Renaissance
318 pages
Français

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Description




Azénor Galou, jeune étudiante diplômée de l'École du Louvre, décide de changer de vie, loin de l’effervescence parisienne, et d'emménager dans une petite maison à Amboise. Une demeure aussi charmante que mystérieuse.
Elle y découvre alors un secret digne des aventures de ses héros favoris, Arsène Lupin et Sherlock Holmes.
Une découverte hors du commun qui marquera un tournant stupéfiant dans sa vie, bien au-delà de tout ce qu'elle pouvait imaginer, risquant de changer toute l'Histoire de l'Art.




Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 mars 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414189199
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0127€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-18917-5

© Edilivre, 2018
Exergue

« L’écriture, comme l’amour, permet de tout oublier.
L’écriture, comme l’amour permet de renaître. »
Tardieu Laurence
Dedicace

A Pierre Soulat, mon grand-père, mon héros, maître des mots, qui renaîtra par les nôtres.
Chapitre 1
Rue du Petit Bonheur. Je ne m’étais pas trompée de route et ce voyage long et éprouvant touchait bientôt à sa fin. J’espérais que le nom de cette rue serait providentiel, il avait, dans tous les cas, confirmé mon choix de changement de vie, bien qu’un tant soit peu difficile. Je roulais lentement le long de cette rue avec une certaine appréhension. Et si finalement, je m’étais enthousiasmée trop vite ? Si je regrettais mon choix ? De toute façon, il était trop tard, me résignai-je, m’angoisser davantage était inutile.
Je finis par calmer mes inquiétudes en approchant de la destination finale, le paysage était tel que je l’avais vu pour la première fois, il y a quelques mois. Les maisons anciennes se perdaient dans une vaste végétation et le soleil m’accompagnait dans mon voyage.
La route se rétrécissait petit à petit et la nature reprenait ses droits, ignorant les constructions de l’homme. Il n’y avait plus que quelques petites maisons en bord de route, puis, plus aucune, seulement des saules pleureurs, des champs et une petite demeure qui semblait abandonnée. La rue se terminait là. J’étais enfin arrivée.
Je pénétrai dans l’allée, bordée d’arbres d’essences diverses, qui d’ailleurs, avait perdu son apparence d’allée bien entretenue et me garai devant cette demeure majestueuse que j’avais jadis tant aimée. Tous mes doutes et mes angoisses s’évanouirent instantanément. J’avais vraiment pris la bonne décision, j’en étais persuadée à présent, le charme de cette bâtisse du XVI e siècle me fascinait toujours autant.
Certes, le lierre recouvrait une bonne partie de la toiture, abîmée par le temps, ainsi que la façade en pierres et en briques, et ce qui devait être un magnifique jardin il y a quelques siècles, n’était plus aujourd’hui qu’une véritable forêt vierge. Qu’importe ! Une glycine courait sur les murs défraîchis jusqu’à la porte d’entrée vers laquelle je me dirigeai en hâte. Je gravis les trois marches en pierres, dégradées par les nombreux pas de toutes époques, qui avaient, comme les miens, passé le seuil de cette demeure. La porte résista un instant puis céda enfin et sous un craquement de bois, je pénétrai dans ce qui était, à présent, ma maison. L’entrée était sombre et l’odeur de moisi était prenante, mais, malgré la poussière qui les recouvrait, je parvenais à deviner les magnifiques tommettes au sol.
J’allumai. En face, un escalier ancien en colimaçon s’élevait vers l’étage. Je m’y hasardai prudemment. À droite apparaissait une première pièce qui avait dû être une cuisine. À gauche je pénétrai dans la salle à manger. J’ouvris les volets à la peinture écaillée qui tombait en lambeaux et par lesquels filtraient des rais de lumière qui semblaient danser gaiement dans cette maison restée trop longtemps dans l’ombre et la poussière. La salle était spacieuse contrairement à la petite cuisine et une magnifique cheminée en pierre trônait au centre de la pièce sur laquelle un miroir sculpté l’ornait, un des éléments de décoration laissé par les précédents locataires, il y a de cela 50 ans ! A l’exception de cet objet d’une grande beauté, j’avais, sans regret, donné les quelques vieux meubles décorant la maisonnette autrefois. Peut-être, ce miroir était-il là depuis la construction de la bâtisse. Si tel était le cas, bon nombre de personnes avaient dû s’y mirer, pensais-je esquissant un sourire amusé.
Les murs à la chaux délimités par un sous-bassement en chêne, étaient humides et recouverts de moisissures par endroit et la tommette était très abîmée, notamment autour de la cheminée. Mais je n’étais nullement surprise, la première fois que j’avais visité cette maison, je savais que les travaux à prévoir seraient colossaux, mais son charme et son prix dérisoire avaient eu raison de moi !
L’étage entièrement parqueté était composé d’une chambre au plafond haut et aux boiseries qui n’avaient rien à envier à celles de la Renaissance, ainsi que d’une petite salle de bain avec pour toute commodité un lavabo, une vieille baignoire sabot en fonte sublimée par des pattes de lion sculptées et ce qui semblait être des toilettes ensevelies sous une quantité de toiles d’araignées et de poussière, principales locataires de cette maison.
Je redescendis et entrepris de sortir de ma voiture ce que j’avais pu emporter en attendant qu’un déménageur me livre le reste de mes affaires, lorsque ma maison sera à peu près en mesure d’être meublée. Mais rien ne pressait, vivre loin de mon confort habituel n’était pas pour me déplaire. J’avais eu un besoin pressant de bousculer mes habitudes, mon quotidien avec l’étrange sentiment qu’il ne me ressemblait pas.
Il était 14h et de nombreuses heures de ménage m’attendaient, je sortis donc balais, serpillières, aspirateur et toute une collection de produits ménagers indispensables pour transformer ma demeure en un palais, du moins en étais-je convaincue avant de m’atteler à la tâche.
Il était presque 19h quand, totalement endolorie et éreintée, je décidai d’arrêter là mes vains efforts. Je n’étais parvenue à nettoyer seulement la salle à manger, enfin, à rendre la pièce un minimum vivable ! J’avais installé un fauteuil de camping et un matelas gonflable pour la nuit en attendant d’installer de véritables meubles.
J’étais partie à la hâte de Paris, la vie citadine devenant pesante et presque insupportable pour moi qui avais vécu en Bretagne jusqu’à mes 18 ans.
Plus rien ne me retenait là-bas, je venais de terminer mes études en Histoire de l’Art, mes parents vivaient toujours en Bretagne, ma sœur aînée avait déménagé en Espagne suivre un tendre vénézuélien dont la gentillesse et l’intelligence m’aurait poussé à faire le même choix qu’elle. Mais je me remettais difficilement de son absence, de ses rires et de sa bonne humeur. Et pour noircir encore davantage le tableau, j’avais rompu il y a quelques semaines.
Ainsi tout quitter pour changer de vie semblait plus facile dans ses conditions.
Certes, j’avais laissé quelques amis proches, mais je ne pouvais plus supporter de vivre dans le bruit et surtout dans un petit studio de 20 m² acheté par mes parents pour mes études. J’avais eu de la chance de le vendre à un très bon prix, sans quoi il m’aurait été impossible de m’offrir une si belle maison, certes dans un état… passé et dans un endroit quelque peu perdu ! Mais tellement beau, il me rappelait ma Bretagne natale, mon petit village et ma vieille maison de pierres. Même loin de ma ville, il était difficile d’oublier mes origines, mes nom et prénom, Azénor Galou me les rappelaient quotidiennement !
J’étais un peu nostalgique des merveilleux moments de ma jeunesse même si partir avait été une bonne décision, poussée par mes parents, fiers que leur fille étudie dans la prestigieuse école du Louvre.
Mais j’avais versé tant de larmes, seule, dans un endroit inconnu, loin de mes repères, loin d’être une adulte prête à affronter les duretés de la vie.
Ma candeur et mon insouciance, principaux traits de mon caractère aux yeux de ma famille contrastaient avec ma sœur aînée, indépendante, intrépide, aventureuse, qui avait été la source de bien des conflits et des angoisses de mes parents, inquiets voire totalement paniqués pour son avenir.
En revanche, le mien semblait tout tracé, aimant depuis toujours l’art, flânant dans les musées à mes heures perdues, contemplant le talent des grands maîtres, éternelle rêveuse.
Habitant près de Pont-Aven, il m’était difficile d’échapper à l’influence impressionniste qui avait empli mes yeux des couleurs chaudes de Gauguin.
Mon départ avait été une épreuve, bien plus grande que celle de ma sœur pourtant qui, elle, avait choisi la vie espagnole.
Mais j’avais cette image de petite-fille sage, fragile, trop rêveuse que la vie parisienne pouvait bouleverser. Mon père ne m’en croyait pas capable, bien qu’il s’y résigna après de longues discussions, sachant pertinemment que Paris était la ville où je pourrai suivre le meilleur chemin qu’il avait tracé depuis mon enfance, projetant ces rêves artistiques jamais assouvis.
Le jour de mon départ, il ne laissa paraître aucune trace de doute et fut même étonnement distant et froid, à l’inverse de ma mère qui versa toutes les larmes de son corps, incapable de laisser sa petite dernière quitter le nid familial. Je m’étais alors sentie comme un oisillon faible et bien trop jeune pour voler de ses propres ailes et qui risquait de tomber de l’arbre et de se perdre dans une forêt lugubre et dangereuse.
Mes premiers mois furent terribles et mes parents me rejoignaient les week-ends, calmant ma peur de la solitude et du bruit permanent de cette ville active, vivante, au rythme cadencé du métro, des pas pressés et du quotidien « métro-boulot-dodo ».
Il m’eut fallu me persuader que j’étais aussi capable que ma sœur de changer de vie et de suivre ma route seule, courageuse, tentant de dépasser mes peurs et de sortir de cette expérience grandie.
Ainsi, j’avais finalement profité de la vie étudiante parisienne pendant plusieurs années, suivant malgré moi le mouvement de la ville, ravalant mes sanglots qui parfois envahissaient ma gorge. J’avais appris à vivre à la parisienne, sachant que cette vie, loin de mes douces illusions, s’achèveraient lorsque mes études prendraient fin.
Mon regard se baladait dans les moindres recoins de la pièce et je poussais un soupir de satisfaction. Je m

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