Sur les traces du temps
229 pages
Français

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Sur les traces du temps , livre ebook

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Description

Au fil d’une course effrénée dans le temps qui traverse les États-Unis, la Chine et le sud de la France, nos deux scientifiques, Alice et Francis, seront bloqués plusieurs années avant leur époque suite à la naissance de leur fils Franck. Un phénomène étrange se produisant dans les Alpes-Maritimes va les mettre en éveil pour tenter de revenir dans leur futur.


Mais ce sera sans compter sur l’organisation du Cercle Suprême qui va mettre tous les moyens en place afin de récupérer les données indispensables à l’élaboration du vaccin, destiné à les protéger du virus qu’ils ont répandu, mais qui a muté en variants incontrôlables...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 février 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381539690
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les traces du temps
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Patrick Louaizil
Les traces du temps
Tome 3

 
À mes fils
 
Préface
«   Le temps est un concept développé pour représenter la variation du monde…  » Chaque jour qui passe nous rend tous tributaires de cette dimension provoquant la transformation de tout ce qui nous entoure. Malgré nos efforts pour le quantifier, nous avons beaucoup de mal à le maîtriser et à se protéger contre ses effets. L’écriture, la photographie, le cinéma sont autant de leurres nous faisant croire en notre domination sur ce qui continue à nous dévorer vers une fin inéluctable.
Pourtant, certains faits encouragent notre optimisme grâce à nos interprétations en fonction de chacune de nos cultures. Autant nos convictions que notre rythme de vie favorisent nos rapports avec le temps en tentant de nous amener vers une vie meilleure, malgré les contraintes d’une société de consommation recherchant souvent la rentabilité au mépris du bien-être de chacun.
Mais quoi que nous fassions, aujourd’hui seul l’avenir est susceptible d’être encore modifiable par un présent qui est déjà passé. Mais si un jour prochain voyait s’ouvrir la possibilité de toucher au passé, serions-nous capables de contenir nos besoins de revenir sur nos erreurs ? Comment assurer que chaque envie puisse être alors louable ? Et que deviendrait le futur dans tout ça ?
Ne devient-il pas urgent d’ouvrir nos esprits sur les capacités que nous offre la vie ? Évitons de conserver ce scepticisme qui a freiné tant de découvertes dans notre passé pour croire ensemble à ce que nous pourrions maîtriser demain : le temps.
Mais attention à ce que «   progrès   » ne devienne pas systématiquement synonyme de «   profit   ».

Partie 1
Passé

1
États-Unis, 1973
Une voiture filait bon train à travers une veine ouverte dans une épaisse végétation. Encore quelques lignes droites, deux ou trois virages et l’entrée de la base apparaîtra au bout de cet interminable voyage vers l’extrémité de l’île de Long Island dans cet endroit si retiré de l’état de New York.
Le site avait particulièrement bien été choisi par l’armée. Fort Héro, zone à moitié désaffectée, conservait un environnement suffisamment contrôlable par ses accès limités à une seule et unique route menant à un cul-de-sac entouré par l’océan.
Le jour, commençant à décliner, obligea le conducteur à allumer les phares pour éviter au maximum les trous s’étant invités au fil du temps sur cette voie oubliée. Le faisceau de lumière jongla un moment avec les troncs et les talus, pour finir par découvrir enfin l’entrée de la base. Juste devant une guérite en bois, deux hommes armés s’approchèrent de l’auto. L’un d’eux fit le tour du véhicule pour réclamer les papiers du conducteur.
— OK ! Vous êtes attendu, Monsieur, dit-il en regardant la photo d’identité puis le visage de l’homme qui se présentait à lui. Entrez dans le bâtiment, garez-vous puis présentez-vous au poste… Il n’y a qu’une seule porte. Vous ne pouvez pas vous tromper.
Sans ajouter un mot, l’homme remonta sa vitre. Il embraya et se dirigea vers un grand hangar dont les larges portes s’ouvrirent dès son arrivée. Dès que la voiture fut à l’intérieur, les portes se refermèrent et quelques lampes s’allumèrent. Il se gara, descendit de sa berline, attrapa une mallette d’une main et son sac dans l’autre, claqua sa portière et avança jusqu’à une petite porte pour s’empresser de l’ouvrir.
Devant ses yeux apparut un grand bureau dans lequel cinq ou six personnes jouaient ensemble des mélodies cliquetantes sur des claviers d’ordinateurs. L’entrée du nouvel arrivant ne sembla perturber personne sauf ce gradé qui vint rapidement vers lui.
— Monsieur Nichols, avez-vous fait bon voyage ? Suivez-moi.
Ils traversèrent alors la salle pour se rendre près d’une rangée d’étagères portant quelques cubitainers. Le lieutenant déplaça l’un d’entre eux, ce qui provoqua la translation d’une partie de la structure, dévoilant un passage secret. Il invita l’homme à se rapprocher d’un appareil qui scanna son visage pour provoquer l’ouverture d’un sas.
À quelques mètres devant lui, assis, la main sur un pistolet, un garde leva les yeux à deux ou trois reprises avant de se replonger dans une lecture qui devait être pour lui la meilleure des échappatoires pour supporter l’ambiance de cet endroit sinistre. La seule et unique issue permettant de poursuivre son chemin était un ascenseur plutôt étroit muni d’une barre à hauteur de la taille et d’un interrupteur lumineux qui clignotait. Après avoir posé ses bagages au sol, l’homme appuya sur le bouton…
Aussitôt, il comprit l’intérêt de la barre. La cabine descendit à une telle allure qu’il eut l’impression que son estomac remontait jusque derrière ses poumons… un instant, il crut même qu’elle s’était décrochée et que sa dernière heure était arrivée. Mais la peur ne dura, fort heureusement, que quelques secondes puisqu’elle se stabilisa soudain annonçant le terme de la descente. La porte s’ouvrit et il put enfin sortir de cette cage de malheur.
Un peu blême, il se présenta à l’accueil, face à une charmante jeune femme qui souriait de son embarras.
— Monsieur Preston Nichols ? Nous sommes heureux de vous recevoir à Fort Héro. Avez-vous fait bon voyage ? Déposez vos effets personnels près de moi, nous vous les ferons parvenir dans vos quartiers dès que possible. Bon séjour parmi nous… Le commandant Douglas va bientôt vous recevoir.
«   Saloperie d’ascenseur   » pensa Preston. «   Certainement pour bien nous faire comprendre que la présence de belles femmes ne doit pas nous faire oublier pourquoi nous sommes ici !   »
Un grand couloir, aussi sobre que toutes les pièces qu’il venait de traverser, filait au loin bordé de dizaines de portes. Il y avait là une majorité d’hommes pour seulement quelques femmes. Venant du fond, un personnage atypique plutôt imposant s’appropria une bonne partie du couloir pour s’approcher de lui à grands pas. Son visage était fermé sur des traits durs et allongés encadrés de tempes grisonnantes positionnant son âge autour de la quarantaine. Il tendit sa main qui parut deux fois plus grosse qu’une main normale.
— Enfin vous voilà ! Il était grand temps ! Nous ne savons plus que faire. Je suis le commandant Douglas.
Le Commandant invita Preston à le suivre jusqu’à son bureau. Puis il lui proposa de s’asseoir près de lui. Il actionna alors une manette et toute la cloison du fond de la pièce s’effaça sur une grande baie vitrée. Ébahi, Preston se leva pour s’approcher du spectacle qui s’offrait alors à ses yeux.

2
Novembre 1917
Une chaleur lourde chargée d’humidité mélangeait transpiration et gouttelettes de rosée sur chaque corps présent dans cet océan de verdure. L’alternance de rayons de soleil et de petites pluies fines favorisait l’assise d’une nature bien installée dans un endroit privilégié des assauts d’une civilisation particulièrement active non loin de là.
Sichuan, province du centre est de la Chine, conservait jalousement sa mosaïque de vieilles montagnes et de bassins, rendant inaccessibles certaines parties de cette région, la préservant de nombreuses agressions technologiques. En témoin, quelques proverbes chinois évoquaient «   le chemin du Sichuan étant plus difficile que de monter au ciel   », ou «   au pays de Shu, le chien aboie quand le soleil apparaît   ».
À flanc de colline, comme protégée par des arbres millénaires, une maison, de type Sourho-yuan 1 , puisait ses racines architecturales dans son environnement voisin. Quelques murs en briques non porteurs brisaient l’amalgame des structures en bois parfaitement adaptées aux conditions climatiques sévères. La toiture, aux pentes harmonieuses, était caressée par de grands arbres au gré d’une brise sifflant sa possession.
Fortement influencé par le code de conduite hiérarchique du confucianisme, chaque bâtiment avait sa place, réservant à quelques privilégiés les secrets d’une harmonie ancrée depuis la Chine antique. Protégée de l’extérieur par des sculptures et des fresques destinées à faire fuir l’intrus, l’intérieur restait vaste et modulable par de grands panneaux de bois conservant tout le respect dédié à la nature, symbole de la vie. Plusieurs personnages, aux tenues vestimentaires singulières, échangeaient dans une langue chantante ponctuée d’éclats de rire.
Qui aurait pu imaginer que, derrière ces tableaux typiques, se cachait une entreprise plus sombre que les lieux qui l’hébergeaient ?
Au fond de la pièce principale, juste derrière une tapisserie représentant un dragon de feu aux couleurs vives, un sas invisible découvrait l’entrée d’une caverne aménagée. Les parois d’un long couloir se perdaient dans la montagne percée. Elles avaient été soigneusement travaillées pour réduire l’humidité, grâce notamment à un système d’aération vrombissant incessamment dans les échos de l’antre. Les lumières, légèrement tamisées, obligeaient l’adaptation rapide à un environnement sous-terrain. Plusieurs portes longeaient le tunnel, chacune étant sécurisée par des systèmes de verrouillage complexes.
Une porte s’ouvrit sur un local dont la couleur blanche dominait sous une lumière qui agressait la vue de tous les nouveaux entrants. Des tables et des dessertes supportaient de nombreux appareillages destinés à des tests et des recherches biochimiques. Une paillasse supportait quelques équipements en verre raccordés ensemble par des tubes et des tuyaux dans le cadre d’une expérience en cours. Un peu plus loin, a

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