait à le rattraper. Un peu plus en arrière, son coéquipier l’encourageait. Sur le côté, une fillette suivait avec attention leurs déplacements.
— Il traverse le terrain comme une fusée ! débitait Karim. C’est incroyable ! Il drible tous ses adversaires. Il arrive devant le goal ! Il tire. Et… BUUUTTT ! Quel magnifique tir !
Le gamin avait envoyé le ballon bien au-dessus de la tête de son jeune frère, alias le gardien. Mais le footballeur en herbe ne s’attacha pas à ces considérations. Il leva les bras en signe de victoire et fit le tour de son terrain imaginaire comme acclamé par une foule en délire. Il se laissa tomber sur les genoux et glissa sur un petit mètre, comme il l’avait vu faire par les joueurs de son équipe préférée, l’Olympique de Marseille, ça va de soi ! Il ne se soucia pas du fait qu’ici la pelouse était défraichie et humide de rosée en cette saison. Son pantalon allait en subir de fâcheuses conséquences qui lui vaudraient les foudres de sa mère.
— Il a marqué ! continuait de vociférer le sportif. Le grand Karim a marqué !
— Il y est pas ! dit une voix fluette derrière lui. Y’a sortie !
— Mais si, il y est ! clama le buteur, se retournant vivement. J’ai tiré dans la lucarne ! ajouta-t-il, indiquant de ses deux bras tendus un angle fictif au-dessus de la tête de son frère.
— Momo a raison, répliqua Jérémy, l’autre joueur de champs. Ça compte pas !
— Si ! Y’a but ! entérina Enzo, le gardien adverse.
— C’est pas possible ! Elles sont pas aussi hautes les vraies cages, continua Momo. T’es passé largement en dessus !
— T’es qu’un mauvais joueur ! grogna Karim. Eh, Maria ! Hein qu’il y est ?
— Ben, je crois pas, balbutia la gamine qui se dirigeait vers l’endroit où avait disparu le ballon. C’était trop haut.
— Pff, râla l’autre. Les filles, ça comprend que dalle au foot !
Maria ne répliqua pas. Elle s’était arrêtée au bord du talus que la balle avait dévalé avant de terminer sa course contre le muret qui séparait le parc de la copropriété voisine. La fillette fixait le sol au-dessous d’elle.
— Oh ! Maria ! invectiva Karim. Tu vas le récupérer, ce ballon ? Il remontera pas tout seul !
— C’est pas ça ! répondit-elle immobile. Venez voir ! Y’a une nana à poil en bas.
Ses camarades, curieux, la rejoignirent. Une jeune fille, totalement nue, était étendue contre un arbuste. La main gauche posée sur une branche à côté d’elle, l’autre au-dessus de sa tête. Elle semblait s’être nonchalamment endormie là.
— Wouah ! s’exclamèrent simultanément Momo, Enzo et Karim.
— P’tain, clama Jérémy. Vous voyez pas qu’elle est morte ! Elle a dû se pendre avec la corde qu’elle a au cou, ajouta-t-il. Et ça a pas tenu.
— Oh ! Mince ! murmura Maria, réellement épouvantée.
— Maria ! ordonna Karim, le plus âgé et le plus réactif, aussi. Va chercher mon père ! Il doit être sur le parking.
— Pourquoi t’y vas pas, toi ? râla-t-elle.
— Parce que ce n’est pas un spectacle pour les filles !
— C’est pas un spectacle pour Momo, non plus ! riposta-t-elle. Il est trop jeune !
— C’est bon ! J’y vais, déclara Jérémy, plutôt gêné par la vue du cadavre.
Bien qu’il fût le moins sportif des cinq et le plus enveloppé, le gamin partit à toutes jambes, pendant que les autres surveillaient le corps inerte. Quoiqu’horrifiés par leur découverte, les garçons étaient ravis de pouvoir contempler une fille nue sans se faire traiter de voyeurs. Ça ne se reproduirait pas de sitôt. Maria, elle, épiait jalousement les réactions de Karim.
Moins d’une heure plus tard, des policiers vinrent les éloigner et sécurisèrent la zone. Un médecin se présenta pour constater le décès. Le gardien de la paix le plus gradé contacta l’Hôtel de police où l’officier de quart joignit la permanence du bureau du procureur de la République. Il s’écoula encore un petit quart d’heure et l’on vit arriver, outre les curieux qui s’agglutinaient derrière le cordon jaune, l’un des adjoints du magistrat, qui, à son tour, analysa rapidement la situation. Le corps de la victime étant totalement nu, il considéra qu’il y avait anguille sous roche et préféra confier l’affaire à la brigade criminelle.
Des enquêteurs en civil, brassard enfilé, vinrent grossir le flot des personnes déjà sur place. Le légiste de permanence requis se présenta quelques minutes plus tard. Puis, encombrés de toute une batterie de matériel, les agents du Service Régional d’Identité Judiciaire revêtus de leur combinaison blanche qui les couvrait de la tête aux pieds débarquèrent. Ils installaient tant bien que mal une bâche pour soustraire la vue aux curieux, quand déboula à toute vitesse sur un vélo, un tout jeune homme. Hormis le fait qu’il n’avait pas l’ombre d’un bouton d’acné, on aurait dit un adolescent de quinze, seize ans. En réalité, il était un peu plus âgé que ça. Il freina et effectua un dérapage parfaitement contrôlé, au pied de l’escalier où attendait impatiemment une femme.
— Tu es en retard, minot  ! sermonna-t-elle. L’adjoint du Proc vient de partir et il aurait bien aimé te voir.
— Désolé, Monica, répliqua-t-il en ôtant son sac à dos, puis son blouson pour passer son ceinturon de façon à avoir son arme à portée de sa main gauche. J’ai pédalé aussi vite que j’ai pu ! J’étais presque arrivé au bureau quand j’ai reçu l’appel de Comis. J’ai dû faire demi-tour.
— Pourquoi n’utilises-tu pas la Clio de Simon ? Elle marche encore, non ?
— Non, elle ne marche pas. Elle roule ! Je n’aime pas conduire ! ajouta-t-il, remettant son blouson tandis que Monica s’esclaffait. Ça ne bouge pas assez ! Et avec les embouteillages, ça n’irait pas plus vite ! En vélo, je peux me faufiler. En même temps, je me dépense !
— Tu n’as plus dix ans, Aimeric ! railla-t-elle alors qu’il enfilait son brassard. Achète-toi une moto !
— Je suis réfractaire aux grosses cylindrées depuis la mort de Simon, rétorqua-t-il en récupérant son sac à dos qu’il passa sur une épaule.
— Une cent vingt-cinq, ce n’est pas gros ! Ou alors, un scooter. Je te verrais bien avec, tiens ! Ça te permettrait de trimbaler des nanas qui se colleront à toi pendant les trajets, taquina-t-elle.
— Ça ne bouge guère plus, mais, peut-être, répliqua-t-il, intéressé, lui adressant un clin l’œil et un sourire ravageur qui aurait fait rougir la plus prude des jeunes filles.
C’était un beau jeune homme de taille moyenne, plutôt maigre. Un mètre soixante-douze, pour à peine soixante kilos. Ce qui ajoutait à son apparence juvénile. Il arborait des cheveux bouclés et très bruns. Il avait le teint mat des Méditerranéens. Ses yeux vert clair lui conféraient un regard profond et charmeur. Le tout, agrémenté d’un sourire de séducteur. Il plaisait aux filles, c’était indéniable. Et il ne se gênait pas pour en profiter. La dénommée Monica affichait la petite cinquantaine. Elle était mince et assez grande pour une femme. Elle dépassait son coéquipier de quelques centimètres. Ses cheveux étaient teints en roux. Ses yeux presque noirs lui donnaient l’air sévère, ce qui cadrait bien avec sa fonction de commandant de police.
— Ça va aller ? demanda-t-elle en s’engageant dans l’escalie

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