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Description
Sujets
Informations
Publié par | Éditions La Plume D'or |
Date de parution | 23 juin 2022 |
Nombre de lectures | 6 |
EAN13 | 9782925178293 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Table des matières
Un jour… un moment… une situation… 10
CHAPITRE 1 14
CHAPITRE 2 30
CHAPITRE 3 40
CHAPITRE 4 52
CHAPITRE 5 62
CHAPITRE 6 71
CHAPITRE 7 81
CHAPITRE 8 90
CHAPITRE 9 100
CHAPITRE 10 114
CHAPITRE 11 124
CHAPITRE 12 131
CHAPITRE 13 144
CHAPITRE 14 153
CHAPITRE 15 167
CHAPITRE 16 179
CHAPITRE 17 191
CHAPITRE 18 195
UNE CONCLUSION… QUELQUE PART… À UN MOMENT DONNÉ… 219
Six jours pour survivre
Simon Tétreault
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre: Six jours pour survivre / Simon Tétreault.
Autres titres: 6 jours pour survivre
Noms: Tétreault, Simon, 1975- auteur.
Identifiants: Canadiana (livre imprimé) 2021007227X | Canadiana (livre numérique) 20210072288 | ISBN 9782925178279 (couverture souple) | ISBN 9782925178286 (PDF) | ISBN 9782925178293 (EPUB)
Classification: LCC PS8639.E897 S59 2022 | CDD C843/.6-dc23
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition.
Conception graphique de la couverture: Jim Lego
Direction rédaction: Marie-Louise Legault
© Simon Tétreault, 2022
Dépôt légal - 2022
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.
Imprimé et relié au Canada
1 re impression, mai 2022
Un jour… un moment… une situation…
St-Marin
1h15
Une nuit obscure envahissait les vacanciers du petit village de St-Marin, où à peine 150 âmes s’y reposaient à la suite d’une autre journée bien remplie. Ce paradis au nord des Laurentides regorgeait de vieux chalets vétustes bâtis près des lacs qu’offrait la région. Doté de décors enchanteurs, l’endroit était reconnu pour ses pourvoiries et sa végétation à perte de vue, dont les amateurs de chasse se délectaient. Les clients comme les travailleurs du coin roupillaient depuis plusieurs heures, car dès le lever du soleil, les activités reprendraient de plus belle.
En s’enfonçant profondément dans les méandres de la forêt à peine défrichée, une jeune femme luttait désespérément pour sa survie. Malgré ses cris incessants, personne ne pouvait l’entendre. La jolie brunette filait à toute allure, visiblement pour fuir un danger imminent. La lueur de la lune ne parvenait pas à pénétrer l’opacité créée par la cime des arbres.
Faisant fi de ces conditions dignes d’un film d’horreur, la fugueuse, qui ne pouvait voir à plus de cinquante mètres devant elle, courait comme une dératée. Elle était terrorisée. À chaque enjambée, des racines d’arbre menaçaient de sceller tragiquement son destin, alors que le sentier accidenté montait de quelques degrés en altitude sur plusieurs centaines de mètres. À tout moment, la fugitive tenta un regard pour repérer son prédateur. Son visage était boursouflé et tout en sueur.
Brusquement, elle s’englua contre un arbre et essaya de maîtriser sa respiration, consciente que son salut dépendait de son mutisme. Un coup d’œil au-dessus de son épaule, rien ne remuait. Seul le vent chatouillant les feuilles coupait le silence qui régnait en maître.
La jeune femme se risqua à pointer le nez pour épier son tortionnaire. Tremblant de tout son être, elle essuya les quelques larmes qui s’évadaient contre son gré. Croyant que la tempête était derrière elle, elle tentait de rationaliser les faits. Est-ce que tout ça lui arrivait vraiment? Vivait-elle un mauvais rêve?
Les secondes se transformèrent en minutes. La brunette échappa un long soupir de soulagement, persuadée d’avoir semé son poursuivant. Même si la brise fraîche de cette nuit de mai était loin d’être agréable, elle ne ressentait nullement cet inconfort, du fait que sa course impromptue l’avait laissée en sueur dans sa camisole blanche. Elle s’épongea le front avec son avant-bras et se laissa glisser doucement contre l’écorce du tronc. Ne contrôlant plus ses beaux yeux bleus qui pleuraient continuellement, elle reniflait nerveusement.
Cette fuite aussi soudaine qu’imprévisible l’avait complètement désorientée. Elle avait détalé tel un lapin à l’aveuglette durant de nombreuses minutes. Tout en se relevant, elle lança des regards fugaces dans chaque direction, cherchant désespérément une image enregistrée dans sa mémoire. Il n’y avait qu’un dédale d’arbres: de gauche à droite, du nord au sud, un véritable casse-tête. Elle se concentra davantage pour détecter un point de repère salutaire, l’étincelle qui guiderait ses pas. L’évidence pendait devant ses yeux; il lui faudrait attendre le lever du soleil pour retrouver son port d’attache. Avec des dizaines de kilomètres à parcourir sans abri, elle devait s’assurer de la bonne direction à prendre.
Soudainement, un regard se posa sur elle. Des yeux menaçants la lorgnaient, alors qu’elle se trouvait à découvert; la partie de chasse ne faisait que commencer. Tout de noir vêtu, couteau acéré à la main, le prédateur s’apprêtait à terroriser la pauvre écervelée. Accroupi près d’un conifère, le psychopathe, immobile, reluquait la jeune femme tout en s’abreuvant de sa peur incessante. Il lui permettait de reprendre confiance, d’espérer à nouveau.
Il tira légèrement sur sa cagoule noire, laissant percevoir ses yeux et son nez, puis s’amena à pas de loup vers sa cible. Serrant nerveusement sa main droite, il touchait enfin son but. Son crime serait odieux; déjà, le scénario se dessinait dans son cerveau.
Il voulut contourner sa proie pour mieux la cerner, mais posa le pied droit sur une brindille qui trahit sa position. Instinctivement, la jeune téméraire d’une vingtaine d’années échappa un cri strident, avant de reprendre sa course folle. L’adrénaline forçant ses pas, ses jambes s’activaient à un rythme effréné. L’instinct de survie guidait ses pas loin du potentiel tueur. L’étudiante d’à peine 150 centimètres esquivait les obstacles avec brio, non sans garder un œil constant sur le sentier accidenté et un autre sur la pléthore d’arbres qui se dressaient devant elle. Sentant un souffle se rapprocher derrière, elle augmenta dangereusement la cadence. Bon Dieu, protégez-moi. Bon Dieu, protégez-moi , ne cessait-elle de répéter.
Bien que non-croyante, elle était prête à conclure un pacte avec le diable, s’il le fallait, pour sauver sa vie. Finalement, les pièges périlleux finirent par avoir raison d’elle. Après que son pied droit se fut buté contre une souche bien camouflée, elle fit une pirouette digne d’une acrobate. Du coup, sa tête se fracassa violemment contre une immense roche et sa margoulette lui donna l’impression d’avoir éclaté d’un coup. Son extraordinaire parcours de survie semblait tirer à sa fin.
Pourtant, malgré la situation apparemment précaire, c’était le calme plat. La pauvre femme gisait au sol, le corps complètement engourdi. Or, le prédateur était toujours dans les parages. Appliquant un sordide plan à la lettre, il épiait l’étudiante dans le mutisme le plus complet. Cette dernière finit par reprendre connaissance, terrorisée par un douloureux mal de tête. Elle était confuse, alors qu’un étrange bourdonnement hantait ses tympans et brouillait ses sens.
Cependant, lorsque le tueur apparut devant ses yeux, ses souvenirs revinrent comme par enchantement. Le front sectionné, le nez écrabouillé, la bouche filtrant une traînée de sang, elle était incapable de réagir face à la situation dramatique. Sourire satanique accroché aux lèvres, son assaillant déposa un genou devant elle. Sans défense, la pauvre femme en perdition ne pouvait qu’observer l’arme blanche qui s’avançait vers elle.
Instinctivement, elle prit une grande inspiration avant de sentir la lame pénétrer sa chair. Elle ne ressentit aucune douleur, même si le sang jaillissait abondamment de sa gorge à chaque battement de cœur. Elle prit une dernière inspiration saccadée, puis son regard s’embrouilla graduellement, pour ensuite quitter le tueur qui enlevait mesquinement son masque. Si elle fut en mesure de reconnaître son identité avant de rendre l’âme, c’est à jamais qu’elle emporterait ce souvenir dans sa tombe. Ses yeux se refermèrent doucement, ses muscles se relâchèrent et la vie évacua définitivement son enveloppe corporelle. Son sang se répandit sur le sol humide, laissant les traces de sa couleur vive et une odeur âcre. Comme par magie, le ciel s’était éclairci, comme pour permettre au clair de lune d’illuminer légèrement la scène du crime. En revanche, le criminel n’y était plus. Il s’était volatilisé sans laisser sa carte de visite. La course à l’alibi était lancée à St-Marin…
JOUR 1
9 mai 2012
A beau mentir qui vient de loin
CHAPITRE 1
Verdun
3h20
Une vibration désagréable réveilla Samuel en sursaut. Les yeux dans les brumes du sommeil, les cheveux en bataille, il rampa directement jusqu’à son cellulaire qui buzzait sur la table de chevet. C’était le boulot! Il devait entrer immédiatement, sa première enquête allait se mettre en branle. Le jeune homme de vingt-six ans jeta un œil à son réveil: 3h20. Wow! Quelle entrée en matière! Il plongea hors du lit, puis l’adrénaline se chargea de le réveiller complètement. Il enfila un polo noir à l’effigie de la BSPS et une paire de jeans Levi’s qui reposait sur le sol, et fonça au pas de course vers la salle de bain adjacente. À nouveau, il entendit son cellulaire vibrer. Poursuivant sa toilette à la vitesse grand V, il enfourna sa brosse à dents dans sa bouche et s’assura d’avoir une haleine fraîche. Il voulait être parfait pour les circonstances. À la hâte, il passa une main dans ses cheveux et retourna sur ses pas pour s’emparer de son téléphone. Il avait reçu le même texto que précédemment.
Code 405, rendez-vous au QG pour 4h30, ceci n’est pas un test .
Même si la journée s’annonçait longue