Tribulations d un Revenant
148 pages
Français

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Tribulations d'un Revenant , livre ebook

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Description

Ce roman nous plonge au cœur de l’histoire de Noah Balâtre, jeune homme hanté par la disparition de sa mère, lors d’un voyage d’agrément qui tourne en catastrophe. Il entraînera deux amis dans ses recherches, une course folle autour du monde – motivée par d’autres intérêts pécuniaires.
Chaque page est une découverte, entre les voyages, les surprises, les rebondissements entremêlés de valeurs amicales.
L’intrigue tourne autour de la motivation réelle de notre protagoniste et narrateur qui n’est peut-être pas tout à fait qui l’on croyait.

L’auteure vous tiendra en haleine tout au long de cette aventure bouleversante, poignante et inattendue.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 juillet 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332717733
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-71771-9

© Edilivre, 2015
Citation


« Le courage c’est de comprendre sa propre vie… Le courage c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille… Le courage c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel. »
Jean Jaurès
Prologue
Il est courant de bien se présenter pour commencer une histoire : me voici donc, je suis Noah Balâtre, bel homme, charmant, un tant soit peu réaliste et plein d’humour. En somme, je ne suis pas quelqu’un d’extraordinaire, même si ce que je vais vous raconter est un peu différent de la vie du commun des mortels.
Contrairement à d’autres narrateurs, je vais introduire les faits un peu différemment. On dit que pour toute fin, il y a un commencement ; pourtant mon histoire débute par ma fin et donne alors un ordre chronologique qui prend tout son sens. Ce qui n’était pas évident, c’était de savoir réellement quand cela a commencé ; était-ce un rêve, une réalité fantasmée ou bien tout simplement un délire, bien qu’il se puisse que ce soit une histoire vraie, à vous d’en juger. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que je me suis posé une question, pour moi existentielle, sur le sens et la valeur de l’amitié, ainsi que de l’amour. Pas l’amour qui nous fait tomber dans une torpeur et dans un sentiment d’appartenance, celui que l’on ressent lorsque l’on a des petits papillons dans le ventre qui vous démangent et qui laissent une étrange sensation de palpitation. Non, je parle du sentiment de partage que l’on donne à une autre personne parce qu’on se sent apaisé par sa présence, que ce soit homme ou femme, une personne avec qui on a cette impression de bien-être, de plénitude et d’échange. Je parle d’amitié… pas de copinage, mais l’amitié sincère.
Du coup, une autre question vient soudainement et de façon impromptue mais est étroitement liée à la première. Ne vous êtes-vous jamais demandé comment faire pour réunir le maximum de personnes qui vous touchent de près ou de loin en une journée ou à un moment précis ? Pouvoir réunir la famille, les amis, les collègues, appréciés ou pas, et certaines connaissances, autour d’une même table, semble compliqué. Certainement que votre première idée serait pour un mariage, et vous n’auriez pas tort de prendre cette option, quoique vous puissiez tomber sur quelques personnes récalcitrantes qui, après réflexion, déclineraient votre invitation. Pourquoi ? Eh bien, tout simplement parce que ces personnes pourraient être jalouses de votre bonheur. Ou vous pourriez tomber sur une ex-petite amie qui dirait avoir réussi à tourner la page sur votre histoire et préférer garder votre amitié intacte et donc toujours un contact avec vous. Mais en réalité, pour cette fille, assister à votre mariage lui ferait tomber son masque, découvrant ainsi un visage vert de jalousie et de mépris. Il va sans dire qu’elle préférera prétexter une absence involontaire, évitant la vue de sa rivale de qui elle aurait bien voulu prendre la place. Et puis, il y a les membres de la famille, ceux qui déserteront l’événement, de peur de rencontrer le cousin avec qui ils ont décidé de ne plus parler. Mieux vaut alors éviter un mauvais plan de table, obligeant ceux-ci à être voisins et qui risquent, alcool aidant, de causer, au fur et à mesure de la journée, un drame ou règlement de compte. D’un seul coup, la jolie table ronde immaculée, et recouverte d’un joli chemin de table fleuri, deviendra un champ de bataille où se mêleront taches de vin, sauces renversées et un peu d’hémoglobine giclant d’un nez trop bousculé ; et tout cela en risquant, par un déséquilibre éthylique, de renverser la mariée occupée justement à couper le gâteau. Celle-ci s’étalera de tout son long avec, en guise de maquillage, une belle crème chantilly. Sans compter qu’avec un peu de chance, le petit ado prépubère, cousin éloigné du marié, aura tout filmé pour le mettre sur les réseaux sociaux, avec plus de dix mille vues à la clé. Quel scénario burlesque et fantastique ; vous en conviendrez ! Il semble alors que le mariage n’est peut-être pas une aussi bonne idée que cela afin de réunir un grand nombre de personnes.
Prenons dès lors une autre option : les anniversaires. Ceux-ci sont appropriés lorsque l’on est très jeune, à vingt ans par exemple ou à la période dite de l’âge d’or de la retraite. Mais dans le middle age , cela fait un peu prétentieux de vouloir une fête d’anniversaire. Il ne reste plus qu’une solution, celle à laquelle nous préférons ne pas penser et que l’on voudrait éviter. Pourtant elle est incontournable : ce sont nos funérailles. Avez-vous déjà constaté comme nous sommes beaucoup plus tolérants lors des obsèques ? La famille, parents, amis se réunissent sans nul besoin de cartons d’invitation. Les petits embarras, rancunes et autres contrariétés sont mis de côté et c’est le seul moment où tout le monde est vraiment réuni au cours d’une même journée ou plutôt matinée. Je vous accorde que pour la personne qui en est l’acteur, cette réunion est sans grand intérêt car elle ne peut elle-même y participer activement alors que tout le monde est présent. C’est comme cela que commence mon histoire ou bien qu’elle finit car, en ce moment, je me trouve être la personne pour laquelle les gens sont venus. Et j’assiste paisiblement à la journée de mes funérailles.
C’est assez étrange de se retrouver là et de regarder ce petit monde s’ameuter et pleurer pour ma personne, mais que pensent-ils réellement au fond d’eux-mêmes ? Sont-ils réellement tristes ? Ont-ils vraiment compté pour moi mais, surtout, cela a-t-il été réciproque ? C’est ce que nous cherchons tous à savoir. Être aimé et avoir aimé. Malheureusement, c’est souvent en fin de vie que l’on se soucie des vraies questions existentielles et que l’on s’aperçoit que l’on n’a peut-être pas assez donné, parlé et livré ses sentiments profonds. Alors durant ces quelques secondes, je les observe tous. On peut y voir mon oncle Julien qui, les bras croisés, regarde mon cercueil d’un air malheureux, secouant la tête comme il savait si bien le faire en sortant toujours un petit mot moralisateur bien placé et, cette fois-ci, conclut simplement : « Pauvre vieux, il n’a vraiment pas eu de chance dans la vie, il sera sans doute mieux là où il est. » On pouvait également voir à quelques pas de celui-ci, mes collègues. C’est étrange de les voir ici, ils avaient l’air tristes, eux aussi, pourtant je ne les connaissais pas vraiment. Je me demande même si on se parlait, c’est étonnant. Je me demande ce qu’ils pensent. Quand tout à coup, l’un d’eux regarde les autres :
« C’était un gentil garçon, toujours poli et aimable.
– C’est vrai, Monsieur Nolan, vous avez raison, il était toujours à l’heure et en plus, irréprochable. »
Bref, je remarque la médiocrité de leurs échanges à mon sujet et qu’ils ne me connaissent pas, j’ai même une affreuse idée sur la raison pour laquelle ils ont fait le déplacement : ils évitent ainsi une matinée de travail et profitent du buffet funéraire qui suit l’inhumation. En fait, je change d’avis et trouve que ce n’est pas vraiment plaisant d’assister à des funérailles, la plupart des gens sont là par hypocrisie et il est certain que, le lendemain, ils reprendront leur vie comme si vous n’aviez jamais existé. Je suis très déçu de devoir assister à cela, sauf lorsque je vois le visage de mes deux amis fidèles, Thomas et Martin, qui sont là devant la fosse creuse. Leur regard est plongé dans les abysses de ma dernière demeure, ils ont les yeux baissés et des mines déconfites ; ils n’échangent aucun mot car au fond ils ne se connaissent pas. Mais pour moi, ce sont les deux personnes les plus importantes de ma vie. Chacun d’eux est différent mais c’est cela qui fait leur richesse, car j’ai vécu des choses incroyables et tellement disparates avec chacun, que je ne peux dire avec lequel je me sens le mieux. Si j’ai une question sur mes relations amoureuses, je m’adresse à l’un ; si c’est concernant un projet, je vois l’autre. Pour les sorties et soirées en tout genre, je m’adresse au plus fêtard mais si, par contre, j’ai envie d’un bon DVD ayant pour sujet un film ancien ou nouveau, je peux compter sur le plus calme, le plus posé. Ma vie était comme cela, j’avais mes deux meilleurs amis qui me faisaient oublier la lassitude du quotidien et ses contraintes.
Oh, je ne me plains pas, j’ai eu une très belle vie, mais j’ai pas mal de questions qui restent encore sans réponse et ça, c’est assez frustrant et déroutant. Pourquoi la mort survient-elle comme cela quand on s’y attend le moins ? On s’accroche à la vie et pourtant nous ne faisons rien pour la préserver, l’améliorer, la savourer et en profiter. Ce n’était pas la première fois que je rencontrais la grande faucheuse, elle m’avait déjà épargné une première fois, sans doute pour me montrer combien la vie était si facile à perdre et qu’il était bon de s’y attarder. Mais, au lieu de cela, j’ai brûlé la chandelle par les deux bouts et je n’ai rien vu de son signal rouge, c’est sans doute pour cette raison qu’elle est revenue me chercher.
Enfin, laissons les questions philosophiques de côté et revenons à mon dernier grand événement. Je les regarde tous assemblés autour de ma sépulture, je dis tous, mais ils ne sont pas nombreux en fait. En réalité, je n’ai pas une grande famille. J’ai seulement un oncle, pour être plus précis le frère de ma mère car, ayant perdu celle-ci, il y a quelques années, il ne me reste plus que lui. Il y a bien mon père, ou le géniteur comme j’aime à l’appeler, mais il nous a abandonnés à ma naissance, donc pour moi, il est inexistant. Je reviendrai brièvement sur ce passage plus tard. Ma fami

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