Tranches de vie dans des temps incertains
212 pages
Français

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Tranches de vie dans des temps incertains , livre ebook

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Description

À la suite de ses déconvenues sur le terrain, l’État islamiste accepte de financer un mouvement terroriste dit « social » dans des pays européens, à commencer par la France, et commandité par un émir ambitieux depuis la Libye.
Les cellules se constituent peu à peu dans trois villes européennes offrant un panachage de terroristes endoctrinés dans les madrasas, recrutés via les réseaux sociaux, et de mercenaires opportunistes sans foi ni loi. Le but : s’emparer d’écolières, les martyriser puis les tuer avec un message incantatoire visant à déclencher un mouvement de panique dans les familles concernées, relayé par les médias et amplifié par les politiciens.
Une course contre la montre est engagée par les polices nationales pour identifier puis annihiler les cellules actives.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 octobre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414380428
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-38151-7
 
© Edilivre, 2020
 
 
« La politique est illusion pour le peuple, les administrés. Ils y mettent ce dont ils rêvent »
Ahmadou Kourouma
« L'illusion du califat et la guerre à l'intérieur de l'Islam »
Une opinion pakistanaise
Pervez Amirali Hoodbhoy
Ce roman est une œuvre de fiction. Tous les personnages, les événements et les dialogues sont imaginaires, hormis certaines références à des personnalités, des services publics ou des produits. En aucun cas, ils ne visent à mettre en cause des institutions politiques, des services ou des produits de sociétés existantes.
Ce roman est pour G.D., H.N.
Romans par Olivier Demorley
Doubles jeux
Amours fatales
Destins mortels
Transgressions
La part d’ombre
Traces. 2
Préface
Par une belle journée d’automne ensoleillée, Verbier, station de ski mondialement réputée nichée sur un plateau en altitude, offre à ses visiteurs un panorama grandiose : culminant à plus de quatre mille mètres, les Combins dans le sud-est, et les alpes franco-suisses dans le sud-ouest barrent l’horizon.
En vacances à Verbier, Adrien, 35 ans, un policier français de la DGSI-GAO 1 , en congé parental à la suite de son divorce, se promène avec sa fille Colette, âgée de douze ans, qui lui donne la main. Tous attendent l’arrivée des participants à une course de côte locale. Non loin de la place centrale, ils croisent trois jeunes gens d’origine incertaine dont l’un tente brutalement de lui arracher sa fille en lui serrant le poignet tandis qu’un deuxième le contourne pour l’immobiliser par derrière.
En tant que policier féru de techniques de combat rapproché, Adrien, grand et costaud, libère sa fille de l’emprise de l’agresseur d’un violent coup de poing à la mâchoire et se débarrasse du deuxième par un coup de coude dans la poitrine ; le 3 ème homme, plus jeune et plus robuste, parvient à se frayer un passage en jouant des épaules à travers la foule et disparaît.
Un petit attroupement entoure les victimes tandis que des sirènes deux tons annoncent l’arrivée prochaine d’une ambulance et d’une voiture de police.
Adrien parvient à se dégager des gens « qui ont vu » la scène pour s’éclipser, tenant sa fille toute tremblante par la main. Il retourne à l’hôtel, après avoir vérifié qu’il n’est pas suivi. Il calme Colette, la persuade de l’attendre dans la chambre. Il lui explique qu’il veut comprendre l’agression (est-ce un hasard ? ou était-il ciblé à travers sa fille ? ou encore seule sa fille les intéressait ?).
Après s’être changé, il fait leurs valises, ressort et va aux nouvelles en évitant la foule et les policiers tout en essayant de repérer le 3 ème larron. Les deux jeunes ne semblent pas sérieusement blessés, même s’ils hurlent de douleur.
Adrien rôde autour du groupe de badauds et assiste à l’admission des deux jeunes dans l’ambulance puis à son départ, encadrée par deux voitures de police. Alors il se met en quête du 3 ème jeune qu’il a bien vu et saurait reconnaître même sous un déguisement léger. Ils poursuivent le même objectif face à face : le kidnappeur veut se venger, Adrien veut l’interroger. Il erre ainsi jusqu’à la tombée de la nuit, sans succès. Il décide finalement de ramener sa fille à son ex-femme à Sion, capitale du canton, puis rejoint l’immeuble de la police cantonale du Valais. Il se gare non loin de l’entrée et attend que le 3 ème jeune vienne aux nouvelles. S’il est futé, il se renseignera comme lui l’a fait.
Plus tard, le chef de la police interroge les deux voyous au siège de la Police municipale de Bagnes, responsable des évènements survenus à Verbier, d’abord séparément puis ensemble : ils sont arrogants, clament leur innocence dans un français approximatif en prétendant que l’homme les a agressés. Les policiers n’en croient rien, fort des témoignages recueillis sur place. Au contraire, ils les accusent de tentative d’enlèvement. Alors, les deux hommes enragent et, harcelés de questions, se vantent finalement d’être les premiers à intégrer une nouvelle branche du Djihad visant à susciter la panique sociale par enlèvements d’adolescentes. Leurs documents d’identité révèlent qu’ils sont en transit en Europe, l’un Marocain (Rachid Mektani), l’autre Kosovar (Haset Basha) selon leurs passeports vraisemblablement faux, âgés de 22 ans chacun, et sans domicile fixe car constamment en déplacement.
– Pourquoi Verbier ? demande le chef.
– Pour les touristes, répond l’un des deux agresseurs après avoir longuement hésité.
– Pourquoi vous vouliez enlever la fille ?
– Pour la violer, la cacher quelque temps pour en profiter, rançonner les parents et la tuer. Enfin raconter cette histoire aux médias, clame Mektani.
– L’enquête sur place a mentionné un 3 ème larron. Qui est-il ?
– C’est mon jeune frère, répond le Kosovar, et s’il retrouve l’homme, il va le tuer, c’est un vrai méchant.
– Il faut d’abord qu’on le trouve et l’homme, d’après les témoins, ne s’est pas laisser faire, à voir votre état.
– On ne s’y attendait pas, voilà pourquoi on s’est fait avoir mais on le retrouvera.
– Peut-être, mais pas avant les cinq années de prison minimum qui vous attendent.
Les deux jeunes se murent ensuite dans un silence hautain après avoir déclaré qu’ils sont des soldats d’Allah et qu’ils ont guerroyé en Syrie pendant deux ans.
S’adressant à ses hommes, le chef dit : « Emmenez ces deux cocos à la police cantonale à Sion, je vais les prévenir ». Une fois tous partis, il remplit les formulaires ad hoc, l’avis de recherche du troisième jeune homme suivi de l’ébauche d’une description physique à partir de celle de son frère aîné qui est resté mutique. Il avisera le lendemain son patron à Sion. Il n’est pas tranquille, un fou dont on ne sait rien rôde dans la nature, le père de la fille tout aussi mystérieux puisqu’il a disparu avant l’arrivée de la police. Il en a une brève description insuffisante pour l’identifier. Quelles dispositions doit-il prendre, si ce n’est de faire le tour des hôtels de Verbier, sans être même sûr que le père et la fille aient logé dans la station ? Il en parlera le lendemain au directeur de la police cantonale. L’affaire ne doit pas s’ébruiter mais il faut pourtant informer les parents des dangers éventuels sans créer la panique.
Vers 1h du matin, les deux voitures de police sortent de l’immeuble. Adrien les suit à distance respectable. Elles s’arrêtent devant le portail d’entrée de la prison de Sion. À peine s’est-il garé qu’Adrien voit six hommes en descendre dont les deux agresseurs. Il n’est pas près de les revoir. Il se donne deux heures pour attendre l’éventuelle arrivée du 3 ème jeune qui est dans la même situation que lui : il ignore tout des procédures et des adresses. Il sait cependant que ces voyous, lâchés dans la nature dans n’importe quel pays, savent se débrouiller. Le fuyard se rend bien compte qu’il ne reverra plus son copain ni son frère de sitôt et devra aviser. Adrien sait que la seule petite chance qu’il a de percer à jour ce mystère est d’espérer le voir arriver et le filer. Il informe son chef direct à Paris, lui relate brièvement les faits et lui demande ses instructions. Son congé terminé, Adrien se propose de mener le début d’enquête. Son chef le recontacte une heure plus tard pour appuyer sa demande de tirer le fil jusqu’à l’impasse, auquel cas le service prendra le relais dès son retour à Paris. S’il retrouve le fugitif, il doit rappeler pour qu’une équipe spécialement outillée le ramène incognito à Paris.
Un peu plus tard, une voiture de location arrive, fait brièvement un tour, puis s’arrête, le conducteur notant apparemment quelque chose en s’éclairant du plafonnier, puis repart en direction du centre-ville. Adrien a reconnu le jeune, moins par ses traits que par son comportement bizarre. Il redémarre phares éteints et le suit prudemment à distance en raison de la faible circulation. Le jeune se gare dans un parking à la sortie de la ville et compte apparemment passer la nuit dans sa voiture. Parquée à une centaine de mètres, sa voiture partiellement masquée par un camion de livraison, Adrien fait de même.
À moitié endormi, Adrien entend une voiture démarrer, c’est bien la « sienne », il n’a que le temps de se préparer à la suivre ; il est tôt, 6h30, le jour se lève à peine. À Martigny, le jeune prend la route de Chamonix et va directement à la gare SNCF rendre la voiture à Europcar. Logique, le jeune veut quitter la Suisse au plus vite car un mandat d’arrêt court sur lui. Adrien le suit de loin après avoir laissé sa voiture au parking. Il le voit acheter un billet et ne peut que le suivre jusqu’à la plateforme, noyé dans la foule des voyageurs à destination de Paris. Le TER entre en gare une heure plus tard et c’est la ruée vers les portes. Adrien suit sa cible tant bien que mal et trouve un siège non réservé en bout de wagon, dos tourné vers le jeune placé en son milieu.
Adrien profite du brouhaha pour texter un court message à son chef : « le jeune est à bord d’un TER à destination de Paris, voiture 6, mais j’ignore où il descendra. Vous informerai si, quand et où il quitte le train ».
Son téléphone privé sonne, c’est sa fille.
– Bonjour Colette, ça va ? murmure-t-il.
– Oui, tu as retrouvé le type ?
– Oui, je ne suis pas loin de lui maintenant en route vers Paris. On l’alpaguera dès que possible. J’ai avisé mon chef. Ne te fais pas de soucis. Tu ne risques rien.
– Ah bon ? j’ai eu très peur, tu sais…
– Maintenant c’est fini, va à l’école, tu ne cours plus de risques. Je te quitte car des voyageurs sont près de moi. Je te rappelle dès que possible.
– Bien papa, bonne chance, j’ai peur pour toi.
Colette

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