Un jour particulier
282 pages
Français

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Un jour particulier , livre ebook

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Description

Lundi 2 Mai 2011.

Toutes les télévisions du monde annoncent le décès de l’ennemi public numéro un des États-Unis.

Ce même jour, David Goldman a rendez-vous avec son amour de jeunesse à l’aéroport de Newark Liberty, New Jersey. Une femme qu’il n’a jamais cessé d’aimer et qu’il n’a pas revue depuis plus de dix ans.

Alors qu’elle se trouve encore à Paris, embarquée dans un vol Air France à destination de New York, Caroline lui envoie un message pour le prévenir du décollage imminent de l’avion. Ce dernier arrive bien à heure prévue, mais elle... n’arrivera jamais.



Plongez dans les entrailles d’une mystérieuse romance aux multiples rebondissements, qui vous entraînera de Paris à New York, en passant par Batna, au cœur des Aurès d’Algérie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 décembre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332823731
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-82371-7

© Edilivre, 2014
Citation


Les œuvres d’un homme retracent souvent l’histoire de ses nostalgies ou de ses tentations, presque jamais sa propre histoire […]. Aucun homme n’a jamais osé se peindre tel qu’il est.
Albert Camus
Dédicace


À ma mère,
À Paola,
À Samad
Prologue
A insi, ils vécurent heureux et eurent…
Non ! La princesse de ce récit ne recevra pas le baiser de son prince charmant qui la sortira de son sommeil pour vivre heureuse et avoir beaucoup d’enfants. Cette histoire, mon histoire, n’est pas un conte de fées. À l’image du genre humain, elle n’est pas parfaite et, comme la vie, elle charrie son lot de bonheurs, de rires, de chagrins, de pleurs, de certitudes, de doutes, d’enchantements et de désillusions. C’est l’histoire d’une rencontre, une de celles qui lient les âmes à jamais, d’un couple qui s’est livré aveuglément au bonheur d’aimer, qui a vécu un rêve de jour, avant d’être brutalement réveillé par le destin – celui-là même qui avait fait se croiser leurs chemins et leurs cœurs. Car les songes n’ont jamais appartenu qu’aux divinités grecques, jalousement préservés dans les profondeurs de ce monde, aux portes du royaume d’Hadès.
J’étais encore adolescent, lorsqu’un vieil homme au visage imprégné de rides, que son grand âge avait indéniablement accentuées, m’a humblement dit ces paroles qui résonnent dans mon esprit au moment même où je vis mes derniers instants : « La vie d’ici-bas n’est que le récit d’une histoire déjà écrite d’avance, et à laquelle chaque être humain prend part en bien ou en mal. »
Je ne sais pas si ce vieux sage avait raison, ou si sa sénilité avait simplement le visage de la sagesse, mais j’ai la certitude que mon rôle dans cette histoire « écrite d’avance » touche à sa fin, alors que défile à toute allure, devant mes yeux encore grands ouverts, tout un pan de ma vie amoureuse, tour à tour heureuse et douloureuse…


The world is safer 1 .
Président Barack Obama
1 . Le monde est plus sûr.
I Un jour particulier
Abbottabad, Pakistan Lundi 2 mai 2011
1 heure du matin
D ehors la nuit est étrangement calme. Au-dessus de la province de Khyber Pakhtunkhwa, quatre hélicoptères partis de Jalalabad en Afghanistan, dont deux Black Hawk modifiés, survolent presque silencieusement le territoire pakistanais. À leur bord, une vingtaine de membres des Navy Seals, les troupes d’élite de l’armée US. Leur mission : « déloger » un pensionnaire d’une résidence fortifiée d’Abbottabad – murs d’enceinte de plus de quatre mètres de haut surmontés de barbelés avec très peu de fenêtres donnant sur l’extérieur –, son nom de code, tout droit sorti de l’imagerie du Far West, est « Geronimo ».
Depuis les sous-sols de la Maison Blanche, dans la Situation Room , le Président des États-Unis et son équipe rapprochée assistent en direct au déroulement de l’Opération nommée Neptune Spear .
1 h 15
Un des deux Black Hawk, victime d’une panne, s’écrase sur le mur sud-ouest du complexe et vient rompre le silence de la nuit. Les occupants du deuxième débarquent sans problème au nord de la résidence. Le raid est lancé.
Le lourd portail métallique vole en éclats sous le poids de la charge explosive déposée par l’équipe d’intervention, s’ensuivent des échanges de tirs entre le commando et les hommes chargés de la sécurité de « Geronimo ». Quelques minutes plus tard, les troupes d’élite pénètrent dans la résidence, qui compte trois niveaux. Après avoir sécurisé les deux premiers étages, ils parviennent au troisième qui est totalement plongé dans le noir.
1 h 30
Lunettes de vision nocturne vissées sur le nez, un des membres de la Team 6 des Navy Seals pousse la porte d’une chambre à coucher. Il est tout autant surpris par la grande taille de l’individu qui lui fait face, que par sa maigreur ; l’homme désarmé porte une courte barbe, le sniper n’a aucun doute, il s’agit bien de sa cible principale, il appuie sur la gâchette à deux reprises… L’étique colosse s’effondre sur le sol.
– « Geronimo EKIA », annonce le soldat pour signifier que l’ennemi a été tué pendant l’intervention.
1 h 45
L’opération Neptune Spear est achevée, tout comme « Geronimo » et sa légende écrite en lettres de sang, la SEAL Team 6 s’envole vers l’Afghanistan.
Le 1 er  mai 2011 à 23 h 35 (heure locale), depuis la Maison Blanche, Barack H. Obama annonce la mort d’Oussama Ben Laden.
* *       *
New York Saint Nicholas Avenue, Manhattan Lundi 2 mai 2011
6 h 00 am
Au moment où David se réveilla ce matin-là, il était loin de se douter que ce Grand jour pour lui, était également un Grand jour pour la nation américaine. Justice has been done 2 titraient les journaux du matin ou encore We got him  ! Oui, ils l’avaient eu ! L’ennemi public n° 1, l’homme le plus recherché au monde était mort. L’annonce du décès de Ben Laden, le mariage du Prince William en Angleterre quelques jours plus tôt, on se serait cru tout droit sorti d’un bon vieux Disney. Le mariage du Prince, la mort du méchant…
Oui ! Un bon vieux Disney, pensa-t-il en apprenant la nouvelle qui tournait en boucle sur les chaînes d’infos.
Les télévisions du monde entier avaient une nouvelle fois les yeux rivés sur New York… presque dix ans après.
* *       *
Il lui fallut encore près d’un quart d’heure pour s’extirper de son lit et se détourner de l’écran de télé. Il s’apprêtait à sauter dans la douche juste au moment où le bip strident de son smartphone retentit. Il se rua sur le téléphone, l’écran affichait un nouveau message :
 

Je suis dans l’avion, nous allons bientôt décoller. J’ai vraiment hâte d’être à tes côtés… dans 7 heures !
Je t’embrasse. Ta faiblesse♥♥♥
 
Il attendait ce jour depuis tellement longtemps. Dans quelques heures, la femme qu’il avait tant aimée et qu’il pensait avoir perdue à jamais, allait le rejoindre pour toujours… du moins le croyait-il.
Il ne tiendrait pas en place jusqu’à l’heure d’aller l’attendre à l’aéroport et décida qu’après le petit-déjeuner, il se rendrait sur Downtown. La ville tout entière semblait en liesse.
Pourquoi ne pas assister de plus près à cette page d’histoire, se dit-il .
D’autant qu’il n’était qu’à vingt-cinq minutes de « Ground Zero » en métro.
Une fois sous la douche, son esprit commença à vagabonder. Il n’avait pas été aussi heureux et enthousiaste depuis bien longtemps. Il imaginait déjà la scène des retrouvailles, la sensation qu’il ressentirait en la serrant dans ses bras, l’odeur de sa peau suave. Soudain, un détail, anodin sur le moment, le troubla et vint perturber ce petit paradis mental qu’il était en train de confectionner pensée après pensée.
Où étais-je ce tragique 11 septembre ? s’interrogea-t-il.
Il avait beau être sur un nuage, le récent événement frappa à la porte de sa mémoire. L’actualité de ce jour était malheureusement indissociable de ce tristement célèbre mardi 11 septembre 2001.
S’il est une chose que quasiment toutes les personnes dans le monde ont en commun, c’est le souvenir exact de ce qu’elles faisaient et où elles se trouvaient ce jour-là. Or, il semblait que la mémoire de David lui jouait des tours aujourd’hui. L’excitation, mêlée à l’impatience, devait en être la cause, et il ne se formalisa pas davantage.
– Ça me reviendra plus tard , dit-il à haute voix comme s’il cherchait à s’en convaincre.
Il sortit de la douche, noua une serviette autour de sa taille et se dirigea vers le dressing de sa chambre. Il adorait le contact de ses pieds avec le parquet huilé en teck d’Asie. Le bois importé directement de Birmanie était une des rares « excentricités » qu’il s’était autorisée en rénovant cet appartement. Ce dernier avait quelque chose de reposant, d’apaisant, une forme de quiétude palpable, capable de rasséréner n’importe quelle âme tourmentée.
Son trois-pièces sur Harlem n’avait certes rien de comparable avec les somptueux lofts de TriBeCa 3 , et ses voisins n’étaient assurément pas des Mariah Carey, Jay-Z ou autre Robert De Niro, mais il s’en moquait. Il avait décidé d’y rester, même après que la fortune et la réussite se soient offertes à lui.
Ce quartier avait une âme.
* *       *
Devant sa psyché chromée au design contemporain, il passa en revue toute une série de complets. Indécis, il opta finalement pour un costume deux pièces Smalto noir cintré à petit col. Le pantalon en laine vierge sans pinces, avec ses larges poches américaines, lui donnait une allure à la fois chic et naturelle. L’effet seconde peau du vêtement lui conférait une totale liberté de mouvement.
J’ai vraiment l’impression de me rendre à un entretien d’embauche , pensa-t-il.
Ce n’était certes pas un entretien d’embauche, mais il tenait absolument à l’impressionner, de la même manière que lorsqu’on cherche à « se vendre » pour obtenir un job qui nous tient à cœur. Il voulait la séduire à nouveau, la faire succomber, lui faire revivre cette fameuse passion des premiers jours ; lorsque naïvement, on pense que cet état de grâce est sans fin.
* *       *
Les premiers rayons de soleil perçaient à travers les larges fenêtres à guillotine, sans volets, à trois pans, qui s’articulaient en arc de cercle vers l’extérieur. Ces bay-windows , d’inspiration anglo-saxonne, agrandissaient la pièce et lui donnaient une incroyable luminosité ; de telle sorte que, chaque matin, ses yeux tentaient en vain de se frayer un chemin à travers les assauts incessants de lumière afin d’admirer le spectacle qu’offraient ces fenêtres ouvertes sur « le monde ».
L’été était en avance. David se persuada qu’il serait plus judicieux d’aller déjeuner à l’extérieur et de profiter de la clémence du temps, après le calvaire infligé par

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