StarDust
216 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
216 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Jeune femme droguée et contrainte de vivre dans un lieu où l’espoir a disparu depuis longtemps, Alice n’a pas été gâtée par la vie. Elle peut malgré tout compter sur ses amis et en particulier sur Laura avec qui elle vit pour garder la tête hors de l’eau. Cependant en tombant amoureuse de son dealer, elle ne s’attendait pas à ce que sa vie prenne un tournant si radical. Elle devra alors faire des sacrifices et réussir entre vengeance et fierté à faire les bons choix pour qu’elle et ses proches puissent s’en sortir indemnes. Et peut-être ainsi réussir à gagner un avenir plus lumineux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 janvier 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334229609
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-22958-6

© Edilivre, 2017
1
Je monte sur le toit et m’approche lentement du rebord en profitant de l’air encore tiède de cette nuit de fin d’été. Une fois au bord je glisse mes jambes sous la rambarde de protection. Je fouille dans l’une des poches de ma veste en cuir pour en sortir un paquet de Vogue. Je m’allume rapidement une cigarette et commence à envoyer des petits nuages de fumée dans le ciel.
Je laisse mes pensées divaguer et mon regard se perdre. Les lumières de la ville cachent les étoiles que je pressens pourtant dans le ciel. Mon regard glisse ensuite vers le bas, des barres d’immeubles à perte de vue. Une ville de banlieue où des personnes désœuvrées sont parquées ensemble. Le Hood. Quasiment toute ma vie est ici. La lumière vacillante des quelques lampadaires me laisse entrevoir des silhouettes sur l’un des rares bancs encore en état.
L’ambiance un peu glauque permet de mettre également en valeur les tags qui sont dispersés un peu partout sur la façade face à moi. Curieusement j’apprécie cette atmosphère qui m’apaise. Je sors de ma contemplation lorsque j’entends des bruits de pas sur le gravier qui couvre la terrasse du toit. En la découvrant je souris avant de jeter mon mégot rougeoyant dans le vide. Je me redresse avec précaution, j’ai beau ne pas vraiment tenir à la vie je n’ai pas envie de finir le corps aussi désarticulé qu’une poupée après qu’elle soit passée entre les mains d’un enfant peu soigneux.
Je m’approche d’elle et replace une mèche de ses cheveux bruns derrière son oreille. Je lui souris et dépose un chaste baiser sur ses lèvres.
Sa petite main chaude se glisse dans la mienne qui est glacée. Laura est ma moitié, la seule qui compte à mes yeux, elle est mon double malgré nos physiques en opposition, elle est aussi brune que je suis blonde, ses yeux sont aussi bleus que l’océan alors que les miens sont sombres. Les talons vertigineux que j’ai aux pieds me rendent plus grande qu’elle, la fine robe noire que je porte dévoile un corps fin avec quelques formes alors que Laura possède un corps beaucoup plus féminin. Seuls nos âges sont au final identiques, 21, son chiffre préféré. Je la connais depuis toujours et depuis toujours, nous formons un duo un peu étrange mais inséparable. Alice et Laura. Laura et Alice.
La pression de sa main dans la mienne me ramène à la réalité pendant qu’elle me demande de sa voix douce si l’on peut rentrer. Silencieuse comme à mon habitude je lâche sa main et me dirige vers l’imposante porte de métal que je tire avec difficulté. Je laisse Laura passer devant moi. On descend rapidement les marches en ciment brut jusqu’à ce que l’on arrive à notre étage. Je l’accompagne dans la chambre et la regarde avec une certaine tendresse se préparer pour aller au lit. En voyant que je ne bouge pas, elle me demande un peu inquiète :
– Tu vas encore aller voir T.K ?
– Oui… J’en ai besoin, je mordille mes lèvres mal à l’aise avant de lui proposer, mais je peux rester jusqu’à ce que tu t’endormes si tu veux ?
En guise de réponse elle se contente de tapoter la place à côté d’elle. Je retire alors ma veste et me déchausse. Je m’allonge sur le lit à côté d’elle sans me glisser sous les draps. Elle vient se blottir contre moi et m’embrasse. Nos lèvres finissent par se quitter et je caresse doucement ses cheveux pour l’apaiser.
Mes yeux détaillent la chambre qui est assez vide, le dressing prend tout un côté de la petite pièce, le lit est placé au centre avec une table de chevet de chaque côté, la décoration qui est présente en petites touches donne une ambiance romantique à la pièce.
Au son de la respiration de Laura devenue régulière je me lève avec précaution, désireuse de ne pas la réveiller. J’attrape mes clés ainsi que mes chaussures que je porte à la main et que j’enfile une fois sortie sur le palier. Je referme la porte lentement pour éviter qu’elle ne claque et je dévale ensuite les escaliers jusqu’à ce que je me retrouve dans le hall que je traverse rapidement pour rejoindre la porte menant aux caves.
Je donne une grande claque sur l’interrupteur pour réussir à allumer les quelques néons qui fonctionnent encore et je m’enfonce avec assurance dans le couloir glauque. J’ai tellement l’habitude de faire ce trajet que le clignotement des lumières ne m’inquiète plus. Je m’enfonce de plus en plus profondément dans le couloir jusqu’à m’arrêter devant la cave portant le numéro 423.
Un rai de lumière filtre de la porte, l’état de celle-ci qui est quasiment impeccable contraste avec les autres. Je pousse la porte sans prendre la peine de frapper. La lumière m’envahit et une chanson d’Eminem passe doucement en fond sonore.
Je referme la porte derrière moi. La pièce est petite, à gauche se trouve un vieux canapé dont le cuir est éventré à plusieurs endroits. Collés au mur de droite se trouvent des caissons de rangement. Dans le fond se trouve une paillasse avec du matériel de chimie, le même genre de truc que l’on voit dans les films. Et derrière se trouve T.K. Je m’assois sur l’épais accoudoir du canapé et j’attends sagement qu’il daigne me consacrer de son temps. À la fin de la chanson il se lève et s’approche de moi ce qui me permet de le détailler un peu plus.
Ses yeux sont aussi sombres que les miens, et ses cheveux noirs sont cachés par une casquette New Era. Il porte un simple t-shirt moulant mettant sa musculature en valeur ainsi qu’un jean un peu large. À le voir on pourrait lui donner une trentaine d’années mais je sais qu’il a à peine 25 ans. Je ne peux m’empêcher de penser à quel point il est séduisant. Séduisant mais dangereux, comme le prouve le fourreau d’un petit couteau placé à sa ceinture. Comme moi ses bras sont couverts de tatouages, cependant les miens sont aussi colorés que les siens sont sombres. Il vient s’assoir sur le canapé.
– Alors, déjà de retour ma belle ? Durant un instant j’ai cru que tu ne viendrais pas… Il prend un air peiné avant de me demander avec un sourire narquois, dit moi qu’est-ce que tu voudrais ?
Comme d’habitude T.K a le don de me mettre mal à l’aise et de me faire sentir insignifiante. Je prends quelques secondes pour formuler ma pensée avant de lui répondre :
– Juste un peu d’oubli, donne-moi une dose s’il te plait…
– Que je te donne ? Il rit et sort d’une de ses poches un tout petit flacon qui contient un liquide rose, tu sais que tout a un prix non ?
– Oui… Que veux-tu ?
Mes yeux suivent le mouvement du flacon dont le contenu semble capter la lumière. Mon corps frisonne d’envie, désireux de sentir la NC couler dans mes veines. La NC, une drogue de synthèse récente qui a la particularité de plonger les consommateurs dans un état comateux et offre une impression de plénitude. Drogue que mon corps réclame de toutes ses forces.
T.K se lève pour se placer face à moi avant de se pencher pour venir se mettre à ma hauteur. Sa main repousse ma robe le long de mes cuisses, celles-ci s’écartent instinctivement ce qui laisse le champ libre à sa main dont les doigts viennent se frotter contre le tissu de mon shorty. Malgré moi, je me mets à haleter et mes yeux cessent de fixer la NC pour se fermer afin de profiter des doigts plutôt experts de T.K. Cependant le besoin d’oublier se fait de plus en plus fort, souhaitant abréger en lui montrant que j’ai compris ce qu’il désire, je laisse mes mains s’occuper de sa ceinture pour la retirer rapidement. Il m’interrompt en repoussant mes mains qui commençaient à déboutonner son jean.
– Regarde-moi.
– Oui ?
– J’ai très envie de m’amuser avec toi, tu le sais non ?
Mes yeux se posent sur la bosse qui déforme son jean avant de remonter pour le fixer à nouveau, je réponds alors un oui timide. Mon corps commence à être pris de tremblements à cause du manque qui a toujours tendance à se faire ressentir violemment. En espérant que T.K abrège la torture qu’il m’impose je retire ma robe. Il regarde mon corps en souriant, avant de reprendre :
– Vu ton état ça ne sert à rien…
– Si s’il te plaît, craignant qu’il ne refuse de me donner ma dose ma voix se fait de plus en plus suppliante et fébrile, j’aime aussi m’amuser avec toi mais j’en ai trop besoin…
Visiblement satisfait de ma réponse sa main caresse mes cheveux avec une certaine tendresse. Il fouille dans sa poche pour sortir une seringue ainsi qu’un élastique qu’il noue un peu au-dessus de mon coude avant d’aspirer la NC dans la seringue. Sa main se pose sous mon menton et le redresse pour que ses yeux se fixent dans les miens.
– On va abréger pour cette fois, mais tu as intérêt à venir avant, la prochaine fois histoire que tu aies le temps de régler ce que tu me dois. De toute façon tu payes toujours comme ça…
Ses mots me soulagent tellement que je suis prête à lui sauter au cou pour le remercier, cependant je n’ai pas le temps de bouger, T.K se saisit de mon bras et plante l’aiguille avec dextérité avant d’injecter le liquide qui se met à me brûler les veines. Il se penche pour mordiller mes lèvres jusqu’à ce que je prenne part au baiser, au bout de quelques minutes ma conscience m’abandonne et mes yeux se ferment, mon dernier souvenir sont les mains de T.K contre mon corps qui prend la peine de m’allonger sur le canapé.
2
Je me réveille quelques heures plus tard. Je peine un peu à émerger jusqu’à ce que la voix de T.K brise le mur de brume qui occupait mon esprit, cependant je ne suis pas encore apte à saisir le sens de ses mots.
Je me redresse lentement avec précaution étant donné que je me sens fébrile. Fébrile certes mais tellement bien, toutes les sombres pensées qui me minent le moral habituellement se sont envolées. Soudainement le froid de la pièce me f

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents