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Description
Une version contemporaine et sans concession de la fable bien connue « Le Corbeau et le Renard ».
Quelques pages glaçantes et crues à déguster comme une friandise coupable lors d'un trajet en train.
Sujets
Informations
Publié par | Edilivre |
Date de parution | 19 octobre 2016 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782334221658 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Couverture
Copyright
Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN numérique : 978-2-334-22163-4
© Edilivre, 2015
Le bulot
La maison était enfin silencieuse, les piaillements crispants des enfants avaient fait place au néant et même sa charmante épouse lui avait fait grâce de sa présence…
Confortablement installé sur sa méridienne et uniquement éclairé par la lueur blafarde d’une quelconque émission destinée à lui procurer un alibi sonore, il pouvait enfin tomber le masque et être lui jusqu’à un nouveau lever de rideau en fanfare le lendemain matin.
« C’est une bonne soirée », se dit-il, mesurant avec un bonheur proche de l’extase les heures calmes et sereines qui l’attendaient. En parlant d’attente, il repéra instinctivement à l’étage du dessus le cliquetis brusque de la lampe de chevet qui agonisait dans la pénombre, annonçant la mise en sommeil définitive de sa douce moitié.
C’était un quadragénaire des plus ordinaires, ni heureux ni malheureux, il n’avait pas fait de brillantes études mais gagnait bien sa vie, il n’était pas trop mal conservé non plus sans être un apollon. Un père de famille classique en somme, et surtout conscient de sa désespérante normalité. C’est peut-être de cette trivialité qu’était né son malaise grandissant, ou encore peut-être l’avait-il toujours eu en lui ?
Pour tout dire il n’en savait rien et s’en fichait un peu ; seul comptaient en cet instant le bond qu’il allait faire pour saisir son ordinateur portable, la fébrilité avec laquelle il allait lancer sa session « cachée » – en fait simplement un alias mais sa femme étant nulle en informatique il adorait se dire qu’il était un super crack – et démarrer sa seconde boîte mail ainsi que les divers sites d’annonces auquel il était abonné.
« Voyons voir », se dit-il, conscient que pas assez beau et désinhibé, il passerait encore une fois sa soirée à tromper sa femme en pensée pour ensuite se libérer lui-même en quelques minutes moites de ses tourments...