Sept portes pour un tueur
274 pages
Français

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Description

« L'alcool et la prière n'ont été qu'un palliatif temporaire permettant à l'assassin que je suis de se replier sur lui-même afin de faire retraite. L'assassin, aujourd'hui, assume ses morts. Je renais de mes cendres. Je suis prêt à affronter mes fantômes, donc à retourner chez moi... Je ne tuerai plus... Parole d'ivrogne ! » Les assassins vieillissent mais la mafia ne meurt jamais. Alors que Frank Trojani s'est juré de mettre un terme à son passé de truand, une ultime demande l'oblige à sortir de sa retraite. Le tueur d'élite se trouve à nouveau au cœur d'intrigues criminelles. Cette fois, le bout du tunnel pourrait bien être sans issue puisque tout ce qui commence à Saint-Tropez finit à Saint-Tropez. Léo Carrier signe le dernier roman de sa trilogie, tout en suspens et en rebondissements.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 juin 2017
Nombre de lectures 9
EAN13 9782342153781
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sept portes pour un tueur
Léo Carrier
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Sept portes pour un tueur

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 
 
Qui est Frank Trojani ? Un célèbre producteur de disques ? Un simple riche retraité au passé douloureux ? Un voyou à la réputation surfaite ? Un espion employé comme sniper par la DST ? Le tueur attitré du redoutable clan des Corses ? Show-biz ou grand banditisme, tout commence et finit à Saint-Tropez, même si une spirale destructrice entraîne Trojani de Paris à Miami en passant par Bagdad ou Atlantic City… Les mafias russes ou marseillaises, les Colombiens ou les Irakiens sont les adversaires d’un tueur d’élite qui trace les sillons de sa légende à travers un grand banditisme traditionnel.
Les confessions d’un tueur d’élite, Éditions SDE

Puis quand de beaux voyous s’associent pour l’achat d’une énorme cargaison de drogue et que les caïds des cités veulent mettre la main dessus, il y a arnaques et règlements de comptes. Frank intervient par amitié avant de réaliser un contrat au Festival de Cannes. Quand il intervient pour venger ses meilleurs amis, assassinés par le clan de Calenzana, il doit finalement fuir sa Côte d’Azur pour se réfugier à Miami… Le milieu a changé.
Beaux voyous et tueur d’élite, Éditions SDE
Prologue
Je viens de tuer deux hommes.
Un père et son fils. Deux assassins sans scrupule et sans pitié qui méritaient leur sort. Je viens de tuer Noël et Jean-Ba Giacomi, les assassins de Colomba et de mon ami Lucien, le patron du Gallion à Cannes. Je viens de commettre ces deux meurtres en pleine discothèque de Calvi ou les deux scélérats fêtaient la réussite de leurs forfaits. La violence de mon acte de vengeance a du mal à passer. Alors je bois, et plus je bois, plus les hallucinations deviennent récurrentes. Dans chaque miroir, quand je me regarde, je vois un rasoir ou un couteau avec une main qui les promènent sur mon cou… Je revois le regard étonné de Noël Giacomi, le père, quand je lui ai enfoncé un couteau dans le cœur.
Après mon forfait, je me suis enfui vers Miami pour tenter de retrouver le calme sur mon cruiser ancré au cœur de la marina de Miami Beach sur South Beach. J’ai passé la journée à repeindre et passer du vernis sur les parois du petit couloir qui s’ouvre sur ma cambuse et sur la minuscule cabine transformée en chambre de garçon pour des amours de Floride. Rares et tarifées. Il a plu toute la journée et je profite d’une accalmie du ciel pour fuir les odeurs de peinture. Je dois penser à ouvrir le vasistas d’aération afin d’espérer passer la nuit sur ma couchette… Enfin, la nuit, ou ce qu’il en restera après être passé boire quelques verres au Caméo. Quand j’arrive sur le pont avant, la mer est noire et le ciel sans étoiles. J’ôte la bâche qui recouvre le tableau de commande, reste un instant debout à côté de la barre, à regarder danser les mâts tout autour puis je m’installe sur le fauteuil, bouteille de Jack Daniel’s à la main pour attendre le retour de l’orage.
Dans la nuit, je me réveille en sursaut une ou deux fois avec un Giacomi devant moi. Le Caméo ou le Hoy Como Ayer m’ont attendu en vain, j’étais vraiment trop ivre pour retourner sur les lieux où j’ai tué le Matador.
Au matin du quinzième jour, après avoir souvent et longuement prié pour les âmes de Colomba et de Lucien, j’ai senti l’envie de retourner en France grandir en moi. Le cimetière au-dessus du golfe de Saint-Tropez m’attire même si le village et Pampelonne ne veulent plus dire grand-chose aujourd’hui. Boutiques et plages aux mains d’hommes venus d’ailleurs et qui n’ont plus rien de commun avec ceux que Tiffanie et moi avons connus au bon temps où nous étions plus jeunes. Seules Tiffanie et Bambi restent dans mon âme. Saint-Tropez a perdu la sienne. L’alcool et la prière n’ont été qu’un palliatif temporaire permettant à l’assassin que je suis de se replier sur lui-même afin de faire retraite. L’assassin, aujourd’hui, assume ses morts. Je renais de mes cendres. Je suis prêt à affronter mes fantômes, donc à retourner chez moi…
Je ne tuerai plus… Parole d’ivrogne !
Première partie Cosa Nostra
1
Vous n’avez jamais eu de prémonition ? Si ? C’est effrayant, n’est ce pas ?
Moi, la première fois, j’avais 19 ans. Je passais la nuit chez ma maîtresse, une femme mariée à un avocat réputé, adjoint au maire de Marseille et roue de secours des plus grands truands de la ville. Nous profitions souvent de ses absences pour nous retrouver au domicile conjugal de la belle qui, un an plus tard, devint, après son divorce, ma première femme. On a divorcé un an plus tard ! Mon jeune âge et mon inexpérience, ainsi que ses charmes, sont mes seules excuses.
Cette nuit-là, nous nous sommes réveillés vers trois heures du matin, sortis du premier sommeil par un rêve curieusement commun. Et particulièrement terrorisant ! Comment avons-nous compris que nous venions de faire le même rêve ? Je n’en sais rien mais en cinq minutes nous nous sommes rhabillés et nous avons senti le besoin absolu de fuir l’endroit où nous nous trouvions. La proximité d’un danger immédiat.
Nous venions de deviner un homme (une bête ?), le visage recouvert de poils et les dents pointues et ensanglantées, monter les marches d’escalier en direction du sixième et dernier étage où nous nous trouvions… Cet homme (?) apportait la mort… Sans hésiter, nous nous sommes précipités dans cet escalier, l’avons descendu, curieusement sans rencontrer personne et, dans la voiture de la belle, sans un mot, nous avons fui vers le centre de Marseille, vers la lumière et le monde…
Le lendemain, de retour dans l’appartement, mon ex-future femme apprit que son voisin de palier était mort dans la nuit… vers les deux heures du matin, d’une inattendue et inexplicable crise cardiaque. Je n’ai jamais oublié, mais aujourd’hui j’ai compris que si nous n’avions pas rencontré l’homme de nos rêves dans l’escalier, c’est parce qu’il ne venait pas pour nous cette nuit-là ! Hélas, je l’ai revu… Une cinquantaine d’années plus tard… cette nuit ! Je rêvais que j’accompagnais ma pauvre Tiffanie sur le tournage d’un épisode du feuilleton : Les Cordier, Père et Fils. Elle en a tourné une trentaine, et pendant qu’elle rejoignait le plateau du tournage où se trouvaient déjà Pierre Mondy et Bruno Madinier, je me suis senti attiré sur la scène du tournage, sans vraiment savoir pourquoi et comment… vers un tunnel de toiles de tentes, installé par les techniciens. Quand je me suis engouffré dans ce tunnel, complètement noir, long, au bout j’ai distingué une silhouette en contre-jour… une tête, des épaules… Un homme immobile vers qui je me sentais irrésistiblement attiré…
Au fur et à mesure que je m’avançais dans le noir, il me semblait reconnaître un vieux copain de Marseille, un ex-grand de feue l’ORTF, réalisateur et auteur d’un feuilleton policier : Les Maîtres du Mystère… Je vous parle là d’un temps très lointain. Il était mon témoin quand les journalistes parisiens m’interrogeaient sur un règlement de comptes à Marseille. Ils me considéraient comme « Le meilleur connaisseur du milieu marseillais ! » et ce copain notait tout ce que je disais afin que mes propos ne soient pas déformés… Déjà prudent ! Plus je m’avançais dans le tunnel, plus je sentais son odeur de tabac, car c’était un grand consommateur de cigarillos… Pourquoi, quand je l’ai enfin croisé dans le noir, ne l’ai-je pas regardé ? Je n’en sais rien. Je n’ai pas osé.
— Marcel, c’est toi ? Marcel ?
Je me suis trouvé une drôle de voix ! À lui aussi…
— Oui, c’est moi, je suis venu te chercher… C’est l’heure…
Pris de panique, j’ai fait demi-tour et j’ai essayé de revenir rapidement vers le jour… Mes semelles semblaient collées à l’asphalte… Je n’avançais pas. L’ombre, elle, ne marchait pas… Elle flottait à quelques centimètres du sol et me suivait sans effort… Seule, l’arrivée à la lumière a stoppé son action… Arrivé en pleine lumière du soleil, je me suis retourné vers le tunnel et j’ai cru apercevoir l’ombre se retirant dans la nuit… Il m’a semblé entendre :
— Tu ne perds rien pour attendre… Je t’ai retrouvé.
Ce que j’ai aperçu dans l’ombre du tunnel n’était plus mon vieux copain… C’était l’homme qui avait monté les marches, cinquante ans auparavant… Le visage couvert de poils et les dents pointues ensanglantées ! C’était cette nuit et je ne vais plus pouvoir dormir de la même façon. Je me suis réveillé, trempé de sueur et le cœur battant la chamade…
Putain de prémonition ! Je vais dormir armé à l’avenir !
2
Aldo Tropicana !
Napolitain pur jus. Son père, Vittorio, a participé aux quatre jours glorieux de Naples et s’est couvert de gloire. Dans les cellules antifascistes, il a fait le coup de feu contre les Allemands quand les Napolitains s’étaient rebellés contre l’ordre général de déportations de tous les hommes valides.
Il était de ceux qui s’étaient emparés des armes de la 107e batterie nazie et de ceux qui avaient été décorés de la médaille d’or de la valeur militaire, ruban bleu et vert, dont il était très fier.
À l’arrivée des troupes américaines, celles-ci avaient largement profité de l’organisation de la mafia et, quand les trafics se sont organisés, Vittorio a été au premier rang. Son courage et sa grande bravoure l’avaient fait remarquer par les « CAPI » de l’époque et il est rapidem

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