Romane
162 pages
Français

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Description

A peine réconcilié avec sa fille en pleine crise d’adolescence, le capitaine Marc Torasso, de la section criminelle parisienne, se la verra kidnappée par un dangereux sociopathe. Ce dernier parsèmera son parcours d’énigmes et ne le ménagera pas. Le protagoniste se retrouvera alors plongé au cœur des quartiers les plus malfamés de New-York où un terrible secret l’attend. Il s’offrira toutes les libertés afin de la retrouver et déjouer le compte à rebours. Vous suivrez l’itinéraire d’un flic désarçonné par la disparition de sa fille dans ce sombre polar où rancune, immoralité et violence règnent en maîtres.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 juin 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332564443
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright




Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-56442-9

© Edilivre, 2013
Remerciements
Aide Précieuse :
– Maude : Au plus fidèle, intarissable et meilleur Padawan qu’un Jedi puisse avoir sous son commandement. Une « entâmates girl » d’exception sans qui Romane ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. Un immense merci.
– Emeline Tavernier : Compagnon de galère, amie éternelle, merci à toi pour tout ce que tu as fait et continues de faire pour mener à bien notre projet qui, je l’espère, atteindra l’objectif fixé… Un incommensurable merci.
– Lau’ : Tu as toujours répondu présente sans réfléchir et m’a apporté un soutien inébranlable, et ça, on ne l’oublie jamais… Merci pour tout.
– Perine Despres : « Là où tout a commencé… » Merci ma belle de m’avoir permis de commencer ce projet. Une belle amitié qui dure, et qui n’est pas prête de s’arrêter.
– JC : Il y aurait tant de choses à dire à ton sujet, mais les mots et l’espace me manqueraient… Merci d’être toi, tout simplement…
– Corinne Lozé : Merci de croire en moi et de m’avoir toujours soutenu dans mes projets divers. Et puis une mère, on en a qu’une… Je t’aime.
– Jean-Luc Docquiert : Rien n’est irremplaçable ? Tu es la personne qui donne toutes ses lettres de noblesse à cette formule… Merci pour tout, infiniment…
– Jean-Marc Arsigny : Merci d’avoir pris le temps de porter une attention toute particulière à ce projet et de m’avoir donné ton avis ainsi que tes appréciations.
Inspiration :
– Moby
– John Williams
– Center Parcs De Kempervennen
– McDonald’s Vincennes
Ainsi qu’à tous ceux que ma médiocre mémoire a omis de citer… Un dernier et immense MERCI.


« Sois proche de tes amis, et davantage de tes ennemis. »
Peut-être qu’en ayant suivi cet adage je ne me serais pas retrouvé au beau milieu de cette garçonnière, 16 Adams Street, où tout a basculé…
Mais revenons en arrière, avant que la platitude de mon existence ne soit remise en question et que je ne sois ainsi plongé dans cet incommensurable enfer.
Partie 1 Les retrouvailles
J’habitais une grande propriété en banlieue parisienne, un goût très prononcé pour l’architecture de la Renaissance m’avait poussé, il y avait maintenant une dizaine d’années, à la choisir. Elle était massivement occupée par des meubles anciens et les murs étaient parsemés de quelques esquisses et œuvres inaccomplies d’artistes tels que Marmion, Quarton ou même Froment. Je les avais dénichées dans une brocante il y avait de cela quelques années, grâce à d’ex-propriétaires inconscients de brader de tels trésors contre quelques vulgaires coupures en papier-monnaie. Je m’étais pris d’un certain intérêt pour l’art pictural apparu sous le règne d’Henri IV, je m’étais beaucoup instruit à propos d’artistes ayant vécu au XVI e  siècle et possédais une importante collection d’ouvrages au sujet de cette époque.
J’avais été en mesure d’acquérir cette demeure grâce à un salaire confortable, de nombreuses primes d’objectif et d’incalculables heures supplémentaires. Aucun héritage ou quelconque aide financière n’était à l’origine de cet achat et je m’en étais toujours réjoui. J’avais un grand besoin d’isolement, je ne souhaitais être dérangé que par le doux chant des rossignols le dimanche matin, plutôt que par une bande de jeunes à qui on avait laissé la maison un samedi soir. Être assis dans un fauteuil en osier au milieu d’une belle et grande véranda à manger un copieux petit déjeuner, pendant qu’un radieux soleil viendrait me frapper le visage comme pour aider mon réveil, était tout ce que je désirais.
J’appréciais le côté authentique de cette maison. Les fondations d’origine intactes, la qualité du bois brut d’époque, la précision des finitions déconcertantes mêlées à une pointe de modernité arrangée par mes soins, je m’y sentais comme un coq en pâte. Elle surplombait un vaste jardin parsemé de fleurs plus colorées les unes que les autres, que j’avais plantées de mes propres mains. Je m’étais découvert ce passe-temps il y avait de cela quelques mois, dans le but d’occuper mon week-end une semaine sur deux. En somme, un petit bijou à une petite quarantaine de minutes de Paris, embouteillages compris. Mon havre de paix au milieu d’un quotidien pour le moins stressant et quelque peu chaotique. Dans la pièce principale, un petit manège d’antan était exposé sur un buffet Louis XV, c’était un des rares souvenirs que j’avais gardés de ma mère, je n’étais pas conservateur et fuyais constamment la nostalgie que j’avais toujours considérée plus destructrice que bénéfique. En me l’offrant, elle avait ajouté tout bas « Regarde mon chéri, il fait également office de boite à secrets ! Tu pourras y placer tes doutes, tes peurs ou toute autre chose que tu ne souhaiteras pas partager avec le reste du monde… » Ce jouet renfermait à ce jour le seul et unique portrait que j’avais de mon père, un homme pour qui je n’avais que très peu de considération, Maman me l’avait transmis sur son lit d’hôpital avant de partir et je savais qu’elle y tenait beaucoup. Je n’avais pas encore osé confier cet objet sentimental à l’être le plus cher à mes yeux, mais cela viendrait…
Ma fille, Romane, s’était arrangée pour dénaturer avec une redoutable efficacité l’entièreté de sa chambre, ce qui m’exaspérait au plus haut point. A coup d’affiches imageant ses goûts musicaux ou de meubles suédois bon marché, De Vinci devait se retourner dans sa tombe… Une guitare Fender Stratocaster gauchère trônait fièrement dans un des coins de sa chambre, je reconnaissais bien le modèle utilisé par le grand Hendrix. Il était accompagné d’un amplificateur 15 watt Marshall, lui permettant l’apprentissage de son premier instrument, ce qui n’était pas pour me déplaire. Un important tapis sur lequel était tissé le drapeau de l’Angleterre recouvrait le parquet. Elle possédait un écran qui ne lui servait que de moniteur muni d’un lecteur DVD. Elle avait refusé l’installation d’une antenne, c’était l’un des points que nous avions en commun : l’absence d’intérêt que nous portions à la programmation télévisuelle. A l’heure où la majorité des jeunes de sa génération s’abrutissait pendant des heures devant d’insipides émissions télévisées, ses loisirs à elle se trouvaient ailleurs. Etant une grande cinéphile, un meuble était placé à l’entrée de sa chambre, garni à la fois d’anciens comme de récents films. Cette pièce restait à ce jour le seul endroit de la propriété qui attentait à ma propre définition de la décoration de qualité, mais cela lui plaisait, c’était le principal et je n’avais qu’une fille…
Une fille pas tout à fait majeure d’une précoce intelligence et d’une beauté assez inquiétante pour le papa que j’étais. Svelte, le regard émeraude, une chevelure longue et noire comme le jais et un sourire d’ange… Elle devait avoir un franc succès auprès de ses camarades de classe. Mature, à la fois désinvolte et introvertie, susceptible, impulsive et caractérielle, je la connaissais par cœur ma Romane mais je n’avais aucun mérite, nos réactions et notre vision des choses sur de nombreux points étaient similaires. Je me retrouvais en elle et me projetais deux décennies en arrière avec quelques différences intergénérationnelles.
Ses notes au lycée, comme pour beaucoup de jeunes de son âge, ne reflétaient pas ses capacités. L’année dernière, ses résultats aux épreuves anticipées du baccalauréat avaient été catastrophiques dans les matières scientifiques, elle avait sauvé les meubles avec le français. Elle reniait l’institution scolaire et en faisait voir de toutes les couleurs à ses professeurs. Combien de fois avais-je reçu une convocation pour le bureau du proviseur de son lycée, afin de discuter de son comportement en classe jugé « inacceptable » par bon nombre de ses professeurs ? La disputer pour cela aurait été un comble de ma part, je ne lui réclamais par conséquent que le strict minimum quant à l’obtention de son baccalauréat. J’avais la certitude qu’elle n’aurait rencontré aucune difficulté à l’université. A mesure qu’elle grandissait, quelque chose en elle m’étonnait beaucoup, c’était d’ailleurs un trait de caractère qu’elle ne tenait ni de sa mère, ni de moi : ses excès de violence caractérisée. Contradictoirement, c’était une fille tout à fait morale et on ne pouvait pas le lui reprocher. Quelqu’un d’extrêmement généreux, sincère et capable de sentir la vraie nature des gens, comme un sixième sens qui lui permettait de lire aisément en eux et de les cerner avec une rapidité et une précision déconcertantes. La parole était quelque chose de très important à ses yeux et lorsqu’on la lui confiait, on ne pouvait pas faire marche arrière, c’était l’un des ses principes fondamentaux.
Ma Romane n’avait jamais supporté les moqueries faciles, que ce soit à son égard ou à celui de ses pairs. Son impulsivité la poussait à agir, dès que l’occasion lui intimait de le faire. Elle avait envoyé bon nombre de ses camarades, filles comme garçons, à l’infirmerie de son école pour peu de choses. Elle ne sentait pas sa force et je m’en étais déjà aperçu auparavant… A l’inverse, elle allait très facilement vers un inconnu ayant l’air malheureux ou simplement isolé, à l’écart. C’était son professeur principal qui m’avait éclairé sur la question lors d’une énième discussion assis à son bureau de bois clair. De nombreux détails et éléments de sa personnalité qui faisaient incontestablement d’elle quelqu’un de bien et d’altruiste malgré ses manières parfois peu diplomates de régler les conflits.
De mon côté, peu de choses m’avaient intéressé étant môme, hormis les puzzles et le comportement humain. Les gens m’entourant avaient ce je ne sais quoi qui m’avait toujours fasciné. Il m’était très facile d’o

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