Tu descends, Baby ?
58 pages
Français

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Description

Jim PATERSON alias « Mister Silence » est invité à l’inauguration du muséum expérimental du Professeur Arthus.


Serait-ce un prétexte pour l’attirer dans un piège tendu par le terrible Dug auquel il s’est déjà confronté ? Jim PATERSON en est convaincu.


Son hypothèse se confirme quand, en arrivant sur les lieux avec son ami Jurry et sa femme Betty, cette dernière se rend compte que la propriété du scientifique se situe derrière celle dans laquelle ils avaient tous trois combattu le docteur Kulmann et ses hommes.


Mais Jim PATERSON n’est pas du genre à reculer devant le danger et il est adepte d’une méthode toute particulière : se jeter dans la gueule du loup pour lui arracher les crocs...

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791070038468
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

- 6 -

TU DESCENDS
BABY ?

Récit policier
CHAPITRE PREMIER
 
« Le Professeur Arthus espère que vous lui ferez l'honneur d'assister à la soirée qu'il donne en son hôtel, le 19 courant à 22 heures, à l'occasion de l'inauguration de son muséum expérimental... »
Paterson jeta distraitement la carte sur son bureau et considéra Jurry Goyen, songeur.
— Qu'est-ce que tu veux, tu es un homme en vue ! sourit l'inspecteur... Et puis tu es l'époux d'une jolie femme. On te recherche !
Paterson alluma une cigarette et se mit à faire des ronds avec la fumée, absorbé :
— Je ne connais pas ce professeur Arthus, et toi ?
— Arthus est un type assez original, connu à New York pour ses folles prodigalités et aussi pour ses théories assez baroques sur l'évolution des espèces animales. Il a monté de ses deniers un vivarium où il élève à grands frais les échantillons les plus inattendus de la faune tropicale. Il prétendait, lors de la dernière interview accordée à la Presse, qu'il était sur le point de découvrir le moyen pratique de conférer aux hommes, sous tous les climats, par une série de piqûres de son invention, l'extraordinaire vitalité de la faune des tropiques ! Tu vois d'ici ?
— Je n'irai pas !
— Tu iras, au contraire, et je t'accompagnerai comme valet de pied !
— Non ? Pourquoi ?
Jurry se mit à rire et à mâcher son chewing-gum avec emportement :
— Je vais te donner ma petite idée ! D'une part, il y a l'invitation assez singulière du nommé Arthus. D'autre part, il y a le cas Dug. Ce type, que nous avons situé chez feu Kulmann et qui t'a envoyé, voici quelques jours, un message peu banal t'invitant à te tenir à carreau... (1) .
— Et alors ?
— Et alors, la demeure de feu Kulmann est surveillée nuit et jour. Or, Dug y vit comme un ermite. Il ne reçoit personne et ne met le nez dehors que pour aller prendre ses repas au restaurant. Il doit parfaitement savoir qu'il est pisté, et s'en contrefiche éperdument. Je me demande à quoi il peut bien employer ses journées, dans la baraque aux macchabées !
Paterson fit la grimace. Tout cela ne l'enchantait qu'à demi. Et puis il se méfiait. Dug lui avait prouvé qu'il n'était pas un adversaire quelconque. Il n'en avait rencontré qu'un de cette race : Lincoln, sans aucun doute. Alors, il n'entendait pas se jeter dans une aventure de cette importance à l'aveuglette. Et, même à supposer qu'il y eut un rapport entre l'invitation du professeur Arthus et l'affaire Dug...
— On va là-bas, tous les deux, reprit Jurry. On regarde bien autour de nous et on voit le fameux Dug, j'en suis sûr. Il veut entrer en contact avec toi sur un terrain neutre. Pour moi, il est de mèche avec Arthus ou se sert habilement de lui. On sera vite fixés !
— Tu as peut-être raison... Cette soirée du 19...
— C'est ce soir...
Paterson se leva, hésita, les mains dans les poches, et sourit :
— Ça va… je préviens Betty. On ne sait jamais. Viens nous prendre à la maison vers 21 heures...
— O. K. !...
Paterson rentra chez lui, soucieux. Cette nouveauté le laissait pantois. Il devinait, tout comme Jurry, une manœuvre habile de Dug et se persuadait que son nouvel adversaire avait tenu à le mettre à l'épreuve, après le défi qu'il lui avait lancé. Ce Dug était vraiment un personnage audacieux.
Il trouva Betty en contemplation devant un bristol identique à celui qu'il avait reçu au Service et haussa les épaules... Cette fois, c'était évident. On avait ainsi tenu à lui faire savoir que son affiliation au F.B.l. n'était pas un secret et que, par ailleurs, son adresse personnelle était connue.
— Betty, ma petite fille, on va filer ! Le coin devient malsain. Jurry vient nous prendre ici dans deux heures. Prépare-toi. Nous ne reviendrons pas chez nous. Je ne tiens pas à avoir de mauvaises surprises !
Betty se leva et se mit à rire :
— Si tu voulais te donner la peine de regarder par la fenêtre, mon chéri, tu constaterais qu'il y a en bas, sur le trottoir d'en face, un gentleman qui lit le journal dans sa voiture avec une attention vraiment soutenue et depuis longtemps...
Jim obéit et distingua un cabriolet découvert, dans lequel un homme assis au volant semblait lire attentivement un quotidien.
— Il est là depuis deux heures ! dit simplement Betty.
— Alors, puisque la bagarre va commencer, autant y aller de bon cœur, après tout ! grogna Paterson. Ces types commenteront le coup après. Mais je ne leur en laisserai peut-être pas le temps !
Paterson ouvrit un placard et choisit un beau feutre noir, qu'il considéra avec attention. Dans la coiffe, il y avait une pince minuscule. Il y plaça un tout petit calibre 25, et posa le couvre-chef sur la table.
Puis il laissa Betty s'habiller tranquillement. Il était pensif, mais décidé à agir. Ce Dug ne le connaissait pas ! Il allait lui rentrer sa morgue dans la gorge à la première occasion.
Lorsque Jurry vint les chercher, à l'heure dite, Paterson se sentait en grande forme. Betty souriait : elle avait aussi pris ses petites précautions et son sac à main renfermait un petit arsenal. Dans son soutien-gorge, entre les deux mains, elle avait niché un calibre 25 gros comme trois doigts, frère jumeau de celui qui garnissait le fond du chapeau de Paterson. Ce qui lui faisait une poitrine vraiment révolvérisante, dont elle était ravie.
— Il y a un ange gardien en bas ! dit Jurry. J'avais envie de lui laisser ma carte. On y va ?
Ils sortirent et, quelques minutes plus tard, la voiture les emportait dans New York où les lumières mettaient leurs guirlandes d'or.
Lorsqu'ils parvinrent chez le professeur Arthus, il était exactement 22 heures.
— Un détail me frappe, fit observer Betty. Arthus habite sensiblement dans le même secteur que feu Kulmann. Pratiquement, si je ne m'abuse, nous nous trouvons sensiblement derrière la propriété de cet éminent chimiste...
— C'est, ma foi, vrai ! convint Jurry. Ça tendrait peut-être à expliquer pourquoi « on ne voit jamais » Dug sortir de la maison, sauf pour aller au restaurant. Il peut exister un passage de cave à cave, sous la rue, entre les deux immeubles. Je n'y avais pas pensé. Dans ces conditions, Dug peut aller et venir librement à partir de chez Arthus... Pas bête...
— C'est une hypothèse qui vaut d'être vérifiée ! admit Jim.
Un valet de pied les accueillait à la mode française, culottes courtes, bas de soie et jaquette à parements dorés. Arthus faisait bien les choses.
Les trois amis pénétrèrent dans un hall splendide, éclairé à giorno où se pressait déjà une foule élégante, jacassante et fort turbulente. Les deux salons, ouverts à droite et à gauche, étincelaient de lumière et, dans leurs perspectives de glaces de Venise, se retrouvaient les jeux de Versailles au grand Siècle.
Un maître d'hôtel obséquieux les conduisit au vestiaire, tenu par un personnage assez baroque, qui ne ressemblait pas précisément à une charmante préposée comme il est d'usage. Le zèbre avait plutôt une gueule de boxeur et une démarche de singe.
Paterson sourit et assura qu'il n'était nullement pressé de se débarrasser de ses biens. Comme le maître d'hôtel le toisait d'un air offusqué, Jurry le poussa doucement par l'épaule vers le hall :
— Nous voudrions bavarder un brin avec le seigneur Arthus...
— C'est que, Monsieur, je ne sais...
— Il sera ravi de nous voir !
Paterson ne se sentait pas du tout décidé à patienter et encore moins à parlementer. Il voyait Jurry crisper ses mâchoires de dogue et devinait que ça allait se gâter.
À ce moment précis, un gentleman fort distingué vint les saluer tous les trois et renvoya...

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